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    La mauvaise réputation
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    4,0
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    Henning P
    Henning P

    37 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juin 2018
    Un film fort, intense, avec une jeune actrice qui nous transporte tout au long de son parcours. Une histoire qui arrive à tant de jeunes femmes qui ne respectent pas les coutumes du pays d'origine de leurs parents. Le père est aimant c'est certain mais il place son honneur avant le bonheur de sa fille, et une relation amoureuse hors mariage est considérée comme une honte pour la famille.
    Un grand bravo à cette réalisatrice qui a su retranscrire son vécu sans mélodrame et sans haine. Un film qui donne à réfléchir sur les différences culturelles et qui ne juge pas l'action des parents mais qui nous montre à quel point le besoin de liberté est plus fort que tout.
    18/20
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    67 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juin 2018
    Il n'est pas insignifiant que ce film nous vienne de Norvège.... La Norvège, représentante de ces pays nordiques pour lesquels le respect des particularités communautaires est sacré!

          Le public de ma salle de banlieue était admiratif, enthousiaste, j'ai dû même dire à une de mes voisines de rangée que oui, c'était magnifique (alors que, comme on le verra, je mets un petit bémol

          La belle (autrefois actrice) réalisatrice Iram Haq a certainement mis beaucoup de sa vie dans l'histoire de Nisha (Maria Mozhdah, une beauté à la Golshifteh Faharani, toute en cils et sourcils...). Nisha est une vraie fille de Norvège, où son père, Mirza (le premier qui dit l"avez vous vu" a droit à une baffe, Adil Hussain) a émigré depuis longtemps pour que les enfants puissent avoir une bonne vie, faire de belles études; il tient une épicerie, mais à son maintien, on peut penser qu'au Pakistan il avait une profession plus relevée. La famille est moderne, l'appartement est à l'occidentale, les femmes ne se voilent pas, et ils n'apparaissent pas particulièrement religieux. Nisha vit donc comme les copines, avec sans doute des règles un peu plus strictes et, légère et agile, elle est passée maître dans l'art de quitter et regagner sa chambre au deuxième étage pour aller faire la fête avec sa bande. Un jour, notre acrobate émérite (et bien irresponsable!) invite un petit rouquin bien norvégien à l'accompagner.... et Mirza les surprend et manque, de peu, d'offrir au rouquin une sortie définitive. Nisha est confiée au services sociaux.... tout le quartier est au courant.... et la famille est déshonorée (bien qu'il ne ce soit rien passé d'irrémédiable!). Père, mais aussi mère, frère aîné, tous portent le poids de la honte! On se détourne d'eux dans la rue, on ne les invite plus.

          Le quartier (enfin, les hommes du quartier) palabre. Que faire? Renvoyer la criminelle dans la famille pakistanaise, pour lui apprendre à vivre. Nisha est littéralement kidnappée et envoyée chez sa tante, dans un bled médiéval à 300 kilomètres d'Islamabad, où toute la famille partage la même chambre.... Quel changement de vie....

          Si je mets un petit bémol dans mon jugement sur le film, par ailleurs passionnant, c'est que dans le chemin de croix de la pauvre Nisha, rien ne lui sera (et ne nous sera) épargné. A force de vouloir être didactique, démonstrative, de nous montrer l'oppression des filles dans cette société fermée (et plus encore au Pakistan où la police s'arroge le rôle de censeur des moeurs et de maître chanteur à l'occasion), Iram Haq en fait presque trop! 

          Où elle est très forte, en revanche, c'est en nous montrant avec délicatesse combien, dans cette famille, on s'aime, et combien en particulier l'amour père et fille est fort. Nisha ne veut pas blesser son père, voire le quitter si l'occasion lui en est donnée, parce qu'elle l'aime. Et sans doute était elle la préférée de Mirza qui lui espérait un bel avenir, même s'il préfère la voir morte que déshonorée.... La scène finale, en particulier, est une petite merveille d'émotion.

