Avis : Dans la brume - Page 5

Ça fait plaisir de voir du cinéma de genre, fantastique, et de cette qualité en France. Même si on atteint pas le niveau d'un grand film car le scénario, malgré une bonne écriture, reste trop sage et calibré, *Dans la brume* se veut un divertissement plus qu'honnête, maîtrisé et bien rythmé. J'aurai aimé un peu plus de prises de risque dans le développement scénaristique, car la mise en scène ambitieuse aurait été capable de suivre. En espérant que ce genre de film ouvre la voie à des œuvres encore plus généreuses en terme de budget et d'idées fortes. Néanmoins, ça vaut largement le coup d'être vu !

Très belle surprise que ce film. Je n'attendais rien d'un film catastrophe français, trop peur que les effets spéciaux soient très mauvais et que l'histoire soit soporifique. Et bien, j'ai adoré ! D'abord car en effet volontairement très peu d'effets spéciaux mais en échange une ambiance bien maitrisée dans le film qui nous plonge dans un réalisme déconcertant. On vit l'histoire presque comme si c'était arrivé. Il y règne une atmosphère souvent angoissante en mode survival et le film a très bien joué la carte du suspens, du thriller. C'est tout le contraire des superproductions américaines qui misent trop sur la débauche d'action hyper réaliste, alors qu'ici avec de petits moyens ça marche très bien ! Le film est captivant et plein de rebondissements. Une étoile en moins car la deuxième partie du film vire un rien trop dans le dramatique.

Pas facile de se faire une place dans la SF post-apocalyptique quand on est un film français. Et pourtant, C'est ce que parvient à faire Dans la Brume, qui installe très rapidement un décor simple mais efficace. Si le film n'épargne pas quelques longueurs et rappelle The Mist, de Frank Darabont, celui-ci a son identité propre et une fin bien pensée. C'est poussif mais intelligent.

Qu'il est bon de voir un cinéma de genre français qui tente et qui réussi ce qu'il tente. Dire qu'il n'y a eu que très peu de films de genre en France serait pas contre faux, il y en as eu plusieurs au fil des ans et même certains qui ont su hériter d'un statut culte. Mais l'industrie cinématographique française reste frileuse vis à vis de ses tentatives, ayant toujours un rapport assez agressif avec le genre et le prenant souvent de haut. Pourtant, les lignes commencent à bouger au niveau du genre en France, sans être définitif et que on reste face à des petites productions il y a clairement quelque chose qui se passe en coulisse. Souvent très fortement emprunt d'un côté "arty", comme le très réussi Grave ou encore le récent La nuit qui a dévoré le monde. Dans la brume s'apparente même à une oeuvre assez similaire à ce dernier mais assurément tourné vers un divertissement plus spectaculaire. En ça, il s'impose même en un tour de force assez rafraîchissant.

Dans la brume est un film qui fait plaisir à voir, même si il n'est pas vraiment exempt de défauts. C'est un film au risque calculé, il n'est pas très long faisant à peine 1h30 et il évite, non sans intelligence, toutes les prises de risques les plus radicales pour attirer son spectateur mais aussi pour apaiser les producteurs. En ça, le scénario cherchera, et trouvera, surtout l'efficacité dans l'enchaînement de ses péripéties plutôt que de vraiment développer en profondeur les personnages ou un quelconque contexte. Le film va très vite mais ne néglige jamais l'émotion grâce à quelques respirations bienvenues dans le récit. Mais il reste en surface des choses avec ses personnages assez stéréotypés, sa symbolique peut subtile autour de la surprotection parentale ou il est encore finalement assez attendu dans son histoire jusqu'à son twist de fin trop prévisible. Mais on arrive à suivre l'ensemble avec intérêt grâce à un casting investit, hormis une Fantine Harduin loin d'être convaincante. Cependant Romain Duris et Olga Kurylenko tiennent le tout avec conviction, partagent une alchimie évidente et se montrent impeccables. Ils sont en plus accompagné par un Michel Robin touchant.

