Avis : Sans un bruit - Page 7

Que nous réserve ce nouveau film post-apocalyptique à l'atmosphère angoissante ?
Après "Je suis une légende", "La route" ou encore "It comes at night" (pour ne citer qu'eux), "Sans un bruit" vient à son tour nous immerger dans une ambiance stressante et réaliste. Le film n'aura en effet, aucun mal à nous captiver malgré le peu de dialogues, tant le spectateur se laissera prendre au jeu de ce nouveau monde hostile. Les acteurs sont impeccables, le concept retient notre attention, la mise en scène livre une belle atmosphère, et l'écriture est plutôt bonne (même si de temps en temps prévisible, en plus d'utiliser certains codes bien connus). Toutefois, on en attendait peut-être un peu plus de la part de cette nouvelle expérience angoissante, qui malheureusement ne positionnera pas la barre plus haute que le récent (et très réussi) "It comes at night" dans ce même registre.

Un film réussi , au scénario pourtant improbable, et une partition presque muette.Il fallait réussir à intéresser le spectateur et rendre le sujet crédible. Le jeu d'acteur est excellent , juste dans le ton et donne toute la crédiblité au scénario, on y croit , on adhère. C'est une sorte de challenge émotionnel . Et le final est superbe ouvrant les perspectives attendues.

Dire que ce film a crée un véritable engouement serait un doux euphémisme tellement il a su s'imposer en film événement. Encensé par la critique spécialisé en plus de connaitre un franc succès commercial, le troisième film de John Krasinski, après deux essais sans envergure, l'assoit enfin comme un réalisateur sérieux aux yeux de la profession. Cependant, malgré des qualités évidentes, A Quiet Place est loin d'être aussi satisfaisant qu'on a pu le vendre et fait partie de ses curiosités dont on se demande comment elle a pu autant faire parler d'elle. Le signe d'une industrie cinématographique qui peine tellement à se renouveler que la moindre petite once d'originalité se voit portée aux nues ? Une question qui peut très sincèrement se pousser, A Quiet Place ayant surtout l'étoffe d'un succès par défaut.

Car le film accouche de problèmes d'écritures tellement sérieux qu'il mettra la patience et l'indulgence des spectateurs un peu pointilleux à rude épreuve. L'intro se veut coup de poing mais souligne ce qui sera le mot d'ordre de l'intégralité du scénario, l'intrigue ne peut avancer sans l'aide de la stupidité des personnages. Si ceux-ci ne faisaient pas constamment des absurdités, il n'y aurait tout simplement pas de péripéties et donc pas de film à voir. Cela peut passer en tant qu'exception mais cela et systématique, mais ça aurait pu aussi passer si le film se situait plus proche de son apocalypse. On peut comprendre que les personnages aient du mal à s’acclimater à un nouveau contexte où des créatures sensibles au bruit les oblige à vivre dans le silence si cela venait juste d'arriver, mais le film voulant créer un univers post-apocalyptique avancé l'excuse passe moins. On a du mal à avaler le fait que des enfants élevés dans ce climat de fin du monde puissent être aussi négligeant face aux règles établis ou encore que les parents pensent que cela est une bonne idée de refaire un enfant dans un tel contexte.

Les personnages n'en deviennent plus que des outils pour le scénario, ils ne sont pas là pour l'implication émotionnelle mais fonctionnent juste comme des moteurs à situations et chaque traits les caractérisants sont pensés en set-up/payoff. Que ce soit la surdité d'un des enfants, le fait que la mer soit enceinte et etc, tout est là pour juste amener une situation de tension au détriment d'une quelconque logique narrative ou émotionnelle. Tout cela constitue un film creux, qui manque de profondeur ou de réflexions solides malgré un propos sur la parentalité qui se révèle vite réduit à peu de choses tout en manquant de pertinence. Trop appuyé ou trop imprécis, le scénario souffre de lacunes souvent impardonnables qui font de A Quiet Place une succession de ressorts narratifs assemblé un peu n'importe comment. Empêchant aussi le casting de briller devant composer avec des personnages sans matières, Emily Blunt se contentant de recycler des partitions qu'elle a déjà trop souvent jouée et seul John Krasinski arrive à sortir du lot. Notamment grâce à l'urgence déchirante qui ne quitte jamais son regard et arrive à se montrer touchant dans le rôle d'un père qui tente désespérément d'être à la hauteur.

