Mon compte
    Hostiles
    Note moyenne
    4,1
    6987 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Hostiles ?

    622 critiques spectateurs

    5
    151 critiques
    4
    260 critiques
    3
    111 critiques
    2
    51 critiques
    1
    27 critiques
    0
    22 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Pascal I
    Pascal I

    667 abonnés 4 050 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 avril 2018
    Scott Cooper réalise finalement que des excellents films, ici, on frise la perfection (comme quoi les moyens ne sont pas nécessaires). La première scène, glaçante, donne le ton ! Un pur drame sans besoin de phrases et dialogues à rallonge, enfin des situations vraisemblables, sans cascades.
    Un film qui prend son temps, très psychologique, un rouleau compresseur tout le long, qui happe aussi bien les personnage que l'histoire. A recommander ! 4.5/5 !!!
    coperhead
    coperhead

    20 abonnés 472 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 avril 2018
    Enfin un western puissant et majestueux dans la lignée de Danse avec les Loups de Kevin Costner . Le scénario est assez convenu avec ce capitaine qui doit escorter un chef cheyenne malade avec sa famille jusqu'à sa terre natale au Montana . Durant tout le périple les paysages magnifiques et sauvages défilent sous nos yeux mais la violence peut surgir a tout moment dans le groupe lui -même et surtout avec la présence inquiétante de Comanches renégats ou de trappeurs sans scrupules . L'intérêt du film se situe également dans l'étude des différents personnages , anciens ennemis qui devront s'allier pour survivre à cette mission dangereuse . Christian Bale est fascinant dans son rôle de capitaine tourmenté par son passé de tueurs d'indiens et qui finira par se racheter...
    Victor A.
    Victor A.

    53 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2018
    Un des meilleurs Western jamais fait.

    Je ne dit pas que c'est le meilleur, seulement que ce film contient énormément de qualités faisant de lui une œuvre exceptionnel.

    Tout d'abord, grand fan de Christian Bale j'ai été encore époustouflé par sa performance. Les autres acteurs comme Rosamund Pike font un très bon travail.

    La réalisation est très propres avec notamment de magnifiques images dans les 30 dernières minutes. Ces 30 dernières minutes qui sont d'ailleurs empli d'émotion. Ce film est très intéressant pour les questions qu'il soulève , en effet, le pardon ou encore le changement sont les gros sujets du film.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    67 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 avril 2018
    Un western presque à l'ancienne -mais très violent, pas pour les marmots-, dont on sort ébloui. De loin ce qu'il y a de mieux sur les écrans à l'heure actuelle! Dois je dire qu'avant je ne connaissais pas Scott Cooper, mais que désormais je vais le suivre?
    C'est l'histoire de la rédemption d'un homme, que l'on pourrait qualifier de: méchant par ignorance. Le capitaine Joseph Blocker (Christian Bale, qu'on n'imaginait pas si bien!) est en fin de carrière et, pendant toute celle ci, il a tué des Indiens. Parce que c'est ce qu'on lui demandait de faire et qu'il était un parfait militaire. Il déteste les Indiens. Parce que ceux ci on tué ses trois meilleurs amis, et qu'il a été témoin d'atrocités dont les Indiens étaient responsables. Et il ne s'est jamais demandé si ceux ci, au départ et avant tout, n'avaient pas été aussi des victimes.... Et c'est par ailleurs, avec ses camarades et les hommes dont il a la charge, un homme très humain.
    Mais les temps changent. les autorités fédérales veulent faire quelques gestes en faveur des Indiens -ceux qui n'ont pas été parqués dans des réserves- et par exemple, relâcher le chef le chef Yellow Hawk (Wes Studi, qu'on est toujours heureux de retrouver bon pied bon oeil -de faucon naturellement) qui est enfermé depuis six ans avec toute sa famille, sa fille, son fils Black Hawk (Adam Beach), la femme de celui ci, et sa petite fille. Et qui maintenant se meurt d'un cancer. Il faut donc accompagner les captifs du Nouveau Mexique jusqu'au Montana. Blocker refuse -pas question d'aider les sauvages! et n'accepte que menacé de cour martiale, ce qui à la veille de la retraite ferait mauvais effet.
    Et dès que le convoi a quitté le prison, les "sauvages" sont enchaînés, et dès le second jour la haine de Blocker trouve du grain à moudre car ils tombent sur une ferme dont toute la famille a été massacrée par des Comanches voleurs de chevaux, hormis la jeune femme, Rosalie (Rosamund Pike), traumatisée, à demi folle, berçant contre elle le cadavre ensanglanté de son fils qu'ils sont contraints d'emmener avec eux.
    La route sera longue, semée de périls, les Comanches omniprésents, mais aussi des brutes locales, des trappeurs qui convoitent les femmes.... Sans parler d'un condamné à mort qu'ils sont contraints de convoyer, le sergent Wills (Ben Foster) coupable d'un crime abominable, mais dont l'image renvoie Blocker à toutes les abominations qu'il a lui même commises. Contre tout cela, il faudra bien faire cause commune avec Yellow Hawk. Et petit à petit, au fil du voyage, évoluer au contact de cette famille si unie, si aimante et si digne -ne manifestant aucun geste de rancune, mais au contraire des témoignages constants de compassion et de solidarité envers Rosalie.
    Naturellement, ce message est un peu simpliste, naturellement la fin, en particulier, peut laisse perplexe. Mais toutes ces réserves qui surviennent a posteriori n'existent pas au cours du film, où on est happés par un extraordinaire récit d'aventures que John Ford ou Budd Boetticher (le plus grand réalisateur de western au monde n'est ce pas...) n'auraient pas renié; par le soin avec lequel sont restitués les personnages secondaires, les ambiances des bivouacs; par les paysages envoûtants; par la force de la confrontation entre Wills et Blocker; par l'évolution du héros, lente mais irréversible; et par l'humanisme qui se dégage de cette magnifique réalisation.
    Soumia N
    Soumia N

