Avis : Hostiles - Page 8

Western psychologique dans la lignée de "Dance avec les loups" tout en restant un peu en de-ça. Au cours de sa mission qui consiste à escorter un ancien chef indien et sa famille sur la terre de leurs ancêtres, le capitaine Blocker voit sa mentalité évoluer au contact de cette famille d'indiens. Sa rencontre avec Rosalee, une femme qui a vu sa famille entière se faire massacrer sous ses yeux par les commanches, et qui pourtant reste digne en présence de cette tribu d'indiens, l'aide a passer ce cap: le bien ou le mal, l'amour ou la haine ne sont pas une question de race ou de confession. C'est le choix de chaque humain quelle que soit son origine et son histoire. C'est simple et souvent illustré mais cela fait du bien qu'on se le rappelle. Les personnages du capitaine Blocker, de Rosalee Quaid et de cette famille d'indiens sont particulièrement dignes et certaines répliques sont édifiantes: si je n'ai pas la foi en Dieu, que me reste t-il?? Malgré quelques longueurs, ce film est beaucoup plus qu'un western de plus et mérite vraiment le détour.

Certains seront rebutés par la lenteur de cette histoire. Mais c’est le rythme et le temps nécessaires aux personnages pour aller au bout de ce road movie dans la réalité âpre, violente et cruelle du Far West. Les militaires, comme les colons, comme les amérindiens, chacun, chacune doit faire face aux traumatismes de la guerre, de la tuerie, de la maladie, de la mort, la boule de vengeance couvant à l’intérieur. Et pourtant tous doivent se redresser pour survivre, et pour y arriver, en se serrant les coudes les uns les autres dans ce groupe disparate, apprenant à connaitre leurs ennemis et atteindre à une certaine guérison de leurs blessures. Christian Bale, peu causant et râpeux, est la clé de voûte, le fil conducteur de ce périple au cours duquel tous vont évoluer, et en eux-mêmes et dans des paysages sauvages, majestueux et grandioses à couper le souffle. La fin esquisse le deuil de tout un monde.

Une histoire originale qui change des scénarios de western auxquels on est habitués, avec un Christian Bale magistral et des subtilités très bien pensées par le réalisateur/scénariste Scott Cooper, on peut toutefois reprocher au film son rythme très lent qui laisse l'ennui s'installer par moments. La fin est toutefois grandiose et ça mérite qu'on s'accroche.

Un grand film, humain et dramatique, une plongée hyper-réaliste dans le far west du 19e siècle juste à la fin de la colonisation des territoires indiens par le visage pâle ... Des paysages magnifiques qui contredisent la grandeur de l'homme, et des moments de grandeur humaine où l'ennemi d'hier devient l'ami indéfectible d'aujourd'hui. Servi par des acteurs majeurs et un Christian Bale -comme toujours- au sommet de son art.

Un western, genre "horses movies", c'est à dire une longue balade d'hommes, soldats et prisonniers indiens, et de femmes, qui se dirigent vers un endroit et qui rencontrent de nombreuses embûches. Scénario donc simpliste, on avance le jour, on dort la nuit, mais on fait de mauvaises rencontres, alors, il faut s'unir pour mieux combattre. C'est très bien réalisé, une superbe photographie, des acteurs excellents, maintenant les personnages sont un peu stéréotypés, artificiels, il y a peu d'action, beaucoup de lenteur, et une belle fin. C'est beau, agréable à regarder, sans ennui, mais presque aussi sans surprise.

Un grand western comme on les aiment. Décors magnifiques et grandioses et des paysages superbes acteurs touchants bien dans leurs rôles pour des histoires d'indiens et de cavalerie en charge de raccompagner dans le Montana une famille d'indiens détenus et relâcher sur ordre du président comment vont ils s'en sortir tout ça guidé par un capitaine droit dans ses bottes à voir absolument

Très beau Western. On pense beaucoup à John Ford et Eastwood par moment dans certains plans ou certains personnages. C'est âpre, dur et très violent. La musique envoûtante accompagne parfaitement les grandes et somptueuses étendues de l'ouest américain sublimées par une photo soignée et une mise en scène lancinante. A voir.

Poignante, glaçante, cette épopée sauvage de plus de 2heures dépeint avec un réalisme à couper le souffle la bestialité de l’Homme. Et en même temps, malgré les horreurs, la dureté des rapports entre les personnages, il se veut résolument optimiste, montrant que l’humanité n’a jamais disparu au plus profond de ces guerriers.
Les acteurs jouent remarquablement bien, les paysages sont magnifiques.
Seul petit bémol : la scène finale un peu tirée par les cheveux (quand on se rappelle par exemple que l’héroïne était apparemment fermière, instruite certes, mais qui semblait avoir tout perdu dès le début du film !)...
À voir absolument.

