Avis : L'Insulte - Page 5

Ziad Doueiri trouve le ton juste pour évoquer l’Histoire avec un H à partir d’une altercation banale qui tourne en affaire d’état. Avec ce fait divers il rappelle les séquelles de la guerre civile libanaise sans tabou, sans désigner coupables et victimes.
Comment vivre aujourd'hui sans oublier les atrocités des massacres entre communautés qui sont encore si présentes dans les mémoires de chacun ?.... Comment construire l’avenir quand les tensions sont encore trop vives pour imaginer un vivre ensemble apaisé ?
Ziad Doueiri dépasse le genre du film de prétoire. Par un scénario au cordeau, une mise en scène tenue, un sens du rythme remarquable, et une direction d’acteurs impeccable, il évite tout manichéisme, et dénonce l’engrenage de la violence, l’aveuglement de la haine et de la rancune. Il livre un formidable plaidoyer à la portée universelle pour la réconciliation, l’écoute de l’autre, la reconnaissance de la souffrance. A ne manquer sous aucun prétexte !

Sans hésitation 5 étoiles pour ce film qui touche en plein cœur. C’est une claque, on en ressort pas indemne. L’intelligence et la subtilité du scénario et des acteurs qui dégagent tellement d’émotions
« personne n’a l’exclusivité de la souffrance » des paroles qui résonnent vraiment face à cette situation entre le peuple libanais et palestinien qui ont encore les stigmates d’un passé douloureux.Du grand cinéma.

Magnifique film à voir absolument ! Cela nous prouve que la haine de l'autre existe même dans un même pays.

magnifique, magistral. tout est extraordinaire dans ce film : l’intrigue, l’orgueil, les réactions. bref ! un film à ne pas manquer. les acteurs jouent « vrai ». un chef-d’œuvre.

Sur fond historique et de forts caractères, une histoire de tous les jours dérape et mets à feu et à sang une région entière mais surtout fait remonter à la surface une autre histoire.
PLV : mise en lumière d'un pan peu connu

Oui, L'insulte est un film humaniste et optimiste. Un film positif à ne pas manquer.
Superbe ça c'est du cinéma :) Merci !!!!

Un petit 3 étoiles. Poussif au début, ennui, impression de tourner en rond...
Film cousu de fil blanc, avec le classique poncif, rien ni personne n’est tout blanc ou tout noir, il existe des bons et des méchants partout, on a tous nos raisons d’être haineux... et j’en passe...
Plaidoirie est intéressante quand on connaît le lien qui unit les 2 avocats.
Les acteurs sont tous crédibles.
Ce film n’est pas un navet mais il manque d’audace pour être un grand film... dommage.

Vu en avant première, ce film était mon favori pour l'Oscar du meilleur film étranger. C'était puissant grace au jeu incroyable des acteurs ! On ne s'ennuie pas une seconde. Incroyable de voir jusqu'où l'Homme peut aller parfois... on s'interroge sur l'importance de certaines choses dans la vie.. Ce film est bouleversant et humain. Must watch !

Bien filmé et bien joué, mais il n'empêche qu'on s'ennuie ferme. Trop de longueurs !!! Tout ça pour ça !? Ça manque de crédibilité !

Je n’avais pas du tout aimé le précédent film du réalisateur Ziad Doueiri (L’attentat), c’est pour cette raison que je ne suis pas allé voir L’insulte en salle. Grâce à ce rattrapage en DVD, j’admets que j’ai eu tort. Le film est aussi intéressant que passionnant. L’ensemble est convaincant. Mise en scène et scénario sont parfaitement maitrisés (nommé à l’Oscar du meilleur film étranger 2018), pas de jugement, pas de manichéisme. L’interprétation est de qualité (prix d’interprétation masculine à Venise pour Kamel El Basha). Au final, un film puissant et intelligent. Une très bonne surprise.

Le nouveau film de Ziad Doueiri marie une efficacité toute américaine (montage cut, rythme soutenu, scénario retors) à un sens oriental de la subtilité scénaristique.

L'insulte raconte comment un incident mineur (un homme en insulte un autre lors d'une altercation banale) dégénère progressivement. Il a ceci d'intéressant qu'il mêle dans sa chronique de la catastrophe annoncée des explications politiques, sociologiques, historiques mais aussi très trivialement humaine (pour simplifier, l'orgueil masculin mal placé).

C'est vraiment très habilement fait, car notre jugement évolue au fil des minutes (un peu comme chez Farhadi), et les différents rebondissements, s'ils sont parfois un peu gros, sont somme toute très efficaces. On ne s'ennuie pas une seule seconde, et on vraiment curieux de voir comment ce conflit qui parait insoluble, va pouvoir se terminer. La résolution proposée par le scénariste-réalisateur est particulièrement intéressante, et donne lieu à une fort jolie scène.

Les acteurs sont formidables et l'utilisation des décors naturels splendide. A défaut d'être une oeuvre cinématographique d'importance, L'insulte est un excellent exemple de cinéma intelligent et distrayant. Je le conseille.

Même si le scénario en rajoute parfois un peu trop, un film captivant et bien écrit, qui nous aide à mieux comprendre les séquelles de la guerre civile libanaise, filmé intensément avec caméra mobile, et porté une interprétation brillante. Une claque !

Efficace et subtil à la fois, ce beau récit humaniste est à voir, malgré quelques lourdeurs inhérentes aux films de procès. A mérité ses nombreux prix.

Le point de départ de ce procès qui pourrait être banal réveille les plus grandes haines. Stigmates d'une certaine Histoire, conflit politico-religieux, cohabitation difficile teinté d'une part d'orgueil : un drame sensible donc, qui soulève bien des points. Plutôt prenant, avec une dimension marquante malgré un aspect linéaire.

L'apparence première de l'objet pourrait faire songer à un vulgaire téléfilm sans grand intérêt. Or il n'en est rien. On pourra regretter un peu le traitement de l'issue, au symbole appuyé spoiler: (du type 'voici le Liban du futur, meurtri mais réconcilié, réuni malgré tout et confiant')
et le fait qu'il exploite facilement les émotions. À part ça, L'INSULTE se caractérise par un rythme extrêmement soutenu, sans temps mort ni superflu, mis à part quelques respirations bienvenues, de même que par des dialogues réalistes, percutants, dépouillés de toute afféterie, enfin par une excellente qualité visuelle et sonore. C'est du dense, du progressif et ça va crescendo. On ne s'ennuie pas une minute. La meilleure coproduction de début 2018, philosophiquement incontournable.