Avis sur L'un dans l'autre

"L'un dans l'autre", une expression anodine qui aura par contre tout son sens ici...
À partir d'un postulat intéressant, inverser l'enveloppe charnelle de ces deux amants au sein de deux couples d'amis, avait de quoi intriguer !
On imagine déjà les situations, et la période d'adaptation pour ces deux "arroseurs-arrosés" qui risque de surprendre les premiers intéressés, c'est à dire les conjoints respectifs, les collègues et les spectateurs qui eux ont les codes en main pour comprendre et s'en amuser...
À ce niveau, il y a du bon et du moins bon, car le réalisateur Bruno Chiche, pour aller jusqu'au bout de ce processus original, dresse un catalogue de situations bien sûr inévitables pour lesquelles certaines sont fort drôles, tandis que d'autres auraient mérité franchement un traitement plus subtil !
À ce jeu c'est sans aucun doute Stéphane De Groodt qui tire le mieux son épingle du jeu, laissant transpirer sa part de féminité dans un comportement tout à fait hésitant entre les deux sexes.
En effet, beaucoup de gestes, de petits détails dans ses attitudes trahissent ceux de la femme, comme d'emblée cette façon de tenir son attaché-case au poignet, ou cette position des doigts sur le visage !
Tandis que Louise Bourgoin semble avoir plus de difficultés à être dans la peau de l'homme, ses mimiques et sa tenue sont bien plus forcées, plus lourdes, et de fait, ce qui la concerne passe beaucoup moins bien, les gags de son côté étant bien plus appuyés, décrits sans finesse.
La vie de ces deux couples est donc évidemment bien perturbée et certains moments sont franchement bien trouvés quant aux dialogues et aux expressions qui émanent de ce méli-mélo explosif !
Les deux conjoints qui eux restent ce qu'ils sont et heureusement pour eux (!) (Pierre-François Martin-Laval et Laure Atika), ont en fait des rôles bien intéressants par leur réactions personnelles totalement aux antipodes, ce qui est ici observé avec pas mal de tact...
On fait fi évidemment et plusieurs fois de sacrées incohérences, mais c'est vrai que ça fait partie également de la comédie !
Il y avait donc là une très bonne idée qui ma foi, n'aura pas été exploitée avec toute la sensibilité méritée, afin de devenir une excellente réalisation.
Bruno Chiche s'est juste attaché à montrer un peu trop rapidement des clichés basiques de l'homme et de la femme dans l'aspect physique, en oubliant un peu les retombées plus psychologiques, ce qui aurait permis d'entrer dans une problématique plus délicate et d'exploiter d'autres pistes...
Il n'en reste pas moins que le pire est largement évité et que le divertissement attendu opère, mais juste un peu moins que ce qui était attendu !

Le croisement improbable entre l'adultère bourgeois, "rajeuni" version bobos (et sa charge de culpabilité) et la fable "genrée" dans l'air du temps. Ridicule, lourdingue et inintéressant. Des interprètes en roue libre.

après avoir vu les critiques pas très élogieuses, je m'attendais à une catastrophe; en fait, pas du tout c'est sûr c'est pas la comédie de l'année mais cela reste convenable, mon point de vue. une histoire intéressante avec quelques bonne république bien trouvées ainsi que des moments assez drôle. aucun regret, donc, j'ai passée un bon petit moment en salle obscure.

On rentre un peu à reculons à la séance de « L’un dans l’autre », et à tort. En effet, le casting aligne certes une Louise Bourguoin et un Stéphane de Groodt qui se sont déjà montrés à l’aise dans le genre comique et qui n’ont plus leurs preuves à faire. De plus, ils sont secondés par les trop rares Aure Atika et Pierre-François Martin-Laval, ce dernier étant désormais plus occupé à la réalisation. Un quartet de comédiens qui pouvait néanmoins laisser craindre une de ces comédies interchangeables et dans l’air du temps dont le cinéma français a malheureusement le secret de nos jours ; elles sont, au choix, lourdes ou formatées à l’extrême. Et le sujet de l’échange des corps a déjà été maintes fois vu au cinéma, notamment américain (« Freaky Friday », « Echange standard », …), et ne s’accorde pas forcément avec notre patrimoine comique. Et bien on se trompe tant on rit à gorge déployée grâce à cette excellente tranche de rires conceptuelle. Et cela n’est pas si courant pour une comédie française de nos jours. En outre, l’argument de base est extrêmement bien exploité.

