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    Hostiles
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    622 critiques spectateurs

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    AHEPBURN
    AHEPBURN

    89 abonnés 512 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2018
    Un western humaniste qui offre de bons moments de bravoure. Un bon casting servit pas de bons dialogues et une bonne intrigues.
    ollavatelli
    ollavatelli

    50 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2018
    Hostiles est un très bon film avec une bonne écriture. Le film ne cherche pas à jouer dans le spectaculaire mais plutôt dans sa richesse narrative.

    Bien que l’histoire ne se résume qu’à une escorte, le film nous livre des scènes très fortes. Cette production alterne au fait la simplicité et la complexité. Le film peut se montrer très linéaire au premier abord mais au générique final on a vraiment la sensation d’avoir une œuvre riche et complète. Que l’objectif majeur de ce film d’un peu plus de deux heures ne corresponde qu’à une longue escorte est pour moi une petite faiblesse. Mais ce n’est qu’une petite parce que comme j’ai dit, derrière cette trame, il y a un gros contenu scénaristique. Tout d’abord, à chaque arrêt d’escorte, il se passe quelque chose. Ensuite, le film nous propose une vision profonde de l’homme (la sauvagerie, l’amitié, l’honneur, la vengeance et le pardon) donc il y a vrai travail approfondi sur les personnages. Ce film ne nous laisse pas indemne et nous propose des passages assez forts. Le film débutera avec un des passages comme ça avec une introduction violente et déjà difficile. Le carnage final est vraiment incroyable aussi; qui se montre comme une virulente claque par rapport aux relations longuement construites entre les personnages de l’escorte. La dernière scène du film est belle et correspond à la meilleure fin possible pour les personnages à l’écran. Personnellement, certains moments m’ont fait un peu penser à The Revenant dans la dureté ou la violence. Parfois aussi dans les magnifiques plans de paysages; parce qu’il faut le dire aussi que cette œuvre est belle visuellement.
    Le casting est très convaincant avec en tête, Christian Bale époustouflant comme souvent dans ses rôles. Le reste est très bon aussi mais l’acteur principal prend quasiment tout.

    Hostiles est donc une œuvre plutôt surprenante. Simple dans sa narration globale mais bien approfondie dans le fonds. Du vrai petit cinéma pur et dur.
    Min S
    Min S

    50 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2018
    Bon western avec des paysages magnifiques, belle musique, le ritme est lent mais soutenu, j’aime bien avoir le temps d’apprécier la belle photographie. Un vrai films américains des indiens et cowboys :)
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2018
    Alors que son cinéma déclinait de films en films, surtout avec Black Mass un biopic réussi mais qui manquait singulièrement d'identité et qui tendait à être trop bavard, Scott Cooper semble être en quête d'un renouveau artistique. Hostiles est en ça, l'évolution évidente de son style tellement Cooper tournait autour du western (surtout avec ses deux premiers films) sans jamais l'aborder directement. Ici il se fait enfin plaisir et assoit ses intentions de cinéaste dans un genre qui le fascine et dont il espère lui donner ses lettres de noblesses. Le western étant clairement en voie de disparition et qui ne trouvait plus que Tarantino pour le faire encore un peu subsister. Loin des effusions de sang et des influences italiennes de Tarantino, Scott Cooper revient aux fondamentaux pour y étudier les fondements de l'Amérique.

    Auto-proclamé pays de la liberté et des opportunités, Les Etats-Unis est une terre d'hypocrisie, où la liberté des blancs s'est faite au profit de l'extermination et l'enfermement de la population amérindienne. Mais qui a aussi prospéré dans l'usage de l'esclavage, à se demander qui est le sauvage et qui est l'homme civilisé. Prenant place à la fin de l'âge d'or du far west, Hostiles va principalement s'interroger sur cette question mais aussi sur le statut du soldat et de l’irrationalité de la violence. Cooper s'intéresse ici à des âmes en peine, brisée par la vie et sa violence où les soldats se rendent compte qu'ils se sont battus pour rien et que les civils subissent encore les contrecoups de cette supercherie. Une guerre qui n'aurait mené à rien, qui s'achève sans vainqueur mais que des perdants. Dans ce road trip à travers l'Ouest sauvage, Cooper dresse beaucoup de symbolique sur l'histoire de l'Amérique, parfois peut-être un peu trop ce qui rend le récit et sa conclusion un brin prévisible. A cause de ça, certaines longueurs pourront aussi pointer le bout de leur nez mais ce serait passer à côté d'un film qui a autre chose à offrir que d'y prêter trop attention.

