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    3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance
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    Cinememories
    Cinememories

    442 abonnés 1 433 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 janvier 2018
    Après un très bon « Bons Baisers de Bruges » et un « 7 Psychopathes » satisfaisant, l’Irlandais Martin McDonagh signe un retour aux arrières goûts Coeniens. Sans lui faire défaut, ce style épuré lui permet de tirer une subtilité derrière ce titre pourtant anecdotique. La haine est un trait de caractère qui est propre à l’homme, mais ce dernier ne peut s’en défaire aisément. Et pourtant, elle est toujours présente, prête à ronger notre vie lorsqu’on ne l’attend pas. Le réalisateur part de ce postulat pour présenter une parcelle d’une Amérique délaissée. Ainsi, il se laisse séduire par une écriture très nuancée de ses personnages et de l’univers impartiale qu’ils occupent. Nous avons alors des acteurs tout à fait humains et réalistes, où le quotidien les prépare à un défi ambigu.

    Le récit prend une tournure dramatique dans la forme, d’où une ouverture très axée sur les trois panneaux qui ornent l’entrée de la commune d’Ebbing. Des mots crus et concis, mobilise ainsi les esprits afin de restaurer le souvenir douloureux d’une mère un poil iconoclaste sur les bords. Il fallait donc une excellente Frances McDormand pour remplir un cahier des charges de performances. L’actrice intensifie donc son image sous les traits de Mildred Hayes, celle qui répand une motivation à la fois justifiée, mais pas toujours juste. Ce qu’on voit en elle, c’est un sentiment de froid et pourtant, le spectateur ne possède qu’elle comme référence. Elle est la première à fixer les règles et on se cantonne à suivre aveuglément sa démarche. Sur ce point, on se laisse surprendre des tournures que peuvent prendre les événements. Elle porte en elle une tristesse qui, malgré les aspects, nous rapproche de l’écran.

    On en profite alors pour introduire le chef de la police, Bill Willoughby (Woody Harrelson). Respecté de tout part, il est pourtant dans le collimateur de Mildred pour que l’enquête avance. Mais on ne s’en tient pas à cela. On préfère aborder le concept et la notion de justice à travers diverses interactions. Ces deux personnages partagent le même objectif, mais le point de vue sur la question ne repose que sur la base d’un destin inévitable. Le sujet prend alors son envol lorsque l’agent Dixon (Sam Rockwell) est soumis à une balance de rebondissements très efficaces. Détestables au plus haut point, on en tire du positif de lui, en accord avec la complicité qu’il a avec son entourage. S’il fallait désigner des victimes dans cette affaire, la jeune fille de Mildred ne serait pas la seule à revendiquer ce statut. De ce fait, on flirte avec une constante ambiguïté derrière les masques que chacun possède. Et certains ne manqueraient pas d’en fissurer plusieurs sans pouvoir se trouver ou s’identifier, et c’est là qu’est toute la source de réflexion qui monopolise notre attention.

    Par ailleurs, on n’hésite pas non plus à user de l’humour noir, constituant un des pivots de l’intrigue, car bien que le scénario puisse offrir un visionnage de qualité, on prend un malin plaisir à bouleverser nos jugements grâce à ces temps forts. « 3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance » repose sur la fragilité de ses personnages. Qu’importe qui domine l’écran, même si cela est éphémère, chacun contribue à promouvoir une forme de rage qui se répand avec frénésie. Les fautes se cumulent, mais jauger sa gravité ou sa nécessité est le réel défi du spectateur. Nous avons de quoi être divisé au sujet de la philosophie abordée, car le dénouement peu laisse un goût amer sur les revers d’une vengeance qui n’en n’est pas une en réalité.

