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    Les Garçons sauvages
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    95 critiques spectateurs

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    ZZelig
    ZZelig

    12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 janvier 2019
    À part le réalisme social tendance Calimero qui a déferlé sur la France, on a droit depuis peu à un artificialisme tout aussi niais et creux. Il y a ainsi Yann Gonzalez avec ses nanars comme Les Rencontres d'après minuit (2013) et Un couteau dans le cœur (2018). On ne sait comment qualifier pareil naufrage entre esthétique chic et rétro, théâtre bavard et underground, sentimentalisme rose bonbon et bien sûr, idéologie transgenre, queer et tutti quanti. Des années auparavant, il y avait eu Jean-Jacques Beineix avec Diva (1981) ou La Lune dans le caniveau (1983) qui œuvrait dans l’esthétique publicitaire. Aucun d’eux n’a le talent d’un Federico Fellini ou même d’un Peter Greenaway. C’est même l’inverse.
    Le film de Bernard Mandico a fait un flop : 43 405 entrées en France. Il tente de faire dans l'étrange organique avec des bouts de surréalisme pour faire passer le tout. Il réalise ainsi de multiples courts métrages Boro in the Box (2011), Living still life (2012). Le programme Hormona (2015) regroupe Notre-Dame des hormones, Y a-t-il une vierge encore vivante ? et Prehistoric Cabaret.

    On a l’impression que Bertrand Mandico a convoqué toutes les références littéraires et cinématographiques (William Burroughs, William Golding, Jules Verne, Robert Louis Stevenson, David Lynch, Walerian Borowczyk, Guy Maddin) pour les vider de leur substance s’il y en avait déjà chez certains. On a donc une esthétique postmoderne au pire sens du mot où le cinéaste copie-colle toutes ces références pour en faire un produit « original », clinquant, onirique, esthétisant à mort, histoire de sortir du réalisme habituel. Mais son film organique est archi-signifiant.

    Dans Les Garçons sauvages, ce côté baroque esthétisant recouvre une histoire d’une pauvreté navrante. De quoi s’agit-il ? Après avoir commis un crime crapuleux contre leur professeur (avec un e) de français, cinq jeunes hommes de famille fortunée sont obligés de s’embarquer sur un navire d’un capitaine autoritaire et répressif qui doit les remettre dans le droit chemin. spoiler: En fait, il les emmène sur une île étrange, corporelle, avec des plantes hormonales, des arbres phalliques débitant symboliquement du « sperme » comme nourriture (allusion homosexuelle évidemment). Une île forcément volcanique au sable noir où règne une flore particulièrement exubérante, aux attraits érotiques. On n’est donc nullement étonné des giclées de sperme et des jets d'urine qui ponctuent le film. Une île de « rêve » où nos cinq condamnés vont user et abuser de la luxure avant de subir une étrange chirurgie esthético-sexuelle. Tout en explorant les lieux, leurs corps commencent à se métamorphoser…
    Et c’est là que le fond du sujet coule le navire Mandico.

    spoiler: Car ces jeunes sauvages ont été amenés ici afin qu’ils deviennent des femmes. [spoiler]On l’apprendra par la doctoresse Severin (Elisa Lowensohn) qui fut avant un homme, associée au capitaine (qui mourra mais c’est un homme alors ce n’est pas bien grave…). Et c’est pour cela que l’île s’appelle L'île aux Robes, sorte de transposition de la journée de la jupe. Doit-on rire ?


    spoiler: Les prétendus garçons en mutation dévoilent des charmes inattendus d’autant plus que, comme nous le révèle la liste des interprètes au générique, ils sont joués par… des actrices. On voit ainsi deux jeunes « hommes » perdre leur « service trois pièces » sur la plage (après avoir bu de l'eau et mangé des fruits de l'île). On a envie de rire devant tant de naïveté idéologique. Un seul d’entre eux résiste, pourvu d'un seul sein et conservant ses attributs virils... Quelle honte ! Il restera seul à la fin sur l’île comme punition de ne pas devenir femme.
    La doctoresse Severin lui dira : « Sans doute un truc qui bloque en toi. Il me rappelle William. Il s'accrochait à son îlot de virilité comme un pou aux cheveux. Rien n'est bon ni mauvais en soi. Tout dépend de ce que l'on en pense. » Ah le relativisme culturel encore ![/spoiler]