          A voir absolument, car cela donne à réfléchir sur la puissance de la pensée communautaire dans des groupes que semblent, en surface, "occidentalisés", mais qui sont perpétuellement assujettis au regard des autres. Mirza, le père tyran, n'est il pas aussi et avant tout une victime -ce que l'acteur Adil Hussain traduit admirablement?
    Didier L
    Didier L

    27 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juin 2018
    Difficile de ne pas faire la comparaison avec "Noces", sorti l'an passé puisque la trame narrative est quasiment la même (sans oublier la conception de l'affiche !). Peut être parce qu'il s'agit de l'histoire vraie de la réalisatrice, "La mauvaise reputation" (ou "Qu'est ce vont en penser les autres ?" dans son titre original plus explicite) semble moins fabriqué que "Noces", moins scénarisé (encore que la scène avec la police pakistanaise semble un peu boursouflée), plus authentique, moins calculé, plus honnête. Cependant, la force de la dénonciation du poids des traditions manque quelquefois de légèreté et de nuances et ce, malgré le magnifique dernier plan muet et très fort car basé uniquement sur des échanges de regards. Si la souffrance de l'héroïne est facile à partager, il aurait été judicieux de mieux expliciter aussi en quoi ces traditions pèsent sur tous les membres de la famille.
    Blanche G.
    Blanche G.

    8 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juin 2018
    génial tout simplement !!! c’est tellement bien et tellement réaliste. quel drame de ne pas pouvoir s’intégrer dans la modernité ! et quels dégâts ça peut induire. c’est dramatique ces situations surtout pour les filles. alors ! soit on reste dans son pays d’origine avec ses us et coutumes soit on accepte ceux du pays d’intégration
    tonnegrande
    tonnegrande

    7 abonnés 269 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2020
    Film d'1H34, que j'ai vu Arte en septembre 2020. C'est avant tout 1 film en couleur, sous-titré, qui raconte spoiler: l'histoire d'une jeune pakistanaise qui vit en Norvège et qui, un soir, sera envoyé au Pakistan, parce que son père l'a surprise en compagnie d'un garçon, dans sa chambre à elle.
    Ce film ne raconte pas le côté religieux des situations ou des événements que vivent les personnages, mais montre simplement, le poids très lourd, sur 1 famille, de la réputation, des rumeurs, des offenses réelles ou imaginées. Le personnage principal, la jeune pakistanaise ne veut pas absolument pas vivre la vie et accepter les conditions de vie que veut lui imposer sa famille. Ce qui m'a étonné dans cette histoire, c'est que ce sont les femmes qui décident de tout dans les familles. Leurs hommes ne font que subir. Je donne 4 étoiles.
    traversay1
    traversay1

    3 108 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juin 2018
    Une adolescence norvégienne, normale, ou presque. Si ce n'est que Nisha appartient à une communauté pakistanaise où certaines choses ne se font pas. Un petit faux pas et les conséquences seront terribles. Basé sur sa propre expérience, La mauvaise réputation, le deuxième film d'Iram Shaq, décrit un parcours dramatique entre la Norvège et le Pakistan, sans forcer le trait outre mesure, mais résolument au côté de cette jeune fille kidnappée par sa propre famille. C'est ce qu'on pourra reprocher le plus à La mauvaise réputation, le sentiment que certaines nuances auraient pu rendre le film moins démonstratif, direct et tragique. En particulier avec la figure du père, aimant mais très dur et surtout extrêmement attaché à la tradition et à l'image de sa famille dans sa communauté expatriée et aussi au pays. Ce personnage est fascinant, par le combat qu'il mène entre ce qu'il est censé faire et en ce qu'il croit et ce qu'il ressent au fond de lui. Car tout ses actes ne sont que "pour son bien"à elle, son unique fille. Mais le film ne fait qu'effleurer ses tourments, ce qui est compréhensible étant donné que le récit est bâti uniquement autour de Nusha. Nonobstant ce regret de construction, d'autant plus grand avec la scène finale, très belle, uniquement composée de regards, La mauvaise réputation est un film fort, excellemment écrit et interprété, dont on mettra pas en doute une seule seconde la sincérité.
    Jorik V
    Jorik V

    1 198 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juin 2018
    Iram Haq livre un film au message fort, dénonçant le poids des traditions ayant toujours cours dans les cercles familiaux d’immigrés en Europe. Des milieux où le sens de l’honneur et le regard des autres prédominent sur tout le reste et où quiconque ne suivrait pas la conduite édictée par les ancêtres se voit banni ou châtié. Le film prend d’autant plus de sens que c’est une part de l’histoire de la réalisatrice elle-même qui est reproduite dans « La mauvaise réputation ». Un côté autobiographique qui donne encore plus de sens à ce drame social puissant qui vous touche au cœur et vous prend aux tripes. L’histoire de Nisha le personnage principal du film est fortement imprégnée du ressenti d’Iram Haq et de son vécu de l’époque. Cependant, le film souffre d’un défaut qui n’en est pas vraiment un, plutôt une comparaison qui joue en sa défaveur.