    4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2018
    Film bouleversant.
    AlloCiné me demande 100 caractères minimum et je ne sais que dire que plus. Les paysages sont exceptionnels, les personnages incroyables.
    Je sors de la salle de cinéma et rien ne résonne plus dans ma tête qu’un silence sourd...
    ourouty
    ourouty

    8 abonnés 143 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mars 2018
    magnifique et mélancolique, tourné dans des décors naturels à tomber , ce western sombre et douloureux participe à ce travail de rédemption cher au cinéma américain d'aujourd’hui . Porté par une magnifique bande son signé Max richter , ce road movie est magnifié par les performances majuscules de Christian bale et surtout Rosamund pike.... Un grand et beau Western !
    Bruno Carias
    Bruno Carias

    7 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2018
    Magnifique et très grand. Nous sommes très loin des films de Tarantino. J'irai le voir une nouvelle fois.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    229 abonnés 881 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2018
    Violent comme pouvait l’être cette époque, Hostiles est cependant plus un western contemplatif remplis de beaux paysages et de messages important sur l’acceptation de l’autre qu’un film d’action. Si le film compte de nombreuses scènes mouvementées, on ne les verra jamais venir. C’est une des forces du film qui nous surprend au moment où on ne s’y attend vraiment pas. Il y a cependant plus de longues plages de calme et de silences pour laisser l’esprit vagabonder devant de belles images et des jeux de regards qui veulent souvent en dire long. Si vous aimez les films qui font réfléchir et que vous n’avez rien contre quelques scènes violentes alors Hostiles est fait pour vous.[lire la critique complète sur FreakinGeek.com]
    FaRem
    FaRem

