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    3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 janvier 2018
    Sur fond d'une Amérique en proie avec ses vieux fantômes, (décadence, racisme, homophobie), 3 Billboards est aussi et surtout un film construit en trois tableaux : colère, rédemption et vengeance. L'atmosphère qui règne tout au long de ce drame psychologique est à l'image du personnage central incarné par Frances McDormand. Mère terrassée par le meurtre de sa fille, qui provoque au sein de la police chargée d'enquêter sur cette affaire sordide, un véritable ras de marée par le biais de messages placardés à l'entrée de la ville. Sentiments de culpabilité mêlés à la colère, toutes les facettes des personnages sont passées au crible avec une certaine maîtrise, presque distante et d'une froideur quasi-inesthétique. Ce film est inclassable car il ne rentre pas dans les catégories des scénarios ficelés et clichés de bon nombre de films du genre. D'un humour caustique glissé au creux de scènes loin d'être drôlatiques, se greffent un désespoir et une tristesse absolue autour des personnages de Woody Harrelson et de Sam Rockwell. Le dénouement qui laisse croire à une suite certaine, n'annonce rien d'autre qu'une continuité imprévisible comme l'est ce film aux multiples revirements.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 146 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2018
    Certains iront peut-être voir ce « 3 Billboards » suite à la récente pluie de Golden Globes qu’il a reçu (et ils auront raison), mais moi, j’avoue que ce qui m’a tout de suite attiré dans les salles obscures pour voir ce film, c’est le nom de Martin McDonagh à la réalisation et à l’écriture. Alors certes, je n’avais pas du tout encaissé son dernier « 7 psychopaths », mais d’un autre côté j’ai tellement été saisi par la qualité et la singularité de son « Bon baisers de Bruges » que désormais je ne veux plus rien rater de ce que fait ce gars-là. Et pour le coup, concernant ce « 3 Billboards », les simples cinq premières minutes suffisent pour parler en faveur du film. Alors c’est vrai que je n’ai pas forcément été saisi par la réalisation ni la thématique présentée. D’ailleurs, à bien prendre tous les choix formels opérés – et notamment celui de la musique – on pourrait même dire qu’on a affaire là à quelque-chose de plutôt académique dans son genre. (Faut-il y voir une volonté de chercher des statuettes ? Mystère…) Et pourtant, malgré ça, ce qui m’a assez rapidement sauté aux yeux, c’est l’incroyable efficacité de cette mise en scène. A dire vrai, tout tient au fait que l’écriture et le montage soient tous les deux très incisifs. On commence tout de suite sur les panneaux. Paf ! Immédiatement dans la foulée on voit dans l’attitude de Frances McDormand qu’une décision est en train de se prendre et que cette décision implique quelque-chose qui la brasse profondément. Et à peine la chose est-elle déjà posée qu’on est déjà dans le bureau du propriétaire des panneaux à poser ce qu’il va se passer, tout en alimentant le mystère autour de cette femme. Et à peine ces cinq minutes se sont écoulées que déjà on est arrivé à une sorte de résolution sous forme de climax, avec les panneaux installés, pendant qu’en même temps on continue de poser des personnages ainsi que du background à l’intrigue. C’est rapide, prenant, efficace. Certes, ce n’est pas révolutionnaire, mais ça marche du tonnerre pour moi. Et à dire vrai, à bien tout prendre, toute l’efficacité peut se résumer à ça. Tout repose sur une vraie maitrise de l’ellipse, du shortcut régulier et de la densification permanente du background. Le film ne réinvente jamais rien, mais il ne se repose jamais non plus sur ses lauriers. On nous invite en permanence à réévaluer les personnages qu’on nous présente ; on nous amène du coup aussi à réévaluer systématiquement la pertinence des actions et réactions de chacun ; si bien qu’au final le film tire aussi une vraie force à ne juger personne et à ne nous faire tenir pour aucun des partis. D’ailleurs le film parvient à plusieurs reprises à tenir des moments assez forts, et souvent avec des personnages qui pourtant s’opposent la plupart du temps ( spoiler: Mon moment favori restant quand même la lecture de la lettre de Bill : ça joue de la corde sensible mais tout en restant sobre. Moi j’adore.