En effet, que ce soit dans le domaine professionnel (le scénario leur a donné des métiers divers prompts à nous amuser), dans l’écriture des personnages (ils sont bien opposés dans leur mode de vie), sur le plan sexuel (forcément il y a découverte et acceptation du corps de l’autre et rapport à leur manière d’appréhender la sexualité) ou sur le versant familial et relationnel (s’adapter aux relations tenues précédemment avec tout un chacun ou aux traditions familiales), le script englobe la totalité des possibilités données par un tel postulat. D’ailleurs, c’est peu-être sur le côté sexuel que c’est le moins réussi car c’est le plus attendu et ça menace de tomber parfois dans le potache un peu lourd à l’américaine. Mais cette impression reste surpassée par la réussite générale et d’autres points forts.

« L’un dans l’autre » nous procure d’ailleurs une foultitude de scènes à tomber par terre. Il ne se passe pas un quart d’heure sans que l’on ait l’occasion d’éclater de rire. La palme revient à la scène chez le dentiste portée par Aure Atike et Louise Bourgouin. Un summum d’humour. Dans l’ensemble, on peut être gré aux seconds rôles d’approvisionner le comique car c’est par le biais de leurs réactions que l’on est amené à rigoler. Les deux comédiens principaux ont beaucoup travaillé leur prestation et on reconnait bien les mimiques de chacun dans l’autre, mais aussi les mimiques de chacun essayant d’imiter l’autre, dans l’autre. Vous suivez ? On apprécie également l’absence d’une quelconque morale ou de jugement, on est là pour se divertir à 100% et c’est tant mieux. Juste qu’il est agréable de voir un homme prendre conscience des problèmes féminins quotidiens et inversement. Voilà donc une bonne comédie française aux dialogues ciselés et aux situations drôlissimes qui ne vous laisse pas une seconde de répit grâce à un montage serré et un sens du rythme adéquat.

Les films français font généralement recours aux idées américaines quand ils sont en manque d'inspiration... L'exemple y est parfait pour le nouveau film de Bruno Chiche (producteur de Nos jours heureux) : L'un dans l'autre ! En effet, cette comédie sur l'échange d'esprit (vice versa) ressemble comme deux gouttes d'eau au long-métrage américain - The Change-Up de David Dobkin - avec Ryan Reynolds et Jason Bateman. Mais cette fois, ce sont deux amants et non deux amis d'enfance ! Deux infidèles envers leur âme sœur se sont jurés « d'arrêter les frais » pour passer une dernière nuit ensemble. Le lendemain, rien n'est plus comme avant ! Et voilà qu'enchaîne situation cocasse sur situation cocasse, à condition de bien vouloir le faire efficacement... Le film de David Dobkin avait ce côté trash ainsi qu'assumé pour nous arracher des rires francs alors qu'avec L'un dans l'autre, il essaye d'y parvenir mais certains moments tombent à l'eau comme spoiler: la masturbation en ligne, clairement inutile.
Ensuite, Bruno Chiche emprunte aussi quelques airs de la comédie De l'autre côté du lit à savoir l'échange de rôle entre l'homme et la femme. La plupart des dialogues sont assez sympathiques, mais rien de mémorable à se mettre sous la dent... spoiler: Peut être le clin d’œil de La Folie des grandeurs quand le comédien De Groodt dit qu'il en manque une (de capsule) ?
La musique reste agréable en trouvant ses passages émouvants. Un casting qui s'avère dans son ensemble, charmant avec l'actrice Louise Bourgoin - récemment vu dans Sous le même toit - est ici, moins excitée que dans son précédent film. Elle trouve des moments quelque peu amusants pour représenter l'homme ! Stéphane De Groodt se révèle très drôle, c'est lui qui porte la culotte (sans jeu de mot). Il nous avait bien prouvé dans Une heure de tranquillité de Patrice Leconte sur une prestation hilarante où celui-ci incarnait un voisin envahissant. Le comédien peut développer enfin son savoir-faire et possède un rôle important - loin de ses apparitions furtives dans les films de Dany Boon - de plus, il pique la vedette à sa partenaire. L'alchimie entre Bourgoin et De Groodt est plaisante. Pierre-François Martin-Laval (dit PEF) est nettement plus sérieux comparé à l'excellent Mon poussin, laissant la place au talent comique de son ami à l'écran. Aure Atika s'avère toujours séduisante pour qu'on s'attache à elle, ce qui était le cas devant le magnifique Tout pour être heureux ! Par la suite, il manque un peu de folie à L'un dans l'autre pour obtenir une comédie grinçante comme l'avait fait Guillaume Canet dans son compétent Rock'n Roll ! Car il faut le dire c'est totalement prévisible, mais le rythme se suit convenablement et on se laisse prendre au jeu des acteurs, tous bons. Pour terminer, L'un dans l'autre reste un film français gentillet, divertissant et supportable à regarder. Malgré le sujet qui est clairement du déjà-vu, on a vu pire...

