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Fêtons le cinéma
579 abonnés
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4,0
Publiée le 8 décembre 2019
Au son des machines à traire s’orchestre un polar agricole des plus réussis où les malheurs qui touchent aujourd’hui l’agriculture se voient non seulement réinvestis avec véracité mais surtout pensés comme les rouages d’une mécanique implacable. Avec l’annonce de l’épidémie, un compte à rebours est lancé. Les aiguilles filent à toute vitesse. On en ressent les coups à chaque fois que la caméra capte le regard de Pierre, saisit l’urgence qui régit ses mouvements et ses silences. Et ce qui bouleverse le plus, c’est certainement d’observer avec quel acharnement le personnage interprété par Swann Arlaud tente de repousser l’échéance, prêt pour cela à accueillir en lui le mal dont souffrent ses bêtes : une scène le montre guérissant ses plaies dans une baignoire à l’aide d’un produit chimique. Or, l’ombre de la mort plane d’emblée sur ce qu’il s’efforce de maintenir en vie, à commencer par ce jeune veau confortablement installé sur le canapé en cuir… Ironie tragique qui annonce le sort qui l’attend (devenir à son tour le cuir d’un fauteuil). En refusant la grandiloquence et le discours à charge, le réalisateur Hubert Charuel réussit à nous immerger dans l’immédiateté du mal-être paysan : l’image et la mise en scène sont pensées comme les vecteurs d’une expérience de la douleur ainsi que des espoirs qui en découlent. Les allées et venues de Pierre traînent une lente agonie perlée de solutions provisoires : dérober la vache du voisin, brûler un corps, menacer le vieil homme qui a découvert la supercherie. Petit Paysan est un grand film noir et investit le cinéma de genre pour traiter d’un sujet qui s’en tenait jusqu’alors écarté ; en croisant polar et agriculture, il donne à voir et à vivre une tragédie contemporaine, reflet terrible d’une profession à bout de souffle pourtant détentrice des clefs de la survie de l’humanité.
Complètement irrationnel et idéal pour effrayer les Parisiens. Ca me rappelle les feuilletons des années 60, plus proches du roman photo que du cinéma.
Un film qui n'est pas un film, on croirait un documentaire sur le malaise des paysans Français. Comme beaucoup de films français on traite des sujets vu à la télévision sans se soucier du plaisir du spectateur ...pour moi c'est pas du cinéma. L'acteur principal est crédible oui mais quelle tristesse ce film qui vous déprime. SI vous voulez passer une bonne soirée et cherchez un film magique et sympathique..passez votre chemin. ...
Première constatation à la vision de Petit paysan : c'est bien la première fois que le cinéma français s'intéresse avec autant de véracité au quotidien d'un modeste exploitant agricole. Le cinéaste, Hubert Charuel, est né dans une ferme et tous les détails sonnent juste. Notamment dans sa relation presque amoureuse avec son cheptel bovin et sa solitude au jour le jour. Le film bascule vers le thriller avec l'apparition d'une épidémie qui menace les animaux et partant, l'affaire du petit paysan. Dès lors que la narration emprunte une voie où l'agriculteur tente d'éviter la mort aux vaches, de nombreuses maladresses apparaissent et le réalisme s'efface. On remarque alors une certaine paresse dans tout ce qui est périphérique à la ferme : les amis, les sentiments, la famille. Il y a bien quelques échappées oniriques mais la mise en scène est bien trop sage et le dénouement manque totalement d'ambition. Malgré ces réserves, Petit paysan vaut bien mieux qu'un téléfilm, ne serait-ce que pour la formidable prestation de Swann Arlaud, et témoigne d'une volonté affirmée de montrer les réalités du monde rural.
Je ne serais pas aussi dithyrambique, on voit bien que le scénario est écrit par quelqu'un qui ne vit pas au quotidien dans une ferme avec les difficultés que cela génère. C'est bien filmé, plutôt émouvant, parfois dure. Mais c'est surjoué. Ce film a bon esprit car il veut souligner la souffrance des agriculteurs et des éleveurs, mais il a été jugé par des critiques bobos qui ne mettent pas les pieds en dehors de leur maison de campagne ! On passe néanmoins un bon moment.
Pour son premier film, Hubert Charuel a décidé d'aborder un sujet qu'il connaît bien puisqu'il a lui-même grandi dans une ferme et il aurait d'ailleurs pu prendre la relève s'il n'avait pas décidé de travailler dans le milieu du cinéma. Ce film qui est tourné dans la ferme de ses parents raconte un peu l'histoire qu'il aurait pu avoir, mais façonnée d'une façon à avoir un produit fait pour le cinéma. "Petit paysan" n'est pas un simple drame sur le monde agricole même si le début est réaliste et proche de celui d'un documentaire, mais c'est un film qui peu à peu évolue vers le thriller psychologique avec la paranoïa de Pierre qui ne fait que croître. Les difficultés du métier, l'isolement et les nombreux sacrifices, le réalisateur dresse le portrait d'un homme qui a peur pour ses bêtes ainsi que d'une profession difficile. On assiste à une vraie descente aux enfers, une spirale infernale ponctuée par des mensonges et des manigances qui ne font qu'empirer la situation. Pour un premier film, c'est plutôt réussi. C'est volontairement froid, mais l'histoire est prenante et les acteurs très bons. Le concept aurait pu être poussé plus loin, mais ça aurait enlevé de la crédibilité à l'histoire alors que là, le réalisateur a trouvé le juste-milieu entre drame et thriller.