Là où le film sait impressionné le plus, c'est surtout sur sa réalisation. Avec sa photographie léchée et son envie de toujours privilégier les décors naturels aux studios ou effets spéciaux, Daniel Roby crée un Paris sous la brume tangible et bluffant. Visuellement le film est très beau et gratifie de plans zénithaux vertigineux mais s'impose surtout par son sens énergique et spectaculaire de la mise en scène. La tension est palpable lors de situations anxiogènes où l'on se retrouve en apnée avec les personnages mais Daniel Roby met aussi en scène des morceaux de bravoures engageants avec leurs mouvements de caméra fluides et toujours au cœur de l'action. Que ce soit avec de la steady cam ou des travellings ambitieux, on suit les personnages comme si on y était avec une grâce folle. Mention spéciale pour une course poursuite en plan séquence qui bluffe par sa maîtrise et sa façon de s'affranchir des barrières de ce que l'on voit habituellement dans le divertissement français. Roby ne se laisse jamais enfermé par le production et gère ses moyens avec intelligence et surtout il s'accorde le droit de surprendre et de donner corps à ses ambitions.

Dans la brume est un bon film, pas exempt de défauts, mais il a le mérite d'être le bouffée d'air frais que le cinéma de genre en France avait besoin. Loin des considérations souvent trop "arty" qui permettent de valider ces dits films de genre aux yeux de la profession, il est un divertissement populaire et spectaculaire dans tout ce que cela implique de positif. Il ne laisse personne de côté et saura contenter tout le monde. Même si dans cette envie de bien faire il évite l'opportunité d'être plus profond ou plus riche en raison de sa courte durée, il reste un "sacrifié" nécessaire pour attirer le succès et enfin faire exploser le cinéma fantastique en France. Surtout que cette position ne le restreint jamais vraiment grâce à sa mise en scène impressionnante, son casting globalement convaincant et son scénario bien ficelé. Dans la brume est un divertissement rondement mené qu'il faut soutenir, car il est la preuve qu'on peut s'accorder en France un cinéma de genre ambitieux et bien à nous. Il serait grand temps.

Mais que ça fait du bien le cinéma hexagonal qui tente ! Bon oui, disons le cinéma francophone puisque Dans la Brume est franco-canadien, en revanche Romain Duris, lui, est bel et bien français ! Un peu de chauvinisme que diable ! Bref, ce petit film de SF au budget sans doute limité m'a fait forte impression avec des effets spéciaux sobres mais réussis et un casting efficace, la mise en scène est maîtrisée et malgré quelques temps morts, on ne s'ennuie jamais. Bon point positif supplémentaire, l'émotion est de la partie et sans en faire des caisses, Daniel Roby réussi à choper son spectateur et ne plus le lâcher. Les images sont assez saisissantes et l'ensemble plutôt réjouissant cinématographiquement parlant, à voir donc !

Les films de science-fiction Français, c’est assez rare, la faute à un budget toujours plus limité face aux productions Américaines. On part du coup d’office soit un peu septique, soit indulgent, en allant le voir. L’avis final n’est pas exactement le même selon l’approche ! Dans la brume nous rappelle un peu la Guerre des Mondes (de Steven Spielberg, avec Tom Cruise, sortie en 2005), dans l’ambiance, la proximité avec ses protagonistes, le fait de ne rien savoir de ce qui se passent, en tout cas pas plus qu’eux. On ressent bien la pression, on se sent dépassé, on voudrait comprendre ! Le sentiment d’étouffement est également présent, éviter d’aller le voir si vous respirez déjà mal de base ou si vous suffoquez facilement. C’est plutôt prenant, bien joué, le rythme est correct et on ne s’ennuie pas. Les personnages sont plutôt attachants. Malheureusement, ses qualités n’ont pas réussi à masquer les défauts du film : Le scénario de base est assez intéressant, pourtant il comporte quelques lacunes, et un manque de cohérence qu’il ne tente même pas d’expliquer. Si on les cherche un peu, on voit vite les grandes ficelles et on sort plus facilement du film. Il a aussi du mal à s’élever, il semble stagner rapidement, et même si le final n’est pas mauvais, il n’apporte en fait que peu de dénouement à l’intrigue. On peut se montrer indulgent et affirmer que le film est tout à fait correct et offre un divertissement agréable, mais il faut avouer qu’on ressent le manque de moyen pour un film du genre, les intentions sont louables mais le résultat est très perfectible !

