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    Le Port de la drogue
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    Estonius
    Estonius

    2 484 abonnés 5 228 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mai 2017
    Que ceux qui crient au chef d'œuvre s'achètent des lunettes et ils verront (juste une seconde) Jean Peters sortir de sa baignoire… en maillot de bain noir ! On remarquera aussi que l'agent communiste est si fort qu'il sait déceler à l'œil nu un microfilm incomplet, on ne saura jamais d'ailleurs ce qu'est devenu la partie manquante, ni ce qu'est devenu le méchant après s'être échappé de sa souricière. Ça fait désordre tout ça ! Ensuite il y a l'anticommunisme, moi je veux bien, on en pas mal à en être revenu…. mais encore faut-il que ce soit subtil, car  là c'est tellement primaire et rabâché (oui, rabâché) que c'en devient  ridicule, le communisme figure le mal absolu sans que personne ne sache dire pourquoi ? L'intrigue est très faible, mais Fuller s'en fiche ce qui l'intéresse c'est de s'attarder sur les deux personnages principaux, seulement s'il est vrai que Peters crève l'écran (quelle belle femme !), Widmark n'est pas vraiment à l'aise dans le rôle. Le film possède néanmoins quelques bons atouts : une très belle photo, la fabuleuse scène d'entrée dans le métro, un bon rythme, quelques bonnes castagnes et surtout le visage de Jean Peters. Difficile de trancher entre ce qui est bon (voire très bon) et ce qui ne l'est pas, on dira donc que c'est moyen.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    518 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 janvier 2015
    Chef d’oeuvre de mise en scène, peu de films atteignent ces sommets, c’est admirable de bout en bout plus le nombre de visions augmente. La direction d’acteurs est parfaite elle aussi à tel point que le couple des marginaux Widmark/Peters devient crédible grâce à leurs jeux et au contexte qui les entoure. Je peux aujourd'hui en dire autant du scénario mais il m'a longtemps gêné tant il est complexe, je n'étais pas capable de tout reconstituer à ma sortie. Visiblement Fuller se moque complètement du confort intellectuel des spectateurs, il n’en fait qu’à sa tête en grand cinéaste qu’il est . Tout ici est fabriqué au profit du montage et des plans que cela soit les moments comiques ou tragiques. La leçon comique d'enquête de Moé adressée à Zara ou la tragédie de sa fin de vie, si belles soient-elle, n’obéissent à aucune nécessité. C'est du pur cinéma d'auteur qui ravi les cinéphiles mais gêne les spectateurs cartésiens . Il en est de même pour le ''tabassage'' final de Candy (on la croit vraiment morte) ou les deux morceaux de pellicule manquants : que deviennent ils et que devient Joey? et les communistes ? Ce ne sont que des prétextes à l’action qui ne suivent aucune logique interne. Chez Fuller, cela passe admirablement dans ‘’Naked kiss’’ ou ‘’Forty guns’’ qui sont loin du réalisme mais ici dans un film qui a choisi le support ''film noir'' cela à de quoi surprendre le grand public.
    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juin 2016
    Alors que deux flics suivent une jeune femme suspecte dans le métro, Skip McCoy, un pickpocket, lui vole son portefeuille contenant un important microfilm... C'est alors que les deux camps se mettront à le rechercher...

    Alors, si l'aspect anti-communiste et patriotique du film (le titre français n'a rien à voir mais après renseignement, les traducteurs ont remplacé ce qui touchait au communisme par la drogue) laisse quelque peu songeur, ce n'est pas du tout le point le plus important et ce n'est guère traité par Samuel Fuller. Ce dernier se concentre surtout sur les personnages, l'avancement de l'intrigue et l'atmosphère noire et, dans l'ensemble, il maîtrise tous ces éléments avec brio.

    Il met en scène une intéressante et intrigante galerie de personnages où l'on trouve un pickpocket qui va vouloir profiter de la situation, des flics et des gangsters cherchant à récupérer ce qu'il a volé et cette femme, qui va peu à peu s'attacher à lui. Des personnages bien écrits et c'est un vrai plaisir que de les suivre. Fuller met en place un vrai jeu de manipulation où ils vont s'entrecroiser pour le meilleur et pour le pire, et, faire oublier un scénario contenant quelques grosses ficelles parfois un peu trop maladroites.