On reste jusqu'au bout des ongles face à une oeuvre mainstream, et c'est aussi ce qui va amoindrir sa réalisation. Essayant de mener à bien son concept sans perdre son spectateur, A Quiet Place bénéficie d'un travail sur le son assez impressionnant pour créer l'immersion dans ce monde où chaque bruit et une menace de mort. Il arrive souvent à nous mettre alerte et construit autour de ça de jolis moments de tensions, mais il casse aussi trop souvent son concept en laissant une place trop importante à la musique lors des moments silencieux. Là où une absence totale de sons ce serait montrée bien plus immersif. Néanmoins, la mise en scène de John Krasinski fait preuve d'une efficacité certaine, sobre et gérant bien ses effets, elle se montre souvent inspirée et gère le rythme avec une belle aisance. Pas très long, le film se laisse suivre sans accro et possède des créatures au design plutôt bien pensé.

A Quiet Place est empli de défauts agaçants mais les compenses par des petites qualités qui finissent par emporter l'adhésion. Jamais à la hauteur de son succès, le film reste un divertissement sympathique et souffre vraiment de son manque de profondeur. Il est typiquement le petit film du samedi soir que l'on regarde pour passer le temps. On le trouve plaisant mais un peu creux car il n'excite que pour faire passer un moment de détente, ferra frissonner juste ce qu'il faut mais ne sera pas intéressé à raconter quoique ce soit. Il n'est là que pour exposer une poignée de situations "horrifiques" et veut se la jouer comme un grand huit. Un moment récréatif qu'on aura aussitôt fait d'oublier une fois sortie du manège.

Le retour de John Krasinski à la triple casquette suscitait énormément de questions au concept qu’il lance, car il ne fait que souligner un code du genre horrifique. Mais la virtuosité relance le projet et la transpose à merveille sur l’écran, avec sobriété et efficacité. On lui donne alors un titre provocateur, mais qui aura toute une justification dans la mise en scène, souvent poussive et amenée par prétexte, les uns après les autres. Et au-delà de ce manque de justesse d’écriture, l’expérience sensorielle reste le joyeux pour lequel nous sommes venus redécouvrir le suspense et la tension devant un écran où le silence nous possède et nous guide vers notre avenir, qu’il soit glorieux ou non.

On nous intimide d’entrée avec la fameuse mise en scène immersive, où l’environnement tel que nous le connaissons est sujet à un son. Que ce soit dans l’utilisation d’objets ou des habitudes quotidiennes, l’heure est venue de s’adapter, à régresser et d’évoluer dans le sens où la survie prédomine. La notion de groupe est régie par l’unité, où chaque membre d’une famille essaye de trouver sa place dans ce monde. Il appartient notamment aux vivants, or des créatures semblent dominer toutes ces espèces qui ne savent pas se faire discrètes. Lee Abbott (John Krasinski) et sa famille errent sur des routes et finissent par trouver un refuge convenable pour vivre dans cet univers post-apocalyptique, où les humains se font rares et les vivants encore moins. Il ne reste que les sons ambiants, où les éléments reprennent leur droit en passant au premier plan. C’est aux côtés du père de famille qu’on découvre ce rapport à la nature, qu’on peut croire disparu ou dissipé par un monde régi par les mouvements de l’Homme.

Par ailleurs, la recette familiale viendra justifier tout un arc narratif un peu redondant, mais servira magnifiquement le propos. Evelyn (Emily Blunt) est une mère qui tient des responsabilités limitées, mais qui ne reste pas moins une femme forte, sachant même sa situation la handicaper. Sa présence rassure, mais le contraste est tenu par la proximité au danger. Elle fait face à la réalité, telle la femme au foyer, alors que le mari prend ses responsabilités pour faire vivre ses enfants et que ces derniers s’épanouissent dans la brutalité de la vie. Marcus (Noah Jupe) est le cadet qui est effrayé. Il est hésitant à l’idée de voir sa famille s’éloigner et se mettre en danger. Mais il faudra également prendre ses responsabilités et s’adapter au monde indomptable qui le conditionne à rester muet. Quant à Regan (Millicent Simmonds), cette jeune fille est plutôt instable et suggère la part humaine et se révolte dans cette famille qui passe tout au silence. Elle n’hésite pas à rendre le traumatisme familial crédible, mais qui pousse avec un peu trop d’élan pour qu’on puisse pleinement prêter attention à sa surdité, élément sous-exploité.

