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    Un homme intègre
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    3,9
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    56 critiques spectateurs

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    dejihem
    dejihem

    118 abonnés 659 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 décembre 2017
    Ce film est totalement et parfaitement iranien et pourtant, il semblerait occidental par les différents genres que traversent ce film. Il y a le film noir, ainsi que le western, très proche,avec cette scène où les cavaliers seraient remplacés par des motards avant une scène de vengeance épique. Il y il y a aussi le film policier à travers une intrigue parfaitement retorse comme dans Chinatown sur la corruption. C’est aussi un film féministe ou souvent la solution vient de la femme qui aime son mari qui aime sa femme... un grand bravo au réalisateur, Qui a su faire travailler le spectateur sur la fin pour dénouer l’intrigue.
    Newstrum
    Newstrum

    31 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2017
    Film pessimiste et implacable racontant comment une mystérieuse Compagnie contrôlée par une famille de potentats locaux récupère un homme intègre pour en faire un des siens. Ce film qui se passe dans la campagne iranienne a des allures de western oriental, à ceci près que les actes de violences et les machinations ourdies ne sont jamais montrées, restent hors champ, comme s'il s'agissait pour la société iranienne de cacher des vérités dérangeantes. Son réalisateur, Mohammad Rasoulof est aujourd'hui poursuivi en Iran pour propagande contre le régime. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
    Hervé L
    Hervé L

    60 abonnés 602 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2018
    Un film original et convainquant sur un homme (apparemment integre) qui montre un système totalement corrompu
    Un couplé qui fonctionne lui brutal et borné mais malin et elle somptueuse dans ses regards
    Loïck G.
    Loïck G.

    283 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2017
    Mohammad Rasoulof réussit très bien le portrait d’un homme intègre jusqu’à la raideur du visage, dans un contexte où la distorsion politique et sociale ne laisse aucun choix : entre l’oppresseur et l’oppressé, il n’y a aucune issue possible selon lui. C’est pourtant ce que va s’employer à contredire le héros de ce film, un éleveur de poissons d’eau douce, acculé à la faillite, par entêtement, obstination et respect de sa personne. Ce qui est d’une grande valeur. Mais peut-on lutter contre la corruption sans se salir les mains ? interroge Rasoulof qui à force de poser des questions sans apporter de véritables réponses (le dénouement est ambigu) embrouille son discours dans une rengaine à la longue trop plaintive.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    151 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2017
    Un film d'une très grande qualité, même s'il nous entraîne dans un monde aussi austère que révoltant. Le récit s'inscrit dans la lignée d'autres films iraniens, turcs ou russes dénonçant la corruption dans leur pays respectif. Le récit est bien construit, malgré une toute dernière partie où l'on ne saisit pas tout (mais on l'accepte...). En cela, c'est un témoignage passionnant sur la société iranienne. Le cinéaste quitte parfois le réalisme de son drame social pour introduire une part ésotérique et onirique. Ses comédiens principaux l'y aident tant leur visage et leurs expressions les apparentent parfois à des statues grecques anciennes ou à des reliefs de Palmyre. Un travail ponctuel sur le son (postsynchronisation ?) concourt à ces effets irréalistes, tout comme la composition des plans dont l'artificialité assumée (esthétisation) contraste avec la banalité des paysages filmés. La fin, ouverte, interroge sur la morale et le sens de cette histoire qui semble démontrer que le bien, appliqué avec une totale intransigeance, aboutit au mal. Reste que le cinéaste ne pousse peut-être pas assez loin sa logique d'abstraction, ce qui prive le film de la monumentalité qu'atteignait par exemple "Il était une fois en Anatolie".
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2017
    Je dois dire que je suis déçue; j'attendais beaucoup mieux d'Un Homme Intègre que ce film démonstratif au point d'en devenir caricatural, et dont l'interprétation est critiquable.

              Ce que veut nous montrer Mohammad Rasoulof, actuellement sous la menace d'une incarcération: que le système iranien est complètement pourri. Ce n'est que corruption, du bas en haut de l'échelle. De lourds agios à la banque? mieux vaut graisser la patte de son conseiller, qui partagera avec son responsable qui lui même partagera avec le directeur de l'agence. Et hop! les agios disparaissent comme par enchantement, et cela revient beaucoup moins cher.

