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    Dogman
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    paulo l
    paulo l

    18 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2018
    Une fable tragique qui raconte comment un brave homme, un peu benêt mais intégré dans la communauté et apprécié de tous, est pris malgré lui dans l’engrenage de la violence. C’est superbement mis en scène, un grand coup de poing cinématographique. Matteo Garrone utilise à merveille le décor dans lequel il place son sujet, celui d’un quartier déshérité, curieusement situé en bord de mer, une ancienne station balnéaire en déchéance (allégorie de l’Italie ?). On a l’impression que la fête est finie, tout est décati, sale, terne. Même le petit peuple italien, autrefois sublimé dans les films de Fellini, Monicelli ou Pasolini, est décrit ici avec un réalisme froid et sociologique, loin du registre de la comédie et de la compassion.
    Même si dans un premier temps le personnage de Marcello, toiletteur pour chiens, semble tout droit sorti d’un film de Monicelli. Même si les habitants se retrouvent toujours assez souvent à vivre (et manger) ensemble dans les rues de leur quartier. L’Italie de Garrone n’est plus rieuse et insouciante. Fini le rêve et la carte postale.
    Marcello Fonte donne à la figure banale du toiletteur une épaisseur et une humanité extraordinaires, sans jamais surligner les choses. Tout passe par le regard, la gestuelle, la façon de marcher, la façon de parler. C’est le sourire étincelant de Marcello qui illumine toute la première partie du film. Il y a du Chaplin dans ce comédien, un mélange de tendresse, de drame et de révolte.
    Puis l’ambiance devient crépusculaire, apocalyptique, asphyxiante. Inexorablement, Marcello perd son droit au bonheur.
    Garrone dessine une Italie à la dérive, dans laquelle il n’y a plus d’esprit populaire et solidaire, dans laquelle la violence peut éclater à chaque instant, folle et enragée. Dans laquelle même l’amour d’une fille pour son père n'est plus d’aucun secours.
    Ce n’est clairement pas une oeuvre qui vous remplit de joie, elle est pessimiste, désespérée, illustrant comment la violence finit par être le recours ultime des êtres humiliés par la société.
    « Dogman » nous interroge sur la pente dangereuse sur laquelle est engagé notre monde.
    Henning P
    Henning P

    36 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2018
    Ce film sombre et qui ne laisse guère de place à l'espoir n'est pas pour tous les publics. Long métrage violent qui mêle une vie ordinaire et banale à la violence qui finit par atteindre son paroxysme dans une dernière séquence intense et presque malsaine.
    Un cinéaste italien qui plonge dans une Italie méconnue, loin de l'image d'Epinal que se font les touristes.
    L'acteur principal Marcello Fonte a amplement mérité son prix d'interprétation à Cannes. Il a réellement une gueule de cinéma , expressive, qui nous fait passer de la bonne humeur à la peur ou à la mélancolie. Si l'on a peu d'empathie au final pour son personnage, on est assurément révolté par la brute épaisse qui est sans doute son ami d'enfance mais leur relation s'apparente davantage à une relation de dominant/souffre douleur.

    On ressort de ce film, mal à l'aise mais content d'avoir vu une performance remarquable et un film noir digne héritier des meilleurs Scorcese.
    17/20
    Cyril J.
    Cyril J.