"Petit paysan" est l'exemple type du film dont on aimerait ne dire que du bien mais dont on se sent obligé d'émettre un certain nombre de réserves. On aimerait n'en dire que du bien car les films qui parlent honnêtement, de façon sérieuse et sans mièvrerie, des problèmes rencontrés par le monde paysan ne sont pas très nombreux dans le cinéma en général et dans le cinéma français en particulier. Fils et petit fils de paysan, Hubert Charuel sait manifestement de quoi il parle et la connaissance du sujet représente le côté le plus positif du film. Les côtés négatifs se cachent dans la façon, parfois maladroite, de traiter ce sujet et dans une partie de la distribution. Si rien ne peut être reproché à Swann Arlaud et Sara Giraudeau, les 2 têtes d'affiche, si Bouli Lanners et Isabelle Candelier sont égaux à eux-mêmes, c'est-à-dire très bons, on ne peut pas en dire autant d'une grande partie du reste de la distribution, certains seconds rôles donnant souvent l'impression de jouer faux.
Une mise en image superbe de la vie de paysan éleveur d'aujourd'hui. La difficulté du métier et de la vie quotidienne. De la pression sociale, administrative, vétérinaire, financière, familiale, écologique, médicale... Tout ça mis en forme comme un thriller psychologique avec des plans de caméra superbes et une simplicité de la photographie qui colle à merveille avec le sujet. Un excellent film français, original et qui prouve encore que la France donne naissance à des films de genre de façon inattendue et de qualité en touchant de plus la corde sociale et l'engagement politique.
L’éleveur faisait plus qu’un métier. Il aimait ses vaches au point d’aller au suicide avec. Chercher des solutions était ce qui leur restait. Seul contre tous. Un film vraiment fort qui est en même temps un témoignage du métier d’éleveur.
dans ce monde rural la vie de ce petit paysan et de ses vaches. touché par l'épidémie de la maladie belge il va tout faire pour survivre. très bien interprété on se rend compte de la difficulté de ce métier, de la solitude pesante et du peu de moment de joie et de bonheur. très touchant et très convaincant.
Plus qu’un film sur la ruralité et la paysannerie, "Petit paysan" est un film sur la spirale du mensonge qui, une fois les engrenages en marche, ne peut mener qu’au drame. On sait très bien où les décisions de Pierre vont le mener, mais le film n’en est pas moins poignant.
Une problématique professionnelle et sociale rarement, si ce n'est jamais, abordée comme ça au cinéma. D'où un scénario original pour ce sujet traité avec une grande sobriété. Certes, le besoin de contenu et de mise en scène, aura conduit à intégrer quelques éléments peu réalistes mais l'ensemble reste néanmoins de bonne facture.
Un thriller rural poignant, d’un grand réalisme, où l’on est transporté dans les angoisses d’un jeune fermier confronté à la maladie de son troupeau, interprété magistralement par un Swann Arlaud, habité par son personnage.
Triste, triste, et triste. Aucune lueur d'espoir dans ce drame froid et morne. Le dur quotidien des agriculteurs est ici peint avec justesse et réalisme, et l'acteur dans le rôle principal est crédible.
J'avais qu'une hâte, le voir. J'ai revu plusieurs fois la bande annonce pour me faire patienter et tout me donner vraiment envie dans ses deux petites minutes. Un sujet assez tabou, un milieu pas facile (enfin pas toujours), des personnages souvent attachants et à la fois écorchés vifs. Tous les ingrédients étaient présents pour faire d'un long métrage un peu méconnu, un véritable séisme. Mon verdict est que ce n'est finalement pas aussi impressionnant que je l'imaginais. Les acteurs sont vraiment très bons, les deux principaux jouent vraiment à la perfection. Déception ceci dit de Lanners qui surjoue et j'irai même plus loin, il ne colle pas du tout au personnage. Des images assez dures parfois mais nécessaires, une ambiance oppressante, pas de langue bois, pas de temps morts, on s'y croirait. Petit bémol, ça manque de "fraîcheur", de bande originale et de plans/photographie qui nous donnerait encore plus envie de s'immerger. C'est pas esthétique mais en même temps, est-ce que c'est ce qu'on cherche là ? Je ne pense pas. Un peu déçu également de la chute car au final, pas de surprise même si je n'en demandais pas tant mais au moins qu'il y ait quelque chose qui nous tienne en haleine. Après, il faut avouer que côté réalisme, c'est vraiment très fort et on oublie aussi peut-être un point : les bêtes. C'est beau, simple, naturel, attirant, touchant. Enfin pour conclure, un meli-mélo de plusieurs choses qui font que "Mon Petit Paysan" est une bonne réalisation à découvrir mais qui pour moi ne dépassera pas mes espérance. 12/20.