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    L'Insulte
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    mireille56
    mireille56

    12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2018
    Tout est excellent : le scénario, la réalisation et les acteurs. Un film efficace, nuancé, où l’on découvre une partie de la complexité du Liban et la profondeur de certaines haines. J’espère qu’il a ses chances pour les Oscars!
    yeepee
    yeepee

    18 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2018
    Un très beau film qui au delà du proche-orient, aborde des thématiques universelles. A montrer au plus grand nombre..!
    Nota: la critique n'est pas unanime, je note quelques pisses-froid comme T.Sotinel, c'est un peu comme avec "Au-revoir la haut" de Dupontel, parce que c'est de Dupontel, ça ne peut être qu'une bouffonnerie et pas un très grand film. Oubliez le mépris, oubliez les snobinards , allez-voir ce film et faites-vous votre propre opinion!
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2018
    « L’insulte » de Ziad Doueiri connu depuis « West Beyrouth » primé à Cannes en 1998 et actuellement pour la série « Baron noir », montre comment dans le Beyrouth actuel à partir d'une simple querelle de rue entre Tony, Libanais nationaliste chrétien, et Yasser, réfugié palestinien, on aboutit à une affaire d’état. Ni l’un ni l’autre, blessé au plus profond de leur âme par une insulte à caractère raciste, ne veut présenter ses excuses malgré les conseils initiaux de leurs entourages et les 2 avocats de rapidement faire monter la pression via une rhétorique qui va rapidement dépasser les faits initiaux à savoir un simple problème d’écoulement des eaux !
    C’est un excellent film qui montre si besoin en était comment des blessures profondes impossibles à cicatriser réellement car ici liées à la guerre civile qui a ravagé le Liban entre 1975 et 1990, peuvent se réveiller brutalement et exploser si la situation sociale et politique s’y prête.
    Les deux acteurs (Abdel Karam et Kamel El Basha) et l’avocat de Tony (Camille Salamé) jouent à merveille et la façon de filmer et le montage font que ce très grand film a été retenu pour les Oscars du meilleur film en langue étrangère lors de la prochaine cérémonie.
    A noter que Julie Gayet est une des productrices de ce film franco-libanais et que le réalisateur a été interpellé à son retour de la Mostra de Venise pour comparaître devant un tribunal militaire … du fait d'un déplacement en Israël pour un de ces précédents films (« L’attentat » - 2013) contrevenant ainsi à la législation de son pays !
    Dures, dures, les séquelles des guerres quels que soient les pays … et à vrai dire quelle que soit l’époque même s’il est vrai que « Personne n’a le droit de s’approprier de la souffrance ». Un film qui mériterait d’être projeté lors des cours de Philo au lycée.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 février 2018
    Au culte des héros a succédé celui des victimes. Quand ? Depuis l’affaire Calas ? Ou beaucoup plus récemment ? Peu importe. Le film de procès est peut-être usé jusqu’à la corde mais Ziad Doueiri renouvelle le genre en construisant un récit dans lequel ce n’est pas la justice qui est en jeu mais la reconnaissance de la souffrance de toutes les parties. Il n’y a plus de héros ; il n’y a que des victimes. Dans le contexte proche-oriental contemporain où les esprits sont travaillés par la mobilisation incessante de mémoires communautaires douloureuses, cela peut sembler difficile à admettre. S’il y a des victimes, c’est parce qu’il y a des bourreaux. Mais non… Aux bons connaisseurs du Liban, laissons l’appréciation globale de la démarche du réalisateur qui peut, vue de loin, sembler favoriser un camp plutôt que l’autre, pour apprécier la portée plus universelle du conflit entre le garagiste chrétien militant des « Forces libanaises » et le chef de chantier palestinien, apparemment apolitique mais au passé lourd. L’humiliation, la haine, l’accumulation des passions négatives et leur récupération par les organisations chargées de politiser les enjeux sont bien mises en scène. Que ceux qui ont massacré en 1982 le quartier de Sabra et le camp de Chatila et regrettent que Sharon n’ait pas tué tous les Palestiniens aient leurs raisons ne laissera perplexes que ceux qui ignorent les tueries que les milices « palestino-progressistes » ont perpétrées dans la ville de Damour en 1976. Vendettas sanglantes qui s’enchaînent et qui ont pu commencer comme cette altercation banale entre deux hommes à cran. Évidemment, c’est à pleurer. L’habile cinéaste en fait un excellent divertissement. A qui la faute ?
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 148 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2018
    Je ne sais pas comment, vous, vous choisissez les films que vous allez voir, mais moi ça se résume souvent à la même méthode. Je vais sur Allociné, je regarde les films à l’affiche cette semaine, et j’essaye de voir ce qui attire mon attention : une affiche ou un pitch sexy ; un nom d’auteur que je respecte ; des échos positifs que j’ai reçu de la part de mon entourage… Là, concernant cette « Insulte », à la lecture de la page, rien n’avait tilté. Ni l’affiche, ni l’auteur, ni un quelconque écho. J’ai skippé l’existence de ce film en à peine dix secondes et je suis passé à autre chose… Et puis, il y a quelques jours, un ami m’apprend que ce film a été mené par le réalisateur de « Baron noir », série que j’adore. Il m’apprend aussi que, par curiosité il est allé le voir, et qu’il a été saisi par l’efficacité de ce film. Du coup j’y suis allé