    spoiler: Dans le film, il n’y a nulle réflexion réelle sur le mal, mais un message idéologique souligné au stabilo. Le mâle est le mal incarné et il doit devenir femme, car la femme est douce et pacifique. Elle incarnera à merveille la nouvelle civilisation. Bref, on réalise que Les Garçons sauvages attribue et associe la violence uniquement au sexe masculin, faisant de l'arrivée du sexe féminin la solution aux problèmes de non-intégration sociale. On ne peut mieux faire sexiste selon le jargon et naturaliser sexe et comportement. Il faut adoucir les garçons car ils sont méchants et violents. La narratrice d’ailleurs le dit : « Il pensait qu'un monde féminisé empêcherait guerres et conflits. » Elle dira encore : « Tanguy était pris d'un grand sentiment d'injustice. Alors qu'il le désirait fortement, son corps refusait de devenir femme. » Ah comme les hommes ont une tendance féminine refoulée... Et carrément : « L'avenir est femme. L'avenir est sorcière. » Voilà au fond ce que le film a à dire et la critique en général n’a rien à y redire. Évidemment, si l’on avait opéré l’inverse, on aurait hurlé et on aurait eu droit à des manifestations dans la rue pour sexisme.


    L’esthétique prétentieuse gothico-queer de ces Garçons sauvages, son maniérisme chichiteux et son fétichisme snobinard ne cachent qu’un scénario indigent avec des acteurs grossiers jouant d’une façon théâtrale (histoire de ne pas faire naturel ou réaliste) sur une musique lamentable. Comme nous sommes en France, il faut que les acteurs parlent sans arrêt ou presque, qu’ils expliquent tout. Sur ce point, le film n’a aucun mystère. Les dialogues sont d’un ridicule achevé. spoiler: Ainsi la doctoresse Severin déclare sentencieusement : « L'île est une huitre et j'en suis la perle » ou « L'espérance est une joie presque égale à la joie ».
    Du mauvais cinéma de série z. Tout comme son compère Yann Gonzalez, l’un imitant l’autre. Yann Gonzalez est d’ailleurs remercié dans le générique et le cinéaste a fait jouer son camarade Mandico dans Un couteau dans le cœur (2018). Tous les deux conçoivent le texte manifeste Flamme (publié dans les Cahiers du Cinéma). Même famille.