    Ce qui bouleverse le plus dans Hostiles, c'est le portrait de ses personnages tous déchirants dans une certaine mesure. Des ennemis qui vont apprendre à se connaitre et se comprendre là où leur rivalité n'était qu'un symptôme de l'incommunicabilité. Des êtres qui ne se parlaient qu'à travers la violence et les morts qu'ils répandaient. Autant le procédé est déjà-vu, autant il parvient encore à fonctionner dans ses personnages écrit avec une grande finesse tout comme ses dialogues qui transpirent d'une belle humanité. Surtout qu'ils servit par un casting exemplaire que ce soit dans les seconds rôles comme les principaux. On retiendra surtout la fureur émouvante de Rosamund Pike, ou la dignité touchante de Wes Study mais celui qui domine clairement est ici Christian Bale. L'acteur livre la meilleure performance de sa carrière dans un rôle tout en retenu où il expose un charisme sidérant mais aussi des fêlures déchirantes notamment grâce à une subtilité et un regard habité. Il est phénoménal et il est bon de retrouver l'acteur au sommet de sa forme.

    Mais le film possède aussi des visuels somptueux, avec une photographie soignée et surtout une musique mémorable de Max Richter qui nous invite à un voyage aride et percutant. On regrettera peut-être un montage un peu trop didactique et qui donne un aspect répétitif au deuxième acte du film, mais le tout est bien contrebalancé par une mise en scène inspirée et maîtrisée de Scott Cooper. Sans pour autant prétendre à être parmi les ténors du genre, la réalisation de Cooper se montre admirable et prenante dans sa manière très poétique de filmer l'Amérique comme un purgatoire en pleine mutation. S'attardant sur les décors mais aussi sur les âmes torturés qui si baladent, Cooper reste classique dans sa démarche mais porte un regard juste sur son récit. Laissant ses personnages et acteurs respirer permettant ainsi de vraiment faire resurgir l'émotion. Bon nombres de visions fendront le cœur et laisseront une trace impérissable dans l'esprit du spectateur.

    Hostiles est un film dur, au rythme lent et à l'action peu présente mais qui propose un périple émouvant et inoubliable. Son récit part d'un procédé déjà vu et résulte à une conclusion attendue car il tant à abuser de ses symboliques pour justifier son histoire. Quand bien même cela amoindrit sa qualité, cela n'enlève rien au choc qu'il fait ressentir. Dans le portrait toute en finesse et bien senti de ses personnages émouvants ou encore ses visuels somptueux, Hostiles crée de vrais frissons de cinéma et vise toujours là où cela fait le plus mal, au cœur. Poétique, parfois même transcendant et habité par un excellent casting avec en tête un Christian Bale dans son meilleur rôle, Scott Cooper signe son oeuvre la plus aboutie qui donne au western un de ses plus grands baroud d'honneur. Car aussi imparfait soit-il, Hostiles reste un beau et mémorable moment de cinéma.
    Silence ça tourne
    Silence ça tourne

    17 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 avril 2018
    Scott Cooper est un réalisateur que j'affectionne énormément. Il avait réalisé les excellents Crazy Heart, Les Brasiers de la colère et le très bon Strictly Criminal. C'est un réalisateur fasciné par les personnages hantés par de vieux démons, et remplis de violence. Il traite aussi souvent de la vengeance. Tout ces thèmes souvent déjà vus sont toujours traité avec finesse dans le cinéma de Scott Cooper. Avec Hostiles, il remet en avant ses thèmes qui lui sont cher. Il réalise pour la première fois un western. Un genre qui convient parfaitement à ses thématiques fétiches. Et avec ce genre il réalise peut être son meilleur film. D'entrée de jeux, il nous plonge directement et nous met de suite sous tension. Tension qui restera permanente. C'est un film très dur, au message très beau qui traite de la bêtise de la haine et de la violence. C'est un film puissant qui prend aux tripes, remplie d'humanité et qui évite tout manichéisme. A travers le personnage principal joué par Christian Bale, on assiste à son changement d'idéologie. Le film est parfois très touchant comme la scène sous la pluie avec un personnage secondaire qui parle au "Chef" mais aussi très dur. Des scènes resteront en mémoire et le final est tout simplement parfait avec un dernière scène magnifique. Malgré que le film soit très sombre, et très dur, il laisse place à l'espoir d'une magnifique manière. Le film est toujours très en retenue et joue beaucoup avec le silence. Il prend son temps et parfois il est très contemplatif avec des paysages magnifiques. Le film souffre peut être d'une petite baisse de régime à son milieu mais rien de bien grave. On reste toujours accroché et pris. Le casting est incroyable jusqu'au second rôle (Ben Forster, Jesse Plemons, Paul Anderson...). Rory Cochrane déjà présent dans un film de Scott Cooper (Strictly Criminal), est bouleversant. Wes Studi part son charisme et d'une grande puissance. Rosamund Pike qui avait déjà prouvé avec Gone Girl que c'était une très grande actrice, le prouve de nouveau. Elle est incroyable d'intensité et d'authenticité dans sa douleur. Mais celui qu'on retient est sans aucun doute Christian Bale, dans un rôle taillé pour lui. Il fait passer par son regard une tonne d'émotions différentes. Il prend au tripe de tout son long et son personnage et parfaitement écrit. Comme tous d'ailleurs, tous incroyablement travaillé. La bande son et les paysages magnifiques rajoutent un grand plus dans l'atmosphère unique de ce western qui donne un bol d'air frais au genre. Encore un excellent film de Scott Cooper.
    Joelle C
    Joelle C

