Avis : Chanson Douce - Page 10

C'est un film extrêmement difficile à juger. Il vous emmène dans une atmosphère glaciale et malaisante, véritablement bien interprété. Il y a cependant une certaine longueur à cause d'un scénario lent et monotone.
On en ressort assez secoué, âmes sensibles s'abstenir.

Film glaçant... très oppressant.. je n'en suis pas sorti indemne.. extraordinaire Karin Viard.. film à voir mais accrochez vous..

Sélectionnant scupuleusement les films à aller voir, en raison de l'indécent prix de la place pour les petits salaires, j'ai longuement hésité avant d'aller voir celui-ci. Comme d'habitude c'est la critique destructice de Télérama et son unique étoile, qui l'aura emporté une fois de plus, m'indiquant que c'était sans doute là une œuvre de qualité. Je ne me suis pas trompée. Surtout, n'imaginez pas le bon vieux thriller remaché du type « la main sur le berceau » ! Non, il y va bien d'autre chose. Certes, la nounou est inquiétante, on l'aura bien compris, mais d'un point de vue sociologique les deux parents en bobos Rock'N'Roll, et démissionnaires, ne le sont pas moins.
Bien plus qu'un thriller, on surfe sur le rapport dominant-dominé, exigé par un système économique bancal, au sein duquel les travailleuses précaires des périphéries ne bénéficient du centre parisien que pour y exercer un travail au service de familles bourgeoises, ces dernières ne s'encombrant pas vraiment de scrupule, voulant le beurre et l'argent du beurre, l'argent, les enfants, la carrière, la reconnaissance ultime.
Alors oui, les frustrations s'installent, et les délires resurgissent, fourmillant de subtilités glaçantes chez cette troublante nounou flirtant avec ce qui lui est interdit. P. Bourdieu aurait parlé là sans doute de relation invisible, avec ces mêmes barrières infranchissables que l'excellente Karine Viard transformée pour l'occasion en détraquée appliquée, finit par briser d'un seul coup de pied, radical.

En voilà des parents heureux, mais pas pour très longtemps [...] Après le remarquè "Fidelio, l'odyssèe d'Alice" (2014), Lucie Borleteau passe de nouveau à la mise en scène et nous conte l'histoire vraie d'une nounou psychologiquement instable! Attention! Avec son regard règulièrement braquè sur vous cher spectateur, cette nounou là va vous entraîner dans un cauchemar de parents qui vous fera froid dans le dos! Images chocs, tension latente mais palpable...la descente aux enfers peut se mettre en place et on la doit à la troublante Karin Viard qui correspond parfaitement à la complexitè glaçante de ce personnage à la dèrive! Les autres comèdiens font preuve ègalement de talent, à l'image de la jeune Assya Da Silva! Une oeuvre difficile à juger, mais dont on ne ressort pas indemne! A vous dègoûter des gardes d'enfants à domicile...

Pour son deuxième film, Lucie Borleteau adapte le roman éponyme de Leïla Slimani qui a reçu le prix Goncourt. Dans le livre, on était accueilli de la manière la plus brutale possible avec une scène d'introduction particulièrement sordide. Une introduction pour nous plonger dans l'horreur et nous donner envie de savoir comment on en était arrivé là. Ce n'est pas du tout le cas dans le film avec la réalisatrice qui préfère y aller doucement, très doucement... En fait, on assiste à de petites scènes de famille avec Louise qui s'occupe des enfants et c'est tout. La nounou montre parfois son agacement et sa déception, mais jamais rien de très inquiétant. Et c'est ce que je trouve dommage, car quand on sait dès le début à quoi s'attendre, c'est frustrant de devoir se farcir une mise en place interminable. Ici, on ne peut même pas parler de mise en place, car au bout d'une heure, il ne s'est toujours rien passé. Dans le même genre, j'ai déjà vu des téléfilms bien plus excitants avec des nounous plus dérangés. Le film manque tout simplement de moments angoissants et d'ambiguïté lors des scènes. Karin Viard s'en sort vraiment bien et c'est d'autant plus dommage que le scénario soit si fade, car l'histoire a du potentiel. Au final, "Chanson douce" n'est pas un mauvais film, mais je m'attendais à beaucoup mieux.

Le film a l'inconvénient de ne rien proposer d'inattendu. On s'attend au pire, on sent que cette gentillesse cache une bizarrerie. Heureusement que le ridicule ne tue pas, car KV à un rôle plutôt niais.
Les parents sont inexistants et la belle-mère repoussante.
Un thriller pas si passionnant.

Un thriller psychologique dérangeant et anxiogène qui bénéficie de la prestation formidable de Karin Viard, parfaite en nounou rongée par la folie. La tension est latente mais palpable, ce qui n'empêche pas le film d'être longuet voire répétitif par moments.

Un couple bourgeois va confier la garde de ses enfants à une nourrice psychologiquement instable. Cherchant à créer le malaise, Lucie Borleteau échoue à cerner le point de vue de la gouvernante et à nous le faire partager. Nombre de ses actes paraissent donc gratuits, là uniquement dans le but de créer de la tension mais sans avoir de sens.

Le film dégage un certain intérêt, par son sujet, nullement par son traitement. J'avais déjà peu goûté au livre, qui cernait assez mal son personnage principal. Tout est caricatural ici, même si le film a la bonne idée de ne pas commencer par la fin, comme l'avait fait le livre, on ne comprendra rien de la psychologie de l'héroïne, Karine Viard, la ou d'autres films sur l'intrus dans la maison, ont pu y parvenir. Le couple de bobos fonctionne bien ensemble mais pas séparément. Une mère de famille, avocate de surcroît, ne se contentera pas de pleurer dans sa chambre, quand le danger commence à se faire sentir

Un film particulièrement efficace par son scénario (je défie quiconque de donner la fin du film dès les premières images) et porté par des acteurs impressionnants.

Film déconcertant, mais c'est bien sûr l'effet recherché. Je trouve que "Chanson Douce" est un film réussi, qui oscille entre le drame et le malsain. C'est bien mené et bien interprété, de bout en bout la tension est palpable, le suspense très léger mais quasi omniprésent, le casting est efficace et la mise en scène intéressante.

La petite biche est aux abris, dans le bois, se cache le loup. A cappella, Lucie Borteleau s'accroche à son refrain. Faites entrer l'accusé. Mary Poppins n'a pas aimé.

Ce type de film, reposant sur la narration du parcours d'un personnage (tiré ou non d'une histoire vraie), conditionne sa qualité sur la performance de l'acteur principal. Et force est d'avouer que Karine Viard tient parfaitement son rôle, en cette femme froide dont on perçoit peu à peu les ressources pathologiques.
Néanmoins, le scénario aurait dû être plus travaillé, en s'appuyant notamment sur le mécanisme conduisant à l'épilogue : le rôle joué par l'abandon des parents. Ces derniers semblent en effet que secondaires dans l'intrigue, alors qu'à mon sens, ils sont au cœur du débat.
Comme un sentiment d'inachevé.

Voilà un film qui n'est pas laissé indifférent, encore plus lorsque l'on est un parent. L'actrice principale est excellente dans son rôle et le reste du casting mais bon dans l'ensemble. Le vrai problème de ce film se situe dans sa mise en scène qui n'est clairement pas optimisée.

Thriller dans les veines des plus grands réalisateurs Hitchcock ou Polanski, psychologique à la fin évidemment horrible qui offre à Karin Viard un rôle angoissant et prenant. Inquiétant et au suspens prenant et réussi, c’est un film glaçant qui prend aux tripes.