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Guillaume
90 abonnés
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3,5
Publiée le 14 décembre 2018
Un film à l'empreinte scandinave bien marquée. Des décors naturels époustouflants mais un brin psychédélique pour appuyer un scénario cohérent à défaut d'être brillant.
Les deux meilleurs atouts du film sont son interprète principale et cette douce mais terrible tension qui s'installe l'air de rien. On nous entraîne dans un quotidien assez banal et proche de nous, probablement aussi parce que le film est d'origine européenne. Les phénomènes inquiétants qui interviennent dans l'entourage de Thelma sont suffisamment distillés pour ne pas les galvauder mais assez présents pour faire monter la tension. La réalisation est également maitrisée au niveau de la suggestion et du fantasme, dans les visions et les rêves (vraiment des rêves ?) de Thelma. Une agréable découverte.
Joachim Trier aborde avec une élégance et une finesse rare des thématiques aussi complexes que la religion, le féminisme et homosexualité en réussissant à capter l'essence même de cette jeunesse née dans 90's. Il débute son long-métrage sur une scène très forte, qui pose les bases d'un mystère qui alimentera l'ensemble du film et contribuera à créer une ambiance étouffante. En plus de cela, le choix du casting est tout aussi judicieux que ce soit dans les rôles principaux ou secondaires. "Thelma" est un film de genre comme on voit trop peu, un long-métrage qui impressionne par son travail de l’atmosphère et également une oeuvre d'une grande richesse narrative à ne pas manquer.
Trier peine à confirmer depuis Oslo, 31 août et le prouve encore une fois avec ce film pas tout à fait abouti. La patte du norvégien transparait indéniablement à travers l'analyse et la dépiction parfaite des rapports humains, et une bonne gestion du cadre et du rythme. Malheureusement le scénario pèche du fait d'une progression dramatique trop faible, l'intrigue ne parvenant jamais à passer la seconde : on attend un hypothétique emballement qui ne vient jamais.
Une histoire de possession démoniaque norvégienne plutôt bien ficelé. Une histoire qui fait froid dans le dos sur une fille qui a le pouvoir de pourvoir faire les choses à sa volonté et à distance. Une bonne mise en scène et un bon casting inconnue avec de jolie comédiennes Heili Harboe, Kaya Wilkins. Des séquences plutôt effrayantes et une fin en queue de poisson comme je les aimes.
Drame familial teinté d'horreur et de fantastique, ce film fait froid dans le dos et aurait facilement trouvé sa place chez Stephen King. A la fois interrogatif et contemplatif, on se laisse facilement guidé jusqu'au dénouement final. Un film à l'atmosphère hyper prenante et pesante qui vaut la peine d'être vu.
Film fantastique intimiste norvégien, Thelma surprend par sa beauté étrange, son rythme très personnel. C'est lent, les effets sont rares. mais l'histoire, qui peut se lire sur plusieurs niveaux, est excellente... On se souvient de Morse, par exemple. Nous ne sommes pas à Hollywood, évidemment. J'aurais aimé un peu plus de punch et d'audace. Thelma est passé à côté du chef d'oeuvre ( de genre ), contrairement à Grave de Julia Ducournau.
"Thelma" est un film à la photographie soignée et qui laisse planer le mystère. La qualité de la mise en scène et du déroulement scénaristique est un vrai plaisir pour le spectateur. On regrettera l'abstraction trop ouverte du film qui nous laisse en suspend.
Thelma vient de quitter sa famille pour poursuivre des études de biologie à Oslo. Mais elle peine à s'accoutumer à sa nouvelle vie. Alors qu'elle tombe amoureuse d'une camarade de classe, des troubles inquiétants menacent sa santé et son équilibre psychologique. Leur cause est peut-être à chercher dans son enfance.
Une jeune fille se découvre des pouvoirs surnaturels. Le pitch vous dit quelque chose ? C'est celui de "Carrie au bal du diable", le livre de Stephen King porté à l'écran par Brian De Palma en 1976. Le jeune réalisateur norvégien Joachim Trier, remarqué pour "Oslo 31 août" et "Back Home", offre une relecture très scandinave de ce thème universel.
Chez Brian De Palma, Sissy Spacek était la fille d'une mère confite en religion. C'est aussi le cas de Thelma dont les deux parents sont des chrétiens fondamentalistes. Ce n'est d'ailleurs pas la meilleure idée du film, qui aurait très bien fonctionné sans cette dimension religieuse là, inutilement surlignée par l'affiche.
On se souvient dans "Carrie" de la scène terrible où la jeune héroïne, que sa mère n'avait pas prévenue, a ses premières règles sous la douche au lycée. Sa terreur devant son sang n'a d'égale que l'hilarité qu'elle provoque chez ses camarades de classe, plus dégourdies. Thelma, de quelques années plus vieille, vit la même expérience en découvrant sa sexualité. Cette découverte réserve à cette jeune fille prude d'étonnantes surprises. À rebours de ce que son éducation strictement religieuse lui a enseigné, c'est vers une fille que ses premiers émois la portent. Tiraillée entre les impératifs de sa foi et les élans de son cœur voire de son corps, elle ne sait que choisir. Les scènes saphiques joliment transgressives et la romance entre Thelma et Anja ne sont pas non plus les parties les plus réussies du film.