    L’inabouti est comme l’inconnu, cela effraie mais ne permet pas de trancher en faveur d’une personne ou non, du moment qu’on en assume les actes derrières. La mentalité seule suffira à convaincre qu’un effort vaut mieux que le résultat et le film espère en toucher plus d’un sur cette solide base, pleine de promesses et de richesse. Mais on a tout à y gagner malgré les défauts de mesure. C’est pourquoi le récit est déchirant et provoque à son tour une peine vorace, qui atteint là où le dilemme oppose le pardon et la rédemption. Et dans les deux cas, aucun choix ne valide une condition de vie correcte, voilà ce que le film souhaite soulever par bien des aspects moraux.
    yohanaltec
    yohanaltec

    89 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 janvier 2018
    Three Billboards outside Ebbing, Missouri est sans aucun doute le premier grand film de l’année 2018. Le film est l’un des rares de l’histoire du cinéma (oui oui) à manier de manière puissante le registre dramatique et comique avec autant de savoir faire. La mise en scène du réalisateur de Bruges est brillante, favorisé par l’environnement rural américain sublime. La distribution est incroyable, Frances Mcdormand étant une nouvelle fois incroyable, et également un merveilleux Sam Rockwell en flic pourri (bien que se révélant plus complexe au cours des 2h15) rappelant son rôle de gardien dans la Ligne Verte. Premier chef d’oeuvre de l’année, prêt à récolter les Oscars.
    crachou94
    crachou94

    22 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 janvier 2018
    Un scénario très original, des acteurs vraiment excellent, des dialogues percutants, tous ces ingrédients composent un excellent film, avec un thème très difficile, le viol et le meurtre d'une jeune fille,beaucoup d'émotions, la culpabilité, la colère et par moments de l'humour.
    Frances Mac Dorand? Woody Harrelson et Sam Rockwell sont remarquables.
    J'ai retrouvé avec plaisir Peter Dinklage, Tyrion Lanniste,r dans Games of thrones.
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2018
    Martin McDonagh avait démarré sa carrière sur les chapeaux de roues avec son In Bruges, une comédie noire remarquable qui avait très vite gagné un statut culte. Son deuxième film, Seven Psychopaths, c'était alors montré moins mémorable qui malgré certaines qualités était un peu trop sûr de ses effets. C'est donc 5 ans après que l'on retrouve le cinéaste irlandais qui semble revigorer après un temps de remise en question nécessaire. Son Three Billboards Outside Ebbing, Missouri s'est non seulement distingué lors des Golden Globes en remportant celui du meilleur film dramatique, du meilleur scénario et de la meilleure actrice ainsi que le meilleur second rôle masculin dans un drame. Un joli quadruplé et suivi d'avis dithyrambiques, le nouveau long métrage de Martin McDonagh arrive sur nos écrans en suscitant toute sorte d'attentes.

    Le cinéaste s'est depuis ses débuts imposé comme un scénariste hors pair avec ses dialogues ciselés, son humour noir si spécifique et son amour des personnalités over the top et de la rupture de ton. Mais jamais il n'avais atteint un tel niveau que celui qu'il démontre dans ce Three Billboards Outside Ebbing, Missouri, où il raconte une histoire d'une rare intensité et il dépeint un groupe de personnages saisissants d'humanité. A travers le deuil de cette mère qui cherche à trouver des réponses sur le viol et le meurtre de sa fille, McDonagh dresse un portrait empli de finesse d'une Amérique boursouflée par la violence et le doute qui perd doucement mais surement l'étoffe de ses convictions. Un pays qui ne sait plus qui il est ou ce qu'il est supposé être et qui se réfugie dans les extrémités de ses actes et de sa haine pour se prouver qu'il peut encore exister. C'est la peur de s'évanouir et de perdre ce qui les définis qui poussent les personnages dans leur retranchements et jamais McDonagh a le mauvais goût de les juger ou de les prendre de haut. Il y a beaucoup d'empathie pour eux, dans leurs bons comme leurs mauvais côtés notamment pour les deux paumés centraux au récit. D'un côté cette mère borderline qui cherche à perpétuer une forme de justice sauvage et de l'autre un policier raciste et violent qui tente de trouver un moyen de s'affirmer et de s'émanciper par la force.