Tout cela pour dire que « Sans Un Bruit » décrit notamment l’endroit depuis lequel le spectateur se trouve. Ce titre cristallise tout son concept et parvient à l’exploiter dans un registre qui nous préserve du danger. Nous vivons à l’unisson avec ces personnages qui ne prennent pas la fuite, ils résistent. Ils se battent pour la famille et jusqu’aux sacrifices nécessaires. Ce ne sera pas dans l’originalité que la surprise saura nous séduire. La réflexion sur le fait d’être parent est bien intégrée au discours qui se veut subtil et nous en dégustons chaque moment où le langage visuel prendra un sens plus fort dans les complicités qui se dessinent et qui se renforcent au fur et à mesure des péripéties. Et pour revenir au bruit, il est essentiel de retenir cette rupture avec la civilisation qui s’est fait détruire par des monstres, dont la métaphore rappelle le chaos qui oppresse notre quotidien. Le silence symbolise la sécurité, ce que tout parent cherche à préserver et à instaurer au sein d’une famille à unifier. Toujours furtif dans le développement, où l’atténuation du son aide un peu, ce concept ressort gagnant à partir d’une expérience qui s’ouvre à nous telle la lecture la plus calme au chevet de notre sommier.

Sans un bruit commence d’une façon assez particulière où les acteurs se retrouvent à ne pas pouvoir parler n’y faire de bruits.
Et la, la crainte de l’ennuie nous fait peur mais le réalisateur a su avec intelligence, y construire un scénario autour de ce détail qui devient un atout pour le film.
Dommage toutefois que la fin finisse spontanément, celle-ci aurait pu être pleine d’actions .

Quiet place est un film d'anticipation qui fout la frousse grâce à son sujet intéressant qui sort de l'ordinaire. Alors que l'on ne nous explique pas comment ni pourquoi, on suit une famille mignonnette à l'aventure, se déplaçant à l’extérieur sans un bruit ni paroles. Inquiétant, intrigant, on comprend l'enjeu du silence et le danger extrême si celui ci est rompu. L'histoire atypique reste la force de ce film moyen mais qui bénéficie d'une excellente bande son, riche et qui créée une atmosphère bien particulière. Le danger est omnipresent et les comédiens s'en sortent plutôt bien, dommage que l'on ait aucune explication en prologue; faudra faire avec. La fin n'est pas forcement cousue de fil blanc , ce qui donne un plus à l’intérêt du film.

Le film nous tient comme en apnée tout au long d'une histoire anxiogène, qui n'évite pas quelques clichés et certaines facilités, mais le jeu des acteurs est là, la tension est palpable... Une ambiance de malaise où le silence est indispensable à la survie...

Pour une première incursion dans le domaine de l’horreur, le réalisateur et acteur John Krasinski signe un film de grande qualité. Une menace plane et elle se précise lors d’une scène d’introduction d’une efficacité redoutable ; le moindre bruit est désormais un danger ! Sans un bruit pousse ainsi sa logique à l’extrême avec une quasi absence de dialogues donnant ainsi l’occasion au spectateur une immersion totale dans l’histoire. La communication s’établit ainsi à travers la langue des signes et on salue également les passages totalement silencieux qui nous permettent d’épouser le point de vue du personnage de Regan. Un film dont on n’a pas fini d’entendre parler mais doucement … les créatures pourraient vous entendre !

3/5 Pas mal. L’ambiance est réussie c’est clair, une salle de cinéma aura rarement été aussi silencieuse devant un film non muet... En revanche on ne comprend pas d’où vient la menace et quelques rares incohérences gâchent un peu le tableau. Certains clichés évidents y passent. Pas mal.

Un bon film d’épouvante où le bruit est proscrit !

Les bestioles qui traînent aux USA sont sensibles et voraces. Les sursauts sont assez fréquents ! Et même si le scénario est assez original quelques incohérences sont à signaler.