Un film catastrophe français ! Dans le brume prouve que ce genre peut s’adapter au cinéma hexagonal et offrir un résultat très bon. Même si le film possède certaines failles scénaristiques gênantes (les épisodes en apnée sont peu crédibles ; pourquoi deux chiens arrivent à survivre à cette brume alors qu’un autre décède comme les humains et les oiseaux ? ; pourquoi les enfants atteints de la maladie de Sarah peuvent sortir également sans protection ?...), le résultat est très prenant, le scénario multiplie les épreuves que doivent surmonter les personnages, ceux-ci sont attachants... Enfin, le cinéma de genre français commence à offrir des résultats réussis (Grave, Revenge…) et cela fait du bien !

Le film est globalement une réussite, ce qui fait plaisir dans un domaine où trop peu de producteurs consentent à investir. Rien à redire visuellement, il n'y a pas de lourdeur notable, les personnages sont bien et le scénario est bien vu. Seul bémol, bizarrement il se dégage un peu de mollesse dans le rythme, alors qu'il y a ds passages d'action et de rebondissements. A part ça, c'est la preuve que le cinéma français sait évidemment faire autre chose que les sempiternelles histoires familiales / sociales et les comédies.

Le film de Daniel Roby (2018) est à la fois étonnant , riche et une très bonne surprise.
L'idée tout d'abord entre l'horreur et le fantastique où on ne saura jamais réellement l'origine de l'évènement. Conçu au début comme un thriller qui dérive vers l'horreur pour retourner ensuite à un fantastique presque métaphysique . Le décor ensuite . Paris presque réel avec ses rues très typiques et ses immeubles . Quand on sait qu'une grande partie du film a été réalisée en décors ! Bluffant ! Paris toujours filmé à deux niveau . Vu des toits , presque mystérieux quand l'horreur se dévoile au niveau du sol. L'histoire plus tôt simple que l'on pourrait y croire . Et c'est la force du film de se dire : > . L'histoire donc qui plus est s'avère le cadre d'une histoire de famille forte et juste . Des acteurs exceptionnels , Romain Duris inspiré, convaincant et Olga Kurylenko à la fois belle, forte et avec qui on ressent vite une grande empathie. La jeune Fantine Harduin, Michel Robin et Anna Gaylor en vieux voisins à la fois plein de sympathie et de tendresse . Une fin énigmatique en forme de clin d'oeil à la vie et à ses retournements !

Un film catastrophe français ! Une vraie rareté et compte tenu des moyens très loin de ceux d’Hollywood, c’est plutôt réussi. Il a des imperfections de scénario et de dialogues, certes, mais on reste assez scotché par ce spectacle de Paris dévasté. J’ai apprécié ne pas voir de reporters avec des images d’ambulance derrière, incontournables dans les films du genre américains. Ici plus rien, c’est le vase clos.

Romain Duris en s’en sort pas trop mal, même si je ne l’ai pas senti complètement habité par ses dialogues et je me suis dis qu’avec le couple de personnes âgées du dernier étage, le casting d’un Klapisch était presque réuni.
Olga Kurylenko sort de nulle part et av envahir nos écrans, entre films anglais et français qui vont sortir : mais ils lui trouve quoi ?