    Tous les personnages sont plus ou moins sombres et complexes et ça, Fuller le retranscrit bien, notamment avec une atmosphère mystérieuse et nocturne adéquate. Il arrive aussi à inclure de l'émotion dans son récit, notamment dû à l'évolution de la relation entre les deux protagonistes, et ça marche bien. Il capte parfaitement la ville de New York et ses petits malfrats, à l'image de cette géniale scène d'ouverture dans le métro. Jean Peters est aussi authentique que touchante et face à elle, le brillant Richard Widmark apporte complexité et présence à son personnage.

    Un film noir au fond politique douteux mais finalement peu exploité, servant juste d'intrigue et Samuel Fuller met en scène une galerie de personnages louches et sombres où l'on suit leurs errements dans une ambiance nocturne.
    Maqroll
    Maqroll

    132 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 mai 2010
    Les années cinquante aux Etats-Unis furent marquées par la peur du communisme et le maccartysme (la fameuse « chasse aux sorcières »). Ce que l’opinion publique savait et pensait de ceux qu’on appelait « les Rouges » peut être résumé dans cette réponse de la vieille Moe (Thelma Ritter) dans ce dialogue savoureux : « Que savez-vous des Rouges ? – Rien mais je ne les aime pas ! » Samuel Fuller, cinéaste d’extrême droite, célèbre pour ses apologies de l’armée et de la violence essaie de nous faire le coup (mais à l’envers) de Fritz Lang dans M le maudit : police, truands, indics… tous unis, non pas contre un meurtrier tueur d’enfants mais contre ces « sales rouges » qui menacent l’intégrité du territoire US (« The flag » est le terme qui revient le plus souvent tout au long du film). Le problème est que même au-delà de cette idéologie primaire, la valeur cinématographique de Fuller est très loin de celle de Lang, évidemment… le contraire se saurait ! La mise en scène est conventionnelle et le scénario fait de ficelles tellement grosses qu’on a parfois envie de rire. Les acteurs font ce qu’ils peuvent pour sauver cette farce, ce qui vaut de ma part une étoile à ce navet ridicule. Mention spéciale à Thelma Ritter, déjà citée et à Jean Peters, sensuelle en diable… Richard Widmark, malgré de louables efforts, n’arrive pas à rendre crédible son personnage de truand converti par l’amour en patriote. À signaler pour finir que le titre français est totalement à côté de la plaque : il n’y a pas une once de drogue dans ce film. C’est que la version française évite soigneusement de faire allusion aux communistes (ça n’aurait pas plu chez nous en 1952…) et sert donc une fausse traduction, véritable trahison en règle du scénario original, où le microfilm destiné aux « rouges » est censé contenir une recette de drogue… Ubuesque !
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 009 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2012
    Samuel Fuller dont c’est le 6ème film aborde le film noir alors dans sa phase déclinante avec cette intrigue autour d’un microfilm volé dans le métro par un pickpocket qui s’avère être la formule d’une arme secrète américaine dérobée pour le compte des communistes. A ce titre le film s’inscrit dans la vague de films anticommunistes de cette période de guerre froide entre les deux blocs, marquée par le maccarthysme. Le titre français « Le port de la drogue » propose une toute autre trame imposée par la censure à la sortie du film sur le territoire national pour ne pas froisser un PCF alors tout puissant. Si le film peut être incontestablement rangé dans la catégorie noire, il se démarque un peu du genre par un sens du réalisme très typique du cinéma de Fuller s’inscrivant dans la veine documentaire. Widmark est un habitué du genre ayant déjà travaillé sous la houlette d’Hathaway (Le carrefour de la mort), de Negulesco (La femme aux cigarettes), de Keighley (la dernière rafale), de Kazan (Panique dans la rue) et de Dassin (les forbans de la nuit). C’est donc avec un naturel confondant qu’il se glisse dans la peau de ce malfrat au grand cœur qui entend bien profiter de l’aubaine qui se présente à lui pour faire monter les enchères. A ses côtés on trouve Jean Peters, imposée par Fuller lui-même alors que la production après avoir laissé échapper Marilyn Monroe (qui avait déjà travaillé un an auparavant avec Widmark dans « Troublez-moi ce soir ») avait un temps pensé à Betty Grable. La jeune actrice jusqu’alors cantonnée dans des personnages exotiques (« Capitaine de Castille », « La flibustière des Antilles ») se sort admirablement de ce rôle de prostituée à l’érotisme accroché en bandoulière. Le fil conducteur de l’intrigue est si bien tendu que l’on se moque au final de savoir s’il s’agit d’une affaire d’espionnage ou de drogue. Les rôles secondaires sont tous finement dessinés par Fuller qui s’intéresse avant tout à la pâte humaine de ses personnages. Ceux-ci loin d’un monolithisme peut-être plus facile d’abord présentent souvent deux faces comme Moe l’indicatrice (Thelma Ritter) dont la seule ambition est de pouvoir s’offrir une sépulture décente mais qui se sacrifiera pour ne pas dénoncer Skyp (Richard Widmark) qui lui-même sortira de son statut de malfrat pour éviter à Moe l’enterrement dans la fausse commune. Fuller réputé libéral-conservateur n’en oublie pas moins de dénoncer les injustices criantes qui minent la cohésion sociale de son pays. Un grand film formidablement photographié, au noir et blanc très contrasté qui quoique très court (77 minutes) ne rate aucune de ses cibles. A voir et à revoir.
    loulou451
    loulou451