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2018
    Un vrai, grand et beau western comme on aimerait en voir plus souvent , nostalgiques que nous sommes des grands Sergio Leone, Clint Eastwood, Kevin Cosner and Co. Christian Bayle est magistral et malgré la longueur du film, on ne s’ennuie pas une minute. La fin arrive même trop vite, tellement on s’imprègne de cette ambiance. A voir et à revoir par la suite !!!
    f V.
    f V.

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 avril 2018
    Il y a la longtemps que je n’avais pas vu un bon vieux western
    Super acteur et scénario
    Par contre j’ai trouvé à la fin les scènes de tuerie répétitives
    Comment faisait-on avant pour faire passer autant d’émotion alors que des fois les gars mourraient sans même une trace de sang sur leurs vestons
    Est-ce qu’on est pas un peu trop immunisé à la violence ?
    Où nous mène cette surenchère
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 mars 2018
    Ce film est surprenant loin de l'image que l'on se fait des westerns. C'est une bonne leçon d'humanité et on ne peut pas rester de marbre selon les passages.
    eljab
    eljab

    3 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2018
    Je n'avais pas entendu parler de ce film avant de regarder les horaires de mon cinéma habituel pour ce dimanche. Et là je vois un western, plutôt bien noté, avec un thème qui m'interpelle, c'est parti.
    Et bien j'aime ce genre de cinéma, ces personnages taiseux ou les émotions et le sentiments s'expriment par des gestes, des regards et pas par des discours mielleux dégueulant de bons sentiments. Le simple fait de voir ces rudes gaillards, massacreurs et étripeurs en série, ôter leur chapeau et se tenir tout pataud devant une femme au chagrin incommensurable m'émeut plus que des longs dialogues sirupeux. spoiler: La scène du contact physique entre Bale et Pike est aussi particulièrement touchante
    . Certes c'est parfois un peu trop au niveau émotion mais c'est le jeu de montrer ces soldats détruits par la haine et par tout ce qu'ils ont vu et commis arrivés à leur point de rupture. Ce film me semble être un des premiers qui traite du syndrome post traumatique lié à la conquête de l'Ouest. On ne peut ignorer la volonté d'assumer le passé, l'histoire américaine et son côté plus que sombre. Dans ce sens, le monologue du sergent Metz qui énonce que " spoiler: ce qui a été fait aux indiens ne peut être pardonné
    "
    C'est donc un road trip violent et sombre, dans des paysages somptueux, mais aussi paradoxalement profondément humain.
    Bref, ce film mérite bien le titre de western crépusculaire, qui sans happy end laisse néanmoins un message d'espoir.
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    151 abonnés 1 725 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2018
    Le genre Western est devenir un genre trop rare à mon gout au cinéma. Mais je reconnais que chaque nouveau film est limite une nouvelle pépite à ce genre (Sheriff Jackson, Salvation, 8 salopards,..) Le plan est magnifique en ambiance, prestation, décor, musique. Un film à ne pas rater !
    AlexLeVengeur
    AlexLeVengeur

    9 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2018
    Un Western très réussi ! La réalisation, certes lente mais pas perturbante, est extrêmement bien soignée, avec des visuels à couper le souffle. Le casting ne démérite pas non plus, avec un Christian Bale encore une fois très bon dans son rôle. Néanmoins, Rosamund Pike déçoit par moment, en étant à la limite du sur-jeu durant certaines scènes d'émotion. De plus, le film représente vraiment bien ce que devait être l'ambiance durant cette époque : pas de pitié pour personne, on tire pour tuer.
    Un très bon western comme on n'en fait plus de nos jours.
    Chez B
    Chez B

    6 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2018
    Ce film .. des la premiere scène sa violence est insoutenable.. a en mettre plusieurs fois les yeux humides.. une violence accentuée par la beauté des décors qui l entourent.. ce film n est pas une ode à quoi que ce soit.. ce film est une dénonciation de la bêtise humaine..
    La futilité de la guerre..
    Ce film n est pas à voir sauf si vous n avez toujours pas compris que le racisme la haine et la guerre sont inutiles et destructrices
    laetitia M
    laetitia M

