Avis : C'est ça l'amour - Page 2

Une merveille d'humanité, de tendresse et d'émotion. C'est encore plus beau que "Nos batailles" qui parlait lui aussi d'un père élevant seul ses enfants après le départ de la mère. C'est le plus beau film français que j'ai vu depuis le début de l'année.

La quarantaine bien entamée, Mario (Bouli Lanners) vit seul avec ses deux filles. Sa femme vient de le quitter. Niki, l'aînée, qui fêtera bientôt ses dix-huit ans, supporte vaillamment la séparation. Frida, la cadette, la vit plus mal. Mais, de tous, c'est Mario qui est le plus désemparé.

Il y a cinq ans, Claire Buger avait réalisé avec "Girl Party" un premier long métrage bouleversant, l'histoire d'une prostituée vieillissante au crépuscule de sa vie. Elle confirme cette première réussite avec son deuxième film, toujours tourné à Forbach, sa ville natale, mais cette fois ci avec des comédiens professionnels au premier rang desquels Bouli Lanners.

Il est formidable dans le rôle de Mario, cet homme déboussolé par le départ de sa femme, ce père aimant, follement attaché à ses filles. Son amour est si grand qu'il manque basculer dans la folie, maintenant le film sur le fil d'une violence contenue prête à exploser. À la fois nounours et mastodonte, Bouli Lanners a le physique de l'emploi, incarnant à la fois la force et la faiblesse.

Le sujet du film est tristement banal. Il a été traité plus souvent qu'à son tour dans le cinéma, et en particulier dans le cinéma français. Qu'on pense par exemple récemment à "Jusqu'à la garde" ou à "Nos batailles". Le premier racontait avec une glaçante efficacité le harcèlement moral et physique d'un homme sur son ex-femme. Le second - qui n'est pas sans présenter bien des points communs avec "C'est ça l'amour" - faisait le portrait d'un homme s'efforçant de reconstruire sa vie après la disparition de son épouse.

"C'est ça l'amour" ne se résume pas au seul personnage de Mario. Film polyphonique, il répond à la question qu'il pose (pourquoi l'absence d'un point d'interrogation à la fin du titre ?) à travers plusieurs personnages. Si on ne la voit guère, Armelle incarne en deux ou trois plans une femme fatiguée, qui aime toujours ses enfants mais ne supporte plus de vivre avec son mari. L'aînée, Nikki, est plus positive, dans ses relations avec ses parents comme avec son copain. La cadette, Frida, est la plus émouvante. Déboussolée par le départ de sa mère, l'adolescente rebelle exprime son désarroi en désobéissant à son père. Parce qu'une camarade de classe lui témoigne de l'amitié, elle se déclare homosexuelle.

La difficulté d'un tel scénario est de lui trouver une fin. "C'est ça l'amour" s'en était trouvé une, bouleversante, sur fond d'adagio du concerto pour piano de Mozart. Hélas, la réalisatrice a cru bon d'y rajouter une autre scène finale dont elle aurait pu se passer.

Émouvant et très attachant.
Claire Burger nous présente un portrait familial où l’amour est montré de manière subtile. Bouli Lanners est bouleversant et d’une justesse émotionnelle saisissante. Un film à voir !

C'est vrai que l'histoire n'a pas l'air de grand chose au début mais la réalisatrice maîtrise totalement ses personnages, portés par des acteurs très justes et naturels, et elle réussit à nous émouvoir au fur et à mesure du film. Les jeunes actrices sont super et ça change de voir Bouli Lanners dans un rôle aussi intime. On a vraiment l'impression de voir une vraie famille à l'écran, sans clichés. Quelques très belles scènes dont je me souviendrai. Bref, c'est tendre, beau (avec une jolie musique) et même assez drôle.

Une lente réalisation qui met en scène la marche au pas de son intrigue et bande annonce complète, je me suis ennuyée des sujets à remettre à jour du quotidien. Papa va à une rencontre réunion emploi anonyme en attente du retour de flamme finalement rajeunit, maman divorcée n’a pas à s’inquiéter dans la même salle, les filles sont occupées. Derrière les phrases choisies, il manque des mots précis à combler, l’actualité ne suit pas trop, c’est du papier recyclage pour ce cinéma sorti diplômé de l’école bourgeoise.

Pas exceptionnel et pourtant je pensais voir un meilleur film sachant qu'il y a Bouli Lanners, habitué des prod' indépendantes plutôt réussies. En fait, j'ai trouvé ce drame plat, ennuyeux et trop simple. Rien de bien nouveau et surtout pas assez de rythme. Le temps est long ... très long et j'irai même jusqu'à dire que je n'ai pas été touché une seule fois. Cependant, il faut avouer que dans l'ensemble, les acteurs sont bons même les plus jeunes. Autre bon point qui sauve l'honneur, ce sont les musiques choisies, diverses et variées. Côté très efficace du film. En fait, quand j'ai vu la bande-annonce, je me suis dis qu'il fallait que je le vois, ce qui est assez rare et au bout du compte je regrette. Pour résumer, je n'airai pas jusqu'à dire que "C'est ça l'amour" est un navet mais ce n'est pas non plus une réussite. Je m'arrêterai là car je n'ai rien d'autre de spécial à dire. Déçu. 9/20.