    Certains auront sans doute un problème avec l'absence de moralité, surtout dans une époque où elle fait de plus en plus valoir ses droits, mais ici cela renforce justement le message volontairement ambigu sur le devoir moral et la conscience humaine. Le film vient poser les questions difficiles et avec une ferveur implacable qui laisse souvent admiratif. Il le fait avec une telle malice que ce soit dans ses dialogues souvent brillants ou sa manière de jouer des situations comme il s'amuse à nous faire rire d'une situation dramatique avant de nous renvoyer en pleine face l'étendu abyssal de la tristesse de ses personnages au sein d'une même scène voire d'un même plan. Ces ruptures de tons sont souvent mémorables et marquent véritablement le propos du film, car le récit sert aussi bien un propos métaphorique. C'est à travers le choc que les hommes sont marqués et qu'ils s'interrogent, la violence d'un acte, la force évocatrice des mots ou la réponse sous forme de loi du Talion, tout est passé au crible pour montrer que c'est dans la douleur que l'on inflige à nous et aux autres qui parfois nous pousse à grandir. Que la cruauté humaine est dénué de fondements mais peut aussi être ce qui nous fait nous questionner, qu'il faut parfois y être confronté pour faire ressortir ce qu'il y a de bon en nous.

    La décence représentée par le chef de la police, magistralement incarné par un Woody Harrelson tout en retenue, est impuissante, malade et c'est sa mort inévitable qui s'apparente pour les autres comme un cri d'alarme. La ville fictive dépeinte par Martin McDonagh s'impose comme un purgatoire d'âmes en peine qui cherche une rédemption inaccessible là où la violence entraîne la violence. C'est autant une réflexion sur les mots et les actes à laquelle on assiste dans ce parcours extrêmement poignant de deux individus rongé par la vie et qui abouti à un final parfait qui résume à merveille toute l'irrévérence et l’ambiguïté du genre humain qui s'émancipe de tout manichéisme ou impératif moral. Surtout que l'ensemble est habité par un casting phénoménal, Frances McDormand en tête qui signe son meilleur rôle depuis Fargo. Elle est d'une justesse vertigineuse dans sa façon de dépeindre la détresse de cette mère désemparé par le chagrin et la colère et mérite amplement un Oscar. Il en est de même pour Sam Rockwell qui est sans aucun doute dans le rôle de sa carrière et qui excelle dans ce personnage qui oscille entre imbécillité mesquine et candeur terriblement touchante. Malgré ses aspects les plus détestables, l'acteur le joue avec une telle finesse que l'on ne peut qu'être bourré d'empathie.

    Three Billboards Outside Ebbing, Missouri est une claque de cinéma. Une oeuvre qui assoit définitivement Martin McDonagh comme un cinéaste qui compte avec son brillant savoir-faire scénaristique. Dense, nuancée et maîtrisée de bout en bout, son écriture touche tout comme elle sait fait rire dans un récit d'une puissance et d'une humanité rare. McDonagh s'impose aussi comme une habile metteur en scène en signant une réalisation efficace et sobre, où sans trop en faire accompagne à merveille son histoire, sait la magnifier sans jamais prendre le pas sur elle et joue brillamment des ruptures de tons entre drame et comédie. Il laisse aussi la place à ses acteurs de donner le meilleur d'eux-mêmes, surtout les formidables Frances McDormand et Sam Rockwell, tout en signant le film de ce début d'année. Three Bilboards Outside Ebbing, Missouri est de ces œuvres qu'on n'oublient pas et nous travaillent durablement en ce rendant compte qu'on n'a rien à leur reprocher. Peut-être aurait-il pu écourter sa conclusion, pourtant très belle mais qui tire en longueurs, mais c'est chipoter face à ce qui est un grand film.
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    108 abonnés 2 331 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2018
    Un beau film, l'histoire est prenante, le drame est poignant, quelques touches d'humour et des acteurs excellents.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 040 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2021
    L'un des grands films de l'annèe 2018! L'histoire incroyable de cette femme qui dècide d'employer les grands moyens en louant pas moins de trois panneaux publicitaires à l'entrèe d'une petite ville du Missouri pour pousser la police à rèsoudre le meurtre de sa fille [...] Voilà un scènario d'une extrême richesse qui assume totalement son sujet! Si vous voulez voir de grandes performances d'acteurs, nul doute que vous ne serez pas dèçus en voyant "Three Billboards Outside Ebbing, Missouri". Frances McDormand, exceptionnelle, porte complètement le film sur ses èpaules et dègage pleine d'èmotions diverses et varièes! Bref, elle flamboie une nouvelle fois...avant de gagner haut la main son deuxième Oscar de la meilleure actrice! Sam Rockwell, très impressionnant en shèrif dèsabusè et raciste, remporte ègalement un Oscar mèritè, son tout premier! Quant à Woody Harrelson dans la peau du shèrif mourant, ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vu aussi juste! Ce qui est surtout remarquable, c'est que notre impression sur les personnages du film changent au fur et à mesure que l'histoire avance! Ce qui nous vaut quelques scènes drôles, grinçantes, intenses, hallucinantes et bouleversantes! A ne manquer sous aucun prètexte...
    cortomanu
    cortomanu