    7 427 abonnés 8 818 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2018
    Un western pour Scott Cooper, c'est presque une suite logique vu que ses précédents films s'en rapprochaient beaucoup notamment dans le style et l'approche très lente des faits. Avec "Hostiles", il ne révolutionne pas le genre, mais il parvient à faire un western âpre et puissant qui tient en haleine jusqu'au bout malgré un rythme linéaire et un scénario qui peut sembler limité. Deux aspects qui ne m'ont jamais dérangé. Cette histoire peut être transposée à de nombreux conflits avec ce différend qui a fait énormément de victimes des deux côtés puis vient le calme avant parfois des regrets. Des ennemis d'un jour obligés de s'allier, mais pas forcément par la force des choses... Le réalisateur s'intéresse aux deux clans sans jamais juger, prendre partie, excuser ou diaboliser qui que ce soit. Il y a un vrai questionnement sur le bien et le mal. Malgré sa violence pas forcément visuelle et des faits durs, ce drame est profondément humain. Tout l'aspect psychologique est bien traité et pourtant, il y a très peu de dialogues ce qui rend encore plus fort ce qu'il se passe. D'ailleurs, la force du film réside avant tout dans l'évolution de l'histoire et de ses personnages. Je n'avais pas été totalement emballé par "Out of the Furnace" et "Black Mass", mais j'ai beaucoup aimé ce film. "Hostiles" est un très bon film à la fois cru et brutal, mais aussi émouvant et sobre qui est ponctué par des scènes très intenses en plus d'être porté par un excellent trio qui s'exprime avec beaucoup de pudeur.
    ffred
    ffred

    1 502 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2018
    Pas à mon programme au départ mais je n’en ai entendu que des louanges. De plus le western est un genre tout de même bien oublié aujourd’hui et pas franchement de mon goût personnel. Même s’il y en a quelques très bons de temps en temps (Janet got a gun, Appaloosa, Blackthorn…). Et puis j’ai vu que Scott Cooper, réalisateur de Strictly criminal et surtout de l’excellent Les brasiers de la colère était derrière la caméra. Il n’en fallait pas moins. Je ne le regrette pas, j’ai trouvé cela formidable. Un sans faute sur tous les plans. Une mise en scène soignée, élégante, puissante, parfaitement maitrisée qui laisse le temps à un scénario subtilement et intelligemment écrit (sur une des pages sombres de l’Amérique) de nous présenter les personnages (d’une belle profondeur) et de mettre en place un récit qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute. Une histoire forte, poignante, violente (la scène d’ouverture donne le ton et laisse pantois d’entrée), émouvante, aux multiples rebondissements devant laquelle, contre toute attente, j’ai fini en pleurs. L’interprétation est tout aussi magnifique. Je n’apprécie d'ordinaire pas spécialement le couple vedette mais j’ai trouvé que Christian Bale et Rosamund Pike étaient parfaits dans leur rôle respectif, aussi sobres que touchants. Tous les seconds rôles sont tout aussi convaincants. Et enfin pour ne rien gâter, techniquement le film est une vraie splendeur. Une direction artistique magnifique pour des images en décors naturels à couper le souffle. Bref, voilà donc, entre rédemption et résilience, un western aussi réussi sur la forme que sur le fond. Une excellente surprise pour un grand film.
    Eselce
    Eselce