    spoiler: Les Garçons sauvages se termine sur un dernier conseil de la doctoresse docteur Séverin : « Ne soyez jamais vulgaire ! » C'est un peu le contraire de ce qui a été montré dans le film... On a au final Hélène et les garçons version transgenre.
    this is my movies
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    630 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2018
    On y retrouve bien ce mix entre le film d'aventures et le film fantastique mais le film recèle au sein de sa narration et de sa fabrication un autre tour, un poil plus roublard. J'ai découvert ce film à travers sa bande-annonce, et je dois dire que l'impact visuel de ses différentes images est déjà très fort. Mais il y avait dans le ton des acteurs un truc qui me gênait. Ils jouaient un peu faux et le ton était parfois mal assuré, mais je me disais que ça faisait partie du délire, et qu'une fois dans l'ambiance, ça ne me dérangerai pas tant que ça. Et pour cause, j'ai compris à la faveur d'un gros rebondissement que c'était dû à la nature même des comédiens. Un choix plutôt audacieux donc, qui va dans le sens de la thématique que voulait traiter Bertrand Mandico, et qui est là encore bien dans l'air du temps : la fin de la norme hétérosexuelle. Bon, c'est un mythe qui n'existe que dans certains cercles intellectuels, mais qui occupe une part de plus en plus dominante dans les médias. Le sujet est ma foi plutôt bien traité, avec un côté agaçant, un peu bobo et parfois même un peu flou, mais ça n'envahit pas trop la portée du film. En soi, «Les garçons sauvages» reste un film d'auteur aux tics parfois agaçants, son maniérisme formel se révélant parfois à double tranchant, avec des plans contemplatifs pour ne rien dire ou bien des séquences trop longues (comme la bataille dans les plumes sur la plage qui vire presque à la partouze). En gros, il faut déjà être réceptif à ce genre de cinéma, ou plutôt d'expérience comme on aime à dire (ou pour employer une autre phrase bien clichée, il faut s'ouvrir à l'univers de son créateur). Alors visuellement, ça donne des images bluffantes, rarement vues dans le cinéma français mais aussi au cinéma tout court. La photo est magnifique, le parti-pris de la jungle et son climat tropical en noir et blanc rend plutôt bien, ce format Super 16 est un peu rétro et colle bien à l'univers du film, il y a les irruptions de la couleur, aux bons moments et avec des choix graphiques forts, bref, c'est clairement un film, qui, formellement, fait preuve d'une belle identité. Reste que le fond, lui, est un peu plus diffus. On met du temps à comprendre où il veut en venir, à la fin, on reste encore un peu dans le flou, quand bien même l'ambiance fantastique sied à merveille au film. Alors, grand film qui réfléchit sur les genres ou bien petite arnaque intellectuelle destinée à des happy few ? Difficile à dire tant le propos se détache de la forme. Difficile à dire aussi parce que le tout ne fait qu'effleurer le thème, osant parfois quelques fulgurances, mais d'un point de vue philosophique, ça reste léger. Un film de festival qui mérite toutefois d'être vu, de part son expérience visuelle assez bluffante, qui propose une BO également remarquable, avec un gros travail sur le son et le bruit en général, un film à la lisière de l’expérimentation et de l'essai philosophique, un film qui tranche avec le reste de la production hexagonale. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    Acidus
    Acidus

    630 abonnés 3 660 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2018
    Voici un bien étrange film. En regardant "Les garçons sauvages", le spectateur est plongé quelques décennies en arrière, dans les années 70 pour être précis. On ressent l'influence du Giallo chez Bertrand Mandico et notamment de Mario Bava. Ce film de genre mélange le fantastique avec l'érotisme sans oublier son ambiance un brin horrifique. Je ne suis pas sûr d'avoir compris toute la symbolique du coeur de l'intrigue ( spoiler: le changement de sexe des protagonistes
    ) mais il n'est pas nécessaire de connaître la direction choisie par un cinéaste pour apprécier son oeuvre. Il suffit de se laisser porter par l'histoire, son onirisme, sa sensualité mais aussi sa violence. Le réalisateur nous embarque dans son trip cinématographique, à la fois visuel, sonore et cérébral. Cette histoire aurait bien eu sa place dans un numéro de Métal Hurlant. "Les garçons sauvages" est clairement une oeuvre clivante que tout le monde ne pourra pas apprécier. Pour ma part, sans crier au génie, j'ai apprécié cette petite curiosité, à mille lieues de ce que l'on voit habituellement sur nos écrans, grands ou petits.
    Vincent-Michael L.
    Vincent-Michael L.

    9 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 décembre 2017
    Ce film est une vraie punition. C’est un ramassis de mauvais goût et de vulgarité.
    Un cauchemar. Les cinq filles qui jouent ces cinq "garçons sauvages" ne sont absolument pas crédibles, comme tout le reste d’ailleurs...Un film à fuir absolument...
    Christophe M
    Christophe M

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 novembre 2017
    #ffsarlat2017 il n'y pas de honte à faire ce genre de film... Le noir est blanc est superbe... Mais c'est extrêmement vulgaire... La moral me semble douteuse... Les garçons sauvages experience experimentation raté du moins pour moi...
    gabdias
    gabdias

    77 abonnés 1 755 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 novembre 2018
    On ne pourra pas reprocher à Bertrand Mandico de tenter une fable en noir et blanc aux personnages burlesques et aux dialogues aux frontières du réel autour d’un scénario fantastico-onirique, un monde nouveau s’appuyant sur des hallucinations visuelles violentes. Mais l’ensemble est déplaisant, peu intense et fout la nausée. Perso je n’adhère pas .
    Min S
    Min S