    65 abonnés 403 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2018
    Ce film est une belle réussite, moins simpliste que son assise redneck ne semble promettre.
    Il se dévoile au fur et à mesure de son déroulement pour délivrer au spectateur plus de complexité, plus d'humanité mais sans chichi ni blablas inutiles. Bravo.
    tony-76
    tony-76

    1 014 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2018
    Nouveau film pour le cinéaste britannique Martin McDonagh, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri s'avère une belle surprise ! Le point fort du long-métrage est qu'il soit imprévisible : on ne sait jamais ce que les personnages peuvent faire devant de telles situations. spoiler: Quand on croit que l'histoire nous amène quelque part, elle nous attire dans le sens opposé.
    Elle est amenée habilement - une enquête irrésolue d'une adolescente qui a été violée alors qu'elle agonisait, la mère provoque les policiers en commandant trois panneaux dans le but d'écrire des messages - il est impossible d'être ému devant ce sujet. L'ambiance qui règne au sein de Three Billboards Outside Ebbing, Missouri est excellente, noire au possible avec peu d'espoir et de lumière. La musique originale du film composée par Carter Burwell - déjà à l’œuvre sur les deux précédents films de Martin McDonagh - demeure impeccable dans les moments dramatiques car il est vrai que Three Billboards ne manque pas d'émotion ! C'est surtout grâce à la prestation de Frances McDormand qui brille dans son rôle de mère effondrée et de femme qui ne s'en laisse pas imposer, appeler par la détresse et la rage. Woody Harrelson trouve un rôle bouleversant sous les traits du chef de police du village qui fait de son mieux afin de découvrir l'identité de l'assassin de la fille de Mildred (McDormand), il est bon de voir l'acteur dans un rôle quasi similaire provenant de la série True Detective. Le travail de Sam Rockwell, interprétant un policier spoiler: violent et raciste
    impressionne et vole presque la vedette à l'actrice principale. Peter Kinklage (connu dans la série mondiale de Game of Thrones) reste spoiler: discret
    mais son regard de chien battu nous touche entièrement. Le destin de chacun des personnages est profondément sombre et déchirant et le film arrive à mêler de l'humour noir, assez osé dans les situations les plus sérieuses. Une réalisation très compétente - contrairement au décevant Seven Psychopaths du même réal - dans lequel un très bon plan séquence vaut le détour de jeter un coup d’œil ! Après le seul reproche qu'on peut dire est que la résolution finale soit spoiler: ouverte à toutes éventualités...
    En conclusion, Three Billboards Outside Ebbing, Missouri est une œuvre noire, parfois cruelle en donnant un regard universel sur l'échec de la justice. Un thriller qui est en liste pour les prochaines nominations aux Oscars... Amplement mérité !
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    112 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2018
    Primé à Venise pour son scénario, l’année cinématographique débute fort avec cet uppercut filmique atypique comme sait en faire le ciné indé’ US. Mildred ; en affichant son désarroi et sa rage spoiler: de voir le viol et le meurtre de sa fille resté impun
    i sur 3 panneaux publicitaires ; met une bombe dans la bourgade redneck dans laquelle elle vit. C’est son but ; remuez la merde en espérant que quelque chose en sorte, spoiler: que l’on retrouve le meurtrier de sa fille
    . L’objectif est atteint, les relations sociales dans le voisinage vont être radicalement être bouleversées. Le meurtrier ne sera peut-être pas découvert, mais plus rien ne sera comme avant… la détresse d’une mère placardée en 4*3, çà laisse des traces. Comment pitcher un film étrange issu d’un savant mélange des genres ? Et bien en faisant le grand écart comme le film lui-même : en se référant à un magnifique mélodrame comme « Manchester by the sea » et à un film déjanté à l’humour noir corrosif comme « No country for the old man ». Ce film est donc aussi bien un mélodrame lourd qu’une comédie noire et désinvolte qu’un film americana (chronique sur ces bleds dans le trou du cul de l’Amérique), qu’un thriller phycologique, qu’un revenge movie (inversé dans les