    1 204 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mai 2018
    Un très bon western, la reconstitution de l'époque et les personnages sont très travaillés, il y a beaucoup d'intensité dans le regard des personnages et encore plus de profondeur. Le scénario est bon, le film évite les lenteurs trop pesantes et offre suffisamment d'action pour une accroche de bout en bout. Un final bien équilibré qui ne laisse finalement planer aucun doute et amène une vraie réflexion sur les campagnes indiennes et leurs conséquences.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 009 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juillet 2018
    Depuis qu'il a abandonné sa carrière d'acteur en 2009 pour se consacrer à l'écriture de scénarios qu'il réalise lui-même, Scott Cooper effectue un parcours sans faute. En quatre films tous aussi originaux qu'aboutis, il est parvenu à affirmer une personnalité qui lui a permis de se forger une place de choix dans un système qui laisse désormais peu d'espace et surtout peu de budgets conséquents hors des possibles blockbusters. "Hostiles", son quatrième film est un western. Quasiment moribond à partir des années 1970 et le déclin du western spaghetti, le genre connait un léger rebond depuis les années 2010 grâce à l'intérêt que lui portent des réalisateurs aussi renommés que Quentin Tarantino ("Django Unchained", "Les huit salopards"), les frères Coen ("True Grit"), Seth MacFarlane ("Albert à l'Ouest") ou encore Alejandro Gonzales Inarritu ("The revenant"). Adaptant d'une histoire de Donald E. Stewart (1930-1999) ancien scénariste pour Costa-Gavras, John McTierman ou Philip Noyce, Cooper observe à travers le capitaine Joseph J. Blocker (Christian Bale) le désarroi d'un militaire dont la conscience a été rudement mise à l'épreuve par la conquête de l'Ouest et son lot de massacres perpétrés pour déposséder les indiens de leur terre. Pour se convaincre de la légitimité des exactions et atrocités commises, la meilleure potion est sans aucun doute de se persuader que celui d'en face est une bête sauvage assoiffée de sang. Dès lors rien de plus efficace que l'esprit de vengeance induit par la mort au combat de compagnons d'armes. C'est en partie sur cet engrenage absurde et infernal que s'appuie le haut commandement afin que des hommes acceptent sans relâche de tuer d'autres hommes. Aussi quand on lui confie le convoyage d'un chef cheyenne (Wes Studi) prisonnier afin de lui permettre de mourir sur sa terre natale du Montana, le capitaine Blocker qui a combattu Yellow Hawk celui qui a tué plusieurs de ses soldats voit ce qui lui reste de certitudes s'effondrer. Le sens du devoir et de la hiérarchie lui intiment malgré tout d'obéir après un refus initial. Le long périple émaillé des habituelles embûches auquel va s'adjoindre une fermière (Rosamund Pike) qui a vu toute sa famille massacrée par des Apaches va amener le marmoréen capitaine Blocker à s'interroger sur le véritable sens de son engagement passé et sur l'utilité des nombreuses morts qui l'ont accompagné. Scott Cooper a demandé à son acteur Christian Bale qu'il avait déjà dirigé dans "Les brasiers de la colère" (2013) de faire passer cette douloureuse réflexion avec un minimum d'effets. L'acteur au registre désormais très complet s'acquitte avec brio de ce challenge, faisant parfaitement ressentir le doute assaillant ce vaillant soldat qui au-delà de l'horreur de la guerre qu'il a appris à apprivoiser, prend conscience que les hommes qui la font ne sont que des marionnettes entre les mains du haut commandement et des politiciens. Aucune nomination à l'Oscar n'est venue récompenser cette intense prestation, on peut s'en étonner et le regretter. Remarquablement filmé mais aussi modeste et juste dans ses points de vue, "Hostiles" interroge sur la manière dont se sont construits les Etats-Unis d'Amérique. Une fois de plus Scott Cooper démontre que sa place derrière une caméra lui intime de pousser à la réflexion autant que divertir. Un alliage vertueux qui n'est plus si courant.
    ferdinand75
    ferdinand75

    453 abonnés 3 641 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2018
    Un superbe film, tout d'abord magnifique reconstitution du grand ouest américain, mais remontant du sud au nord. On découvre alors toute l'histoire des Etats Unis, avec tous ces territoires encore inexplorés à la fin du 19e sicle. C''est un morceau d'histoire qui nous est conté, englobant la Guerre de sécession, l'extermination des amérindiens , la conquête de l'ouest par les pionners fermiers , et cultivateures . Les reconstitution , les costumes , les paysages tout est sublime. On s'y croirait . Et puis le film s'appuie sur une interprétation exceptionnelle; Christian Bale tient là un de ses meilleurs rôles et Rosemund Pike "son " meilleur rôle . C'est étonnant qu'ils aient été oubliés de la liste des Oscars. Le film aborde des sujets sensibles et délicats, , sans aucun manichéisme: Il y a des "bons" et des méchants" dasn tous les camps, y compris chez les indiens , et des hommes blancs pris par leur destin , bon ou méchant . Tout cela est très juste et très "intelligent" . Le plan final est superbre , très esthétique , à l'image de tout le film.
    elriad
    elriad

    381 abonnés 1 784 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2018
    un western en forme de poème violent où la haine apprendra à laisser place à l'amour, un film âpre magnifié par une image somptueuse, un regard sans concession sur l'Amérique de cette fin de siècle où la vie n'a que peu de valeur.
    Voyage initiatique qui traversera les États du Nouveau-Mexique jusqu'au Montana où colons et natifs se disputent un territoire que les uns ont volé aux autres, porté par un Christian Bale torturé et rongé par le remord accompagné d'une Rosamund Pike habitée par son personnage, poignante en femme rescapée. Un film lent et pulsatif qui vous poursuit longtemps après le générique.
    Cinememories
    Cinememories

