Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,5
Publiée le 25 janvier 2012
Dans le métro, Candy se fait voler son portefeuille par Skip Mc Coy, un pickpocket aguerri. Des policiers qui suivaient la jeune femme qui est soupçonnée d'être une agent de liaison communiste ou elle devait livrer un microfilm atomique à un certain Joey, assistent à la scène sans pouvoir intervenir. De retour chez lui, Mc Coy découvre que le portefeuille contient un microfilm. Policiers et communistes vont essayer de le récupérer. C'est un film noir d'espionnage.
Le film jugé comme propagande anti-communiste ou à sa sortie en France, le film fut transformé avec comme titre "le port de la drogue" ou le microfilm atomique devient un microfilm de drogue, les agents communistes en trafiquants de drogue par la pression d'un mouvement de gauche bien implanté au sein du milieu du cinéma, que le PCF faisait des scores de plus de 15%.
Un superbe film noir pour revoir l'éternel Richard Widmark, avec comme toujours des personnages très bien écrits comme la petite mamy qui protège Skip, et il faut le souligner une fin plus heureuse que dans d'autres films du grand Samuel Fuller...
Tout est dit ou presque dans les critiques précédent la mienne, j'ajouterai simplement que Samuel Fuller s'attache à la véracité sociale de ces personnages des bas fonds, une prostituée au grand coeur et à la morale irréprochable, un pickpocket en rédemption grâce à l'amour d'une femme.... Ces portraits, magistralement joués, donnent au film son authenticité et sa force tout autant qu'une véracité émotionnelle rarement vue au cinéma...
Bon film noir qui fait un peu penser à "Night and the city" (les forbans de la nuit) avec le même Richard Widmark. Même univers de petits escrocs minables mais attachants dans un style mélant réalisme semi-documentaire et stylisation. Il faut dire que le scénario, anti-rouge sans être franchement de propagande, ne brille pas par sa subtilité. Mais l'attention portée aux personnages le rattrape. Fuller est surtout un maître du style : sa mise en scène repose sur la surprise, le contre-pieds; elle allie une violence epidermique avec une grande sensualité, ce qui s'accorde bien avec le mélange de cynisme et de tendresse du film.
Grand classique, peu connu, du film noir. Quelques invraisemblances n'entament en rien la qualité du scénario ni le jeu des deux principaux interprètes, C'est une plongée dans le New York des années 50,un peu avant Fenêtre sur cour, qui est son pendant plus humoristique et moins sombre.