Un film fantastique français, sans les moyens us ou superproduction Besson, qui plus est dans le genre survivol fin du monde ou catastrophe à grande échelle, c'est déjà osé et forcément appelle à la curiosité. Bien sûr il y a quelques facilités de scénario, un certain nombre de situations peu crédibles, mais dans l'ensemble et avec finalement très peu de moyens effets spéciaux et spectaculaires, hormis l'ajout de la brume plutôt réussie, le film arrive à se concentrer sur les personnages et sur l'atmosphère. Une atmosphère vite pesante, étouffante et constamment en tension et urgence compte tenu de la situation de la fille du couple atteinte d'une maladie rare et qui ne peut pas bouger de sa capsule stérile. La réussite repose totalement sur l'interprétation de ce drame, quasiment en huit clos, et du couple parental qui séparé sur le papier apparaît particulièrement soudé et proche. Mais c'est la vie de leur fille et l'urgence qui leur donne toute cette force solidaire, jusqu'au bout. Un final sans doute un peu vite expédié mais on ne pouvait pas non plus aller vers un happy end facile. Romain Duris est exceptionnel comme la sublime Olga Kurylenko dans un rôle moins glamour que d'autres mais extraordinaire en mère courage. Un très bon film fantastique français avec 2 acteurs au summum qui compensent les quelques faiblesses que certains ne manqueront pas de mettre en avant.

Un film français qui fait du bien! Il y a, de nos jours, trop peu de films venant de chez nous qui proposent quelque chose, comme "Ghostland" a pu le faire cette année ou "Seuls" l'année dernière pour rester dans le domaine de la science-fiction. Ça change des comédies bas de gamme qui envahissent les grands écrans (comme un "Taxi 5"). "Dans la brume", que l'on pourrait caractériser de film catastrophe, est une jolie surprise. J'ai vraiment passé un bon moment. C'est très prenant, il y a un suspens bien marquant qui maintient le spectateur dans le long métrage jusqu'à la dernière minute. De plus, l'ensemble fait très réaliste. On peut trouver également des belles images qui vont mettre en valeur la ville de Paris. Visuellement, c'est beau et inhabituel à voir. Les acteurs sont très bons. On suit donc notamment ce jeune couple parisien formé par Olga Kurylenko ("Quantum of Solace") et surtout Romain Duris qui signe une interprétation remarquable. J'ai aussi trouvé le personnage de la fille convaincant avec sa maladie, peu connue, du Poisson Rouge, qui va laisser place à des péripéties bien pensées et intéressantes. La réalisation est étonnante, soignée, en offrant généreusement des mouvements de caméra variés. C'est en revanche assez dommage que la fin me paraît trop rapide et qu'elle laisse le spectateur sans réponse à de nombreuses questions... Bref, c'est cool que ce film existe et il faut soutenir ce genre de productions made in France qui méritent bien plus que 200 000 entrées.

L'idée de voir Paris submergé par la brume m'a beaucoup plut. J'ai donc foncé découvrir ce film, que j'ai visionné avec beaucoup de plaisir. L'arrivée de cette brume est intrigante et prenante. On se laisse vite porté par la famille et son mode de vie particulier. On s'attache vite aux personnages que ça soit Matthieu, Anna et Sarah ou encore Lucien et Colette. J'ai vraiment apprécié de passer ces une heure trente minutes en compagnie de ce casting. Le scénario est bien construit, il conduit bien le spectateur. J'ai seulement été déçue par la finalité, qui finalement ne répond pas tellement à nos questions, et j'aurais personnellement pu passer encore une heure devant ce film pour tout découvrir. Une très belle découverte pour ma part, et la preuve que le cinéma français peut faire de bons films de science-fiction.

Une production française qui se distingue par son atmosphère étouffant, aux personnages torturés et la mise en scène apocalyptique. Rarement vu dans le cinéma, Dans la Brume, donne un souffle nouveau dans le genre S-F français, en emmenant le spectateur au plus près de ce brouillard nocif. Une belle réussite.

Top. Franchement bien. L'affiche dit "retenez votre souffle". C'est ce qu'a fait la salle a plusieurs reprises pendant le film. Le couple joue super bien et conservent une intensité durant tout le film sans jamais surjouer. Les décors et les effets spéciaux sont bien foutus, mais c'est surtout le drame de l'histoire qui tient en haleine. Ce genre de film est rare dans le cinéma français, mais là c'est super réussi. Bravo