    23 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2018
    Dans une probable ancienne station balnéaire italienne, aujourd’hui cité déliquescente, un brave et chétif bênet sans la moindre autorité ne vit plus que pour les rêves de voyage avec sa fille qu’il voit un week-end sur deux, pour la fidélité de son équipe de football composée de ses amis commerçants, et pour la tendresse inconditionnelle qu’il voue aux chiens dont il s’occupe dans sa boutique de garderie et toilettage. Pas plus voleur et dealer que la moyenne, on lui devine une ancienne amitié avec la sombre brute toxico qui tyrannise le quartier, cogne, vole, escroque, et que tout le monde aimerait voir crever sans oser bouger le petit doigt.
    Ce drame psychologique italien est surtout une chronique pathético-intimiste d’une banlieue déshéritée, avec les règles, joies et drames sociaux de ses habitants, commerçants et amis, dans la lâcheté servile de celui qui aura la faiblesse de tout trahir, jusqu’à lui-même, ce qui ne paye jamais, et qui basculera complètement une fois trop poussé au-delà de ses limites, ce qui n’est jamais très malin non plus.
    La mise en scène et la performance des plus justes des acteurs nous baigne dans cette semi-racaille généralisée, et surtout dans le ressenti du héros, perdu dans sa lâcheté, dans les culs-de-sac qui l’enferment irrémédiablement, ses sentiments et son avenir. Le cœur qui bat, les halètements flippés et les mains tremblantes de notre pauvre anti-héros parviennent efficacement à nous transporter dans son pitoyable amateurisme aussi maladroit que courageux, aussi noble qu’improvisé, aussi touchant et monstrueux.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2018
    C’est l’histoire de Marcello, toiletteur pour chiens dans une ville déshéritée (tournage à Castel Volturno, ville balnéaire de Campanie, au nord de Naples). Divorcé, il s’occupe de sa fille en faisant de la plongée sous-marine, joue au football avec ses voisins commerçants et aime profondément les chiens. Sa vie tranquille est perturbée par Simoncino (Edoardo PESCE), ancien boxeur, sorti de prison, qui terrorise le quartier et dont Marcello est le fournisseur de cocaïne ainsi que le factotum pour des affaires illégales. spoiler: Suite à l’effraction du bijoutier, dont la boutique est contiguë, par Simoncino, Marcello, accusé, garde le silence et est emprisonné pour complicité. Libéré au bout d’un an, il transforme son salon de toilettage en pension pour chiens et réclame 10 000 € à l’ancien boxeur en dédommagement de son silence. Suite à son refus, il se défoule en cabossant la moto neuve de Simoncino qui le tabasse violemment. Marcello décide alors de se venger…
    Difficile de comprendre l’enthousiasme pour ce film, pour un looser et le prix d’interprétation, qui aurait dû être attribué à Edoardo Pesce, en raison de son rôle de composition alors que Marcello Fonte semble plus proche de son personnage pour lequel il est difficile de se passionner, étant naïf, velléitaire spoiler: et quand il passe à l’acte, échoue
    . Un film de plus sur la solitude et les zones abandonnées par l’Etat et gangrénées par la violence et les trafics (Castel Volturno est le fief du clan des Casalesi, affilié à la Camorra). .
    Archibald T.
    Archibald T.

    17 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 août 2018
    Brillante interprétation de l'acteur principal.
    Inspiré d'un fait plus que divers le film raconte la vie d'un toiletteur pour chien pour qui la vie bascule d'un coup.
    Belle ambiance dans une italie des laisser pour compte.
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 384 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 octobre 2021
    C'est un film étrange mais intéressant, un thriller en bonne et due forme, et on se demande même si on ne va pas basculer dans un film d'horreur d'un moment à l'autre. Les images sont belles et fortes. Tout est dichotomie ou presque: les gros chiens et le frêle toiletteur, ce dernier et le voyou ancien boxeur. J'ai bien aimé le personnage central, frêle et menu mais avec une belle force de caractère et une certaine ambigüité. Seule fin, peut-être un peu trop philosophique pour moi, m'a laissée perplexe.
    Ghighi19
    Ghighi19

    51 abonnés 1 758 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2019
    Un Bon film c est les mots qui viennent des la fin de la projection . Seul regret pour moi la fin trop ouverte ...le fameux on sait pas trop...mais c est aussi parcequ on s attache à ce personnage de toiletteur pour chiens qui survie dans cette ville où il ne fait pas toujours bon vivre . Belle réalisation.
    Spider cineman
    Spider cineman

    113 abonnés 1 807 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2021
    Filme dans une citée abandonnée qui illustre d ailleurs assez bien les projets immobiliers bidons pollués par la mafia locale cette histoire touchante et particulièrement bien joué illustre la vie de ces victimes des mafieux. Une autre vision de cette Italie, cela change de Gomorra qui montre l autre versant - vue des mafieux -
    Victor A.
    Victor A.

    52 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2018
    Cette histoire plutôt classique est embelli par une préstation de l’acteur principal magistrale. Personnage auquel on s’attache très rapidement ! En plus la réalisation est simple mais soignée, ce qui fait de Dogman un très grand film. Au vu du film il n’est donc pas étonnant qu’il était été primé à Cannes.
    Y Leca
    Y Leca

    20 abonnés 904 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juin 2020
    Le chemin de croix d'un petit toiletteur pour chiens. Malingre et bon, martyrisé par une brute épaisse, il sombre dans la violence. Marcello Fonte est tout simplement prodigieux.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    69 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2018
    Dans une banlieue italienne pauvre et austère où règnent la violence et le crime, le spectateur va faire la rencontre de Marcello, un attachant toiletteur pour chien au physique ingrat doublé d’un père aimant bien qu’imparfait. Dès les premières secondes, le spectateur tombe sous le charme de cette petite frappe et va être témoin de sa descente aux enfers liée à une montée progressive de la violence. Là où le film se révèle brillant, c’est dans sa manière de représenter cette violence de manière frontale et surtout de l’opposer à l’innocence du personnage principal. Il en ressort des scènes âpres, parfois difficilement soutenables, auxquelles se mêlent une véritable tendresse voir même une certaine poésie dans le geste du cinéaste italien. Marcello Fonte est comme attendu la véritable révélation de ce film, impériale du début à la fin, et mérite amplement son prix d’interprétation masculine à Cannes même si cela ne doit pas nous faire occulter la prestation remarquable d’Eduardo Pesce. Matteo Garrone signe un vrai film coup de poing, une œuvre dense et imposante qui laisse une profonde empreinte dans la mémoire du spectateur.
    janus72
    janus72