    ) Et comme en plus l’intrigue se plait à nous surprendre de plus en plus dans l’audace et le rythme de ses péripéties, eh bah moi ça m’a très rapidement hameçonné bien sévèrement. Parce que bon, pour ceux qui ont vu le film, il ne faut quand même pas oublier que spoiler: Bill Willoughby meurt à la moitié du film alors qu’on pouvait s’attendre à voir la situation s’étaler sur toute l’intrigue, donc « woh ! » Ne pas oublier non plus que juste derrière Dixon se décide à bazarder Red par sa fenêtre, donc double « woh » ! Et que tout ça enchaîne avec l’arrivée du nouveau Chef de la police et la lettre de Bill qui vont amener à chambouler la position du personnage de Dixon… Mais vraiment triple « woh » !
    Griller aussi vite ses cartouches et recharger juste derrière, moi j’appelle ça de l’écriture qui ne se fout pas de nous ! …Et à dire vrai, si je devais conclure sur quelque-chose concernant ce « 3 Billboards », je m’attarderais sûrement sur cette description là : « 3 Billboards » c’est du cinéma qui ne se fout pas de nous. Ce n’est certes pas une proposition si originale que cela en termes de cinéma, mais c’est exécuté avec talent, avec une écriture efficace, et un casting démentiel qui ne peut que faciliter le travail de tout créateur. (Juste pour le plaisir de les citer : Frances « Fargo » McDormand ; Woody « Tueurs Nés » Harrelson ; Sam « Moon » Rockwell ; Peter « GOT » Dinklage ; Zeljko « Damages » Inavek ; Clarke « The Wire » Peters ; Caleb « Antiviral » Jones… Rololoh ! Mais quel bataillon d’artistes quand même !) En bref, pour moi « 3 Billboards » ne surprendra pas par la forme, mais il saura percuter par sa remarquable exécution. Donc, franchement, faites-vous plaisir et allez voir cette leçon de maître. Bon alors après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    590 abonnés 2 705 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 janvier 2018
    3 Billboards est une réussite en tout point : des personnages ambigües, ni tout blancs ni tout noirs, des décors vides et chauds, un casting parfait, des dialogues passionnants, une photographie précise et une histoire classique abordée avec originalité.

    https://m.facebook.com/la7emecritique/

    http://www.justfocus.fr/cinema/critique-3-billboards-les-panneaux-de-la-vengeance-un-oeuvre-sans-concession.html
    cylon86
    cylon86

    2 256 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2018
    Cela fait plusieurs mois qu'Angela Hayes a été violée et assassinée et la police d'Ebbing, Missouri, n'a toujours pas retrouvé le coupable. Mildred, la mère d'Angela, décide de faire bouger les choses en louant les panneaux publicitaires à la sortie de la ville, rédigeant au passage un texte interpellant directement le shérif Willoughby, dénonçant l'incapacité des forces de police à trouver les coupables d'un tel acte alors que celle-ci laisse un de ses adjoints tabasser des suspects Noirs. Avec ces panneaux, Mildred espère faire bouger les choses mais les ennuis ne font que commencer... Troisième film de Martin McDonagh, qui s'était fait connaître avec l'irrésistible "Bons baisers de Bruges", "3 Billboards" est une petite claque émotionnelle et imprévisible. Plutôt que de verser dans le manichéisme facile, McDonagh fait de son film une étude de caractère brillante et passionnante, donnant à chacun de ses personnages une sacrée palette de nuances. Car ici, tout le monde est un salaud et tout le monde est un type bien. McDonagh, décidé à ne jamais mener son spectateur par la main, donne à ses personnages des scènes d'une profondeur inattendue. Car si la quête vengeresse de Mildred est compréhensible, il lui arrive d'aller trop loin. Et si Dixon, ce policier raciste et demeuré apparaît comme un type que l'on ne pourra pas sauver, le scénario lui donne une