    105 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2010
    Un grand classique du film noir signé par un Samuel Fuller plus habitué au souffre des canonnades qu'aux tourments des petits malfrats. Et pourtant, Fuller applique ses principes méticuleux pour littéralement plonger au coeur des vicissitudes humaines, torturées par leur vision du bien et du mal, déchirées par leurs émotions et leurs désirs. C'est bien cette apparente froideur, imagée certainement par le vol initial du microfilm magistralement mis en scène, qui donne au final toute sa force et sa violence. Une pleine réussite du film noir.
    gjolivier1982
    gjolivier1982

    61 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 juin 2012
    Un véritable bijou que ce chef d'œuvre du film noir. Le film a très bien vieilli. Un scénario prenant de bout en bout, une très belle mise en scène et des acteurs épatants.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    114 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2014
    Quelle idée farfelue que de traduire Pick up on South Street par Le Port de la drogue ???? Bon il n'en reste pas moins que voilà un tous meilleurs films de Fuller (avec Shock Corridor évidemment). Entre film noir et espionnage, le génie surgit de ce personnage fantastique de pickpocket qui se retrouve en possession d'un microfilm très recherché… Enomissime !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 octobre 2006
    Aaaah... Un bon film noir comme ça ca fait du bien de temps en temps ! Ici, nous avons un pur polar des années 50, avec le heros pickpocket classieux (Richard Widmark, plus classe que lui, tu meurs), la jolie fille qui sert de bouc emissaire a un espion communiste, chargé de faire passer un microfilm contenant une importante nouvelle formule.
    Evidemment, tout cela ne se passera pas sans coups de feu, cigarettes, bourres-pifs et scènes de seductions ! Bref, le Best-Of du genre est réuni dans ce film, qui est doté d'une mise en scène efficace et stylée (On sent bien que Frank Miller ou Robert Rodriguez a pu s'en inspirer pour leur "Sin City"). Un bon polar qui meritrait d'être plus connu !
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 809 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2014
    C'est le cinquième Fuller que je voie, et j'ai globalement toujours le même avis (sauf pour Shock Corridor), c'est bien, très bien fait, mais c'est un peu long (malgré la courte durée du film).

    Par contre ce que j'ai adoré dans ce film-ci, c'est les personnages, c'est tous des mecs louches, pas net, qui manipulent, sont manipulés (bien sûr il y a le méchant communiste qui est lui est tout noir, mais en même temps c'est un communiste, la lie de l'humanité ! Ces gens là s'opposent à l'enrichissement !), le fait qu'il n'y ait pas un seul personnage principal, mais une flopée qui vont défiler, se contre, s'entrecroiser, ça donne une richesse au film. On n'est jamais dans les clichés, au contraire, toutes les relations, tous les enjeux se complexifient de plus en plus parce qu'il y a cette richesse des personnages.