Cette comédie s'avère bien sympathique avec du rythme, de bons gags, du romantisme, des quiproquos.
On passe un bon moment de divertissement.
Pas exceptionnel mais bien sympa.

Zéro pointé. Duo d'acteurs exaspérant qui font des grimaces pour tenter d'arracher un sourire.
En vain

Une très belle comédie menée tambour battant par Louise Bourgoin et Stephane de Groodt on ne s'ennuie pas c'est drôle à voir et original

Un film qui fait du bien pour se détendre et rire . Un beau duo. Une belle morale finale de se mettre parfois à la place de l'autre.

L’un dans l’autre possédait tous les éléments pour être réussi, mais l’envie du réalisateur d’amuser le public ruine finalement toute l’émotion et le film avec. La beauté de la romance entre les deux personnages est précieuse, simplement le scénario n’en a pas pris soin. Trop de burlesque, trop de grotesque et des rôles secondaires qui tombent, eux, dans la caricature. Le résultat apparaît donc maladroit et incroyablement décevant.

une comédie légèrement drôle avec quelques gags ou quelques
situations qui nous font rire mais l'ensemble reste assez décevant.

Le pitch de l'histoire n'est pas inédite en soi, mais jusqu'à présent assez peu exploitée, du moins récemment, au cinéma. L'occasion de voir une avant-première au Pathé Vaise de Lyon en présence de l'équipe du film (réduite). Le résultat est plutôt sympa et assez drôle, sans jamais tomber dans le scabreux ou la vulgarité, grâce notamment à la qualité de l' interprétation qui reste au demeurant plutôt en retenue. Le seul bémol est de bien rentrer dans l'histoire au niveau de l' inversion des personnages pour apprécier les diverses situations qui découlent du changement de sexe. Pour conclure, une bonne comédie française de rentrée, ouf! Ça faisait plusieurs mois où rien ne se profilait à l'horizon sur ce domaine là...

Une comédie affligeante, avec un enchaînement de clichés, où les hommes sont forcément des gros beaufs et les filles des gourdes. Un jeu d'acteur très en dessous.

Comédie assez sympa, au mode théâtral, où deux couples occupent l'espace tant les interactions sont nombreuses. Rare originalité du scénario - mais elle est Le sujet du film par l'inversion des rôles de Louise Bourgoin qui se retrouve dans l'enveloppe corporelle de Stéphane De Groodt - et inversement bien sur !!! Les deux acteurs s'amusent bien .... on le sent, on a forcément de très bonnes répliques et le rythme est soutenu. Pour les aider, leur donnent la réplique,Pierre-François Martin-Laval et Aure Atika, très à leur aise également. Je ne sais pas si le film se veut une portée philosophique.....mais en effet se prendre un peu - de temps en temps - à la place de l'autre ne peut que faire du bien... Attention le film n'est pas remboursé !! **

"si tu étais à ma place tu comprendrais... oui mais je ne suis pas à ta place" et puis vient la musique, les violons et le piano sur la scène de ce film à concept si rare dans le cinéma français depuis quelques années. C'est vrai, le film à concept qui tient sur un pitch écrit sur un ticket de métro développé par un groupe "d'auteurs" qui se disent "ouais, ça c'est top!" et produit par des potes qui leur disent "mais oui ça va cartonner!"; mais non ce n'est pas top, c'est devenu, entre "je suis radin", "je suis une femme et j'ai un zizi", "je partage la coloc avec mon mari" etc etc le fer de lance de la pauvre comédie pas drôle à la française. Et là, dans ce film, l'un dans l'autre, rien n'y est bon, original, de la réalisation à la musique pathétique et martelante (c'est triste on met des violons, c'est gai on met du rythme... ouaiiisss!) Mais non, et puis pour le coup, le scénario et les dialogues (l'outil de base) est déjà sur écrit, les situations, le rythme, rien de rien n'est bon, et du coup même ces comédiens ne s'en sortent pas, ils posent, physiquement, ils ne s'échangent pas, ne sont pas juste, ne savent pas s'en sortir avec les mots qu'on leur a proposé, la direction d'acteur qu'on leur a demandé... Et moi qui aimais tant louise bourgouin la trouvais si drôle et petillante, elle n'est plus rien de tout ça et ne joue même plus juste. Normal, me direz vous, mais il fallait lire le scénario et bien voir que le réalisateur n'allait rien en faire de bien mieux, au contraire... L'un dans l'autre c'est un naufrage. et la seule fois où j'ai ri c'est au tout début, il y a un figurant avec une mèche de cheveux à tomber par terre. Merci le figurant !