Derniers Avis : Un Peuple et son roi - Page 3

En regardant ce film j'ai eu comme l'impression de voir un fourre tout. Le problème est que c'est très difficile à suivre. Entre les intérêts du roi, du peuple, des politiques, de l'international. Et après on a aussi, la trahison, la révolution, le jugement, le débat, la pendaison. Et enfin on a encore tous les personnages. Le réalisateur a voulu essayer de mettre tout le monde et toutes les histoires dans le film. C'est bien essayé, mais malheureusement ce n'est pas réussi. Le problème n'est pas dans la forme, c'est filmé correctement, l'ambiance est là. Le vrai problème c'est le fond, le scénario. Ca part tellement dans tous les sens que l'on arrive plus du tout à suivre. On ne peut pas raconter une grande histoire d'un coup comme ça. Il aurait fallu dans l'idéal, en prendre qu'une partie. La compréhension aurait été bien plus simple. Bref, un petit film d'une grande histoire.

De film sur la Révolution française considérée dans son ensemble, il n’y en avait plus eu depuis l’imposante coproduction européenne, très “Roman national” dans l’esprit, qui avait été tournée à l’occasion du Bi-centenaire voici plus de trente ans. Pour une fois, on remarque avec plaisir que pour un film historique français, ‘Un peuple et son roi” n’a pas mis un point d’honneur à être visuellement craignos. Il y a une belle photographie, un réel sens de la mise en scène avec quelques scènes qui ne rechignent pas à être évocatrices, un souffle historique quand bien même l’épopée historique se voit divisée en micro-séquences et même un aspect musical qui transparaît dans la recherche effectuée sur les chants révolutionnaire...mais son principal atout est qu’au lieu de suivre la Révolution au fil de ses grands événements et de ses grands hommes, on observe la manière dont ces bouleversements sont vécus par le petit peuple de Paris : lavandières, souffleurs de verre, poètes amateurs et fugitifs débattent de l’ordre social, s’échauffent pour les idées neuves, manifestent leur incompréhension ou leur désarroi lorsqu’il leur semble que la justice et l’égalité sont confisqués pour servir les intérêts des nouveaux possédants. Avant d’être didactique, Pierre Schoeller se veut politique et sociétal : l’accent est particulièrement mis sur les femmes, et il est également difficile de ne pas établir de passerelles plus ou moins consciente entre ce que raconte la colère des humbles de la fin du 18ème siècle et d’autres colères plus contemporaines...et je ne pense pas que ça soit anodin. Figure lointaine, hiératique et finalement peu explorée, le Roi est moins l’objet du film que le rapport filial que le peuple entretient de façon abstraite avec lui. On découvre ainsi la persistance d’une mystique Royale qui, chez beaucoup, cohabite avec l’exaltation révolutionnaire. Ce à quoi on assiste au cours de ces trois années qui mèneront le souverain de France jusqu’à l’échafaud, c’est principalement à l’éveil d’un peuple infantilisé à un début de conscience politique, qui découvre qu’il a le droit et le devoir de prendre son avenir en main et de faire vivre ses idéaux, quel que soit la nature du pouvoir provisoirement en place.

Aborder la Révolution par le peuple qui l'a faite, par son point de vue, et non pas seulement comme une masse furieuse tantôt utilisée tantôt repoussée par les députés du Tiers, mais aussi sur la relation de ce peuple avec son roi, c'est la volonté plus que louable de ce film.

Malheureusement, le rendu n'est pas à la hauteur. Tout d'abord en partant du principe que le déroulé est connu de tous et coule de source et en choisissant donc de procéder par "tableaux", en se penchant sur tel ou tel évènement sans véritablement le contextualiser, ce qui fait que le film manque vraiment de rythme. De plus, pour un film souhaitant changer un peu le regard sur la révolution, il paraît pourtant particulièrement engoncé dans le sérieux de son sujet, très théâtral, manquant cruellement de vie.
On sent que Laurent Lafitte en Louis XVI avait beaucoup de potentiel, notamment en rendant au personnage la stature qu'il avait en réalité, mais les demi-mots qu'il prononce ne suffisent pas ici aussi à le rendre mémorable.

Ce film est un malheureuse occasion manquée donc, qui ne parvient pas à prendre son envol en ne réussissant pas à être vivant au lieu d'être un tableau. Sur le même sujet, la Révolution vue du peuple, on pourra se tourner vers la très bonne BD "Révolution", de Grouazel et Locard, dont la lecture donne toutes les clés pour comprendre ce qui ne marchait pas dans ce film...