    51 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 mars 2018
    1.5/5 pour la proposition mais le film est trop vulgaire et sans queue ni tête à mon goût, je ne vois pas le besoin d’être si explicites pour parler du désir, genre, sexualité en général. La mise en scène cheap, caricaturale.
    Marc L
    Marc L

    12 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 mars 2018
    On savait Bertrand Mandico capable du pire, cela se confirme. Si son dernier film n'est pas aussi répugnant que ND des hormones, il en présente les mêmes défauts : scénario indigent, jeux d'acteurs grossiers, couleurs hideuses, musique lamentable. Du mauvais cinéma de série z qui fait penser à L'attaque de la moussaka géante, l'humour en moins, ou à un JP Mocky après un AVC et une prise de crack. Laid, sale, moche et sans propos.
    Benedicte B
    Benedicte B

    11 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2018
    A la limite du film expérimental des années 60-70, ce film nous propose une logorrhée sans fin de grosses couilles mal degrossies. voix off, images approximatives, sujet assez trouble... Pour moi, un des 1er mauvais moments de 2018
    Severine R.
    Severine R.

    3 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 avril 2018
    Horrible j’ai cru en la bande annonce, j’ai pensé voir un film artistique et j’ai vu un ramassis de cliché sexuels. J’étais coincée dans ma rangée avec trop de monde pour sortir pendant la séance mais dès que j’entendais une personne s’échapper de la salle (toutes les 10 min environs) je l’enviais.
    Que les réalisateurs arrêtent de nous faire des bandes annonces qui n’ont rien à voir avec le film histoire de ne pas faire perdre de temps aux gens! Merci
    Victor-Hugo Rodriguez
    Victor-Hugo Rodriguez

    15 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 mars 2018
    Un film très étrange, ne faites pas comme le spectateur que j'ai vu partir au bout de dix minutes, n'y allez que si vous voulez voir un flm vraiment étrange... Un film à la limite de la pornographie également, il faut bien le dire, tellement désarçonnant qu'on en oublierait presque qu'il est foncièrement mauvais : scénario vide, aucune empathie ou antipathie pour quiconque, quelques scènes qui mettent plus mal à l'aise qu'autre chose spoiler: (quand les garçons s'abreuvent auprès de plantes qui ont une forme très osée)
    , un français rendu parfois incompréhensible par l'intonation. Une belle scène, spoiler: sur la plage avec les plumes qui tombent, belle visuellement je veux dire
    , une seule ; dans la seconde partie du film il se passe tout de même quelques péripéties qui le rendent un peu moins ennuyant que ce à quoi on s'attend au début, d'autant plus que tout est tellement étrange qu'on n'a pas vraiment le temps de s'embêter. Mention spéciale à la performance des actrices, puisque visiblement tous les garçons sont joués par des femmes, vraiment je peine toujours à y croire. En résumé, allez le voir si vous cherchez quelque chose qui change vraiment, mais être différent ne signifie pas être bien, ce film en est l'illustration.
    Eric W
    Eric W

    9 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2018
    j'ai adoré ce film! Sur le moment du visionnage: stupeur, etonnement, interrogation. Ce film fait partie des films ouverts dont on on sort en se demandant: Bon faisons le point et cherchons une explication! Après le choc esthétique de cet OFNI vraiment original dans le cinéma français, je vais me risquer a vous livrer mon interpretation toute personnelle et sujette à critiques. spoiler: Le sujet principal me semble etre un voyage initiatique pour résoudre le problème de la violence des hommes qui commencent dès l'adolescence, surtout dans ce film où les ados sont des gosses de riches complètement dépravés! La solution métaphorique trouvée ici est un voyage partant de cet état de violence machiste vers une métamorphose féminine, porteuse de douceur. Un film donc très féministe qui incite les hommes à accepter une part plus féminine! La transition de l'univers réel violent vers cette île féminine remplie de chaleur, de sensualité et de douceur, se fait un bateau dont le capitaine (un mâle qui n'a de féminité qu'un seul sein) essaye une rééducation très répressive. En même temps, les jeunes garçons semblent éprouver une attirance vers cet homme (pourquoi? Non parce qu'ils auraient des penchants gay, mais qu'ils commencent a se transformer en filles grâce à une nourriture provenant de l'île féminine: les fruits poilus sans doute bourrés d'hormones femmes). En débarquant sur cette île paradisiaque et sensuelle, la métamorphose opère et les garçons deviennent filles et perdent donc leur défauts mâles, sauf un qui a du mal à accepter cette transformation, et qui va donc remplacer le capitaine (tué sur l'île) la fin du film nous montre donc ces jeunes femmes partir de l'île (après avoir vaincu une attaque de marins par leurs charmes vénéneux) et retourner vers le monde réel pour adoucir le monde des hommes violents par leurs charmes et leurs séductions qui jouera un rôle régulateur de la violence (voir modèle de société des singes Bonobos!)
    Donc à vous de réagir sur cette analyse et ce ressenti qui est tout personnel.
    claude O.
    claude O.