    4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 avril 2022
    Un film "coup de poing". Au travers des successifs paysages splendides, on assiste à des scènes contents, d'une grande dureté. On découvre des personnages meurtris d'un côté comme de l'autre. Aucun risque de tomber dans le manichéisme bien au contraire.
    Les interactions entre les personnages, leurs silences, les regards, en disent long sur le drame de leurs vies. Et dans toute cette noirceur arrivent le pardon, l'ouverture vers l'autre, l'empathie, la tendresse. C'est subtile et c'est ce que je trouve très beau dans ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 mars 2018
    Une réussite complète. Mettant ses pas sur une piste souvent empruntée par la saga de l’Ouest, du Nouveau Mexique au Montana, le récit nous entraine dans une aventure qui ne manque jamais de souffle. Le genre western est décidément inoxydable quand le fabricant sait doser les ingrédients avec doigté ; c’est le cas ici. Bien sûr les produits ne changent pas, mais la cuisine est succulente. Que demande le peuple ? Évidemment, le Captain Blocker fait beaucoup penser au Captain Call de McMurtry qui lui-même… Côtés autochtones, les Comanches sont comme toujours les pires monstres tandis que les Cheyennes sont récupérables et très dignes tout en demeurant au besoin de redoutables tueurs, de même qu’il y a des bons blancs et des méchants. Quant aux Noirs, il n’y en a qu’un dans cette histoire: Henry. C’est un très bon ; ça tombe bien. De toutes façons, on peut ignorer la critique historique car dans ce film le cadre étatsunien n’est qu’un fond de tableau conventionnel sur lequel se déroule un drame intemporel. Joe Blocker ne lit-il pas en permanence un ouvrage en latin sur (ou de ; je n’ai pas bien vu) Jules César ?
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    475 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2020
    À coup de films farfouillant les recoins les moins agréables, Scott Cooper s'est taillé une réputation d'auteur rétif à l'image glorieuse d'une Amérique fantasmée. Les Brasiers de la Colère faisait de sa cité industrielle une ville fantôme complètement drainée par la crise financière. Et le récent Strictly Criminal s'en prenait aux services de sécurité intérieur et ses compromis immoraux avec le crime.
    Cooper parachève le tableau avec Hostiles, et il le fait sans détour en s'attaquant aux fondations des U.S.A.
    Un pays né dans la violence et la spoliation, à des lieues des mythes simplistes, tronqués voire mensongers qu'on continue d'imprimer dans les manuels scolaires américains. Le visage de cette nation, c'est celui de Joseph J. Blocker, vétéran de l'armée chargé d'escorter un chef de guerre indien et sa famille sur ses terres afin qu'il y meure. À moins que ce soit celui de Rosalie Quaid, veuve éplorée qui a vu sa famille massacrée dans un assaut par les comanches. Ou celui de Yellow Hawk, prisonnier cheyenne condamné par la maladie. Trois destins fracassés contre le mur de la guerre.
    Trois paires d'yeux qui ont vu les ravages d'une colonisation rapidement devenue synonyme de spoliations et d'exactions. Sur les braises encore fumantes d'une terre minée par la colère, l'amertume reste la seule chose qui germe. Cooper juxtapose habilement la grande beauté de la nature à la sauvagerie des hommes, où que puisse aller leur allégeance.
    Le film prend tout son temps pour laisser filtrer l'humanité de ses personnages, afin que l'évolution de chacun d'eux soit parfaitement justifiée. Hostiles ne cherche pas à emberlificoter ou simplifier béatement, par conséquent les points névralgiques de l'intrigue sont aussi évidents que pertinents : un assaut cruel, un ennemi commun, un personnage-miroir de son passé. Le film est construit autour de ces étapes qui vont progressivement amener ces âmes meurtries à envisager d'accepter le sanglant passé, de voir dans l'opposé un égal et de baisser les armes. C'est beau, et ça fonctionne très bien.
    La réussite tient à une mise en scène parfaitement tenue, alternant entre les envolées mélancoliques et éclairs de brutalité. Une direction artistique de toute beauté : la photographie somptueuse de Masanobu Takayanagi, les délicates compositions cuivrées de Max Richter. Et bien sûr un casting de très haute volée. Christian Bale, décidément bien loti avec Scott Cooper. Après sa performance éblouissante dans Les Brasiers de la Colère, le comédien retourne à un spectre beaucoup plus obscur avec Joseph Blocker. Et c'est une nouvelle très belle prestation, à ranger parmi les plus subtiles de sa filmographie. Les seconds-rôles sont très soignés : de Rosamund Pike à Rory Cochrane, en passant par Wes Studi et Jesse Plemmons ou Ben Foster; tous apportent nuances à cette odyssée américaine.
    Une nouvelle réussite pour Scott Cooper, décidément incontournable dans le paysage actuel.
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