Armelle et Mario en couple depuis 20 ans se séparent sans heurt, juste une lassitude dans le couple. Mario vit mal cette séparation qu’il ne peut envisager uniquement comme une pause. Il se retrouve seul avec ses deux filles de 14 et 17 ans à finir d’élever. La plus jeune est très retors et en veut énormément à son père pourtant super dispo et aimant. Elle lui en veut tellement qu’elle lui fait subir des humiliations jusqu’à un point de presque non-retour. C’est cette jeune fille découvrant l’amour par l’homosexualité qui offrent les plus importantes incohérences scénaristiques du film jusqu’à une violence envers son père inexpliquée, même par la crise d’adolescence. Mario aime sa femme et la laisse partir pensant qu’elle reviendra, il aime ses filles et est prêt à subir beaucoup pour les accompagner ; sa fille aînée est amoureuse ; sa fille cadette découvre les émois amoureux par l’homosexualité ; sa femme revit une vie amoureuse en dehors de la sphère familiale : le thème du film c’est l’amour et la large palette des possibles amoureux. Claire Burger s’est inspirée de son histoire familiale pour brosser ce portrait touchant, sur le papier, de ce père aimant. Elle a même tourné dans la maison familiale de Forbach. Mais la mayonnaise naturaliste ne prend pas. On s’ennuie et surtout l’émotion n’est pas au rendez-vous et pourtant Bouli Lanners sauve le film par un jeu sobre et juste. Dans ce film monotone promettant de l’émotion mais provoquant la lassitude, Mario joue un énième père devant faire face à une femme abandonneuse d’enfants ; Guillaume Senez s’était attaqué au sujet avec « Nos batailles » avec plus de matières. Le plus drôle dans ce film réalisé par une femme est qu’il est loin d’être féministe ; l’homme est tout terrain et la femme abandonne ses enfants ; mais pire encore, il parvient à repartir sur une histoire amoureuse avec la plus jeune et la plus jolie des femmes de son groupe de théâtre… encourageons donc plutôt les hommes à quitter leurs vieilles femmes pour une jeune plutôt que de se faire larguer avec les gosses à charge. Lol…
tout-un-cinema.blogspot.com

Mouais... pas terrible ! Cela partait pourtant bien avec un Bouli Lanners attachant et crédible dans son rôle de papa dépassé encore amoureux de son ex femme et on se dit qu'on va passer une soirée émouvante mais en fait cela se tasse vite, les deux ados sont pénibles, il ne se passe finalement pas grand chose et on passe une heure et demie à suivre leur life sans s'emballer une seconde pour le scénario et c'est fâcheux !

Rien a dire sur les comediens notamment les 2 jeunes actrices vraiment tres bien.
Pour le reste , il ne se passe pas grand chose dans cette histoire , certaines personnes vont pouvoir ressentir des emotions sur les relations entres adulte ou entre adultes et enfants , d'autres vont tres vite s'ennuyer.

Les pères semblent occuper de plus en plus une place centrale dans le cinéma français de ces derniers mois. Ce sont des hommes désabusés, touchants, sensibles, face à des mères abandonniques. Ils font ce qu'ils peuvent avec leurs enfants qui, globalement, leur rendent pas trop mal les efforts éducatifs que ces pères déploient. Mais voilà, si le propos a tout pour séduire, on connaît déjà trop bien ce cinéma intimiste et familial.

"C'est ça l'amour", c'est donc l'histoire de Mario. Il est fonctionnaire dans une préfecture de province. Son épouse a quitté le domicile parental. Il se retrouve donc seul à élever ses deux filles adolescentes qui se cherchent une identité et une raison de vivre. Bien sûr l'idée est sympathique. Mais le film paraît atrocement long. Le scénario souffre d'un effet papier glacé tant le récit est prévisible. L'émotion qu'est sensée révéler le film, s'enlise dans une sorte de mièvrerie et un sentiment permanent de déjà vu. Du coup, les personnages provoquent l'inverse de ce qu'ils auraient du générer. Ils deviennent lisses, prévisibles, et le détachement du spectateur est total.