    En effet, « La mauvaise réputation » a le tort de sortir juste un peu plus d’un an après un long-métrage similaire qui a eu la force d’un uppercut en plein visage. Ce film belge s’intitulait « Noces » et il était en tous points supérieur à celui-ci, au point de faire partie des meilleurs films de 2017. Il traitait du même sujet avec un arc narratif extrêmement ressemblant (hormis le passage du retour au pays) et prenait place dans la même communauté pakistanaise. Mais avec une concision, une puissance dramatique et une acuité sociale encore plus forte. Dans tous les cas, les deux films peuvent s’avérer complémentaires et prouvent que cette réalité, où traditions et religion prédominent sur le comportement des immigrés, est valable tout aussi bien en Norvège qu’en Belgique, soit partout en Europe où l’immigration est importante. Ici, on saisit bien les coutumes de cette communauté mais, contrairement à « Noces », on se concentre majoritairement sur le point de vue de Nisha. On prend donc totalement parti pour elle, au point de n’avoir aucune empathie pour sa famille. Un point de vue plus empathique envers les parents aurait eu un effet moins manichéen.

    C’est un manque de subtilité que l’on pourra reprocher à « La mauvaise réputation ». Ce que l’on retrouve également dans certaines séquences un peu poussives où on a l’impression que tous les malheurs du monde tombe sur elle, avec en ligne de mire la scène avec les policiers pakistanais. Avec une charge parfois moins lourde, le résultat (et notre ressenti) eut été le même mais avec un peu plus de finesse. Hormis quelques invraisemblances fonctionnelles, le long-métrage se fond dans un réalisme social et psychologique réussi et l’engrenage dans lequel plonge l’héroïne traverse l’écran au point de nous nouer la gorge. Il y a même un peu de thriller dans le film tant le suspense est à son comble dans certaines séquences comme lorsque Nisha est emmenée en ferry. En somme, « La mauvaise réputation » est un cri d’alarme pointant du doigt certaines pratiques encore en cours, la place de la femme dans certaines religions et les excès que le poids des traditions implique. Une œuvre nécessaire, instructive mais qui sait aussi être tour à tour émouvante puis prenante mais qui souffre de la comparaison avec l’inaltérable « Noces ».

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    floramon
    floramon

    64 abonnés 1 361 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 juillet 2018
    Ce film m'a mis une vraie claque, je n'avais jamais vu un film qui m'a procuré autant d'émotion, à la fois de la tristesse, de colère, de la révolte. Ce film m'a touché en plein cœur, ils montrent ce que c'est de vivre entre deux cultures. Ce film est tout simplement un chef d'œuvre.
    Hotinhere
    Hotinhere

    422 abonnés 4 749 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 octobre 2019
    Un récit autobiographique choc qui dénonce le poids des traditions dans une famille émigrée pakistanaise en Norvège. Un film poignant portée par l'interprétation formidable de Maria Mozhdah, malgré quelques incohérences scénaristiques.
    maxime ...
    maxime ...

    197 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juillet 2023
    La Mauvaise Réputation ( Hva vil folk si ) nous dicte d'entré de jeu la note pour ne plus jamais la perdre. De cette toute première scène, l'on retiens deux regards, l'un intérieur, celui d'un homme mature, dans le contrôle et un autre plus jeune, d'une adolescente qui cours dans la rue qui retrouve le milieu du premier, qui dicte, exige, car on le devine avec aisance, il et elle partage une seule et même vie de famille. Les circonstances de ce contrôle sont explicites, sans paroles, dans le mouvement au rupteur de sa réalisation, dans une définitive prise de position d'une réalisatrice qui choisit la brutalité, le combat, avec une pointe de nuance toutefois, à minima, mais parfaitement juste !

    La musique, stressante au possible, confère à ses 95 minutes des allures de Thriller, s'en illustre ses canevas, qui une fois de plus nous ordonne la marche à suivre par la mesure de l'identification à cette jeune fille qui découvre la hauteur de la colère de ses ainés ...

