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    Le Prix du succès
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Prix du succès" et de son tournage !

    Idée de départ

    Le cinéaste Teddy Lussi-Modeste s'est inspiré de sa propre vie pour mettre en scène Le Prix du succès : "Je viens d’une famille modeste appartenant aux Gens du voyage. Quand j’ai intégré la fémis, les mots de ma famille étaient violents même s’ils se voulaient pleins d’humour. Si je n’étais pas un enculé, j’offrirais une Porsche à mon père, une Rolex à mon frère… (...) Moi je savais pourtant que la richesse ne m’attendait pas. Et lorsque j’essayais de le leur expliquer, ils me prenaient pour un menteur. Quand j’ai parlé de ce film à mon frère, il m’a d’ailleurs réclamé de l’argent puisque je parlais de lui et que je le faisais passer pour un guignol. On a commencé par rigoler puis il s’est soudainement mis très en colère et a menacé de m’envoyer des gens sur le tournage. Ça, c’est un sujet de cinéma. L’argument tient en une ligne : comment un jeune homme issu d’un quartier périphérique, devenu célèbre, va lutter contre le racket exercé par sa famille et s’éloigner d’eux", explique le réalisateur.

    Un duo gagnant

    Le Prix du succès est le second long-métrage de Teddy Lussi-Modeste après Jimmy Rivière. Ces 2 films ont été co-écrits par le cinéaste et la réalisatrice Rebecca Zlotowski (Grand Central) : "Je ne sais pas écrire mes films sans Rebecca. Elle a en tête le champ et le contrechamp de l’idée de cinéma que je lui apporte. J’ai tendance à m’enfermer au coeur des choses, une réplique, une didascalie, y revenir, ne pas réussir à en sortir. À l’inverse, Rebecca va toujours de l’avant. Elle m’a fait la démonstration qu’on pouvait écrire vite et la vitesse avec laquelle nous avons écrit ce scénario a eu une incidence esthétique : celle de l’épure et de la simplicité. Nous sommes partis d’une situation forte et nous l’avons dépliée jusqu’à la fin. On s’est mis d’accord très vite sur la force mythologique du récit, sur la nécessité de resserrer le film autour de son enjeu principal, d’avancer par ellipses franches", indique le metteur en scène.

    Pourquoi le stand-up ?

    Le réalisateur Teddy Lussi-Modeste explique pourquoi il a préféré que le personnage de Brahim (Tahar Rahim) soit un artiste de stand-up : "L’histoire aurait pu se passer dans d’autres milieux comme celui du foot ou du rap. Mais le stand-up a l’avantage de rendre encore plus injuste aux yeux des autres la réussite de Brahim : le personnage n’est pas un grand sportif, il n’est pas non plus un grand chanteur, il sait simplement parler. Tous ceux qui sont autour de lui s’en estiment capables eux aussi et ne reconnaissent pas chez lui l’existence d’un talent et d’un travail."

    Pourquoi une famille maghrébine ?

    Teddy Lussi-Modeste a choisi de placer son intrigue au sein d'une famille maghrébine et musulmane. Il donne des précisions que ce choix : "Il y a d’abord un souci de réalisme : les exemples les plus récents de réussite par le sport, la musique ou le cinéma concernent surtout des Arabes, des Noirs et dans une moindre mesure des gens du voyage. Pensons à Zidane, Omar Sy, Maître Gims, Amel Bent, Kendji, Booba, Leïla Bekhti, Gignac, Matuidi, etc. On pourrait encore citer de nombreux noms. La plupart d’entre eux viennent de familles modestes. Quand la richesse survient d’un coup dans une famille peu fortunée, j’imagine qu’elle crée davantage de remous que dans une famille habituée à l’argent."

    Le casting

    Tahar Rahim, Roschdy Zem, Maïwenn... le metteur en scène Teddy Lussi-Modeste revient sur le choix de ses comédiens :

    "Le casting a été un processus long et difficile avant la rencontre avec Tahar Rahim. Dès que Tahar a accepté d’incarner mon héros, Roschdy Zem et Maïwenn sont arrivés rapidement. Ce choix a été un détonateur. Dès l’essai avec Tahar, nous avons vu, le directeur de casting, le producteur et moi-même, qu’il portait le sujet du film. Il le portait de façon fébrile et courageuse. Je sentais que l’histoire avait en lui des résonnances personnelles et qu’il allait envisager le rôle comme une catharsis. Je ne peux pas parler du casting sans évoquer le travail mené par Philippe Elkoubi. Il a une façon de travailler qui engage une réflexion sur le film dans son ensemble. Il voit les acteurs longuement, leur fait travailler une scène et les fait ensuite improviser. Il les interroge à l’endroit même du scénario, il va les chercher dans les recoins obscurs du récit, dans ses plis secrets, pour découvrir avec eux ce qui vaut le coup d’être raconté. Bien souvent, après les essais qu’il m’envoyait, je retournais au scénario, je récrivais des scènes, je volais une ou deux répliques qui avaient surgi lors de ces échanges. Avec Philippe, j’ai mené dès le casting une réflexion qui m’a permis de trouver une façon de rendre organique toutes les composantes de ma mise en scène"

    Travail musical

    Teddy Lussi-Modeste a collaboré avec le musicien Rob pour la composition de la musique du film : "Rob a eu très tôt l’intuition d’un thème qu’il a joué au piano. Ensuite, il y a eu un grand détour avant de revenir à ce thème initial qui était la bonne direction. On a essayé des choses plus compliquées, plus cérébrales, mais ça ne marchait pas avec le film. Il fallait qu’on retourne à une musique qui colle à l’émotion du personnage. C’est dans la toute dernière semaine de travail que nous avons compris ce dont le film avait vraiment besoin. Cette dernière semaine a été intense et jouissive. Je voyais naître des morceaux qui éclairaient différemment les images du film. C’est très fort de voir un compositeur au travail, surtout quand il est aussi doué que Rob. Son lyrisme m’émeut tellement. Je me sens frère de sa sensibilité", précise le cinéaste.

    Tahar Rahim le comique

    Tahar Rahim revient sur sa préparation du rôle de Brahim, star de stand-up : "Teddy Lussi-Modeste m’a fait rencontrer Kader Aoun. Je suis parti une semaine avec Kader et sa troupe au Festival de l’humour de Montréal pour voir comment ils fonctionnent. Ils travaillent en permanence. Ils sont constamment dans une réflexion de vanne, de structure. D’avoir vu ça, ça m’a beaucoup nourri. Ensuite, avec Kader, on a fabriqué la structure d’un sketch puisqu’il y en a un dans le film. À partir de cette structure, on a travaillé avec Melha Bedia qui est stand-upeuse. Et elle a vraiment enrichi les vannes. Elle a été intelligente puisqu’elle a fait en sorte de monter le truc vers quelque chose qui pourrait fonctionner dans ma bouche.

    Parce que parfois elle avait des bonnes vannes mais quand je les sortais, ça n’était pas spécialement drôle. Sans doute parce que ça ne me faisait pas vraiment rire. Moi, la peur que j’avais, c’était de copier quelqu’un. Et d’ailleurs, j’allais vers ça, bêtement. En travaillant avec elle, et avec ce que j’ai vu chez Kader et sa troupe, j’ai compris que c’est ta nature qu’il faut sortir. Il faut aller chercher le “drôle” en toi", relate le comédien.

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