Un des quatre films du couple Veronika Lake - Alan Ladd. Le calme et la beauté tranquille de Lake et la distance de Ladd inspireront Bogart -Bacall. Mais Lauren Bacall n'avait pas cette petite taille fragile de Veronika Lake qui amène tous les hommes à lui dire "Baby" bien qu'elle soit sans doute la seule à comprendre ses propres affects dans ce film tordu et mystérieux dont le scénario virtuose a été écrit dit-on au jour le jour par Chandler. Lake reste presque toujours impassible, comprenant qu'au cinéma son visage fait tout. Une leçon qu'a oublié l'Amérique pendant les 60 années suivantes. La musique de Victor Young (Johnny Guitar), le noir et blanc de Lionel Lindon et les robes qui sont évidemment de Edith Head font plus pour la réussite du film que la mise en scène de Marshall.
Rien n'est plus réjouissant que de s'apercevoir qu'il existe des petites perles de Film Noir que l'on a pas encore vu. Meme si le couple Alan Ladd- Veronika Lake a plutôt l'air d'une version low cost de celui de Dana Andrews- Gene Tierney et si George Marshall serait à peine la doublure de Preminger, le film avec son intrigue capillotractée , ses personnages stylisés à l'extrême et sa thématique sur le retour difficile des soldats démobilisés, coche avec réussite toutes les cases du genre. Plaisir de gourmet
Un petit classique du film noir américain, avec une bonne idée de scénario, qui était à la base un roman inachevé de Chandler. L'écrivain l'a adapté au jour le jour, pendant le tournage, laissant aux acteurs la surprise de ce qu'ils allaient tourner. François Guérif, dans son ouvrage Le Film noir américain, rapporte que Chandler était alors au bout du rouleau et qu'il carburait au whisky. Malgré l'improvisation permanente et l'état du scénariste, le film tient assez bien la route (le mystère est ménagé de fausse piste en fausse piste ; les bonnes répliques fusent), hormis quelques petites failles logiques et un dénouement trop rapide, un peu décevant. La mise en scène est académique mais efficace. Alan Ladd et Veronika Lake avaient déjà joué ensemble dans La Clé de verre et Tueur à gages.
Un film dans la grande tradition du film noir américain d'après guerre. Véronika Lake est éblouissante de beauté. Les rôles secondaires enrichissent un scénario complexe à souhait. Le personnage de ce soldat démobilisé en proie à de graves difficultés psychologiques ajoute encore à l'épaisseur de l'intrigue. D'une étonnante modernité. A quand un remake?
La photo de ce film noir est superbe, et si le film manque un peu d'envergure, les scènes entre les personnages sont savoureuses. Le duo Alan Ladd- Véronica Lake fonctionne parfaitement (contrairement à "La clef de verre"). Tous les acteurs sont à leur place, Alan Ladd est sobre, Doris Dowling, à la courte carrière est belle et mystérieuse. Scénario Raymond Chandler (Le grand sommeil)
C'est un film extrêmement classique aussi bien au niveau de l'histoire que de la réalisation. Malgré cela il reste encore assez agréable à regarder. Sans être un chef d'oeuvre il s'agit néanmoins d'un bon film.
Pas mal. Un film noir classique à l'épilogue certes un peu facile, avec ce coupable dont on est pas certain de trouver le mobile plausible. En tous cas, il tient largement la route en termes d'atmosphère. Dommage que Ladd et Lake n'aient pas plus de scènes en commun, la part dévolue à cette dernière n'étant pas , narrativement parlant, d'une utilité folle. William Bendix tout à fait remarquable dans un rôle assez fréquent dans sa carrière et qu'il maîtrise à fond, celui du protagoniste simple et sans filtre, ici affligé d'une souffrance qui le rend encore plus irritable.
Rien n'est plus réjouissant que de s'apercevoir qu'il existe des petites perles de Film Noir que l'on a pas encore vu. Meme si le couple Alan Ladd- Veronika Lake a plutôt l'air d'une version low cost de celui de Dana Andrews- Gene Tierney et si George Marshall serait à peine la doublure de Preminger, le film avec son intrigue capillotractée , ses personnages stylisés à l'extrême et sa thématique sur le retour difficile des soldats démobilisés, coche avec réussite toutes les cases du genre. Plaisir de gourmet