à mon tour et… « Ouah ! » Et dire que j’ai failli passer à côté de ça ! Parce que mes ami(e)s, voilà là un film qui cache vraiment bien son jeu ! En tout cas, les premières minutes laissaient présager un film bien sage et plat. La réalisation était propre mais sans réelle inventivité. L’écriture était sans fioriture mais apparaissaient malgré tout bien convenue. On nous présente très vite le parcours croisé entre deux hommes. Les personnages disent en quelques minutes ce qu’il y a à savoir d’eux. On comprend rapidement que le cœur de l’intrigue va se construire autour d’une tension anodine entre ces deux individus. Bon… Pourquoi pas… Même si j’appréciais qu’on ne perde pas de temps dans une phase initiale interminable, je me disais malgré tout que ce film ne semblait pas non plus calibré pour aller au-delà de la simple fable sociale exotique ; du genre de celles dont le petit monde parisien aime bien se nourrir quelque-soit la qualité du spectacle proposé. Mais bon, comme je vous le disais juste à l’instant, cette « Insulte » cache vraiment bien son jeu. Ou pour être plus exact, elle sait faire beaucoup de choses très subtiles avec pourtant beaucoup de sobriété. Car à dire vrai, elle est là la grande force de cette « Insulte » : de pas grand-chose va permettre d’émerger quelque-chose de bien plus grand, aussi bien au niveau de l’histoire qu’en termes de cinéma. Très rapidement, on se rend compte qu’aucun détail n’est laissé au hasard. Chaque élément apporté n’est qu’une strate qui n’attend qu’à être recouverte par une strate supplémentaire qui va nuancer et complexifier notre vision de cette situation. D’une certaine manière, ce film m’a tout de suite fait penser à deux autres. Le premier est tout récent puisqu’il n’est sorti qu’il n’y a que quelques semaines : c’est « 3 Billboards ». J’y ai retrouvé le même souci de ne voir aucun gentil ni aucun méchant, juste des personnages qu’on apprend à redécouvrir en permanence au regard d’images et de faits nouveaux. Ce dynamisme là, qui ne s’arrête qu’une fois le film fini, je trouve que c’est déjà une première grande force de cette « Insulte. » Mais il y a aussi cette deuxième grande force qui me rappelle un film plus ancien – et j’ai conscience que la comparaison risque de surprendre – c’est le « Un prophète » de Jacques Audiard. Même si ces deux films racontent deux histoires qui n’ont rien à voir et suivent des démarches formelles différentes, il y a quand même un point commun que je leur trouve, c’est cette manière qu’ils ont eu d’enrichir tous les deux leur forme. L’un et l’autre commencent avec une réalisation dépouillée et puis, progressivement, plus l’histoire s’épaissit, plus le film adopte des artifices auxquels il ne s’était pas risqué auparavant. Usage de la musique, plans contemplatifs, flash-backs, inserts, montage plus nerveux… En cela la symbiose est parfaitement gérée et nous amène à une montée en puissance d’autant plus efficace que celle-ci accompagne un propos d’une REMARQUABLE subtilité. Parce que l’air de rien, cette « Insulte » met les pieds dans un plat très délicat. Traiter de la question israélo-palestino-jordano-libanaise, c’est juste très chaud. Non seulement c’est une question très riche, très complexe, mais qui en plus raisonne très fraichement dans nos esprits. Avoir du recul et de la lucidité là-dessus sans glisser sur une peau de banane idéologique, dogmatique, émotionnelle, ce n’était vraiment pas partie aisée. Or, la grande force de Ziad Doueiri, c’est qu’il est parvenu à traiter tout cela sans réel tabou, tout en évitant toute forme de jugement. Et je trouve ça justement très intéressant qu’on ose ça dans un film qui centre pourtant toute son intrigue autour du « jugement » d’un acte. Toute la démarche des protagonistes est justement de chercher à qualifier et à juger des faits et des gens. Et que le film parvienne à aborder ça sans jugement, ou plutôt en parvenant à montrer que le jugement n’est pas la meilleure démarche à adopter pour aborder cet affaire, je trouve ça juste génial et incroyablement lucide. spoiler: Au final, ce film donne même l’impression de nous dire que le problème de tout le Moyen-Orient, c’est sûrement cette logique de jugement. Qui a agressé le premier ? Qui était légitime à se sentir agressé ? Qui du coup faut-il punir ? Que le film soit parvenu tout au long de son parcours à légitimer la souffrance de chacun tout en démontrant l’absurdité de chercher absolument des coupables, même quand ceux-ci ne sont plus là, j’ai trouvé ça brillant. Et j’ai trouvé ça brillant parce que, pour le coup, ce n’était pas qu’un discours prononcé, c’était un parcours émotionnel qui a été mené. Au moment même du verdict, on sentait déjà que l’issue du jugement n’était plus importante. D’ailleurs, à l’annonce du « non coupable » chacun parait triste et soulagé à la fois. La solution n’a pas été dans le jugement, mais juste dans la reconnaissance par chacun de qu’il est et de qu’il endure.
    Ce film, je l’ai trouvé incroyablement humain, et d’autant plus efficace qu’il est parvenu à développer un vrai propos très complexe sans qu’on le perçoive comme du simple texte sur l’image. Non, c’était incarné. C’était sobre. C’était pesé. Ziad Doueiri s’est totalement mis au service de son film avec une magnifique humilité, mais non sans fuir ses responsabilités « d’artificier ». En tout cas, une chose est sûre, la prochaine fois que Ziad Doueiri fera un film, quand je regarderais les sorties de la semaine sur Allociné, la seule vue de son nom me fera tout de suite tilter… Bon alors après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    ricoudu641 .
    ricoudu641 .