faits, car il finit par faire l’éloge du pardon en filigrane), qu’un western (Mildred est aussi acharné que Wayne dans « La prisonnière du désert » dont elle s’inspira largement pour se rôle). Et c’est bien là la richesse du scénario. Quand Mildred placarde sa soif de vengeance, tout part en sucette ; mais Martin Mc Donagh maitrise parfaitement son sujet sans tomber dans l’excès, le manichéisme ou la morale facile ; transgressif et violent, tire larme et humaniste au final. Là où Clooney avec « Suberbicon » ; le scénario était pourtant des Coen ; ne parvient pas à amalgamer tous ces sentiments contradictoires ; Martin Mc Donagh parvient à entrainer le spectateur avec lui. L’audace paie lorsque le talent est au rendez-vous. Il parvient aussi à faire vivre une belle galerie de personnages où même les personnages secondaires ne sont pas sacrifiés. Et même les personnages les plus bas du chapeau et les plus basiques se révèlent plus complexes que ‘l’on pouvait l’envisager ; l’humanité pointe son nez chez chacun d’entre eux ce qui laisse le spectateur pantois… entre sympathie et malaise. Et pour finir, Frances Mc Dormand incroyable dans « Fargo » des Coen remet le couvert avec une science du jeu incroyable pour passer du comique à l’émotion.
    Vous avez compris… allez y… grand cru 2018 déjà annoncé
    Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    226 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2019
    Un film qui respire l'intelligence, merci. Autour des thèmes de la justice et de la paix sociales, de la vengeance et du pardon... tout est au diapason - scénario, réalisation, interprétation - pour brosser un tableau puissant de l'Amérique profonde, pour faire évoluer subtilement quelques caricatures, dans un mélange rare de noirceur violente, d'ironie cinglante et de tendresse émouvante.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 janvier 2018
    Construit sur la confrontation entre une femme seule et une petite communauté des États-Unis, le film de Martin McDonagh se révèle dépasser avec brio le pur thriller. En effet, pour sa troisième réalisation, dont il signe également le scénario, le réalisateur britannique livre un drame saisissant à l’intrigue tout juste poignante. Porté par un trio fabuleux en la personne de Frances McDormand, Woody Harrelson et Sam Rockwell, tous trois étant absolument magistraux dans leurs rôles respectifs, le film propose une narration touchante, comptant bon nombre de scènes chocs et émotionnellement fortes. « Three Billboards » expose, qui plus est, une mise en scène aussi soignée que maîtrisée de bout en bout. Marquée par un style aussi brutal que réaliste, l’esthétisme du film, commun de prime abord, livre, une fois que l’on s’y attarde, de véritable séquences lyriques. Apportant de véritable moment de respiration à travers ses dialogues teintés d’humour noir, « Three Billboards » conserve une réelle dimension comique menée avec justesse, mais n’en délaisse pas pour autant le dramatisme profond qui forge l’œuvre. Durant deux heures, nous avons plaisir à suivre cette mère de famille forte dans sa lutte plus ou moins vengeresse. Interprétée avec brio par une Frances McDormand tout simplement remarquable dans son rôle, proposant sans doute ici l’une de ses meilleures performances et l’un de ses plus beaux rôles, et, par ailleurs, se révèle conférer à travers cette performance une dimension féministe adroitement menée dès lors que celle-ci est abordée. En outre, on retiendra de « Three Billboards » un western contemporain viscéral qui, par le génie de ses acteurs et l'ironie quelque peu brutale de son intrigue, se voit décrire une Amérique profonde où la rédemption est loin d'exister. En signant une fresque mélodramatique, McDonagh rentre dans la cour des grands en livrant une œuvre saisissante, pouvant être aussi drôle que touchante, et loin de laisser le spectateur indifférent une fois achevé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 janvier 2018
    Des personnages ayant chacun un univers particulier, un scénario surprenant, un humour parfait... Bref, un film sensible et drôle. On passe des rires aux larmes, ce film est un ascenseur émotionnel pendant lequel il est impossible de s'ennuyer. Chef d'oeuvre qu'il me tarde de revoir !
    islander29
    islander29