chance de faire ce qui est juste. Rien n'est tout blanc ni tout noir dans ce monde et Mildred ne peut contrôler toute la spirale de violence que ces panneaux vont engendrer. Lorgnant du côté des frères Coen sur plusieurs points (le Sud des États-Unis, Frances McDormand au casting, Carter Burwell à la musique, l'humour noir), McDonagh n'est pas un imitateur pour autant, trouvant dès les premières minutes de son récit le ton juste, oscillant sans cesse entre plusieurs émotions, jouant sur les rapports humains et livrant au passage des moments particulièrement déchirants (dont une à la simple lecture d'une lettre). Si le film est impeccablement écrit, il doit beaucoup à son casting. Écrit pour Frances McDormand, le rôle de Mildred Hayes, est d'une richesse particulièrement savoureuse. Forte et fragile à la fois, McDormand livre dans le film une interprétation remplie de failles et de sensibilité, l'amenant certainement sur la route d'un nouvel Oscar. Le reste du casting ne démérite pas : face à elle, Sam Rockwell trouve un rôle complexe à la trajectoire particulièrement intéressante tandis que Woody Harrelson livre une composition inattendue dans un registre touchant. Imprévisible dans ses rebondissements, changeant constamment notre regard sur les personnages, à la fois drôle, puissant, émouvant et pertinent, ce "3 Billbords" s'annonce déjà comme l'un des grands films de l'année 2018 et il faudra une année de qualité pour parvenir à faire mieux.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2018
    Cela faisait combien de temps que le cinéma américain ne nous avait pas proposé un scénario aussi abouti, riche en surprises et en dégommage de clichés ? 3 Billboards (oublions le titre français, Les panneaux de la vengeance, ridicule et faux par dessus le marché) est aussi de nationalité britannique, ceci explique peut-être cela, et son réalisateur, Martin McDonagh irlando-britannique, est l'auteur du délicieux Bons baisers de Bruges. Une histoire forte, donc, et décomplexée dans une Amérique profonde et basse du front, violente et raciste. Missouri, mi-péquenaude. Et un personnage de mère endeuillée qui crie justice devant l'apathie de la police. Un western avec une femme seule contre toute la population locale ? Pas si vite, 3 Billboards se bonifie à mesure que son intrigue avance, donnant progressivement de l'espace à des personnages que l'on croyait secondaires et en rendant leur psychologie bien plus complexe qu'il n'y paraissait de prime abord. Le film creuse son sillon et surprend sans cesse, avec des rebondissements inouïs et, mine de rien, une humanité qui prend forme, bon gré mal gré, et cependant sans faire de concessions ni en s'autorisant des facilités narratives. Et tout cela est saupoudré d'un humour acide qui intervient parfois de façon concomitante avec un événement dramatique. Cet alliage est ô combien risqué mais fonctionne parfaitement jusqu'à une dernière scène qui n'est ni un happy end ni l'inverse. L'interprétation remarquable de Frances McNormand n'étonne pas mais tous les autres acteurs sont au diapason, Sam Rockwell et Woody Harrelson en tête, jusqu'au rôle le plus minuscule. 3 Billboards est un grand film et mérite amplement tous les Oscars qu'il empochera prochainement.
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 décembre 2018
    Avec le trop méconnu Bon baisers de Bruges, Martin McDonagh avait fait son petit (sinon grand effet) suivi du brouillon et foutraque 7 Psychopathes qui mélangeait trop les genres.
    Peu importe, le charme de son premier long-métrage, le pitch et le casting de 3 Billboards, Les panneaux de la vengeance amenait à une certaine curiosité, auréolée des avis public et presse Outre-Atlantique. Son succès aux derniers Golden Globes ne faisant que confirmer tout ça.