    13 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 février 2018
    Superbe film qui mériterait une plus grande distribution....à moins que le pouvoir politique ne l'en empêche. Après tout, ce ne sont pas les civils qui déclenchent les guerres!!!
    SaintPauly
    SaintPauly

    16 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2018
    L'Insulte est un film de guerre car il analyse une guerre des mots qui dégénère en un échange de coups entre deux hommes trop fiers d'admettre leurs torts. Le film nous offre cette situation comme une métaphore pour décrire les relations entre les chrétiens de Liban et les réfugiés palestiniens dans ce pays. Pendant que le film essaye de trop faire parfois, la sobriété et la subtilité dans toutes les relations dans le film font que le film est une réussite.
    Michel C.
    Michel C.

    236 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2018
    Curieusement j'avais très peu entendu parler de ce film, et j'aime bien dans ces cas là, m'en faire une idée, et même cela excite ma curiosité ! Bien m'en a pris, puisque cette réalisation, difficile à classer, dans un fond d'intrigue Politique et Religieuse, forcément, mais également de vengeance suite aux conflits armés désastreux, en fait un procès montre l' aberration des conditions de vie de ces "opprimés", manipulés et croyants dans cette ville de Beyrouth. Beaucoup de force, à travers les acteurs touchants. L'histoire, résumée via cette dispute, si "ordinaire" pourrait on dire, qui renvoie si loin dans les origines des blessures indélébiles probablement, est d'une réalité effrayante, le témoignage d'une paix impossible entre Palestiniens et Libanais, pourtant si proches !!Excellent film !!**
    traversay1
    traversay1

