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    Gabriel et la montagne
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    3,9
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    46 critiques spectateurs

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    dominique P.
    dominique P.

    792 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2017
    Il s'agit de la reconstitution des 70 derniers jours d'un brésilien de 28 ans qui est parti faire le tour du monde pendant une année en 2008/2009.
    Lors de ces 70 derniers jours, il termine son périple sur le continent africain et c'est cette période que retrace ce film.
    Le réalisateur est un ami d'enfance à lui.
    Ce film est très intéressant, poignant et émouvant.
    Il ne fait pas le simple touriste, il s'intéresse véritablement aux gens du pays et partagent souvent leur repas ou leur hébergement.
    On voyage avec lui, les paysages et les animaux sont magnifiques et on est bouleversés par sa disparition (même s'il était intrépide).
    Pendant quelques jours, il va recevoir la visite de sa petite amie.
    Elle l'amènera à plus de prudence mais à un moment donné elle doit repartir.
    Alors qu'il terminait son tour du monde, qu'il était à quelques jours de rentrer chez lui au Brésil, il a décidé de gravir une montage en étant imprudent (sans beaucoup d'équipements et tout seul).
    Il a finit par se perdre et décéder d'hypothermie (en haute montagne il fait froid et il n'était pas assez bien habillé ni n'avait assez à manger mais le pire c'est qu'il était tout seul et qu'il s'est perdu).
    Tout son périple d'un an s'est bien déroulé, et il meurt juste quelques jours avant de rentrer.
    Ce qui est bien également dans ce film, c'est que tous les gens que Gabriel a rencontré sur sa route, jouent leur propre rôle.
    Comme véritables acteurs, il n'y a que celui qui incarne Gabriel et celle qui incarne sa petite amie.
    Au générique de fin, nous voyons le vrai Gabriel et sa vraie petite amie sur des photos.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    152 abonnés 511 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2017
    L'affiche est atroce, la bande-annonce pas terrible, le début un peu boiteux, mais ce film reste en mémoire. Cela tient d'abord au fait que cette histoire est réelle et qu'on découvre que, derrière l'acteur qu'on voit à l'écran, il y avait un être humain de chair et de sang dont on voit les photos à la fin du film. Ensuite, le cinéaste use d'un dispositif très efficace en nous faisant découvrir le cadavre du personnage principal au bout de 2 minutes de film, ce qui crée une tension qui ne sera résolue qu'à l'extrême fin (mais de quoi est-il mort ?). La sollicitation régulière de témoignages en voix off prolonge cette tension initiale. Enfin, car le film est découpé en trois temps qui interrogent avec beaucoup de pertinence les pratiques du voyage. Au début, il tente une totale immersion, vivant comme un autochtone et étant accepté par eux. Quand sa petite amie est là, il se met en mode touriste occidental faisant des safaris et prenant des photos pour un oui ou pour un non. La dernière phase est une tentative de retour à la fusion initiale mais qui est perturbé par l'annonce d'une fin de voyage imminente (plus que deux semaines avant de revenir au Brésil). Et ça, c'était sans doute intenable. Superbe immersion dans le monde africain (de son quotidien à ses clichés touristiques) et un personnage très fort.
    Newstrum
    Newstrum