De superbe décors et des costumes somptueuses. Une bonne caméra dont le cadrage est visuellement bon et quelque peu inspiré de Kubrick par moment. Et c'est tous ce que j'en retiendrai. La prise de la bastille et le départ de la revolution française jusqu'à la guillotine de louis XVI, est un peu ennuyeux et moins captivant ce que j'avais imaginé et ce malgrés un bon petit casting, c'est trop théâtrale, cabotinage à fond, pas convaincant, même comique quand cela ne devrait pas l'être et donc qui ternisse un peu cette page de l'histoire importante. Les dialogues sont récités et pas bien servie. Les scènes de batailles sont trop lisses. Le montage est mal foutu. Les personnages n'ont pas consistances. C'est long et ennuyeux. Dommage ! Un long métrage qu'on aurai à la limite mériter d'être vue dans un court d'histoire où dans une salle d'exposition mais pas au cinéma. J'ai eu énormément de mal à finir le film. Mieux vaut de voir "Danton" avec Depardieu J'en met pas beaucoup des critiques comme ça, ou que je met si peu d'étoiles, mais là...!

Les acteurs et personnages sont bons, les costumes et décors très réussis, si l'histoire en elle-même est trés intéressante, il est dommage d'en avoir fait un film un peu trop dit " choral " ou il n'y a pas vraiment de ligne conductrice, juste des destins de personnages croisés dans le temps.

Malgré quelques fulgurances, "Un peuple et son roi" est un objet cinématographique généralement raté, mal fichu, mal écrit, dans lequel les acteurs cabotinent en permanence et les personnages n'ont aucune chair. Ça reste tout de même une leçon d'histoire (incomplète) relativement divertissante.

Un titre bien mal choisit. En effet la parole est accaparé par le peuple et le la seule esquisse que l’on nous donne à voir du roi peine à convaincre. De plus la ligne directrice du long métrage reste on ne peut plus floue puisqu’elle se situe à la limite de plusieurs registres : un film social, centré sur un peuple revolté. Un film politique où chaque camp exprime ses idées et opinions. Et enfin un film historique entrecoupé par des dates scènes marquantes. Ce film tente de faire beaucoup de choses mais ne fait rien de bien au final. Les transitions sont mal travaillées, la narration est plate et sans intérêt, et le rythme laisse à désirer. Le seul gros point positif du film reste la réalisation témoignant d’un budget conséquent. Effectivement les scènes sont très bien étudiés avec, tantôt des airs de poésie, tantôt des scènes d’éloquence assez convaincantes. Toutefois, l’ensemble est mal géré, et un public ne connaissant pas la période se retrouve vite égaré entre les scènes.

J’ai été plus ou moins convaincu par ce film. Il est intéressant de suivre cet illustre moment du point de vue ce ceux qui l’ont déclenché. Un zoom bienvenu est fait sur le rôle primordial trop souvent oublié qu’on eut les femmes à cette époque. Le casting pour représenter le peuple à d’ailleurs était bien choisi avec notamment Adèle Haenel, Gaspard Ulliel ou encore Olivier Gourmet. L’ensemble est plutôt cohérent et fonctionne bien. On sent une vraie atmosphère révolutionnaire. A contrario, le choix de Laurent Lafitte est discutable. Il fait un peu roi miséreux. Après, les cours d’histoire du collège sont assez loin pour moi, je ne me rappelle donc plus du tout cette période. Je ne pourrais pas vous dire si les faits historiques avancés sont véridiques. D’ailleurs, j’étais un peu perdu entre les personnages célèbres que l’on présente à peine et un jargon spécifique. Mais cela m’a donné envie de me documenter sur le sujet pour vérifier la véracité de certains dire. C’est plus le rythme de ce drame qui ne m’a pas convaincu. Je l’ai trouvé mal équilibré entre les moments de révolte et ceux de calme. Les scènes de débats à l’assemblée sont vraiment trop longues avec des discours très abstraits. Nous n’aurons pas beaucoup de moments d’action, ni de violence. Cela sera remplacé par des séquences plus poétiques mais très belles. Le clou du spectacle, l’exécution du roi, est complètement raté. Alors qu’il doit être un passage fort comme le départ d’un nouveau monde, l’intensité ne monte pas et sa décapitation devient banale. UN PEUPLE ET SON ROI ne marquera donc pas l’histoire du cinéma français.

Ce genre de film n'est pas pour moi. Je me suis ennuyée. J'ai trouvé l'atmosphère pesante, cela manque de panache. Film trop noir pour moi.

De la déception pour un peuple et son roi.

Le temps est long devant un peuple et son roi. Les choix artistiques faits pour retracer les événements historiques de la période 1789 – 1793 sont à mon goût personnel pas les bons. Le roi à l’écran est très peu représenté. Il aurait été bon de mettre notamment sa fuite à Varennes au premier plan, tout comme ses derniers jours avant son passage sur la guillotine. Cela aurait permis de mettre plus d’intérêts dans cette production. La partie sur l’insurrection du peuple est intéressante mais la partie sur l’assemblée nationale est beaucoup trop longue et ça devient lassant. Il y avait mieux à faire sur la base historique de cette histoire. Dommage pour les acteurs du casting qui avaient répondu présent.