Une petite virée dans le far West, ça vous chante ? Un western à visage humain, clair, net, précis, brutal et réaliste. Avec un Christian Bale et une Rosamund Pike impeccables, des décors naturels sublimes.. et la musique de Max Richter qui porte complètement l'ambiance du film. On s'y croirait.

Un western âpre, sobre, lent, mélancolique, émouvant, superbe, porté par une belle distribution.
Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr

Hostiles de Scott Cooper est le premier vrai chef d’œuvre de ce début d’année 2018. Empruntant autant à John Ford qu’à Clint Eastwood, ce western désespéré et violent suit le chemin d’une Amérique tapissée par le sang, lieu où les personnages ne voient leurs existences que par le chemin de croix qui les mène à la mort.

dur, violent, intense, profond... sublime ! un début très violent qui nous plonge instantanément dans le contexte et dans la douleur des personnages centraux - les sentiments, les émotions sont parfaitement retranscris - Un grand film où le cadre "western" est parfaitement bien reconstitué - où l'humain prend place à la haine, la compassion, la compréhesion de l'autre prend le pas sur le désir de vengeance "aveugle"... avec pour sorte de "morale" le fait que la guerre, la colonisation implique nécessairement des pertes, des douleurs, de la haine et un besoin de vengeance ... mais que ce qui est vrai pour les uns l'est aussi pour les autres et qu'au fond, nous sommes tous des humains...

un film donc centré sur l'Humain tout en sobriété, presque en toute pudeur.. malgré certaines scènes très violente. et porté par des interprétation grandioses !! Notamment C. Bale (comme à l'accoutumée..) et R. pike

Très très beau film. Paysages et images splendide. Leçon de vie, de remise en question, de tolérance et de pardon
Christian Bale au top..

Dans la lignée de la Flèche brisée, du Massacre de Fort Apache et de la Charge Héroïque, Hostiles (2017) est un film particulièrement fidèle à la richesse culturelle et à l'histoire des Amérindiens.
Réalisé par Scott Cooper (également à l'origine des Brasiers de la colère), ce western dramatique s'inspire d'une histoire de Donald E. Stewart. En 1892, le capitaine Blocker et ses hommes sont chargés d'escorter et de ramener un chef de guerre cheyenne mourant, Yellow Hawk, ainsi que sa famille, sur leurs terres natales. Ce voyage dangereux et pénible se révèle être un périple initiatique pour chacun des personnages, remettant en cause leur vision de la culture qu'ils affrontent à travers des actes de solidarité et d'entraide.
Dans la lignée de la Flèche brisée, du Massacre de Fort Apache et de la Charge Héroïque, Hostiles (2017) est un film particulièrement fidèle à la richesse culturelle et à l'histoire des Amérindiens.
Réalisé par Scott Cooper (également à l'origine des Brasiers de la colère), ce western dramatique s'inspire d'une histoire de Donald E. Stewart. En 1892, le capitaine Blocker et ses hommes sont chargés d'escorter et de ramener un chef de guerre cheyenne mourant, Yellow Hawk, ainsi que sa famille, sur leurs terres natales. Ce voyage dangereux et pénible se révèle être un périple initiatique pour chacun des personnages, remettant en cause leur vision de la culture qu'ils affrontent à travers des actes de solidarité et d'entraide.
Nourri de consultants cheyennes et comanches, ainsi que de riches recherches et documentations, ce film est une excellente immersion dans la culture amérindienne. A travers le langage et les traditions tribales, c’est une occasion rare de découvrir ces peuples trop peu présents au cinéma. Toutefois, je regrette que la volonté du réalisateur d’exposition et de critique des problèmes raciaux de l’Amérique d’aujourd’hui ne soient pas plus visible et affirmée.
Côté casting, on retrouve Christian Bale, toujours aussi talentueux dans un rôle qui lui a été taillé sur mesure par le réalisateur en personne. Capable de profondeur, de précision et de retranscription exacte des émotions, il est incontestablement un atout majeur du film. Notons également les bonnes performances de Rosamund Pike en veuve traumatisée mais courageuse, Wes Studi en chef cheyenne sage et respecté, et Rory Cochrane, dans le rôle d’un unioniste épuisé par les horreurs des massacres.
D’autres aspects positifs sont à noter, à commencer par la beauté de la lumière naturelle et des paysages du Nouveau-Mexique et du Colorado. Enfin, mention spéciale à la bande originale du film, composée par le talentueux Max Richter (« On the Nature of Daylight », une musique terriblement mélancolique, à l’image du film dans lequel elle apparaît : Shutter Island).

Ca c'est du film! Brillamment joué, brillamment filmé, brillamment scénarisé, et même émouvant par moments, une très bonne surprise qui parvient à ne jamais être didactique sur un sujet qui aurait pourtant permis toutes les outrances de la bien-pensance mais qui les évite avec brio.