    4 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 décembre 2018
    Un film douteux avec une certaine image obsedante du sexe ,des garcons androgyne ou plutot des filles deguises en garcons
    degoutant ,,cela me rappelle la prose d´un ecrivain qui termina ses jours en asile psychiatrique(antonin Artaud il me semble) ,un noir et blanc voulu et une histoire etrange et derangeante ,ce film vous met les nerfs en pelote ,a ne jamais aller voir et je regrette de l´avoir vu ,
    Jonathan P
    Jonathan P

    59 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mars 2018
    Avec Bertrand Mandico, abordons ce premier film scène après scène, car sauvage est l'escapade qui mène à la résurrection. Larguons les amarres dans l'au-delà, car voilà la fin malgré l'arrivée probable d'un sein. Évitons de finir comme des vieux cons, les garçons sauvages s'offrent à vous, alors restons polis messieurs-dames et admirons devant nous cette métamorphose exceptionnelle. Toi aussi, rentre dans cette jungle qui borne la plage et admire cette orgie inoubliable.
    Boulevardducinema.com
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 mars 2018
    Rares sont les films qui repoussent les limites des attentes d'un spectateur pour offrir quelque chose de nouveau, de plus sensoriel et expérimental quitte à perdre une partie du public en le déroutant totalement. Des cinéastes comme David Lynch et Alejandro Jodorowsky ont cependant érigé en cheval de bataille le fait qu'un film soit plus une oeuvre à vivre qu'à comprendre, un voyage mystique pour l'esprit utilisant les multiples artifices offerts par un format cinéma qui laisse une assez grande marge de manoeuvre à ces artistes adeptes du surréalisme.
    Pour son premier long-métrage, Bertrand Mandico plonge allègrement dans cette mouvance du 7ème art en livrant un film inclassable, empruntant aussi bien au cinéma d'aventure des séries B des années 60-70 qu'au trip sensoriel en passant par l'érotisme dévergondé. "Les garçons sauvages" n'est pourtant pas une oeuvre vide de sens. En suivant l'étrange voyage de 5 jeunes garçons (tous incarnés par des actrices, la transformation est assez bluffante) dans un parcours initiatique teinté de plaisir et de violence, Mandico explore les limites du genre sexuel et trouble totalement nos repères entre imagerie sexuelle repoussante et intérêt déconcertant pour cet univers à la fois cradingue et étincelant. Si les premiers instants du film laisse craindre une excursion impénétrable dans l'esprit d'un cinéaste auto-centré sur ses propres pulsions, la suite relève admirablement le niveau à travers cette aventure hypnotique où le bizarre surgit à tout instant. De plus, le côté aventure apporte un certain attrait au film qui le rend d'autant plus mystérieux mais qui permet à l'histoire de trouver une certaine cohérence dans cette longue route vers des territoires inconnus. Le film n'échappe pas à quelques moments qui flirtent avec le ridicule mais il trouve un certain équilibre dans sa narration qui rend l'ensemble assez homogène.
    L'effet recherché est là, "Les garçons sauvages" pousse à l'immersion la plus totale grâce à des effets de mise en scène astucieux et beaux et à des thématiques qui mériteraient qu'on s'y attarde bien plus longtemps que ne le laisse entendre le premier visionnage (le rôle des hommes et des femmes dans notre monde, la nature même des membres de chacun des deux sexes, ...).
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