    33 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2017
    Un film étonnant, qui retrace les derniers jours de l'ami d'enfance du réalisateur disparu au Malawi, en Afrique de l'Est, au terme d'un périple d'un an. La part fictionnelle du film l'emporte sur sa dimension documentaire grâce à une excellente interprétation et une réflexion, à travers le personnage de Gabriel, sur le statut du voyageur occidental (ici un jeune brésilien issu de la bourgeoisie blanche du Brésil ) dans les pays en voie de développement. De plus, les images sont très belles. Une réussite, chaudement recommandé. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 4 septembre 2017
    Je me suis ennuyée devant ce film à regarder comme un long documentaire sur l'Afrique. l'acteur principal est un enfant gâté, bourgeois de Rio, admis dans une grande université Américaine.Il est rêveur et n'en fait qu'à sa tête, Il n'est pas capable d'écouter les guides et il va mourir de ses erreurs.. Ce film est un hommage à une personne disparue trop tôt mais il manque d'intensité.. Les prises de vue sont belles. Le film "Casa Grande" était mille fois plus intéressant sur la vie Brésilienne.
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2017
    Gabriel, c'est ce jeune-homme un peu fou, rêveur, pauvrologue à travers les montagnes africaines, comme il se plaire à dire. La dédicace qui est donnée en exergue du film dès le générique annonce que le jeune fou est décédé et que le film constitue la reconstitution de son grand voyage en Afrique Centrale. Reconstitution ? C'est là où le réalisateur nous surprend. Car "Gabriel et la Montagne" joue sur l'ambiguïté. Le réalisateur reconstitue avec ses quelques acteurs le voyage véritable de Gabriel et de sa petite amie, mais surtout, il reconstruit ce récit quasi initiatique en mettant en scène les véritables personnes qui ont jonché la quête du jeune-homme. En quelques sortes, le film hésite audacieusement entre la fiction et le reportage. Les femmes et les hommes que Gabriel a croisés témoignent du vécu qu'ils ont éprouvé avec Gabriel, jouant sur les émotions et le souvenir. Le témoignage est si percutant que les personnages rejouent les scènes de vie qu'ils ont connues. La vraisemblance est une véritable gageure. Un regard devant le Gabriel fictif qui tousse pendant son sommeil, un sourire, un coup de gueule à bord d'un véhicule de safari, tout laisse croire que les personnes acteurs et véritables restituent comme un hommage, une aventure humaniste et sensible à la rencontre des peuples les plus pauvres d'Afrique. Mais le film ne se trompe pas. Le réalisateur parvient à échapper à toute tentative d'angélisme et de démagogie. La petite amie de Gabriel, pourtant convaincue d'éthique et d'humanité, se laisse aller aux clichés de la jeune occidentale. Seul Gabriel parvient à faire la part des choses entre son désir de voyage et de découverte, son regard ethnographique sur l'Afrique, et les relents de colonialisme ou de post-colonialisme qui hantent le continent noir. "Gabriel et la montagne" est un film enchanteur et politique, comme un long poème à la recherche d'universalité.
    Christoblog
    Christoblog

    749 abonnés 1 621 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2017
    Peut-être faut-il, pour apprécier pleinement ce film, en connaître préalablement le sujet profond.

    Gabriel Buchman était un ami du réalisateur, Fellipe Barbosa. Etudiant en économie, il décide de faire un tour du monde avant d'intégrer une prestigieuse université américaine, et trouve la mort en 2009 sur le mont Mulanje, au Malawi.

    Barbosa retrace les 70 derniers jours de Gabriel sur la terre africaine. Il marche littéralement sur ses traces, à tel point qu'il rencontre et fait jouer dans son film les Africains (guides, chauffeurs, instituteurs, hôtes...) qui ont croisé la route du jeune brésilien. Il résulte de ce dispositif une ambiance très particulière dans les scènes où jouent ces quidams : on a littéralement l'impression qu'ils parlent à un fantôme.

    Gabriel et la montagne est avant tout un très bel hommage à un personnage hors du commun, parfois attendrissant, souvent énervant, dont l'enthousiasme positif est réellement impressionnant, mais dont le voyage évoque parfois la course d'un poulet sans tête. La caméra se tient à l'exacte bonne distance de son sujet. Bien qu'on sente le réalisateur très empathique vis à vis de Gabriel, il parvient à dresser un tableau de son ami qui n'est pas idyllique. En multipliant les causes possibles de son mal-être (deuil du père, peur de l'échec, désordre physique et/ou psychologique), il donne au film une plaisante complexité.

    L'autre grand intérêt du film est le magnifique tableau de l'Afrique contemporaine qu'il dessine. Les paysages traversés (Kenya, Tanzanie, Zambie, Malawi) sont sublimes, et les habitants que croisent Gabriel sont incroyables de justesse.