              Cela,Reza le refuse. Marié à Hadis, la directrice du lycée local -une région moche, triste, froide.... d'un ennui accablant-, il s'est endetté pour monter une ferme piscicole. Mais la compagnie des eaux voudrait bien récupérer sa terre; alors l'approvisionnement en eau est fluctuant, et comme ça ne suffit pas, la compagnie utilise une riche famille locale dont le patriarche, Abbas, ne recule devant rien. Bagarre, Reza se retrouve en prison. Pour qu'il en sorte rapidement, il faut graisser des pattes, ce que son beau frère fait pour lui. Ses poissons sont empoisonnés: pour qu'il touche l'assurance.... etc, etc. Hadis (la belle Soudabeh Beizaee), plus réaliste, est prête à se compromettre pour aider son mari, encore ne faut il pas qu'il le sache

              Rasoulof dénonce la collusion entre les riches propriétaires, les fonctionnaires, les mollahs.... Mais il n'y a pas que les honnêtes gens qui sont les victimes. Il y a aussi les minorités religieuses. On découvre qu'une élève du lycée n'est pas musulmane: il faut la renvoyer. Hadis n'a pas le choix. Ce sont les ordres supérieurs.... et, quand elle se suicide, on ne sait pas quoi en faire. Malgré le désespoir de sa famille, pas question de la faire reposer en terre musulmane!           Finalement Reza s'en sortira quand son désir de revanche le fera devenir aussi retors que ses adversaires, par un mécanisme auquel, il faut le dire, le spectateur ne comprend rien!

              Reza Akhlaghirad est un bien bel homme. De profil il ressemble à Georges Clooney et de face, à Romain Duris quand il fait la gueule. Le problème, c'est qu'il ne fait pas toujours la gueule, Romain, alors qu'Akhlaghirad n'a qu'une expression, seule et unique: l'oeil noir.

              Tout cela plombe un peu le film qui n'en est pas moins un témoignage passionnant.

              Selon les bonnes normes iraniennes, Hadis ne quitte jamais son foulard, même chez elle avec son mari et son fils.... Mais à quoi bon sacrifier aux normes puisque, de toutes façons, le film ne sera jamais projeté en Iran?

              Et une chose me frappe (dans ce film iranien comme dans d'autres) c'est l'absence de religion, dans un pays qui vit sous la loi religieuse. On ne voit jamais les gens prier (ne serait que chez soi, pour implorer quand tout va mal!) ni se rendre dans un édifice religieux. A part le traditionnel "Si Dieu le veut", qui n'a pas vraiment de sens (moi même, quand je dois me séparer de quelqu'un pour longtemps, je lui dis "à l'année prochaine, si Dieu nous prête vie"!) La chape de la religion a tué, écrasé la simple foi....
    traversay1
    traversay1

    3 102 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2017
    "Dans ce pays, on est soit oppresseur, soit opprimé." Un constat à l'image du metteur en scène d'Un homme intègre :sans concessions et direct. Ce qui lui vaut aujourd'hui de ne plus pouvoir sortir d'Iran et d'être menacé de prison. Quant à son film, les iraniens ne le verront que sous forme d'édition pirate. La force d'Un homme intègre vient de sa complexité et de sa subtilité. Rien n'est donné au spectateur, surtout occidental, dans une narration qui ne cède à aucune facilité, manière de montrer que la corruption n'est pas qu'une affaire de pots de vin mais atteint des sommets kafkaïens où une action en entraîne une autre, imprévisible, avant que le piège ne se referme. Au-delà de cette thématique, le film montre aussi l'union de deux âmes fortes, le mari et la femme, soudés mais aussi démunis contre la violence souterraine qui les entoure. L'alchimie entre les deux est explosive et d'une incroyable intensité. Un homme intègre est d'une densité rare, portrait radical d'une société pervertie et sans échappatoire. Il n'y a pas de place de l'espoir. C'est ce qui fait la beauté désespérée du film.
    Jmartine
    Jmartine