    On peut tout de suite admettre la réussite indéniable de ce premier grand film de 2018. Réussite proche des grands films mélodramatiques populaires des années 80, où un scénario béton évoluait au son de dialogues parfaits. Et c’est bien sur ce point que 3 Billboards, Les panneaux de la vengeance tire sa force majeure. Cela fait bien longtemps que la rencontre d’un script et de tels dialogues n’avaient pas eu lieu au cinéma. Chaque réplique semble être écrit avec une attention majeure, une intelligence et une brillance fulgurante. Le traitement singulier qu’apporte Martin McDonagh (scénariste et réalisateur du film) est remarquable, jonglant constamment entre tragédie et humour noir, sans jamais rendre ses personnages caricaturaux et surtout en apportant constamment un équilibre entre chacun des protagonistes de l’histoire ; sans en sacrifier aucun. C’est donc à travers sa qualité d’écriture, comme de metteur en scène, qu’il dirige ce film choral, drame humain, tout en lui permettant à travers une histoire sans temps mort de parler de tolérance, du vivre ensemble et du pardon dans une Amérique raciste. Et si tout semble respirer l’Amérique profonde tendance americana (superbe score de Carter Burwell et autres titres en ajouts) Martin McDonagh évite et surpasse le piège des clichés que son sujet pouvait laisser présager. D’une virtuosité remarquable, 3 Billboards, Les panneaux de la vengeance prend le spectateur de la première à la dernière image, et emmène ses personnages encore une fois là où on ne les attend pas ; réactions, résonnances entre chacun d’eux, tout est étonnamment surprenant et réaliste à la fois. Là où certains verront un simili de cinéma des frères Coen, McDonagh échappe justement à ça par sa propre grammaire cinématographique et le ton employé pour définir un cinéma qui lui est propre. Violent et doux à la fois, drôle et profondément dramatique, 3 Billboards, Les panneaux de la vengeance, est un peu de tout ça, pluriel comme cette petite ville US qu’il tente de faire vivre où chaque personnage serait une métaphore d’un problème social actuel aux Etats-Unis. C’est fort, brillant, original et superbement interprété. A ce titre saluons la prestation magistrale de Frances McDormand en tête, Woody Harrelson et Sam Rockwell qui brillent tous dans leur registre, tant il est bien difficile de ne pas saluer l’ensemble du casting. McDonagh franchit un cap réel avec ce film et on espère que sa fréquence de réalisation passera vite en-dessous des 4 ans comme précédemment. En outre, on prend les paris qu’un minium de deux statuettes dorées sera délivré dans un mois (meilleure actrice et meilleure scénario) et une troisième serait bienvenue pour Sam Rockwell.
    Première surprise de l’année, de haute volée, 3 Billboards, Les panneaux de la vengeance qui en plus de s’afficher comme le film du moment, procure à nouveau ces sensations cinématographiques qu’on ressent de plus en plus rarement, celles qui touchent, font réfléchir et ce à travers un discours loin d’être manichéen où émerge un film subtilement touchant.
    requiemovies.over-blog.com
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    151 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2018
    Il est rare de voir au cinéma des personnages aussi complexes. Bande-annonce et affiche nous orientent vers une héroïne, écornée au bout de 10 minutes de film. Émerge alors le vrai bon de l'histoire, mais il disparaît. Puis les méchants s'avèrent pas si méchants. Et les coupables le sont, mais pas dans le bon pays. Etc. Etc. Tout cela nous mène dans une Amérique où l'intelligence et la tolérance sont assez rares et la bêtise et la violence quotidiennes. Le climax du film pour une fois n'est pas à la fin, mais au milieu. Et pour cette séquence au bord d'une rivière avec une bouteille de Chardonnay, suivie d'une autre dans une étable, il faut aller voir ce film. Le reste du récit vous expliquera peut-être un peu les raisons de la victoire de Trump...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 mars 2024
    On a souvent dit que Fargo était le plus grand rôle de Frances McDormand. On hésite aujourd’hui. Dans 3 Billboards, les panneaux de la vengeance, l’actrice va reprendre son douloureux regard. Elle loue trois panneaux publicitaires. Sur le premier elle indique, « agonisante et violée », « toujours pas d’arrestation » est mentionné sur le second. « Pourquoi Chef Willoughby ? » va conclure ce message troublant. Mildred Hayes a perdu sa fille quelques mois plus tôt. Elle a été retrouvée violée et tuée à l’emplacement même des panneaux. Mais l’enquête a rapidement tournée en rond et le coupable court toujours dans la nature. Désespérée, ces trois panneaux sont un moyen pour elle de remobiliser la police sur l’affaire. Elle ne cite pas le chef de la police pour son incompétence mais parce qu’il est responsable du bureau de police. Ce dernier est un homme apprécié de la ville. Les citoyens vont alors être dépassés par ce message brutal. D’autant plus qu’il est atteint d’un cancer du pancréas et va mourir prochainement. Mais Mildred assume, malgré les pressions qui vont lui tomber dessus. Dans ce récit d’une puissance incroyable, 3 Billboards pose de nombreuses questions sur les libertés individuelles et le système judiciaire aujourd’hui. Alors faut-il se faire justice soi-même ? Devons-nous respecter les lois quand celles-ci nous semble limitées ? L’intrigue est très lynchéenne et ne manque pas d’humour pour donner encore plus d’impact à cette déchirante impuissance. Au travers de ses personnages, Martin McDonagh, n’hésite pas non plus à glisser quelques mots sur le racisme et l’homophobie dans la police, ou la pédophilie dans l’église. Pourtant, sous les pics et les larmes, on a cette impression amère que tout le monde se repent. Il n’y a plus de pécheur et donc plus de haine. C’est très certainement cette once de souffrance qui manque au film. Mais les dialogues sont brillants et menés par des acteurs resplendissants d’habilité pour les exprimer. Voici un film fort qui risque de faire parler de lui aux Oscars.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Ufuk K