    Les amoureux des voyages seront curieux de découvrir cette façon de voyager en s'invitant chez les gens au gré des rencontres, pour 2 ou 3 euros par jours. Filmé comme on le voit là, cela paraît toujours (trop ?) incroyablement simple pour Gabriel de trouver gîte et couvert, dans de bonnes conditions de sécurité.

    Une découverte, très originale et d'une grande sensibilité.
    poet75
    poet75

    257 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2017
    Pour la réalisation de ce film atypique, le brésilien Felippe Barbosa est parti sur les traces de Gabriel Buchmann, un de ses amis qui, alors qu’il parcourait les pays d’Afrique de l’Est et qu’il entreprenait de façon inconsidérée l’escalade du mont Mulanje, au Malawi, en 2009, s’y était égaré au point de mourir d’épuisement. Son corps avait été retrouvé neuf jours plus tard par des autochtones parcourant la région pour y couper des herbes.
    La conception du film se révèle assez audacieuse puisque, bien sûr, c’est un acteur (João Pedro Zappa, excellent) qui joue le rôle de Gabriel et c’est une actrice (Caroline Abras) qui joue le rôle de Cristina, sa petite amie venue le rejoindre et l’accompagner pendant une partie de son périple, tandis que tous les autres protagonistes sont ceux qui sont réellement intervenus dans l’histoire du vrai Gabriel, des protagonistes que le cinéaste a méticuleusement retrouvés et convaincus de rejouer leur propre rôle et d’apporter chacun son témoignage sur les évènements.
    Le film n’est pas conçu comme un simple hommage à un homme qui a voulu visiter l’Afrique non pas comme un touriste mais plutôt en cherchant à se mêler aux populations, parfois même en adoptant leurs coutumes ou leurs manières d’être. En vérité, ce que suggère habilement le cinéaste, c’est l’ambiguïté du personnage principal, un homme qui, d’un côté, est capable de lier de vraies amitiés avec ceux et celles qu’il rencontre, quitte à emprunter, par exemple, le mode de vie des maasaïs, mais qui, d’un autre côté, laisse volontiers ressurgir des réflexes de touriste sortant à tout instant son appareil photo ou voulant à tout prix observer des gnous lors d’un safari. Il y a des contradictions chez ce personnage, brillant étudiant d’une université californienne ayant décidé de quitter son confort pour aller, avec un maigre pécule, au plus près des réalités de l’Afrique.
    Chaque pays traversé, le Kenya, la Tanzanie, la Zambie et le Malawi, offre la grâce d’une belle amitié, ce dont témoignent les protagonistes retrouvés. En dépit de ses ambivalences et d’une sorte d’orgueil, Gabriel reste un homme attachant. Ce qu’il cherche en Afrique, on se demande s’il sait lui-même ce que c’est. Sa quête semble en tout cas si forte, si impérieuse, si radicale qu’elle le conduit à sa propre perte. Comme s’il ne pouvait y avoir d’autre issue à ce voyage que de se perdre soi-même… 7,5/10
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 3 septembre 2017
    ennuyeux et long et ce qui m'a empechee de sortir de la salle c'est que je n'etais pas seule et comme le debut du film commence par la fin, j'etais dans l'attente de ce qui l'avait amené là, ce randonneur, qui par un sentiment de toute puissance , certainement dû à sa jeunesse, ne tenait plus compte des mise en garde des guides qui sont tout de meme là pour rappeler le srègles de base de sécurité. une sorte de documentaire sans bcp d'interet que de rendre hommage à ce randonneur décédé. Rip.
    traversay1
    traversay1