Alors, me direz-vous, pourquoi lui mettre trois étoiles ? À cause surtout de la maîtrise de la mise en scène. Joachim Trier réussit quelques scènes d'anthologie : un spectacle de danse contemporaine d'une étouffante sensualité, une piscine déserte, un lac gelé... À cause surtout de l'habileté du scénario qui conduit Thelma à un retour sur elle-même et sur sa famille. Comment s'explique la scène d'ouverture où son père la menace de sa carabine ? Pourquoi sa mère est-elle en fauteuil roulant ? Qu'est-il advenu de sa grand-mère ? Autant d'énigmes qui tiennent le spectateur en haleine et auxquelles on aura la réponse comme dans tout bon polar.
Portée par une réalisation ample et enveloppante, la première partie distille habilement mystère et questionnements. Puis le scénario s'essouffle et ne parvient pas à s'affranchir d'un schéma psychanalytique un peu lourdingue. La mise en scène de Trier n'en demeure pas moins fort élégante et l'actrice principale très convaincante.
Un très bon film fantastique suédois avec une belle histoire prenante sur une chrétienne qui tombe amoureuse d'une femme, et le développement surnaturel de ses pouvoirs mystérieux.
Thelma est troublante. On la suit dans les couloirs de l’université. En cours, sur le campus ou dans son petit studio , elle est frêle, sage et disciplinée.
Un film de Joachim Trier qui peut déranger, mais particulièrement bien réalisé, il nous fait basculer du cauchemar à la réalité, ou l’inverse. Les limites sont floues. L’ambiance générale n’est pas à la déconnade entre étudiants. Joachim Trier fouille dans l’esprit de ces jeunes adultes, la barrière entre l’adolescence et l’âge adulte n’est pas encore franchie, chacun se cherche sans se trouver vraiment.
Thelma vient d’un milieu catholique, voire réactionnaire, elle est fliquée par ses parents, ces derniers semblent inquiets pour elle et de manière obsessionnel.
A la bibliothèque Thelma rencontre Ajna, mais elle est terrassée par ce qui ressemble à une crise d’épilepsie. Dès lors Anja va devenir son amie, mais la jeune Thelma est attirée par Anja et sa culpabilité chrétienne va la bouleverser.
L’histoire nous raconte l’émancipation de Thelma et sa difficulté à surmonter ses premiers émois, mais aussi la relation étrange entre une jeune fille, sa famille et son enfance.
Les crises se multiplient, elle consulte. Les médecins lui assurent que tout n’est déclenché que par le stress. Après le déni et la résignation, Thelma va enquêter sur son passé, les spécialistes touchent du doigt des trous noirs dans sa petite enfance.
On se perd à la moitié du film entre fantastique et épouvante. Son retour à l’abri chez ses parents est très révélateur du désordre ambiant. Même si c’est un peu nébuleux, on s’égare avec Thelma , ses pouvoirs étranges, sa sensibilité et sa personnalité particulière nous déstabilisent.
Un bon film sombre et perturbant mais indéniablement différent.
Joaquim Trier, fidèle à son style épuré, s’empare du fantastique pour livrer une œuvre métaphorique sur la nécessaire affirmation de soi face à l’autorité parentale. Il signe ici une suite de scènes toutes plus belles et fascinantes les unes que les autres. Magnifié par une photographie superbe, par une musique prenante et par quelques plans grandioses, le film se pare de nombreux atouts pour nous faire ressentir le trouble de cette adolescente, notamment quant à sa sexualité ambiguë. Chaque plan surpassant le précédent, on est là face à une œuvre majeure qui n’a malheureusement pas eu l’écho qu’elle méritait en salles.
Excellent film... Il m'a mis une bonne petite claque de même type que lorsque j avais vu Morse à l'époque... La construction de la narration est quasi parfaite... On part d'une histoire tout à fait ordinaire de type drame social pour dériver lentement et insidieusement vers quelque chose extraordinaire et d horrifique... Ici on part des crises d'épilepsie de notre héroïne Thelma et de ses problèmes sexuels, pour ensuite parler plus généralement d hystérie et enfin dériver vers la thématique des sorcières et de leurs pouvoirs maléfiques... C'est subtile et brillamment mis en scène... Le film est assez lent pour bien poser les bases de son personnage que je trouve vachement attachant... Pas de surenchère d effets visuels ici mais juste un soupçon bien placé pour marquer le coup... Joachim Trier est vraiment un réalisateur à suivre de près...
Ce film scandinave explore diverses expériences, les interrogations quant à la sexualité, puis l’éveil de celle-ci à travers le personnage de Thelma qui a suivi une éducation religieuse rigoureuse mais qui manifeste d’étranges comportements lors de crises proches de l’épilepsie. Est-elle une vraie malade ou réellement folle ? Prenant pour thème principal la foi, le metteur en scène pointe efficacement ce que l’enseignement religieux par des parents certes aimants pourrait avoir comme conséquences sur la santé mentale de sa descendance et de nous laisser interdits quant à la véritable personnalité de Thelma : sorcière moderne ou véritablement atteinte psychologiquement ? Servi par d’excellents acteurs, ce drame intimiste est très convaincant mais aussi anxiogène car on sent depuis la scène d’introduction que la jeune fille a vécu ou a été témoin d’un traumatisme d’enfance qui va déterminer tous ses agissements à venir. Les forces qui habitent Thelma paraissent alors dangereuses et ses rapports avec ses parents laisseront planer un doute jusqu’à la fin alors que les décors austères, ses visions parfois cauchemardesques donnent à l'ensemble une ambiance hypnotique bienvenue. Un long-métrage norvégien original à découvrir.