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    La Vie invisible d'Eurídice Gusmão
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    romain p.
    romain p.

    6 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mars 2024
    Fichtre, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu une oeuvre contemporaine d'une telle qualité ! Tout est excellent, qu'il s'agisse du scénario, des actrices, de la mise en scène, lumière, musique... Je n'ai pas peu d'utiliser le terme de chef d'oeuvre. On se demande comment, à une époque si médiocre où la demande pour des oeuvres exigeantes est en chute libre, un tel film peut encore être réalisé ! Bravo donc à ceux qui continuent de croire à l'art et à sacrifier le profit (combien d'entrées ?) pour proposer des oeuvres d'une telle complexité et à l'avenir si incertain.
    Claude DL
    Claude DL

    75 abonnés 1 590 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2022
    Belle qualité que ce film relatant , début années 50, la vie de deux soeurs fusionnellement attachées et qui furent séparées par leur crétin de père à la suite d’une escapade en Grèce de l’une d’elle. Tout est filmé avec un réalisme très au-dessus de la moyenne et les acteurs-actrices sont tous très convaincants. Beaucoup d’humanité dans le récit et le scénario est vraiment très travaillé (issu d’un roman). Des défauts toutefois, comme cette longueur (2h20) , des scènes de sexe un peu trop crues et une ambiance générale un peu trop triste (il fallait bien toutefois relater la condition de la femme à cette époque). Mais bon film indiscutablement à voir.
    Pierre Scalliet
    Pierre Scalliet

    42 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 avril 2022
    Le destin des femmes n'est pas viable au Brésil dans les années 50. Une soeur est chassée de chez elle car elle attend un enfant. L'autre, une excellente pianiste, rêve d'aller au conservatoire à Vienne. Au lieu de ça on la marie. Chacune va passer sa vie à penser à l'autre mais l'entourage éméchèrent toute retrouvaille. Finalement elles auront vécu à quelques rues l'une de l'autre sans se rencontrer. Triste mais pas sans lumière!
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mars 2022
    Le film du Brésilien Karim Aïnouz, lauréat du Prix Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, est un film sincèrement magnifique par lequel il est difficile de ne pas être conquis – on a du mal aussi à ne pas ressortir de la salle l’œil humide et le cœur fendu par cette histoire de séparation, dans le Brésil des années 1950, entre deux sœurs dont les rêves vibrants et le lien (celui de l’amour et du souvenir seulement, puisque les lettres qu’écrit l’une ne parviennent jamais à l’autre) sont sacrifiés aux injonctions d’une société patriarcale jusqu’à l’os, implacable, incurable.
    Tant est si bien qu’on se propose ici de vous donner tout de go plusieurs excellentes raisons d’aller voir ce mélo assumé, exquis, derrière lequel on décèle de nouveau ce regard de cinéaste unique qui sait faire de l’absence quelque chose de tragiquement palpable.

    D’abord, sachant que La Vie invisible… est une adaptation de roman (celui, du même nom, de Martha Batalha), qui plus est « en costumes », toute crainte est très vite balayée d’avoir affaire à une reconstitution appauvrie ou un film avalé par ses décors et ses habits. C’est même l’inverse, il est décuplé par eux : les images ont une qualité picturale qui s’impose élégamment, sans effets de manches factices, tandis qu’on fait la connaissance des soeurs Gusmão, Euridice (Carol Duarte) qui rêve d’aller à Vienne étudier la musique et devenir pianiste de concert, et Guida l’aînée (Julia Stockler), dont le désir le plus ardent est de partir tout court, et d’échapper à la vie que le père, boulanger, catholique, docilement secondé par la mère en tout, notamment dans sa recherche de maris convenables pour elles, a prévue pour elles. Les intérieurs chargés de meubles, tous de bruissements et reflets d’étoffes, de textures riches et de teintes profondes et éclatantes, de l’émeraude au bleu horizon ou au vermillon, le tout agencé et cadré avec un soin d’orfèvre, évoquent la Renaissance et les peintres flamands et magnifient la fraîcheur de la peau des sœurs, les lignes de leurs cous ou de leurs bras, et les jolis gestes complices, un peu impertinents, joueurs, qui accompagnent leurs interactions verbales pleines d’un tempérament que le monde autour d’elles, petit à petit, brisera. L’utilisation soigneuse qui est faite de la vitalité et du mouvement qui illuminent ces belles images par leur grâce naturelle (pour choisir ses comédiennes, Aïnouz les a filmées épluchant des pommes de terre), sublimés au premier acte dans une scène nocturne sans paroles accompagnée de musique contemporaine et non « d’époque », flamboyante de sensualité et de possibilités, qui n’est pas sans évoquer les atmosphères de Wong Kar-wai, accentue le contraste entre la joie et la spontanéité de Guida et Euridice d’une part, et, d’autre part, la raideur immuable du système patriarcal qui leur assigne sans ployer un rôle bien éloigné de leurs aspirations et va physiquement les contraindre à la soumission, forçant leur arrachement l’une à l’autre, paralysant, in fine, jusqu’aux doigts d’Euridice sur les touches du piano.