Les acteurs sont excellents et crédibles.

Il y a des films où les incohérences ne passent pas et des films pour lesquelles je suis indulgent ! En vérité, c’est une démarche très subjective. C’est de l’ordre de la mauvaise foi aussi. Tout dépend. Tout dépend de quoi au juste ? « Sans un bruit » a l’immense avantage de nous plonger directement dans l’ambiance. Pas de round d’observation. On nous annonce que l’on est au « 89ème jour » d’une situation terrorisante. En effet, des monstres sembleraient avoir investi une ville, une région, voire la Terre. On ne sait rien d’eux sauf qu’ils sont très susceptibles, très sensibles au bruit. Le récit suit une famille qui doit vivre en quasi-silence. Un postulat que j’ai accepté de suite. Et comme je me suis laissé oppresser rapidement, les incohérences ne m’ont pas trop parasité mon attention. Je m’interroge tout le long du film mais je prends le parti de laisser glisser et reconnais volontiers après générique de lourdes incohérences. Cependant, j’invite à voir ce film pour son thème sans trop faire la fine bouche… et en V.O évidemment même si ça chuchote.

C'est donc " sans un Bruit " que je décide d'entrée dans la salle obscure pour regarder ce petit Thriller Horrifique plutôt attrayant. John Krasinski qui est ici le réalisateur et l'acteur joue au coté de sa véritable épouse l'actrice Emilie Blunt qui se sent plutôt a l'aise dans son rôle de survivante Post -Apocalyptique. Le film a plusieurs point forts dont un scénario intéressant, exploitable , une mise en forme dans la douceur et la sobriété. On se laisse guidé par des acteurs qui arrivent a " jouer le jeu " et pour ma part sa fonctionne plutôt bien.. La première partie du film même si la toile de fond exprime une certaine tension horrifique donne une peinture de poésie familial les plus convivial, la photographie est vraiment bien soignée c'est plaisant a l'œil même si j'aurais aimais une pellicule un peu plus crasseuse.. ici on ne nous cache pas le nœud du problème et on met les pieds sous la table assez rapidement. Arrive la seconde partie du film qui est une partie difficile a négocier dans un film Post-Apocalyptique car il faut nous tenir en haleine,.. un exercice plutôt réussi haut la main et tout est bien orchestré pour " nous faire tendre l'oreille " au bon moment, pas mal et même si le film ne dure que 90 minutes on a droit a des séquences assez tendus face a la caméra et j'ai plutôt bien aimais. Le film aurait etait encore meilleur si on aurait rajouté une partie manquante a l'histoire ce qui aurait rallongé le film de 25 minutes avec un cran de plus dans le suspens tout en ayant également un cran supplémentaire de la toile crasseuse.La conclusion de l'histoire est vite expédié.. un peu dommage et c'est le nœud du problème pour ce métrage convainquant. Well Done!.

De John Krasinski (2018).
On pardonnera (peut-être ?) le début du film un peu lent. Pour autant, on rentre vite dans l'histoire comme happé par un scénario inventif et halletant ! La force du film réside dans les comédiens, les mises de situation et la façon de filmer au plus près voire intimiste . De grand moments de cinoche comme on les aime . Des moments aussi de bravoure et de sacrifce entre le père et ses enfants . On a beau se dire qu'il ne saurait y avoir d'issue à cette histoire, la force de la narration est de nous donner constamment de quoi espérer ! Même si on ne voit les bébètes qu'à la fin , la sugestion marche à fond . L'autre grande force du film est la force des sentiments qui unissent la famille et la grande empathie pour tout ce beau monde qui inonde le film.
Avec Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds.
les jeunes comédiens(e) Noah Jupe,Cade Woodward sont excellents !

Super film. Le scénario et la mise en scène sont impeccables. La famille est attachante et même si le film se base sur le fait de ne pas faire de bruit et donc quasi aucun dialogue, on passe un super moment .

La première partie, tendue et ingénieuse, laissait augurer de bonnes choses. Malheureusement John Krasinski n'a pas tenu la distance et son film se transforme ensuite en un énième thriller comme les séries-films "netflix" en propose à la pelle. Cela reste tout de même un divertissement efficace mais les innombrables incohérences plombent clairement le film.