    3 147 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2017
    Dans les premières minutes de Gabriel et la montagne, deux paysans du Malawi découvrent le cadavre d'un touriste brésilien porté disparu depuis quelque temps. L'histoire est vraie et le film de Fellipe Barbosa raconte les dernières semaines en Afrique de ce garçon nommé Gabriel Buchmann. Le parti pris linéaire du scénario nous vaut quelques scènes très illustratives (l'ascension du Kilimandjaro, les chutes Victoria) du Kenya au Malawi, de la Tanzanie à la Zambie. L'itinéraire d'un jeune homme qui voulait voyager autrement, hors des sentiers battus et au plus près de la population locale. C'est dans l'étude de caractère de ce Gabriel que le film trouve son intérêt, dans un itinéraire très personnel et un peu illusoire quant à son ambition de ne pas être un touriste blanc lambda. Il y manque peut-être un soupçon de profondeur mais le film est somme toute fidèle à la mémoire de Gabriel et de ses obsessions, un "héros" qui rappelle par certains côtés, et notamment ses excès, celui de Into the Wild. Sa mort a t-elle un sens eu égard à cette quête insensée. L'une des originalités du film est de faire intervenir en voix off ceux qui ont côtoyé le brésilien durant son périple. Malgré le peu d'empathie que l'on peut ressentir pour le personnage de Gabriel, le portrait est cependant attachant et le compte à rebours jusqu'à sa disparition fonctionne parfaitement, comme un suspense prolongé.
    rogerwaters
    rogerwaters

    128 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 septembre 2017
    Hommage sincère d’un ami envers un cher disparu, Gabriel et la montagne est un film apparemment très simple puisqu’il suit de manière chronologique le périple d’un jeune homme en Afrique à la manière d’un Into the Wild. Mais son originalité tient au fait de donner à tous ceux qui ont réellement croisé le jeune homme leur propre rôle. Ainsi, chacun est amené à rejouer devant la caméra les instants vécus avec lui quelques années auparavant. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la démarche est étrange, presque inconfortable tant on comprend rapidement que nous sommes bien face aux vrais acteurs du drame. Le personnage incarne à lui tout seul toute l’ambiguïté des Blancs en Afrique. Il nous oblige à réfléchir aux rapports biaisés par l’argent dans des pays où la pauvreté est endémique. Certes, on aurait aimé un peu plus d’originalité dans la réalisation, mais l’ensemble reste de très bonne tenue.
    islander29
    islander29

    774 abonnés 2 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 août 2017
    un très beau film, spoiler: malgré sa fin à la "into the wild"
    . Le personnage est intéressant et parlera à beaucoup de routards ou ex routards. C'est un trek movie, fait de jolies rencontres et de superbes images de l'Afrique de l'Est; Si vous voulez découvrir le Kilimanjaro, le film est à voir à tout prix car on y gravit ses pentes pendant presque dix minutes, version fiction plus que documentaire......Comme l'a si bien écrit Le poète Senghor, le "blanc" cherche la raison, le "noir" cherche le sentiment. Le film confirme ce vers audacieux. et le personnage brésilien mène un quête dans ce sens. Cette quête a t-elle un sens ? la réponse est oui, mais la quête est dangereuse. ..... Sur les chemins d'Afrique , sur les chemins de l'amour (puisque sa copine brésilienne l'accompagne un laps de temps), le film propose un joli pèlerinage autant intérieur qu'extérieur. Je conseille pour toutes les générations, tous les publics.
    chas
    chas

    33 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2017
    Le film bascule quand le jeune brésilien retrouve son amoureuse à Zanzibar. La jeune fille ramène à la décence le jeune idéaliste déguisé, ignorant les interdits, enfant gâté en immersion exotique en Afrique de l’Est. Leur discussion concernant l’orthodoxie économique, teintée d’enjeux sentimentaux, marque l’ambition politique de ce beau, film émouvant, épousant les contradictions de ses personnages sincères et changeants.
    Allant au bout de sa liberté, sautillant de rochers en rochers, l’ardent potache trouvera la mort. Nous le savons depuis la séquence initiale.
    Le réalisateur, qui a connu le héros issu de la bourgeoisie de Rio, reconstitue son parcours initiatique, jusqu’à chausser l’interprète des sandales du défunt et faisant jouer les différentes personnes qu’il avait rencontrées pendant son périple d’un an.
    Film riche, interrogeant les touristes que nous sommes, lors de notre rencontre avec les autres, avec nos compagnes, avec nous-même.
    missfanfan
    missfanfan

