Avis : Au Poste! - Page 7

Quentin Dupieux avec "Rubber" s'était déjà très éloigné des sentiers battus et c'est la même chose pour "Au poste!". Un interrogatoire dans un poste de police par Benoit Poelvoorde ça ne peut qu'être complètement déjanté! Le réalisateur s'amuse à mélanger passé et présent, fait entrer des personnages du présent dans le passé, il nous perd complètement et c'est assez bien fait il faut l'avouer. L'humour est par contre parfois assez gras, peu subtil. Un film que j'oublierai sans doute assez vite. J'ai largement préféré Rubber.

Avant toute chose, qui dit Quentin Dupieux, dit cinéma barré et surréaliste. Un spectateur averti en vaut deux !
Et pourtant, ce "Au poste !" est loin d'être de l'acabit des précédents films du cinéaste. En effet, ce film est peut-être l'un des plus accessibles du metteur en scène, même si le final viendra bien entendu à en dérouter certains (chassez le naturel, il revient au galop). "Au poste !" n'est qu'une simple garde à vue (en façade) avec des délires appréciables (notamment les phases de souvenirs interactifs) mais nous réserve tout de même son lot d'absurdités. Du cinéma frais et original, propre à Dupieux et qui ne ressemble à rien d'autre, mais qui pourra cependant nous décevoir suite aux nombreuses éloges au sujet de ce petit dernier, un tantinet exagérées, "c'est pour ça".

Ce film, réalisé par Quentin Dupieux et sorti en 2018, n'est franchement pas mon préféré on on pourrait même dire qu'il fait partie de ceux que j'apprécie le moins ! En même temps, le cinéma de Dupieux est un univers évidemment très particulier auquel on adhère ou non. Et si je suis d'habitude plutôt enthousiaste envers ses œuvres, je ne suis ici pas rentrer dans le délire ! Pourtant avec Benoît Poelvoorde en tête d'affiche, je dois dire que je fondais beaucoup d'espoirs dans ce film ! Mais ce fut finalement une douche froide avec une histoire que j'ai trouvé assez longue, malgré la très courte durée du film, et dans laquelle, encore une fois, je ne suis pas rentré. Enfin, mis à part au début, notamment tout le gag du commissaire au téléphone que j'ai trouvé très drôle. Car oui, c'est ici l'histoire d'un commissaire qui interroge un témoin, suspecté d'avoir commis un meurtre. Il retrace donc la soirée, ses fameux sept va-et-vient, et on plonge, en même temps que les personnages, dans les souvenirs de l'un et de l'autre. Et ça s'arrête là. Bien moins non-sens que d'habitude (on va dire que c'est plus soft), on a ici une comédie peut-être un peu plus classique ou qui repose en tout cas sur des ressorts plus "faciles", et dont l'humour passe majoritairement par les dialogues. Très bien écrits dans un premier temps mais qui s’essouffle assez rapidement car on tourne assez vite en rond. Et puis, j'ai été très déçu par la fin qui n'en est pas vraiment une d'ailleurs, qui reprend pour le coup le côté complètement non-sens du réalisateur mais de manière assez maladroite. J'ai eu l'impression que le film n'a pas vraiment de cohérence. Alors comme tous les films de Dupieux vous allez me dire mais non car même avec ce non-sens omniprésent, le réalisateur arrive à mettre en place un fil conducteur (notamment par des objectifs comme par exemple trouver un chien dans "Wrong" ou un cri dans "Réalité"). Ici, les trois quarts du film se suivent correctement et puis on passe soudainement à autre chose dans le dernier quart, ce qui m'a, je l'avoue déstabilisé (et c'est en même temps le but mais d'un autre côté, j'ai eu cette impression que Dupieux a mis ça là histoire de mettre un truc non-sens). "Au poste !" n'est donc pas un mauvais film pour autant mais n'est certainement pas le plus réussi ni le plus inspiré de la filmographie du réalisateur !

Un film comme on en voit peu. Singulier et très décalé, dans un style pouvant rappeler celui de Bertrand Blier. C'est inventif, drôle, culotté et ça a l'intelligence d'être court.

Je ne vais pas faire semblant d'avoir aimé, crier au génie. Je ne pense pas être idiot mais je n'ai franchement pas compris la démarche. Bref, c'est une comédie : j'ai pas beaucoup ri. Et l’implacable sensation que le film n'a pas été fini. Un peu comme si au bout d'une heure de film, le budget était coupé. Dommage il y avait de bonne idée. J'ai une pensé pour ceux qui ont payé 10€ pour ce morceau de film.

C'est clair: Ce n'est pas "Garde à Vue". Ni Ventura ni Serrault. Même Guy Marchand n'aurait pas accepté de figurer dans un film de cette "classe", qu'aucun Miller n'aurait du reste envisagé réaliser. Ce qui est épatant, c'est qu'un film d'une heure treize parvienne à être si long. Et à quel point le snobisme peut faire non seulement accepter, mais encenser les pires daubes. Si le cinéma est un art, alors, oui, il peut aussi être du genre "content pour rien". Quant à ceux qui vont jusqu'à relever une référence au "Buffet Froid" de Blier (évidemment, "de Blier"...), ils ont plus d'imagination et d'humour que Quentin Dupieux...