    Sans parler des grossesses qui s’imposent à nos deux héroïnes malgré leur résistance farouche, chacune de son côté, dans la solitude et l’isolement pour Guida, dans le carcan familial pour sa soeur. À travers leurs deux parcours, celui d’une émancipation chèrement payée et stigmatisée dans le cas de l’aînée (cette société a tellement peu de place à lui accorder qu’elle devra même changer d’identité), celui du renoncement de soi dans le cas de la benjamine, La Vie invisible d’Eurídice Gusmão est aussi un hymne émouvant aux femmes de la génération de la mère du réalisateur, écartées comme mères célibataires ou retenues de force dans le rôle secondaire d’épouse et mère qu’Euridice voit pour la première fois dans le miroir d’une salle de bain le jour de ces noces, après une scène de dépucelage d’un grotesque achevé qui serait presque cocasse si elle n’était pas, derrière son exubérance désordonnée, d’une violence terrible – comme chaque fois que l’envie prend à son mari (qui n’est même pas un mauvais bougre) de se lancer dans quelques simiesques cabrioles en dépit des meubles qui font obstacle à sa conjugale et donc légitime lubricité. Le motif du miroir, qui oppose le corps vivant à l’image projetée, plate, tout en faisant écho aux vies désormais parallèles de nos deux héroïnes, aura d’autres déclinaisons tout au long du film, entièrement articulé autour du dédoublement, ou plutôt de la brutale dissociation, mais une chose est toujours préservée, entière : la dignité de ces deux femmes, qu’on se prend à aimer toujours plus tendrement à mesure que la voix de Guida lit ses lettres à sa soeur, que cette dernière ne reçoit jamais. Au-delà du fait que leurs deux vies soient constamment accompagnées par un récit, ce qui leur donne une ampleur de destins romanesques, à l’écran, les soeurs ne sont jamais dégradées, même accroupies pour des ablutions intimes, même quand du sang coule entre leurs cuisses. La représentation du corps féminin et de sa vie a ici quelque chose de tout simple et naturel. Pour en mater le foisonnement, il faut bel et bien des parois aussi épaisses et rigides que les murs gris qui enserrent petit à petit, à mesure que passent les années, la verdure luxuriante d’un Rio de Janeiro qui semble, au début de l’histoire, un joyau face à la mer. Pour le portrait que le film fait de cette ville aussi, on ne saurait que trop vous encourager à découvrir La Vie invisible d’Eurídice Gusmão.