    Ufuk K

    465 abonnés 1 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2018
    " 3 billboards, les panneaux de la vengeance " favori dans plusieurs catégories au oscar est mon premier coeur de l'année. En effet malgré quelques incohérences, j'ai aimé le combat de Milred Hayes pour que la vérité éclate au sujet de l'assassinat de sa fille. Le réalisateur nous montre la face cachée de l'Amérique, celle de l'Amérique profonde avec son racisme , sa pauvreté et son sexisme. A noter la puissante composition de frances mcdormand et sam rockwell favoris pour la statuette.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 janvier 2018
    Tout est brillant. L'écriture est magistrale tant pour l'intrigue que les dialogues. Les acteurs sont exceptionnels, tous. La B.O. est à tomber. Le message est sublime. La toile de fond est surprenante, intrigante, juste. La réal est impeccable. Aucun défaut. Mais alors aucun pour ce film bouleversant, puissant, parlant, à voir absolument.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    385 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 janvier 2018
    Le premier point fort du film, et pas des moindres, tient dans son exceptionnel casting où chacun, de Woody Harrelson à Sam Rockwell, tire le meilleur de son rôle face à celle qui domine tout : Frances McDormand. L’actrice est d’une sincérité folle, ne surjouant rien, laissant parler sa détresse, sa tristesse, sa colère aussi bien dans ses répliques assassines que dans ses silences, ses regards qui en disent tellement. Après un Golden Globe, on la verrait parfaitement repartir avec un Oscar bien mérité cette année.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    69 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2018
    2018 n'aura pas attendu longtemps pour nous livrer un grand film et c'est bien entendu à "3 billboards" que revient cet honneur. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi brillant dans son écriture et ce, du début à la fin. C'est une histoire passionnante que nous propose Martin McDonagh, une intrigue élaborée avec beaucoup de maîtrise qui contient une immense portée dramatique et politique. On ne sait véritablement jamais à quoi s'attendre face à ce film qui ne cesse de nous surprendre et joue à merveille avec nos attentes. Ainsi, McDonagh joue avec notre conditionnement de spectateur pour nous amener là où on ne l'attend pas en proposant un mélange des genres atypique. Le film emprunte des codes au drame, au polar en passant par le thriller et le film de genre, pour adopter une forme unique et spectaculaire. Au sien d'une même scène, Martin McDonagh est capable d'alterner drame et comédie avec une aisance que j'ai rarement, sinon jamais vu. Certains passages sont tout simplement hilarants mais n'annulent jamais la tension dramatique et ne créent pas une rupture de ton brutale qui pourrait être préjudiciable pour le film. Cela est rendu possible par les dialogues qui sont tout bonnement incroyables avec un nombre hallucinant de répliques marquantes qui sonnent toujours justes. Le film refuse tout manichéisme, ne cherche pas à adopter une posture moralisatrice ni même à justifier les actions de ses personnage, et s'attache d'avantage à exposer le problème de manière nuancé et dans toute sa complexité. Tous les personnages sont attachants et ceux, sans aucune exception, des personnages qui, malgré leurs actes douteux, restent avant tout des personnages très humains dont les erreurs qu'ils commettent ne font que renforcer l'affection que l'on a pour eux. Le long-métrage se mue rapidement en fresque sociale poignante abordant avec beaucoup de finesse des thématiques très actuelles telles que l'impunité policière, le décalage entre le monde urbain et rural et toutes les formes de discrimination qui gangrènent la société américaine. Mais, loin de se contenter d'être un brillant scénariste, Martin McDonagh s'affirme comme un metteur en scène de talent, à l'image de ce plan-séquence étourdissant lors de le scène de la spoiler: défenestration
    . De plus, il peut se reposer sur un casting d’exception avec Frances McDormand en tête d'affiche, une actrice sous utilisée qui livre une performance grandiose à la hauteur de son talent. Tous les seconds rôles sont également irréprochables, avec une mention spéciale pour Woody Harrelson et surtout Sam Rockwell, dont la prestation titanesque m'a laissé sans voix. Vous l'aurez compris, "3 bilboards" est pour moi un grand coup de cœur, un sans-faute que l'on pourrait même qualifier de chef d'oeuvre et qui mérite amplement son statut de favori pour les oscars.