Huit clos dans un commissriat a la fois comédie et polar qui verse vers l'absurde comme c'est souvent le cas dans l'univers de Dupieux . Les dialogues sont souvent excellents avec un Poelvoorde en forme et un scénario parfois surprenant comme a la fin du film

Bon, j'ai fini par écraser, pas vraiment dérangé par les rares rires du maigre public plutôt muet. J'étais pourtant bien disposé, très preneur d'absurde et d'humour décalé. Bref, c'est effectivement absurde, décalé… mais d'un poussif! Les dialogues s'étirent, redondants, besogneux, rasoirs. Les acteurs sont tout juste corrects, mais comment faire lorsqu'on a une telle purge à se mettre en bouche? J'ai vu un interminable court-métrage. Tant mieux pour Dupieux si certains aiment, mais personnellement j'ai trouvé l'exercice particulièrement pauvre et inutile. Désolant.

loufoque, poétique, amusant : le genre de film que l'on voit différemment en fonction de son humeur du moment. Quentin Dupieux est décidément un cinéaste à part.

Film qui semble interminable , absolument pas drôle... Déçue !
Si je n'avais pas été invitée par la personne qui m'accompagnait, je serais sortie au bout de 5 minutes .

Un bijou d’humour absurde porté par d’excellents comédiens, dont le remarquable Grégoire Ludig qui signe une prestation convaincante face à Benoit Poelvoorde.

"elle est là la nouvelle comédie française", "on sort de ce huis clos avec l'improbable impression d'avoir pris une très grande bouffée d'air frais", "Une irrésistible fantaisie policière", "Un film génial", "Une pépite absurde irrésistible", "L’auteur atteint des sommets d’humour franco-belge avec cette comédie", etc. Quand j'ai lu ces critiques de la presse après avoir vu le film je me suis demandé combien de billets ils avaient glissés dans les enveloppes ! Ce film ne correspond absolument pas à ce que vous venez de lire. Pour faire court je dirais qu'il est complètement nul. Nul au point que c'est la première fois de ma vie que j'ai envisagé, après avoir vu un film au cinéma, de repasser à la caisse pour exiger que l'on me rembourse mon billet ! A bon entendeur...

Dans un poste de police, le commissaire Buron (Benoît Poelvoorde) flanqué d'un adjoint borgne et stupide (Marc Fraize) interroge Fugain (Grégoire Ludig) qui tente de s'innocenter d'un crime qu'il n'a pas commis.

On connaît Quentin Dupieux et ses comédies volontiers absurdes : "Steak" (2007), "Rubber" (2010), "Wrong" (2012)... Après plusieurs années à Hollywood, il revient en France pour y tourner une parodie revendiquée d'un polar des années soixante-dix. L'affiche annonce la couleur, sa typographie, sa palette chromatique. Il s'agit de revisiter tout à la fois "Garde à vue" (pour le long interrogatoire de police entre Ventura et Serraut), "Peur sur la ville" (pour son héros borgne) et "Le Père Noël est une ordure" (pour Zézette dont s'inspire le personnage de blonde fantasque interprété par Anaïs Demoustier).

Mais, malgré la présence au générique de Benoît Poelvoorde et Grégoire Ludig, sans doute deux des comédiens les plus hilarants du moment, "Au Poste !" n'est pas une comédie déjantée. Creusant le sillon tracé par ses précédents films, Quentin Dupieux préfère l'humour absurde, ou plutôt le non-sens façon Monthy Python, qui provoque l'hilarité par la trivialité des situations qu'il croque.

Ainsi, une bonne part de l'interrogatoire de Fugain sera consacrée à reconstituer les sept allers-retours (ou va-et-vient) qu'il aura effectués le soir du crime entre son appartement et le rez-de-chaussée d'un immeuble déshumanisé : une première fois pour aller acheter un insecticide, une deuxième pour avoir oublié son portefeuille, une troisième pour avoir fait tomber un pot de fleur, une quatrième pour chercher sa femme somnambule, etc. Ces va-et-vient sont reconstitués en autant de flash-back [non ! ceci n'est pas une dictée à thème "noms composés invariables" !] dans lesquels le réalisateur s'amuse à jouer avec la chronologie en y réintroduisant des personnages et des situations situés dans le futur.

La distanciation est encore accrue par le coup de théâtre final, dont l'ambition n'est pas de surprendre, comme l'ambition du film n'était pas d'amuser. Mais à force de manquer d'ambition, à force de n'avoir comme seule ligne de conduite que celle de refuser tout effet, "Au poste !" court souvent le danger d'atteindre son but : raconter avec insgnifiance une histoire insignifiante.

Un film atypique. Les debuts, meme si discutable sur certains dialogue, est très bon. Malheureusement la deuxieme partie du film est poussive et tous les elements comique de la premiere partie ne trouve pas leur ‘chute’ en cette deuxieme partie. Je suis parti decu, avec une fin etrange et surtout la conclusion finale Deroutante au vu des elements qu on a...
Un gregoire Ludig sous exploité...

J'ai regardé ce film sans rien connaitre de Dupieux, sans a priori, en me disant que j'allais passer un bon moment. Quelle perte de temps! Ce film ne sert à rien, il est long (les 7 aller-retour), absurde, ridicule. Il y a vraiment des gens qui vivent de ce cinéma ? Des gens qui réfléchissent, écrivent, jouent, réalisent, montent ce genre de film insignifiant? Ca pourrait être pire, il pourrait y avoir des gens qui les regardent...