    Et ce titre d’ailleurs, choisi par l’auteure du livre mais excellement démultiplié par le film ! En sortant de la salle, on se demande simultanément pourquoi Guida n’est pas dans le titre, si c’est parce que la « vie invisible » en question est celle qu’elle imagine pour sa soeur Euridice dans ses lettres, ou parce que c’est la sienne propre à laquelle elle pense, que Guida vivra plus librement mais au prix de l’effacement et de la mise à l’écart (comme les lettres qu’elle continue d’envoyer, et qui continuent de ne pas arriver jusqu’à Euridice). À moins que la « vie invisible » soit la vie qu’on ne vit pas, qu’on n’aura pas vécue, qu’on aura peut-être manquée de peu. La richesse des interprétations de son titre que le film rend possibles est d’ailleurs un bon exemple de la manière organique dont le texte du film – la narration épistolaire, les dialogues – épouse ses éléments plus sensoriels pour former un tout qui est plus que la somme de ses parties. Déjà, pour un « film parlé », La vie invisible… a une corporéité étonnante, mais quelque chose de plus se produit. Tout un univers se constitue qui se situe au niveau de cette brèche, hors du temps, où Euridice et Guida sont toujours ensemble, ce qui expliquerait pourquoi il est si émouvant et enveloppant et pourquoi bien que son contexte soit puissamment vaste, le plus petit geste et détail de cette histoire devient si important, si précieux : une robe, une bague posée sur un piano… Mieux encore, chaque partie manquante, chaque absence, se fait immensément sentir, comme un vide absolu, un ratage désolant, exaspérant, physiquement douloureux pour le spectateur qui les voit passer à côté de tout de si près, comme de l’autre côté d’une vitre transparente mais impossible à briser.
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    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 383 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 février 2022
    On se laisse prendre par la beauté de ce film brésilien de 2h20, qui est un peu long donc.
    On y découvre le quotidien de deux sœurs élevés par un père boulanger au cœur des années 50 à Rio de Janeiro.
    Les décors sont beaux, et il y a beaucoup de lumière.
    Le film décrit la vie de ces deux sœurs qui vont être séparées à cause d'histoire de famille, qu'on ne peut que regretter.
    Pourtant le pardon devrait être utilisé plus souvent.
    On aimerait qu'elles se retrouvent, mais non...
    Tiré d'un roman ce film est beau, simple et rempli d'émotions.
    Dommage que le doublage soit médiocre.
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 février 2022
    Très bel hommage aux ravages du patriarcat. Ou comment la raideur autoritaire d'un père peut dévaster des vies.
    SB88
    SB88

    13 abonnés 1 017 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 février 2022
    Au secours ! Que ce film est long et plat ! Je ne comprends pas cette bonne note ! Oui, l'amitié entre sœurs c'est joli mais là, ce sont des cris en tous genres pendant tout le film. Je n'ai pas été touchée et en plus on a le droit à des violences crues. Non ! Carton rouge !
    Et éloignez enfants et ados ! Très désagréable.
    Même pas de paysages brésiliens !
    1,4/5
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    125 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2021
    euh... la vie invisible ou LA VIE INSIPIDE ...??! Le thème des deux soeurs séparées par la vie et qui évoluent l'une sans l'autre me plait beaucoup mais j'ai trouvé le film un peu long et surtout sinistre... il n'y a pas un moment de joie, d'euphorie... le m spoiler: ariage est un viol, l'accouchement une malédiction, le repas de noël était meilleur quand c'était la mère qui le faisait mais
    spoiler: elle est morte, l'amitié s'interrompt par un cancer du pancréas... on attend donc la fin, on attend donc de pouvoir pleurer avec
    spoiler: les retrouvailles des deux soeurs... mais PATATRAS! ce que l'on attend depuis deux heures n'aura jamais lieu...!
    Dommage !
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    46 abonnés 733 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2021
    Le cinéma brésilien, trop rare parce que maltraité, recèle de petites pépites, et en voilà une, repérée par Cannes mais disparue dans la tornade du covid19. Ainsi ces dernières années, nous avions apprécié Gabriel et la montagne, Bacurau, le documentaire de Salgado- le Sel de la terre-, dans une moindre mesure Aquarius. Voilà donc un mélodrame tropical, aux couleurs saturées, qui colle à la peau comme le climat local. Nous sommes dans les années cinquante et Ainouz aborde frontalement la position des femmes, coincées entre la morale rigide catholique et l'exubérance des sens de ce pays chaud. L'amour, le sexe marital ou tarifé, la maternité, la parentalité, tout arrive en vrac, chargé d'émotions, de non-dits, de frustrations. Certes il y a quelques longueurs, mais que l'on excusera vue la langueur inhérente au climat. Au-delà du roman sur lequel est basé le film, Aïnouz introduit une large dose de souvenirs autobiographiques qui viennent crédibiliser le destin parallèle et distant des deux sœurs, confrontées à la rigidité paternelle. Un film sensuel, rempli de solidarités et de désespoirs, mais jamais moralisateur. DVD vo - juillet 21
    AvranBladee
    AvranBladee

    45 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mai 2021
    Un mélo vraiment magnifique, qui nous emporte dans le Rio des années 50 ! viva Karim Ainouz, viva Euridice !
    Criticman17
    Criticman17