    bendelette
    bendelette

    16 abonnés 236 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2018
    Du rire,des larmes,de l'humanité ,beaucoup d'humanité, et des dialogues percutants.Et tout cela servi par des acteurs tous très bons.Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et ne suis pas près d'oublier ces trois panneaux!
    PLR
    PLR

    407 abonnés 1 475 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2018
    A partir de la lecture du synopsis, on attend autour d'un fait divers criminel le dénouement d'une enquête policière restée en jachère et accessoirement une explication quelconque au peu d'entrain de la police locale à la résoudre dans ce trou perdu du fin fond de l'Amérique. Trou perdu dans lequel il y a un magasin de souvenirs. C'est là que travaille l'héroïne. Étrange Amérique profonde. Mais en fait, c'est sur autre chose que sur une trame policière que repose ce scénario. Ce qui ne manquera pas de dérouter quelques spectateurs et justifie sans doute quelques critiques sévères. De l'enquête policière, on aura en effet très peu pour ne pas dire pratiquement rien. Il y aura quand même un semblant de dénouement. Et pour être sûr de ne pas le rater, on vous aura livré les clés un moment avant au gré des dialogues. Le spectateur a intérêt à suivre. Pouvant se croire dans un thriller, ce dernier est a priori attentif et ne devrait donc pas manquer là scène clé éclairant la suite, dès fois qu'autrement il ne la saisisse pas quand elle arrive (difficile à dire mais plus ou moins probable). Mais sitôt cette amorce de dénouement, alors que le film est bien avancé puisque déjà très long - la fin arrive rapidement. Et dans cette fin, il y a de quoi laisser le spectateur sur sa.... faim puisqu'on le laisse spoiler: plus ou moins en plan au milieu d'une intrigue
    . Le sous-titre français a de quoi surprendre aussi : les panneaux de la vengeance. Vengeance ? Ce n'est pourtant pas vraiment ça le sujet. Dans le titre original les panneaux était affublés de l'adjectif "outside" (à l'extérieur). Une film dont toute l'originalité est bien dans son scénario. Ce qui valait bien, notamment, un prix en rapport à la Mostra de Venise.
    Nyns
    Nyns

    188 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2018
    Petite aparté avant de commencer, "les panneaux de la vengeance" en titre français? Soit le gars n'a pas vu le film, soit il n'a rien compris à son message, beaucoup plus subtil qu'une "vengeance". C'est honteux, comme d'hab. J'attendais un film américain de cette intelligence après la très prometteuse trilogie de Taylor Sheridan. Dans l'Amérique profonde ou le manichéisme est jeté aux oubliettes, rien n'est évident de prime abord et même en fin de course. Après avoir posé les bases de ce qu'il semble un drame des plus réalistes, on a une satire qui s'approche des "bons baisers de Bruges" toute de noir vêtue qui oscille entre développement du scénario dramatique et capacité saugrenue à créer une situation comique dans le pathos. C'est juste très plaisant car à aucun moment le film ne sombre dans la facilité et crée la surprise à partir de choses simples et évidentes. Il y a eu une scène de flashbacks et j'ai eu un peu peur que l'on tombe dans le schéma type, mais pas du tout spoiler: ,il y en a qu'une, et on va pas se mentir, elle est utile et fait son effet
    . Les dialogues sont tous empreints d'une sincérité qui prend aux tripes, mais on se contentera d'aucun des personnages pour s'identifier, car ce sont tous des âmes écorchées au lot de défauts multiples et de côtés touchants. Le final en dit long. Côté interprétation on est aussi très bien loti. Une histoire qui semble banale mais qui prend vite aux tripes une fois que tout rentre en scène. Je ne crois pas avoir mieux comme référence de l'Amérique réac, aussi grave et emprunte d'émotions diverses.
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