    766 abonnés 2 276 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 janvier 2018
    Ce n'est pas à proprement parler un polar...On est dans le Missouri ( le Nord du middle West) dans une petite ville où un viol a été commis......Le film au fond décrit la mentalité de ces américains du Missouri à la façon de Faulkner, c'est à dire brillamment et avec beaucoup de noirceur. Il y a certes des pointes de dérision , comme pour cacher la morosité ambiante, et les trois panneaux publicitaires . Tous les personnages sont intéressants, plus ou moins dépressifs comme le montrent les dialogues, et remplis d'incertitudes;. Le script est rigoureux, et le scénario dans une lenteur souveraine
    distille beaucoup d'émotions. plus ou moins fortes .......Il y a pas mal d'ironie sur les rapports blancs, noirs, et les portraits de flics, la photographie est superbe, la musique nous ressort une pépite country de Linda Ronstadt ??? (les quinquagénaires apprécieront je crois), ainsi que très beaux airs musicaux.....Au final, on est happé par ce beau film américain, à la fois minutieux dans sa réalisation, et qui mène une quête sur le pouvoir, la violence, avec beaucoup de finesse et de perspectives humaines, l'enquête policière passant il faut le dire plutôt au second plan.....Je conseille.
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 janvier 2018
    Les trois panneaux délabrés devant lesquels Mildred Hayes (Frances McDormand) passe régulièrement au volant de sa voiture font surgir une idée dans son esprit : les louer afin d’y placarder en grand les raisons de sa colère. Sa fille a été violée et assassinée il y a déjà pas mal de temps et l’enquête n’avance pas. Les panneaux lui servent donc à accuser le chef de la police locale de ne pas faire son travail, ce qui, bien évidemment, sème le trouble dans la petite ville du Missouri où se situe l’action et ne tarde pas à attirer une journaliste en mal de sensations.
    À partir de cette trame se déroule un film multiprimé et encensé par beaucoup de critiques, mais, à mon humble avis, assez bancal. Même si, à l’occasion de quelques scènes, on a l’impression qu’il cherche un peu à se rattraper, le réalisateur ne s’embarrasse guère de nuances. Il brosse à grands traits des personnages qui ressemblent plus à des archétypes qu’à autre chose : les policiers racistes et homophobes, l’homme d’un certain âge, ex-mari de Mildred, ayant une compagne d’à peine 19 ans, le nain énamouré, etc.
    Le cinéaste organise la suite des scènes en misant volontiers sur la violence physique et verbale, multipliant les dialogues orduriers (qui finissent par être particulièrement lassants), tout en essayant assez maladroitement de ponctuer le film par quelques séquences attendrissantes ( spoiler: Mildred découvrant tout près d’elle une biche, par exemple
    ). Mais on est en droit de rester sur sa faim et d’estimer que la mise en scène n’est pas très éloignée de l’esbroufe. Il s’agit d’abord et avant tout, m’a-t-il semblé, d’épater le spectateur. Eh bien, il n’est pas interdit de se laisser prendre, tout en se disant qu’à cause de son aspect artificiel on ne tardera pas à oublier ce film au profit d’autres longs-métrages beaucoup plus intéressants.
    Roman G.
    Roman G.

    17 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2018
    Une œuvre percutante.Ce film dés la première minute et jusqu'à la dernière captive, passionne. Tout y est simplement remarquable. Un scénario, des dialogues subtiles et incroyables. Une plongée dans une Amérique profonde.Tous les acteurs y sont excellents. Un casting juste.Le plus impressionnant la prestation de Sam Rockwell, celle-ci marquera les esprits. Un film à découvrir ...
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