    D'ailleurs le film vaut pour ça, et pour sa mise en scène. L'intrigue est juste un prétexte, un MacGuffin qu'on a remplacé par de la drogue dans la version française (ce qui explique le titre français) (enfin à ce que j'ai lu, j'ai, bien entendu, vu le film en VO), comme quoi le sous-texte politique de l'époque et le côté espionnage n'est pas ce qui fait forcément l'âme du film. Après je trouve ça très sympathique et ça a son charme de retrouver un film où les cocos sont les méchants sans foi ni loi !

    Ce que je trouve étonnant c'est la façon avec laquelle Fuller va nous émouvoir dans une scène précise vers le milieu du film avec le personnage de Moe, cette dame qui semble être juste un second rôle servant à résoudre facilement tout un tas de situations de façon plutôt facile. Sauf que non, il va lui donner une toute autre dimension par son attachement à un autre personnage, mais également par ses actions et ça, ça c'était formidable. C'était vraiment beau.

    Après le souci du film c'est qu'il tourne un peu en rond à un moment, le jeu de chat et de la souris dure un peu trop longtemps. Bon rien de grave, le film dure 1h20, ça va, on a fait pire.

    Mais c'est un bon film, vraiment intéressant, du vrai cinéma sans une faute de goût !
    Fabien S.
    Fabien S.

    457 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 septembre 2020
    Un chef d'oeuvre . Un très bon film en noir et blanc sur le trafic de drogue avec Thelma Ritter , Richard Widmann et Jean Peters.
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Malgré l'énorme charge anti-rouges, "Pick up on South Street" reste un modèle du polar de l'après-guerre. Sens de l'ellipse, nervosité et fluidité de la mise en scène, magnifique interprétation, judicieux choix des décors (la cabane du pickpocket sur les quais), tous les éléments concourent à l'accomplissement de ce chef d’œuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 août 2011
    Chef d'œuvre ultime du maitre Samuel fuller ,ce film est un monument du film noir qui mériterai a être plus connu tant celui ci est sublime
    teofoot29
    teofoot29

    68 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 juin 2009
    Un polar surpuissant, violent. Mais le film n'était fait pour être une histoire de drogue ou la formule était sur un microfilm qui fut volé par un pickpocket. Ce film racontait l'histoire de traitres bolcheviques et sur le microfilm, il était sencé y avoir des photos à ce qui paraît. Ce qui est interressant, c'est de mettre le film en version française sous-titrée français et vous vous apercevrez de la différence des deux scénarios.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 juin 2009
    Hypocritement rebaptisé Le Port de la Drogue pour la version française, Pickup on South Street est un film d'une puissance rare. Tout commence par cette scène d'anthologie dans le métro : le vol du microfilm par Richard Widmack, magnifique en pickpocket dont le talent n'a d'égal que l'élégance. Dans cet espace publique où les corps se frôlent dans l'indifférence la plus totale, son regard croise celui de Jean Peters... Intimité violée dans la délicatesse. Samuel Fuller filme ce délit comme une scène d'amour, il découpe cette séquence de manière pratiquement orgasmique. Bref, cette introduction mythique justifie à elle seule le visionnage. Pour ce qui est du reste du film, c'est tout aussi délicieux : une mise en scène simple et discrète, d'une efficacité à couper le souffle et des personnages traités avec beaucoup de finesse. Fuller s'intéresse aux petites gens, aux sentiments qui les tiraillent : il ne s'agit en aucun cas d'un film politique, ou du moins pas d'une oeuvre de propagande destinée à servir la chasse aux sorcières. Ceux qui appréhendent Pickup on South Street comme tel ne peuvent que passer à côté de son véritable sujet : la complexité et la violence des rapports humains. On se souvient d'ailleurs de la fulgurante apparition du cinéaste dans le Pierrot le Fou de Godard, de celui qui définissait le cinéma en un seul mot : l'émotion. Si Pickup on South Street est un film exemplaire, c'est parce qu'il privilégie l'intimité et les tourments intérieurs de ses personnages à leurs convictions politiques ( la figure incarnée par Jean Peters en est la preuve incontestable ). Oui, il s'agit bien d'un chef d'oeuvre du septième Art : un classique incontournable.
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