    4 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2020
    Du grand cinéma, de grandes actrices, une grande mise en scène. Des jeux de couleurs avec ce vert annonciateur de la mort et d'une vie invisible pour chacune des sœurs qui vivent dans un mensonge. Cette société brésilienne décrite met une position masculine fière brutale machiste et égoïste. Les deux sœurs se retrouvent confrontées à leurs propres vies sans pourvoir en avoir la maîtrise à cause de l'homme. Le point de non retour est créé par un mensonge lourd de conséquence et habilement mené. Il y a plusieurs ellipses dans cette œuvre qui sont associées avec des miroirs pour interpréter la pensée de chacune des sœurs qui est différente à celle de la réalité. Cette déformation de la réalité est représenté par deux aquariums dans un restaurant qui symbolise le piège où sont les deux sœurs sans savoir qu'elles sont très proches l'une de l'autre par leurs pensées et physiquement. Tout est fait pour qu'elles aient leurs regards sur deux endroits différents sans jamais se retrouver malgré leur proximité physique. Pourquoi ce mensonge ? Pourquoi ce déni ? L'amour est omniprésent dans ce film avec cette relation épistolaire où la voix off de ces femmes sur certains images qui font le contraire de ce qu'elles disent renforce le mal être que l'on a en tant que spectateur de voir cette séparation provoquée par un mensonge.
    Très belle œuvre cinématographique, à voir, émotions garanties.
    Merci Karim Aïnouz
    FaRem
    FaRem

    7 406 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 septembre 2020
    "A Vida Invisível" est adapté du roman éponyme de Martha Batalha qui raconte le destin de deux sœurs qui sont forcées de faire leur vie chacune de leur côté à cause de leur père. Guida a eu le malheur de suivre son amour à l'étranger, ce qui lui a valu d'être reniée par son père qui a fait son maximum pour la séparer de toute la famille et notamment d'Eurídice avec qui elle était très proche. Loin l'une de l'autre, les deux femmes font leur vie, mais sans s'oublier avec l'espoir d'un jour se retrouver. Karim Aïnouz dresse le portrait de femmes qui ont du mal à se défaire de leur statut de mère de famille et d’épouse. On les suit durant plusieurs années et on les découvre en tant que jeunes femmes, femmes et mères, mais ce rapport aux hommes n'évolue quasiment jamais. Pour autant, le réalisateur montre des femmes fortes qui font face aux épreuves de la vie. Un joli portrait de femmes avec de belles actrices qui sont bien mises en valeur par Karim Aïnouz. Il s'agit d'un mélodrame assez classique, mais qui est plaisant à suivre et qui n'est jamais ennuyeux malgré sa longue durée. Cela manque surement un peu d'émotion pour mériter une meilleure note, mais le film est pas mal.
    Hotinhere
    Hotinhere

    419 abonnés 4 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2020
    Une fresque brésilienne qui retrace sur 50 ans, le destin de deux sœurs très unies mais séparées par la vie à cause d'une société patriarcale. Un mélodrame sublime et déchirant qui porte également un regard juste et cruel sur la condition des femmes au Brésil dans les années 50. Prix « Un certain regard » à Cannes.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 juillet 2020
    L'atmosphère des années 1950 et la misère bien rendues au Brésil. LE machisme des hommes et surtout du père aussi, les comédiens sont très bons. LA FIN du film , j'aurai aimé autre scénario plus joyeux, cela reste un des meilleurs films de 2019 avec PARASITE et une GRANDE FILLE.
    Raphaël L
    Raphaël L

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2020
    Un film magnifique et bouleversant sur la condition des femmes au Brésil dans les années 50. On peut voir dans ce film à quel point les hommes (et les parents) gâchent la vie de ces 2 soeurs. Guida et Euridice essaient de s'en sortir à leur façon et de garder l'espoir de se retrouver un jour.
    La photographie est sublime, les actrices sont parfaites (mention à l'interprète de Guida qui a des airs de Pénélope Cruz), l'utilisation de la musique est excellente. La manière d'insérer la relation épistolaire qui lie les deux soeurs en filigrane est très intelligente. J'ai été happé de la 1ère à la dernière minute du film, un de mes coups de coeur de l'année !
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