    150 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 décembre 2017
    Stupéfiant cinéma iranien…des réalisateurs privés de la liberté de circuler et de travailler…Jafar Panahi, condamné à 6 ans de prison et à une interdiction de réaliser des films ou de quitter l’Iran pendant 20 ans…et qui tourne Taxi Téhéran à la barbe des ayatollahs …Ali Soozandeh, qui s’est auto-banni pour continuer à travailler, réalisateur de Téhéran Tabou qui décrit une société iranienne schizophrène où la drogue, le sexe, la corruption et la drogue coexistent avec les interdits religieux…Sepideh Farsi réalisateur du magnifique Red Rose, interdit, tout comme ses comédiens de retour en Iran…et Mohammed Rasoulof réalisateur de ce poignant Un homme intègre qui est sorti ce 6 décembre…lui aussi a vu son passeport confisqué à son retour à l’aéroport de Téhéran en septembre dernier et reste sous la menace de six années de prison… Les iraniens ne verront pas (ou alors sous le manteau) Un homme intègre qui pourtant a été tourné sur place dans une quasi clandestinité…Resa vit de son élevage de poissons rouges, qui symbolisent lors des fêtes du Nouvel an la vitalité, la chance…il est sombre, comme quelqu’un qui a déjà mené et perdu bien des combats ( on devinera qu’il a été exclu de l’enseignement pour délit d’opinion) et qui n’aspire plus qu’à vivre en paix avec son jeune fils et sa femme, directrice d’un lycée de jeunes filles…jusqu’à ce qu’une société « La Compagnie » propose de lui acheter son terrain. Comme il refuse, les pressions de cette Compagnie, entité dans laquelle politique, argent et pouvoir sont liés, et qui bafoue les valeurs sociales, vont être de plus en plus fortes, relayées par des autorités locales soudoyées…Une situation identique à celle contée par le russe Andreï Zviagunintsev dans son magnifique Leviathan et qui dénonçait la corruption d’un maire et des notables locaux pour s’approprier la maison d’un garagiste….Mohammed Rasoulof montre son pays comme un système mafieux, gangréné par la corruption, dirigé par un pouvoir hypocrite et étouffant…et où on ne peut survivre qu’en étant corrupteur ou corrompu…pire si on n’est les deux à la fois…d’autres situations font écho à des thèmes ultra sensibles comme l’exclusion de cette élève du lycée dirigée par Hadis la femme de Reza, parce que non musulmane et refusant de renier sa foi…le refus d’un enterrement au cimetière pour ces mêmes raisons…Mohammed Rasoulof signe un impressionnant thriller social, glacial et tendu…il montre comment cette corruption va finir par corrompre la vie de couple de Reza et Hadis…gâchant leur vie, les amenant à se disputer ….jusqu’à amener Reza devant un choix cruel…restera-t-il un homme intègre ou se fera-t-il justice lui-même, en recourant aux méthodes de ses adversaires et en se montrant le plus machiavélique…C’est un film âpre, implacable, glaçant et magnifique…servi par deux grands acteurs Reza Akhlaghirad, impressionnant de colère rentrée, de plus en plus sombre et inquiétant au fil des épreuves, et Soudabeh Beizaee, belle et lumineuse y compris dans l’adversité…Le film a reçu le prix Un Certain Regard au dernier festival de Cannes….Allez le voir il le mérite !!!
    islander29
    islander29

    764 abonnés 2 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2017
    Enfin du cinéma iranien, fait par un iranien, pour des iraniens....pas pour un pseudo public de bobos occidentaux (suivez mon regard)...le résultat est d'autant plus intéressant, qu'il nous montre la société iranienne, sous un angle où naviguent vérité et réalisme social. qu'il nous dévoile sans faire trop de psychologie les embrouilles d'un homme intègre avec des gens trop sophistiqués ou peu recommandables.....C'est un peu un homme seul dans la ville, amis un homme droit sans être brillant , un homme ordinaire.....La technique du film est très honorable, lumière, cadrages, paysages, intérieurs, et le jeu d'acteurs séduisant, avec des visages authentiques et tannés, des répliques qui font réfléchir, et un scénario bien diversifié et tonique, Je recommande ce vent amer venu d'Orient....
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2017
    Un film iranien extrêmement fort, à la mise en scène subtile, qui arrive à nous tenir en haleine de bout en bout tout en montrant les travers de la société iranienne, la corruption, ses interdits. On pourrait aussi le voir comme un film féministe tant la place de la femme y ait prépondérante, elle n'est pas vue ici comme une victime mais comme une combattante, un personnage fort et essentiel. Et j'ai rarement vu un film réussissant à influer une telle sensualité, un tel trouble entre deux personnages, sans jamais rien montrer explicitement. Le casting y est aussi pour beaucoup, tous les acteurs étant au diapason. Un grand film à voir absolument.
    Loquita
    Loquita

    3 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 juin 2017
    Quelque part entre "Léviathan", d'Andreï Zwiaguintsev, pour l'exposé de l'écrasement méthodique d'un homme par un système corrompu, et "Un prophète" de Jacques Audiard, car ici aussi on assiste à la formation d'un super caïd, sauf que celui-ci n'y était pas prédisposé comme l'était le petit voyou d'Un prophète, puis qu'il s'agit, ici, d'un homme "intègre"...
    Âpre et beau, le film est émaillé de fulgurances visuelles qui impressionnent, au sens littéral du terme, qui s'impriment sur la rétine pour ne plus sortir de votre mémoire cinéphilique, Comme quoi on peut faire du vrai cinéma, raconter une histoire de telle façon qu'on ne peut pas l'imaginer mieux racontée que par les moyens du cinéma, des images et du son, même avec un récit aux connotations politiques et sociales.
    Se réveiller aux sons d'une attaque de corbeaux. Rentrer chez soi en voiture la nuit tombée, sur une petite route de terre, et croiser plusieurs grappes de motards qui n'ont a priori rien à faire là et qui, par ce fait même, font monter une tension qui culminera devant un spectacle à la fois horrible et de toute beauté...
    Sitôt vu, sitôt rangé dans mes tops 10 de l'année, car je sais que j'en verrai peu, des films aussi riches dans la forme que dans le contenu, aussi nourrissants pour mon imaginaire !
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