Avis : Ma fille - Page 3

Les hasards de la programmation cinématographique française m’ont fait voir deux thrillers sortis la même semaine sur la recherche par un père de sa fille disparue. Là où « Searching » nous montrait une recherche 2.0 à travers les écrans de la vie numérique de sa fille, « Ma Fille » nous montre une recherche de terrain, à l’ancienne, une nuit dans Paris. On suit avec beaucoup de plaisir ce père qui monte à Paris, interprété avec beaucoup de justesse par Roschdy Zem, qui s’interroge sur son comportement de père vis-à-vis de ses filles, sur ce qu’il leur a dit et surtout ce qu’il ne leur a pas dit. Ce premier film de la réalisatrice Naidra Ayadi nous montre aussi, à travers quelques scénettes, les travers de parisiens égoïstes et surtout le décalage de ce provincial avec ce nouvel environnement de gens hyper-stressés et pressés. Il nous montre enfin le décalage entre la génération du père et celle de sa fille qui n’a pas le même rapport au temps : elle veut tout, tout de suite.

Sans prétention, "Ma fille" est un film généreux qui aborde avec sensibilité les thèmes de la transmission, de l'intégration des minorités, de l'antagonisme entre province et mégapole... Roschdy Zem, égal à lui-même en taiseux au grand coeur, est fort juste et sa complicité avec sa fillotte dégourdie (Natacha Krief, craquante !) fait plaisir à voir autant qu'elle suscite parfois l'émotion. Certes, le film n'échappe que de justesse à quelques clichés dans sa dénonciation de la toxicité parisienne, mais la fraîcheur qu'il dégage emporte l'adhésion. Un joli moment, chargé d'amour sous tension.

Pour un premier film c’est un succès. Fille d’immigré ce film m’a particulièrement touché. On est dedans dès le début on veut aussi qu’il retrouve Leila. C’est terrible pour moi c’est une réussite. Bravo à Naidra Ayadi 🥳

Ce roman de Bernard Clavel, Le voyage du Pére avait déjà été montré à l'écran en 1966 gardant son titre et mettant en vedette Fernandel. Père également parti pour un voyage désespéré à Lyon pour retrouver sa fille. Le film de Denys De La Patellière a fait l'unanimité. Pourtant il serait intéressant de le revoir maintenant. Le problème du film bien qu'excellent est qu'il est démodé. La réalisatrice Naidra Ayadi a mis à jour le scénario. Bien que la violence soit maintenue à des niveaux économiques (une seule scène). Elle concentre l'action en 24 heures : l'arrivée à Paris en plein jour où la jeune fille s'émerveille de la capitale où elle n'avait jamais été avant. Le rapport qu'elle a avec son père est profondément émouvant et la façon dont elle l'encourage ne lui reprochant jamais rien même dans les derniers moments déchirants est admirable. À saluer : Roschdy Zem perdu dans les endroits obscurs de Paris suivant pas à pas la descente aux enfers de sa fille, Il donne une performance sobre et d'autant plus poignante. Natacha Krief prétendant passer un joyeux Noël représente la perte de l'innocence mais aussi l'espoir des jeunes. La scène dans la gare serait pessimiste si Nedjna ne se tenait pas aux côtés de son père...

Pleurnichard, grevé de bons sentiments tartignolles et de sensiblerie inutile, complaisant et mal filmé comme un téléfilm fait à la va vite. Roschdy Zem déploie beaucoup d'efforts en pure perte.

Dans une Sardaigne sauvagement filmée, les rapports compliqués entre une petite fille attachante et complexée, sa mère adoptive stressée et sa mère biologique irresponsable. La psychologie des personnages est intéressante et crédible malgré quelques approximations, et la direction d’acteurs convaincante.

Difficile de faire plus nul. Tout tombe à plat. Le film ne dégage aucune émotion et multiplie les clichés pathétiques. C est caricatural au possible. Le scénario est cousu de fil blanc. J'ai été obligé d'accélerer certains passages tellement l'ennui était prenant. A fuir !