    440 abonnés 1 432 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 avril 2018
    De violence en violence, le parcours de Scott Cooper est une odyssée de souffrances dont les personnages subissent tout le poids de la culpabilité. Après « Crazy Heart », « Les Brasiers de la Colère » et Strictly Criminal », le réalisateur signe, pour l’heure, sa plus belle prestation en matière d’étude morale, en plus d’ajouter un western aux côtés des plus grands. C’est ce qui définit toute la mythologie Américaine, que ce soit au cinéma ou non. C’est pourquoi on explore une question qui tambourine les esprits, à la suite de génocides, à savoir celle de la cohabitation. La guerre a forgé des habitudes, des conditions de vie et une raison d’être à chacun, dès lors que cette personne respire encore. Ce qui passionne alors autant, c’est cette partition fataliste de l’Homme et sa motivation pour la survie. Certains s’en détourne en fermant les yeux, d’autres de parvienne pas à les ouvrir vers un avenir meilleur.

    La structure du récit est très importante dans la démarche vers la rédemption qu’il tente de véhiculer. Nous partons d’un groupe de tuniques bleus, qui ont pour mission d’escorter leur dernier adversaire en territoire sacrée. Echo à la quête du Saint Graal ou pèlerinage vers Jérusalem, les comparaisons sont nombreuses et permettent de mettre en évidence un tournant dans la culture Américaine. La mort en fait partie, ou plus précisément le meurtre. Le jeu de mouvement est très significatif pour les survivants d’un périple non sans danger. Toujours crus et sans remord, l’impact des balles fait frissonner et interpelle notre sensibilité envers des personnages qui le sont également.

    Le Capitaine Joseph Blocker (Christian Bale) a connu toutes sortes d’affrontements contre les Amérindiens. La sauvagerie s’en dégage, sans pitié, ni pardon. L’œuvre travaille alors sur cette transition nécessaire lorsqu’il devra faire route aux côtés du chef de guerre Cheyenne Yellow Hawk (Wes Studi) et sa famille. Chacun appréhende ses souvenirs comme une souffrance, mais la retraite vient les retirer à leur responsabilité ou leur métier. Le voyage qu’ils entreprennent alors n’est qu’un parcours dans le passé. Ils traversent les terres arrosées du sang de leurs camarades respectifs et c’est au tour de la sagesse d’annoncer sa couleur. Ensemble, il y a une issue vers le pardon, une issue qui les conduit en dehors de cette folie qui les a contraints à la brutalité.

    Rosalie Quaid (Rosamund Pike) et sa vive expérience de la violence font qu’elle dresse le portrait d’une victime. Mais il n’y a pas que cela dans ce monde qui nuance toutes les personnalités. Le prédateur peut basculer au rang de proie et inversement. Le cycle du carnage sévie ces terres qui isole l’Homme de la civilisation occidentale. Sa foi est mise à l’épreuve et lorsque la mort vient ôter la vie de quelqu’un, il n’y a que larmes et poussières qui se partagent. Chacun porte les souffrances de son compagnon de route et l’image que donne le groupe s’apparente davantage à une famille de substitution. Bien que les divergences de cultures les séparent, on trouve bien des points communs dans l’honneur et la sincérité, chose que l’on découvre avec une grande empathie auprès du mixage héros et anti-héros.

    Ainsi, « Hostiles » renvoie au profond « Impitoyable » de Clint Eastwood, avec une décharge plus guerrière et sans concession, quand il le faut. On explore une profonde cicatrice dans la culture Américaine, dans laquelle on se permet d’harmoniser l’Homme et son mal être sur Terre. Le destin les rassemble à une cause qui ne leur est pas toujours destiné. Le choix, chacun le possède. Malheureusement, tout le monde ne possède pas la sagesse requise, ni le courage nécessaire pour tirer droit au but. Le passé n’est plus une nostalgie que l’on exploite pour le pur divertissement, bien que certaines séquences soulignent durement le propos. Le récit est contemporain et il surclasse de loin la plupart des œuvres qui ont échoué dans le style intimiste et lyrique.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top