    Pourtant, dans l'idée la convenance n'est pas le seuil absolu dans la trajectoire de ce quatuor, qui veulent au contraire au vu du parcours commun semblé à la fois s'en faire modèle mais aussi s'en extraire par le biais d'une ascension, révélatrice sur plusieurs séquences d'une manigance au règle de la chaise musicale qui détricote les aspirations émancipatoires partagés mais qui plutôt que de souder, divise.

    Iram Haq, dans la conduite de sa mise en scène fluctue vers une rythmique incisive, qui ne manque pas le train, saute de wagon en wagon dans un geste de narration par l'abrupt. La bascule qui décante vers la violence de ce père de famille, au sein du foyer, sur le petit copain de sa fille, puis sur cette dernière passe de la blague enfantine au carnage du couperet ou la furie est une prise sur le courant immédiat de cet évènement. Culpabilité, menaces et autres cris sont contenu par une tentative, en premier lieu de contrat, d'un deal, vite entériné par une vérité d'adolescente qui se cherche, qui de par une confiance aveugle se livre en pâture à une autre forme de captivité ...

    Le conseil des hommes du quartier, à ce patriarche en détresse émotionnelle qui frise la rage face à sa petite est une autre prise de vue sur l'impact qu'a le " qu'en-dira-t-on " qui s'infiltre dans le titre. Le " cercle vicieux " endigué par la répression est un manifeste de cette autorité qui panique et se livre au pire sous couvert de la morale, du principe, d'une légitimité et cadenasse la situation dans un enchevêtrement surréaliste et disproportionné. La scène de la voiture, ou prise au piège par sa mère, elle se niche dans les bras de son père et de son frère dans la combine qui la laisse dans l'interrogation la plus basique, tandis qu'eux, dans une incompréhensible teneur expectative se plonge dans un décors qu'ils admirent, commentent, dans l'indifférence de la peur du vilain petit canard de la bande fait froid dans le dos ...

    Tout le film fait d'ailleurs cohabité divers sentiment contradictoire, ou pas ... Fierté et honte sont des exemples à part entière ! La promesse faite, une nouvelle fois, dans l'habitacle de l'automobile qui la conduit vers Islamabad, ou ce père condamne à la folie et la solitude son second enfant avant d'autres paroles encore plus vindicatif est un pic en la matière. La main qui se serre sur cette dernière, dans cet aéroport est une autre entrave sur le corps au sens large de la métaphore constante de ce long-métrage. Etre femme, au sein d'une famille immigré, est un double choc générationnelle et culturelle qui coïncide avec une quête d'identité dont la suite n'a qu'encore plus d'accent.

    Le dépaysement dans ce pays qu'elle ne connais pas va de là venir encore mettre du grain à moudre dans cette machine qui s'emballera encore et encore ! Les habitudes qu'elle découvre, l'angoisse de son isolement interne et la proximité nouvelle de cette famille qu'elle apprend à connaitre, non sans jugement, raconte cette dérive de connexion entre deux mondes si proches et si lointain. La séparation avec celui qui la malmène est un paroxysme entre une analyse à froid et un sang chaud qui palpitent. Le regard, qui se croise, de ce père à a fille, et de sa fille à son père donne une scène ou l'impossibilité à communiqué, à se comprendre, les éloignent mais les rapprochent aussi dans cette fuite qui s'inverse ... La perception se brouille de par ses sentiments qui se heurtent à la réflexion et à la sensation. Bruit et silence se toisent, s'affrontent dans une enceinte qui ne laisse personne prendre le pas l'un sur l'autre au final. Un match qui sera rejoué, plus tard ...

    La fatigue du voyage, le choc de qu'elle vit, la conduit loin d'un sommeil que l'on imagine. Elle tente, d'entrée de jeu un vers un retour à ses origines, annihilées par une peur encore plus menaçante à cette heure de la nuit, dans une ville qu'elle ignore encore, avant le pire à venir ...

    Le travail et la réprimande font le sape sur sa condition initiale. Dans le temps, elle cherche à s'intégrer. Sur les toits, elle découvre le cerf-volant, dort avec un sourire, découvre l'amour. Elle se distingue dans la rigueur de la prière, de sa tache quotidienne dans la demeure qui l'accueil, selon les demandes de ces gens l'ayans poussé à bruler ses papiers, menacés à l'instar de ses parents qu'ils remplacent à la perfection. Elle se plie à l'ordre, pourtant c'est ce dernier qui la brime à nouveau !

