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Romain C.
75 abonnés
867 critiques
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4,5
Publiée le 26 novembre 2017
L'atelier est un très beau film boulversant . C'est donc un film dramatique (et politique ). Le sujet est d'actualité, réaliste et est très bien réusssi . L'histoire a des rebondissements et des surprises en restant claire et cohérent. Des personnages très bien fait. Un scénario logique et efficace. Le dialogue est très bon aussi. Marina Foïs est vraiment une très grande actrice pleine de talent et Matthieu Lucci est une très bonne découverte car il joue très bien donc est tout à fait crédible: un acteur prometteur.
Le film commence là où s'arrêter “Entre les murs“... C'est vif, dynamique, juste mais... un peu trop attendu. Heureusement, le film prend un tournant surprenant, s'intéressant à un profil assez inédit, assez sulfureux et attractif de jeune blanc qui se cherche et qui est pris par les tentations identitaires. L’intérêt presque érotique que lui porte le personnage de Marina Foïs, conduit le film sur un chemin toujours plus casse gueule mais que Cantet arrive toujours à tenir. Bravo.
Dans les traces laissées par le drame des Chantiers de La Ciotat, ce film décrit les relations complexes et ambigües entre un ado à problèmes existentialistes tenté par l’extrême droite et son prof d’atelier d’écriture. C’est intelligemment et honnêtement traité, à défaut d’être passionnant.
Laurent Cantet est un grand cinéaste doublé d'un sociologue qui nous a souvent aidés à mieux comprendre la profonde diversité de la société avec son lot d'enjeux, de contrastes et d’inégalités. Avec L'atelier et ses jeunes plus vrais que nature, il reste fidèle à sa posture d'observateur de terrain, mais célèbre cette fois l'incompréhension et le mystère. Le jeune Antoine est sociologiquement tellement éloigné de l’univers de l’écrivaine parisienne (incarnée par Marina Fois) que celle-ci ne possède pas les outils et les codes pour le comprendre, bien qu'elle soit convaincue de l'inverse. De cette rencontre, de ce contraste entre les deux personnages, naît quelque-chose de tout simplement vertigineux. Un magnifique nouveau film par le réalisateur de Ressources Humaines et Entre les murs.
Un'peu une suite à "entre les murs", les mêmes quelques années plus tard essayant un stage d'insertion par l'écriture, avec en toile de fond une analyse fine des événements de notre société: terrorisme, multiculturalisme, racisme....Un scénario assez simple, une mise en scène sobre et une excellente interprétation de tous! Au scénario Campillo et Canter, solides comme d'habitude.
Ce film est tout d'abord long -pour ne pas dire interminable- à démarrer. Il doit s'écouler une bonne heure avant que le charme de Marina Fois et la gouaille de ces jeunes Marseillais ne finissent par opérer. Pour faire court, le réalisateur nous dépeint une jeunesse en mal de repères, en proie aux doutes et bien pessimiste quant à l'avenir... Génération désabusée ? On peut voir !
Mathieu Lucci est incroyable d'intensité dans le film. Dans la seconde partie du film il joue tellement juste. Marina Fois n'est pas forcément à la hauteur de son jeu si vrai. Elle joue dans le mesure. Elle aurait pu aller plus loin loin dans l'ambiguïté de son attirance détestation de u personnage d'Antoine. En espérant le voir bientôt dans plein d'autres films !
Un film intéressant et captivant dans sa première moitié malgré des lieux, un thème et des plans simples, les dialogues sont réalistes et c’est bien joué. Par contre la fin n’est pas maîtrisée et nous laisse sur notre faim.
ça traîne parfois un peu en longueur, au début j'ai craint de voir un documentaire mais finalement ce film hyper réaliste aux dialogues travaillés et ciselés se laisse regarder et l 'on ressent même un certain suspens et de l'effroi face à ce jeune homme torturé. Les acteurs sont impeccables Marina Foïs et le jeune garçon notamment, mais tous les autres jeunes acteurs aussi. La fin se passe de mots et est heureusement optimiste. "Sauvé par l'écriture et la parole", pourrait être le résumé du film. L'intérêt voire la curiosité que porte la romancière au jeune homme, fait un effet miroir salutaire et le libère de sa prison mentale, ce qui se traduit dans un premier temps par cet espèce de passage à l'acte, puis par la lecture des aveux au groupe où il accède enfin à sa propre vulnérabilité et son sentiment d'impuissance et de désenchantement. Un film qui donne envie d'écrire.
La fascination malsaine de l’écrivaine Parisienne pour un jeune homme, lui-même fasciné et façonné par la haine, la violence et le racisme.
Les personnages secondaires des autres jeunes, pour moi, bien plus intéressants. Parce qu’ils sont plus lisses et moins dérangeants? Ils sont utilisés comme faire-valoir de ce duo morbide, alors qu’ils sont vivants et lumineux, eux!
Les insertions politico-historiques sur le chantier de la Ciotat, qui sont balancées comme pour bien souligner qu’elles n’expliquent en rien les idées du jeune « héros », puisqu’il puise les siennes dans le caniveau d’ Internet et son lavage de cerveau.
La fin stérile, puisqu’il abrège l’atelier d’écriture qui le confronte aux autres, à l’opportunité de s’ouvrir un peu.
Pourquoi cette fin positive où on comprend qu’il a trouvé un travail, et donc en creux, pas les autres?
Je suis infiniment dérangée par ce film, qui sous couvert d’objectivité et d’observation distanciée, glorifie le petit blanc raciste étriqué qui se complaît dans son rejet, au détriment des autres.
Réflexion riche sur la diff, la culture, l'écriture, la transmission des valeurs ouvrières, l'adolescence, la culture industrielle. Bref, on se laisse prendre par cette histoire pleines d'histoires. interprétation particulièrement juste des jeunes comédiens. On voit bien la patte de Campillo. Excellent!
Cette idée d'atelier d'écriture est très originale et parfaitement réalisée. La pertinence des dialogues et les questions soulevées ne laissent pas indifférents. Antoine maîtrise parfaitement son rôle. Beau film.
L'atelier, film original sur la rencontre entre une écrivaine et un groupe de jeunes un peu paumé, qu'elle essaie (en vain ?) de convertir à la littérature. Exercice périlleux pour ces jeunes pour qui l'école n'a jamais dû être leur tasse de thé. Bref, il est ressort des discussions certes intéressantes (écrites ou non ? connaissant l'auteur, on peut se demander) entre leurs points de vue des faits de société. La vision de l'écrivaine plus policée et nuancée, représentant la voix "politiquement correcte" de l'opinion publique confrontée à la voix des jeunes représentant l'avis populaire. En revanche, un autre point fort du fil est la relation plus qu’ambiguë qui se noue entre elle et Antoine. Elle m'a laissé un peu perplexe avec une fin "queue de poisson". spoiler: Les raisons de l'acte ultime d'Antoine reste sans réponses. Menacer Olivia d'un revolver pour l'emmener sur les falaises, sans plus d'explications. Pourquoi fait-il cela ?
Bref, une fin mitigée, qui laisse en suspens une tonne de questions : Que deviendra ce roman ? Ce stage a-t-il servit à quelque chose ? Quelles sont les raisons de l'acte d'Antoine ? Sans doute le but de l'auteur de nous laisser libre de deviner les réponses...