    3 104 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2018
    Une simple querelle pour une affaire de gouttière qui débouche sur des mots blessants et une agression physique. Il n'en faut pas plus pour aller en justice et raviver une flamme jamais éteinte. C'est dans le Liban d'aujourd'hui, entre un réfugié palestinien et un chrétien que se déroule L'insulte, quatrième long-métrage de Ziad Doueiri, l'auteur de L'attentat et de West Beyrouth. Cet ancien assistant caméra de Tarantino est une figure très controversée dans son pays d'origine, souvent malmené par les autorités gouvernementales et qui, paradoxe, se retrouve à représenter le Liban aux Oscars dans la Short List pour le Prix du meilleur film en langue étrangère. Et L'insulte mérite amplement cet honneur, grand film aux vertus humanistes qui réussit à donner un égal temps de parole à deux parties aux vues diamétralement opposées, dans un contexte de communautarisme exacerbé. Le Liban reste un poudrière, ce que montre parfaitement le film, et n'a pas cicatrisé des horreurs de la guerre civile, loin de là. Doueiri milite pour le respect, l'écoute et la compréhension de l'autre, posture qui peut sembler angélique et qui passe par le portrait croisé des deux protagonistes du procès, deux victimes, en fait, et deux hommes en colère. Mais il illustre aussi la situation tendue dans un pays où la moindre étincelle peut déboucher sur un incendie. Le film est rythmé et passe brillamment l'épreuve du prétoire, créant un suspense qui n'est pas tant sur la façon dont l'affaire va se régler mais sur l'effort que feront ces deux personnages principaux pour sinon se rapprocher mais au moins entendre ce que l'autre a à dire. Et ce n'est pas rien, dans un Proche-Orient où la haine et la violence ne sont pas prêtes de s'apaiser.
    danleboss
    danleboss

    1 abonné 62 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2018
    j'ai rarement vu au cinéma des sujets tel traiter de façon aussi complète et total. c'est une logique que l'on peut étendre a de nombreux problème, quand la souffrance pend le pat sur le rationnel et rend l'homme avide de vengeance, il finit par se trouver de faux coupable quitte à créer une nouvelle victime.
    cylon86
    cylon86

    2 259 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2018
    C'est une histoire toute bête qui dégénère en affrontement médiatique dans les tribunaux, allant jusqu'à déchirer le pays. C'est l'histoire d'un type qui en insulte un autre, d'hommes qui souffrent et qui usent la violence (celle des mots et celle des gestes) face à une situation dont ils perdent le contrôle. A Beyrouth, ce conflit entre Toni, le chrétien libanais et Yasser, le réfugié palestinien, est l'étincelle qui met le feu aux poudres d'un pays ayant encore du mal à guérir de ses blessures. Elles sont là, visibles à chaque coin de rue et pourtant tout est parti d'une simple insulte. Se basant sur une expérience qui l'a marqué, le réalisateur Ziad Doueiri (réalisateur de "L'attentat" et accessoirement premier assistant-caméra sur les trois premiers films de Tarantino) et sa co-scénariste ont décidé de livrer un film totalement impartial sur le conflit qui déchire le Liban. Et si au tribunal il y a l'accusé et la victime, les rôles peuvent aisément s'inverser. Ce que le film applique à ses deux personnages s'appliquent également de façon universelle. A l'instar de "3 Billboards" sorti plus tôt cette année et dans un registre différent, "L'insulte" tend à montrer toutes les complexités de l'être humain qui n'est jamais tout blanc ni tout noir. Chaque scène centrée sur Toni ou sur Yasser, chaque confrontation au tribunal est là pour prouver que le manichéisme n'existe pas et que personne, ni les chrétiens libanais, ni les réfugiés palestiniens, ni les autres, n'a l'exclusivité de la souffrance. Armé d'une écriture en béton armé où chaque scène tend à donner de la profondeur au récit, le film nous plonge dans un pays déchiré par des conflits stupides, des conflits qui durent mais d'où personne ne sort vainqueur. La vérité c'est que la violence est horrible, voilà tout. Construit comme un film de procès rappelant le meilleur de Costa-Gavras (on pense notamment à "Section Spéciale"), "L'insulte" est un film fort, refusant volontairement la moindre prise de position, renversant sans cesse les sentiments du spectateur. Interprété par des acteurs au charisme saisissant que l'on découvre, le film est une ode à la compréhension, à l'ouverture aux autres et au respect mutuel. Si l'on pourrait lui reprocher l'utilisation de quelque ficelles narratives peut-être un peu faciles, Ziad Doueiri a la bonne idée de ne jamais les souligner et offre au spectateur un très grand moment de cinéma particulièrement tendu au dénouement habile et bouleversant, confirmant l'intelligence d'un film capable de tous nous parler.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 février 2018
    Ça démarre doucement et la tension dramatique vous prend et ne vous lâche plus. Les comédiens sont parfaits, les dialogues sonnent juste et on échappe aux bons sentiments auxquels on s'attend à la fin. Cette fiction est en même temps un documentaire passionnant sur le conflit sans fin entre les chrétiens d'Orient et les Palestiniens, et le dialogue impossible entre les deux communautés. Ce film est une merveille.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    69 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2018
    En ce début d'année, beaucoup d'auteurs s'emparent de sujets politiques très forts afin de composer d'excellents long-métrages et cette tendance n'est pas pour me déplaire. Repéré en France grâce à la série "Baron noir", Ziad Doueiri livre une oeuvre saisissante qui respire l'intelligence. Le cinéaste libanais s'empare de son sujet et l'investit à merveille en livrant un scénario d'une richesse rare. A partir d'une petite altercation anecdotique, Doueiri établit une fresque sociétale de son pays d'origine et parvient à retranscrire avec beaucoup d'aisance tous les enjeux d'un contexte politique complexe. Le propos de fond qui s'attache à montrer l'inutilité de la violence et l'absence de manichéisme dans ce type de conflit n'est pas nouveau en soi mais le film réussit à le rendre passionnant en donnant au film une dimension humaine et dramatique très forte. J'ai été littéralement happé de bout en bout par ce film très bien mis en scène et superbement interprété par l'ensemble du casting. Même si le film soufre peut-être d'une légère baisse de rythme à mi-parcours et a tendance à ronronner un peu, on ne peut que saluer ce long-métrage qui s'empare avec brio d'un sujet majeur et complexe pour le rendre accessible et compréhensible au plus grand nombre. "L'insulte" est un film indispensable par son sujet et non moins pertinent dans sa forme, un incontournable de ce début d'année et tout simplement un grand film.
    ATON2512
    ATON2512