    Avant çà, il y'a des sourires. Cette promenade en scooter avec cousin et cousine ravive un bien-être l'ayans fuit depuis un moment déjà. L'amour qu'elle partage avec son cousin, du réconfort et de la passion qui nait de leur relation tire vers un avenir plus doux, de prime abord, qui n'en ne sera rien en fin de compte. Par la force, par le chantage, cette police ruine tout espoir, toute parenthèse de joie ...

    Le retour du rejet en communion de tout son entourage, de son amoureux par la même occas', l'a ramène vers une route ou la colère et la démence s'abat à nouveau sur son innocence bafouées par d'autres ! L'humiliation par le crachat, par la falaise comme exutoire de la rage, de la terreur qui s'impose ensuite conduit vers une pente ou la soumission est obligatoire. Le code de sa conduite dictée, des règles strict qui s'y accole n'a de cesse d'accroitre la décomposition de ce visage, de sa jeunesse qui s'étiole de par le drame qu'elle subit.

    Brutal, à charge, ce film raconte dans les yeux de cette jeune femme une connivence d'acte qu'elle se mange de plein fouet, sans retenue, par la force des choses. Iram Haq, qui selon quelques trucs ici et là que j'ai pu lire s'inspire de sa propre expérience et tente par le brulot d'en finir avec cet interdit ... J'en prend ce dernier regard de Nisha à sa petite sœur, de la consolation au préalable, et de son abandon qui semble dire à la fois tant de chose dans l'autre regard croisé ensuite ! Celui qu'elle quitte, sans mots, par l'entremise de sa cascade qui l'amène à fuir dans la neige, le froid, dans la nuit, celui qui au fond la comprend peut-être le mieux dans cette famille ... Ils partagent une peine, il en va de soi, dans cet ultime instant, aussi incroyable et horrible en même temps !

    La mauvaise réputation virevolte, se bagarre avec son sujet, entraine son spectateur dans cette course furieuse et va dans le vif, avec sa peur et son relief, là est à la fois sa plus grande qualité, et son plus grand défaut. On en retiens cependant ses forces, sa remarquable prouesse à continuer, a communiquer, à bousculer les choses ...
    DarioFulci
    DarioFulci

    84 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2020
    Le sujet n'est pas nouveau, le récent "Noces" a de grandes similitudes avec cette "Mauvaise réputation": un personnage principal fort, une famille sclérosée par la religion et la pression sociale. Il n'empêche, la peur et l'étouffement sont tellement prégnants, le réalisme est si saisissant que le film nous percute en plein dans nos a priori. L'actrice principale est formidable, son angoisse, son désir de liberté sont palpables tout au long du film. Alors oui, on connaît le refrain. Mais il est indispensable de ne pas l'oublier.
    Laurent M.
    Laurent M.

    8 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juin 2018
    Un film marquant, tant par l'histoire qu'il raconte que par la beauté des scènes et des images, et le jeu remarquable des acteurs. Maria Mozhdah et l'ensemble des acteurs sont d'une parfaite justesse. Le genre de films qu'on ne peut qu'encourager à aller voir.
    Rachel L.
    Rachel L.

    3 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juin 2018
    La condition de la femme en pays musulman, sujet souvent traité mais qui éveille toujours, doucement mais surement, une prise de conscience au coeur de l'impuissance. Si certaines scènes sont insoutenables et dépassent notre entendement, je pense qu'un film qui provoque chez le spectateur le même sentiment de colère, voir de désespoir que celui qu'incarne l'acteur, ne peut être qu'un film réussi. Le spectateur devient alors acteur. Il réagit, revisite sa propre idéologie ou se terre dans une révolte silencieuse. En quittant la salle, je me suis dis " quelle chance j'ai d'être née non seulement dans un pays libre, mais au sein d'une famille libérée et tolérante.
    Archibald T.
    Archibald T.

    17 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 août 2018
    Témoignage autobiographique d'une adolescente en pleine découverte de l'amour brisée par l'entourage religieux de ses parents.
    Le film reste sobre sans porter de jugement hâtif.
    A voir.
    Y Leca
    Y Leca

    21 abonnés 906 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2020
    Terrible témoignage des traditions et de la condition de la femme dans des pays rétrogrades et intégristes, ici le Pakistan, et qui survivent même à l'émigration de leurs citoyens dans des pays occidentaux, ici la Norvège. Une illustration du problème du séparatisme culturel et religieux qui nous menace. Terrifiant.
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