Bref, "C'est ça l'amour" est tout au mieux un bon téléfilm. Mais on espère mieux d'un grand écran, qui, faut-il le rappeler, a dépassé les 10 euros pour une seule séance.

quel ennui que ce film , même Bouli Lanners que j ' apprécie d ' habitude est mièvre et transparent ! j ' aurais voulu m ' émouvoir mais les situations sont tellement prévisibles ! de plus le film baigne dans une image sombre désagréable à la longue !

un film qui dégouline de bons petits sentiments, avec une espèce de père noel comme personnage paternel, l'homosexualité traitée comme dans les années 90 et, évidemment, des critiques 5 étoiles de tous nouveaux critiques de cinéma, dès 9h du mercredi de sortie !

On a jamais douté une seconde que Bouli Lanners fût un mauvais acteur. Simplement, il n'avait pas de rôle assez important pour s'exprimer à fond. C'est chose faite. Bien que n'ayant jamais vu en lui un homme laid, je l'ai trouvé carrément beau. Mais quel ennui ! J'ai eu du mal à accrocher à cette histoire trop longue, banale et tristounette. A ces personnages d'ados mal élevées et à ce spectacle de théâtre à la fois bien pratique et hors sujet. En espérant que ce film serve de tremplin auprès des producteurs à des rôles plus complets pour Bouli Lanners...

Un film d'amour sur l'amour en déliquescence. Le non-amour, celui qui nous échappe.
L'homme vit une situation dramatique en voyant ses liens avec sa vie se rompre. La vie qui le retient au monde.
C'est vraiment superbement touchant. Où l'on peut comprendre qu'une enfant, une ado en l'occurrence, puisse détester son père et l'insulter tout en l'aimant passionnément car elle sait que la famille est le soutien qui la fera grandir.
Le père est bouleversant et la scène du malade profondément émouvante.

Le film est loin d’être une belle histoire d’amour illuminant une comédie romantique et destinée à faire rêver et/ou pleurer les midinettes. Mais le titre n’est pas anodin et le film le porte bien puisque ce long-métrage nous parle tout de même d’amour sous toutes ses formes. Le sujet principal, un père qui doit faire face au départ de sa femme et gérer ses deux filles, évoque plutôt la fin d’un amour et le fait de réapprendre à vivre sans l’être aimé. « C’est ça l’amour » en déborde donc. Que ce soit de l’amour d’un père pour ses filles, de filles pour leur père, d’amourettes adolescentes ou d’un amour consumé. On pense parfois au récent « Nos batailles » avec Romain Duris qui partait du même postulat et avec un traitement tout aussi réaliste - le départ de la mère et la gestion de la cellule familiale - avec tout autant de réussite. Dans tous les cas, on est ici conquis par tant de simplicité et de justesse, et on souvent est ému par trois fois rien.



Cette œuvre modeste mais forte doit beaucoup à son comédien principal, un réalisateur/comédien qu’on ne cesse de redécouvrir à chaque film, qu’il soit devant ou derrière la caméra. Ici, Bouli Lanners est impérial et sa prestation ne peut souffrir d’aucune critique. Il est confondant de justesse et sait nous toucher dans toutes les séquences. Faible et désemparé ou fort et combattif, il nous cueille à chacune de ses apparitions et dans n’importe quelle situation. Lors d’une scène où l’une de ses filles le drogue (une séquence forte et pour une fois réaliste sur les effets de la drogue, bons et mauvais), il sait provoquer en nous à la fois le rire, l’empathie et la colère. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres comme cette scène où il craque à son boulot ou encore celle, magnifique, d’un tendre baiser réclamé. Il y a pléthore de moments où il nous subjugue et il ne serait pas étonnant de le voir concourir aux César l’an prochain tant sa prestation touche en plein cœur. A ses côtés, le reste des comédiens et notamment les deux jeunes actrices qui jouent ses filles sont au diapason.



La force première de « C’est ça l’amour » tient dans le fait que la réalisatrice filme un quotidien, devenu banal dans nos sociétés et à forte teneur autobiographique, de la manière la plus sincère qui soit. Sans jamais vouloir embellir son histoire, ni la rendre plus triste qu’elle n’est et se vautrer dans un pathos de mauvais aloi. Chaque séquence sent le vrai, le vécu, et on vit cette période difficile et charnière avec eux. On est immergé dans les peines de ce mari délaissé et des amours adolescentes de ses filles. C’est un film sur la vie, sur l’amour mais dans ces côtés les moins roses c’est sûr, les plus gris donc, mais pas les plus noirs pour autant. Sans avoir les yeux qui coulent, on est constamment ému et touché. Et le long-métrage a le bon goût de se conclure sur une embellie, laissant une belle note d’espoir et un beau message d’amour qui signifierait, en gros, qu’après la pluie vient souvent le beau temps. Tous les excès sont évités et le film vise le cœur avec beaucoup de tendresse et de simplicité. Un bouleversant ode au père qui ne stigmatise pas pour autant la mère, bien au contraire.


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