    76 abonnés 831 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2017
    Vu pendant la semaine du cinéma Brésilien à Paris voilà un film dur avec de beau pays et de bon acteurs à voir
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    63 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2017
    Ce film franco-brésilien m’a beaucoup fait penser à « Into the wild » de Sean Penn. Par son sujet, par la personnalité du héros, par sa fin, absurde et douloureuse. Gabriel, jeune homme idéaliste et philanthrope, étudie les sciences économiques à Rio. Avant de commencer son doctorat, il s’accorde une année sabbatique pour voyager dans le monde entier et aller au contact des populations pauvres d’Afrique noire. Gabriel a vraiment existé. Il était l’ami du réalisateur qui a souhaité lui rendre hommage. La forme particulière de ce long métrage, à la fois documentaire et fictionnel, surprend de prime abord. Le personnage principal est interprété par un acteur professionnel (João Pedro Zappa, magnifique) alors que tous ceux qu’ils rencontrent sont ceux que Gabriel a vraiment croisés lors de son périple fatal. Barbosa est parti à la recherche de ces hommes et ces femmes qui ont connu son ami et les a convaincus de jouer leur propre rôle. Le résultat est bouleversant. D’autant plus que le scénario n’enjolive rien. Gabriel avait une force vitale impressionnante et faisait souvent preuve d’humanité envers ses congénères mais il était aussi arrogant (comme peuvent parfois l’être les touristes occidentaux), égoïste, entêté et irresponsable, comme le prouve sa mort prévisible et stupide. Le film commence par la découverte de son corps puis décrit les événements qui ont conduit ce grand enfant à risquer sa vie sans même sembler en avoir conscience. Construit comme un film à suspense, GABRIEL ET LA MONTAGNE fait le portrait d’un homme complexe et multiple avec beaucoup de tendresse et de lucidité. Sans jamais percer son mystère ni dévoiler les ressorts intimes de sa quête éperdue. Un choc.
    velocio
    velocio

    1 187 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2017
    Présenté à la Semaine de la Critique de Cannes 2017, "Gabriel et la montagne" est le deuxième long métrage de fiction du brésilien Fellipe Barboza. De fiction ? En fait, pas vraiment ! En effet, dans ce film, Barboza s’est attaché à partir sur les traces de Gabriel Buchmann, un ancien camarade de classe qui avait décidé d’interrompre ses études pendant un an afin d’entreprendre un tour du monde. Il a donc scénarisé la dernière partie de ce périple, utilisé quelques comédiens professionnels et s’est efforcé de retrouver les vraies personnes que Gabriel avait alors rencontrées.

    Dès le début de Gabriel et la montagne, on connait l’issue tragique qu’a eue la pérégrination de Gabriel Buchmann autour du monde : on découvre son corps sur les flancs du Mont Mulanje, au sud du Malawi. Ce jeune homme, Fellipe Barboza l’a eu comme camarade de classe et comme ami : personnage plutôt sympathique, Gabriel est aussi un jeune homme présomptueux et trop sûr de lui, au point de refuser de prendre en compte les recommandations des populations locales et des autres touristes. Au point de vouloir monter au sommet du Mont Mulanje en un temps record sous prétexte que son visa va expirer et qu’il doit avoir quitté le Malawi le soir même. En un temps record et, qui plus est, sans le minimum vital en matière d’équipement : faire l’ascension du Mont Mulanje n’est certes pas un exploit majeur, mais le brouillard tombe parfois très vite, accompagné du froid, et il est préférable d’avoir aux pieds une paire de chaussures adaptées à la montagne plutôt qu’une paire de sandales !

    Ce n’est pas une tâche de tout repos que Fellipe Barbosa a entreprise en se lançant dans ce film à mi chemin entre fiction et documentaire. Même si le film aurait gagné à être un peu plus court, avec un montage plus vif, on arrive à se laisser gagner par cette évocation d’un jeune homme plein de qualités mais dont le défaut principal était la surestimation de ses capacités, un défaut qui, dans certains cas, peut s’avérer mortel !
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