    51 abonnés 1 098 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2018
    De Ziad Doueiri (2018) . A voir absolument !
    Sur fond historique , le Liban est ici autant le décor qu'une partie de la génèse du film . Jamais manichéen , sans prendre parti et en cela le film est un tour de force . A nous montrer les deux faces d'une même pièce . Filmé au plus prêt des personnages comme pour nous imprégner de leurs vies, leurs racines . La haine, le ressentit , le déni planent constamment . traité à la fois comme un film social et à certains regards historiques tant il constitue une photographie d'un pays meurtri par une guerre fratricide qui peine encore aujourd'hui à re vivre ensemble . Film didactique , documenté et démponstratif sur la génèse d'un conflit, sur la construction de la haine . Au delà d'un fait presque banal , une simple insulte , au travers des témoignages lors du procès autant que par des liens historiques et politiques, on voit se déployer inexorablement les ressors de la haine et de la guerre . L'idée originelle parait tellement dérisoire . Comment un petit fait divers, une insulte, un petit pétage de plomb va provoquer tout ce bordel juqu'à la rupture et l'incompréhension la plus totale . Pour autant, contiluellement le cinéaste nous donne sinon les clefs, les éléments pour se faire soi même son opinion . Comme il nous donne par des sentiments contraires et les évolutions des protagonistes de nombreuses raisons d'èspérer . Esprérer en l'humanité et à sa capacité à se dépasser , a apprendre de ses erreurs, de son passé pour sinon le conjurer et surtout pas l'oiblier , s'en servir pour construire un autre avenir . Très bien interprété avec une grande justesse et une grande retenue .
    On ne peut qu'aimer au travers de leurs souffrances les deux protagonistes sans en préférer l'un à l'autre . Un film fort , et didactique essentiel pour je l'espere un jour une réconciliation .
    Avec Adel Karam, Rita Hayek, Kamel El Basha excellents !
    kokinoo S.
    kokinoo S.

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2018
    Excellent ! Je vous invite à observer les complexités sociaux politiques qui peuvent se dérouler au Liban. La simplicité de l’analyse n’existe pas.
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