Premièrement, j'ai beaucoup de mal avec le parti pris du film, ainsi que le flou qui entoure la présentation de personnages aussi sinistres que Robespierre, Marat ou Saint-Just, qui sont presque montrés comme sympathiques et aux idées censées. Deuxièmement, il aurait sans doute été préférable d'engager des acteurs moins connus, car ceux présents ici, que j'adore par ailleurs, sont dans un surjeu pemanant qui peut agacer. Enfin, la présentation chronologique des événements amène un côté outrageusement didactique au récit de la révolution française, qui a eu ses bons et mauvais côtés. Pour couronner le tout, on a droit à toute la discographie complète de la révolution française, amenée de manière plus ou moins pertinente. Bref, il vaut mieux lire un bon livre sur le sujet, sans parti pris, ou regarder un documentaire.

Film assez décevant, compte tenu de la richesse de la période évoquée qui laissait espérer un bien meilleur résultat. L'atout du film est la reproduction de l'assemblée installée aux Tuileries, mettant en lumière tout l'aspect politique autour du procès du roi. C'est enrichissant et, à ma connaissance, fidèle à l'histoire.
En revanche, les deux arcs narratifs du film évoqués dans le titre - le roi et son peuple - sont beaucoup moins passionnants. La principale déception vient de Louis XV, personnage finalement effacée voire secondaire tout au long de l'intrigue.
Quant au "peuple", c'est assez brouillon, le personnage d'Uliel est longuement introduit pour être d'une utilité finalement quelconque, tout comme sa pseudo-romance qui n'est d'aucun intérêt dans l'intrigue.

Ce n'est pas un film sur la "grande histoire", mais les petites histoires du quotidien de parisiens sous la révolution. C'est une autre façon d'aborder la révolution, mais encore faut-il qu'il y ait vraiment des histoires intéressantes à raconter, parce que je n'ai rien vu d'autre que des scènes plates de personnages plus que banals. Les scènes sont coupées par des ellipses plus ou moins importantes et il ne semble y avoir aucun fil conducteur entre elles si ce n'est les grands évènements de la révolution brillamment rendus insipides d'ailleurs par ce film.

Je respecte le point de vue de Pierre Schoeller et encore plus son travail documenté, sa vision artistique mais malheureusement je n’ai pas été captivé. J’attendais avec impatience ce nouvel épisode de la Révolution Française et j’en resterai aux films de Robert Enrico et Richard T Heffron, même si ces deux diptyques comportent des imperfections. Mais au moins, ils ont l’avantage de ne pas survoler les évènements ce qui n’est pas le cas de « Un peuple et son roi ». La démarche artistique n’est certes pas comparable, il reste que j’ai parcouru ce film comme un livre que l’on feuillette parce qu’il a de belles photos, de belles gravures. Pas envie de lire le texte. A propos de livre, j’ai lu un énorme pavé où il y avait de belles gravures : « Chronique de la Révolution » aux éditions Larousse. Un livre à poser sur une table impossible à lire dans le métro ou dans un train ! Une Révolution relatée au jour le jour. Autrement, je vous conseille Michelet deux pavés qu’on peut emporter. Si le diptyque de 1989 est bien chapitré avec des dates significatives et indispensables pour les béotiens, d’aucuns diront scolaire, « Un peuple et son roi », même pour les avertis, nécessite un GPS temporel ! J’abuse mais le film souffre de trop d’ellipses. On ne peut pas condenser les quatre premières années de la Révolution en moins de deux heures. A cela s’ajoute un manque total d’émotion, en ce qui me concerne. Que ce soit le peuple ou le roi, je n’ai eu aucune empathie. Et comme je l’ai lu, le peuple est « propre sur lui »; en effet, ça ne sue pas la faim, ça ne pue pas la crasse, ça ne transpire pas la rage. Les pieds sales de Gaspard Ulliel font tache presque ! Laurent Lafitte campe un roi dénué de caractère, je lui préfère Jean-François Balmer dans « La Révolution Française ». On y percevait sa maladresse, sa bienveillance, sa naïveté, sa faiblesse, son trouble, son impuissance, sa résignation. Un roi qui n’aurait pas dû régner et victime. Ici, le réalisateur nous a pondu un roi sans consistance ; il nous est déjà présenté comme un neurasthénique, absent. Je m’attendais à ce qu’on s’attarde sur ce roi ; une confrontation à distance, en parallèle avec ce peuple ; son décalage envers son peuple. Des questionnements. Etait-ce déjà tout comprimé dans l’interprétation de Laurent Lafitte ? Pas convaincu. A voir aussi « Danton », un épisode focalisé sur sa chute. Un film puissant signé Andrzej Wajda d’une autre dimension. Bref, une déception.

L'esthétique est la seule réussite du film. Mais une succession de tableaux bien travaillés ne suffit pas à faire un chef d'oeuvre. Le résultat est scolaire, caricatural et ennuyeux.