    44 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2018
    Vous avez peut-être encore quelques souvenirs du dessin animé de Disney : La Belle & le Clochard (1955) ?
    Et bien pour moi, le Dogman de Matteo Garrone en est presque l'antithèse.
    Quand l'humanité & la démerde se coltinent à la pure barbarie.
    Film d'une noirceur terrible qui pourrait repousser très rapidement un spectateur non-averti.
    Moi j'ai pris une belle claque avec cette mise en scène au cordeau - ces images et décors tip-top, et bien évidemment, un Marcello Fonte qui crève l'écran.
    Raspoutine parle de Keaton, mais j'ai aussi curieusement pensé à Fausto Coppi, avec ce Tour qui roule en ce moment....
    Avec les températures actuelles, ce film vous refroidit carrément et vous renvoie illico au fin fond de la misère crasse.
    Terrible !
    Clément R
    Clément R

    14 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mars 2019
    L’acteur principal est fabuleux. Le film aborde l’histoire d’un homme simple (un brin simplet) qui se trouve confronté à la violence sans pour autant la rechercher... La vengeance est un plat qui se mange froid. Dérangeant, noir mais efficace
    Marc L.
    Marc L.

    40 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2019
    Sous le regard de Matteo Garrone, un fait divers crapuleux peut se métamorphoser en conte moral, en fable baignant dans une atmosphère imperceptiblement surréaliste afin d’illustrer le fait que plus qu’une crise économique, c’est avant tout une crise morale que traverse cette Italie déchirée par l’appât du gain facile, le mépris et le ressentiment de classe, la lutte de tous contre tous. Le cadre lui-même semble irréel, bien loin des clichés qu’on peut nourrir à propos d’une Dolce vita qui serait en vigueur dans la Péninsule : une cité balnéaire en déshérence, où chacun se débrouille comme il peut pour garder la tête hors de l’eau. Parmi les humbles qui peuplent l’endroit, il y a Marcello, un toiletteur pour chiens qui, comme tous ses voisins, est en butte aux avanies et aux menaces de Simoncino, toxicomane irrécupérable et brute locale autoproclamée. D’un côté, un homme malingre, discret, soumis. De l’autre, une montagne de muscles, brutale, bestiale même, un fléau absolu pour son environnement (qui n’avait pas vraiment besoin de ça) : la métaphore canine fonctionne dans les deux sens, la relation de domination, toxique, presque incompréhensible, est établie dès les premières minutes du film. Si Garrone n’essaye pas de forcer la sympathie pour le modèle de veulerie qu’est Marcello, remarquablement incarné par le méconnu Marcello Fonte, on éprouve pourtant de la compassion pour cet avorton solitaire, père attentif que la dureté du quotidien a forcé à refouler sa sensibilité et qui s’impose le pire dans l’espoir d’obtenir un peu de respect et d’intérêt...mais comme tout un chacun, l’homme a ses limites. Le canevas pourrait sembler banal mais comme souvent dans ce cinéma italien qui voit le drame se confondre avec la comédie grinçante, c’est l’exagération même des traits du quotidien qui impose le réalisme et transcende la crédibilité du récit. Sans recourir au moindre effet de manche, Garrone parvient à transformer une banale histoire de ressentiment et de vengeance de voisinage en lutte à la dimension mythologique : sa conclusion glaçante et nihiliste, celle de l’aboutissement triomphal d’une quête du héros dont personne n’aura remarqué l’existence, restera longtemps en mémoire.
    Cronenberg
    Cronenberg

    212 abonnés 1 898 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2020
    Un très grand film, à voir en VO, avec la langue italienne, ce qui rend l’oeuvre encore plus charmante. C’est dans les pires favélas d’Europe, plus précisément à Scampia au nord de Naples, qu’un pauvre toiletteur pour chien se retrouve dans l’état de victime permanente, c’est le personnage qui a le plus de morale du film, mais qui morfle le plus. Dans la lignée de Gomorra (autre film de Matteo Garrone), Dogman nous dévoile Marcello, gangster malgré lui, aussi charismatique que Montana en terme de style. Un scénario très basique, très simple et très lent mais composé d’une manière de filmer délicate et émouvante. Magnifique et bien mis en scène. Un prix d’interprétation au festival de Cannes bien mérité. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
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