C'est toujours un plaisir de voir Roshdy Zem dans un film, il est excellent acteur. Dans ce film là, on le suit à Paris avec sa plus jeune fille pendant la première moitié, et une fois au lit... La partie festive, parfois dangereuse et libertine de la ville se dévoile à ce père pudique. Le ton du film change alors du tout au tout, l'atmosphère devient étrange et oppressante. On se demande s'il va retrouver sa grande fille. Excellent film.

Le film à pour sujet central un père immigré vivant en province qui part chercher sa fille montée à la capitale pour ses études qui s'éloigne de plus en plus de sa famille venant d'envoyer un message pour dire qu'elle ne sera pas présente pour Noël.

Le père arrive donc à Paris avec sa seconde fille et nous suivons leur enquête pour retrouver sa fille dont la vie est loin du conte de fée qu'elle a raconté à sa famille pour ne pas les inquiéter.

Très bonne prestation de Roschdy Zem

Un film poignant d'émotion, un roschdy Zem au summum de sa carrière, il est à la recherche de sa fille, on ressent son émotion, il y a la tradition l'éducation d'africaine du nord, sa pudeur tout cela l'empêche de voir la vérité en face, tout comme le film searching, le coté internet en moins, ce film pose la question relation parent enfant, film à voir, et pour moi le meilleur film français de l'année 15.5/20

Un père attachant grâce à un jeu d'acteur parfait. Le film reste tout de même maladroit, bourré de clichés mise en avant de manière trop directe. On se laissera tout de même prendre à ce drame aux allures parfois de thriller.

belle ambiance, très bon jeu d'acteurs et belle images d'un milieu interlope. Mais que c'est mou ....

C'est très lent, pas très bien traité, avec des scènes peu crédibles (surtout quand le père rentre dans les établissements peu recommandables où sa fille est déjà passée).
Je me suis globalement ennuyée.
L'acteur manque d'émotions et d'énergie. On n'y croit pas.

Bon premier film, bien filmé et dirigé...
Le tout est plutôt lent et calme comme le personnage principal, j’ai trouvé cependant que les « scènes d’action » ou de pétage de plomb/conflits sont un peu surjouées et trop poussées par rapport au calme ambiant... (au moins 2 pour moi). Cette quête et recherche de qui est vraiment sa fille nous fait attendre un dénouement qui pour moi quand il est arrivé à fait un peu un flop...
Puisque rien n’est vraiment dit ou expliqué même à la fin... dommage ça m’a gâché la fin et du coup le film... Mais cela reste un bon film bien joué, excellents acteurs...

La dualité pourrait être le fil conducteur de ce film...
la fraîcheur innocente d'une fille et la profondeur d'un père : spontanéité et réflexion...
la vie des réseaux sociaux et la vraie vie : mensonge et vérité...
la délicatesse et la violence : Paris le jour et Paris la nuit...
Et soudain plus de dualité mais une évolution, une découverte, une remise en question : ce père travailleur, pudique, taiseux, symbole d'une génération en quête de reconnaissance et d'intégration va se rendre progressivement à l'évidence qu'il s'est trompé...
Un film qui peut chambouler la tête d'un parent qui a tracé une ligne d'avenir pour son enfant, il y croit car il veut le meilleur pour lui mais c'est fragile un enfant pris dans un tourbillon !

Alors, même si on comprend très vite où est Leïla et la vie qu'elle a ''choisie'', Paris la nuit, les boîtes, les putes... Même si on pourra trouver tout cela cliché, vu et revu, reste cette adaptation audacieuse de Naidra Ayadi... Reste ce duo d'acteurs parfait, un Roschdy Zem juste dont le visage parle sans même une parole : une gueule quoi ! Car dans ce film beaucoup de choses passent par son regard en réponse à la spontanéité de Natacha Krief.
Reste aussi une universalité dans le sujet, la difficulté de trouver le juste équilibre entre vouloir que son enfant ouvre ses ailes et le protéger pour ne pas qu'il se les brûle... lui parler ou pas... lui parler de tout ou pas, le laisser découvrir...
''Ma fille'', c'est tout cela et donc beaucoup plus qu'un film qui enchaîne les clichés comme beaucoup de critiques l'affirment...