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    Pororoca, pas un jour ne passe
    Note moyenne
    3,5
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    9 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2018
    Pororoca est le nom d'une vague dévastatrice, au Brésil, formée des eaux de l'Amazone et de l'Atlantique. Elle submerge tout sur son passage comme celle qui balaie un père de famille, quand sa fillette disparait, dans le film de Constantin Popescu. Pororoca est un pur produit de l'école roumaine, parfois excessive dans son naturalisme et son allongement des temporalités. Le film dure 2h30 mais joue de la répétition pour faire sourdre une angoisse morale qui ne se libérera que dans la violence. Entre temps, Popescu enregistre le délabrement progressif, psychologique et physique, d'un homme à la dérive (prodigieux travail du comédien Bogdan Dumitrache). Entre Haneke et Zviaguintsev, mais un avec un tempo et une manière on ne peut plus roumaine, le film ne lâche pas d'une semelle son personnage principal tout en gardant cependant une certaine distance, dans une mise en scène sobre et très attentive aux sons, comme dans un film d'horreur qu'est Pororoca, dans une certaine mesure. La scène de la disparition, au début du film, est un modèle de construction en matière de plan séquence avec ces conversations hors champ et tous les détails situés au bord du cadre, invisibles pour son protagoniste principal. La lenteur, on le sait, est une notion relativement subjective au cinéma. Elle peut ici décourager ceux qui seront peu sensibles au climat général, oppressant. Pour ceux qui se laissent contaminer, elle impressionne de par sa maîtrise constante. Pororoca est bien un thriller, et suffocant à l'extrême.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 12 juillet 2018
    Attention, la bande annonce laisse présager d'un film nerveux, d'une descente aux enfers rythmée qui va tout emmener sur son passage... Et bien, vous aurez une bien drôle de surprise. Le film est d'une lenteur assommante et abandonne assez rapidement l'enquête pour se concentrer sur la psychologie d'un seul personnage, qui se retrouve très vite esseulé... Du coup, les séquences s'étirent sans réel justification, et on attend, on espère quelque chose qui jamais ne viendra. Les personnages secondaires (la femme, les amis, les parents, les flics), tous rapidement résignés et inactifs, n'aident en rien. D'ailleurs, ils disparaissent tous à la moitié du film... Quand il reste encore plus d'une heure sur les 2h30 que fait le film... Bon courage à vous !
    btravis1
    btravis1

    98 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 juin 2018
    La première qualité du film est de réussir à nous plonger dans ce drame familial grâce à une réalisation faite de longs plans fixes. Et cela reste également son premier défaut. Car autant on comprend cette utilisation pour la mise en place du film (la disparition de la fillette), autant elle n'est pas justifiée par la suite. On devine facilement la descente aux enfers du père et la multiplication des plans, souvent insignifiants, qui montrent la déchéance progressive du père, physique ou morale, n'est nullement justifiée et allonge considérablement le film où il ne se passe plus grand chose jusqu'au final, qui peut laisser sans voix. Donc par moment, on s'ennuie ferme à partir de la moitié du film. A noter que les parents sont très convaincants dans leur rôle.
    Jean-Marc P.
    Jean-Marc P.

    29 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juin 2018
    Une mise en scène pour nous faire plonger dans le cauchemar de la situation, du rythme à l'acteur principal, du suspens jusqu'au dénouement dramatique, une vraie leçon de cinéma avec de longs plans séquence dont la construction nous aspire
    nadège P.
    nadège P.

    125 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juin 2018
    Tout va bien pour le père, la mère et leurs deux enfants : ils sont aisés et heureux et habitent un chouette et grand appartement.
    Le film commence par une soirée entre amis le samedi et puis le dimanche matin le père emmène les enfants au parc. Sans doute comme tous les dimanche.
    La mère reste à la maison.
    Cependant, avant d'aller au parc, le père téléphone à ce qu'il pense être l'amant de sa femme pour lui proférer des menaces.
    Le plan suivant nous montre donc le parc, des enfants jouent autour des balançoires et autres toboggans, des adultes sont assis sur les bancs, autour, un ballet de poussettes, de trottinettes, de rollers et de ballons.
    On entend des conversations, puis la voix du père, un monologue, il est au téléphone, parle boulot avec un collègue, puis avec une autre personne qu'on devine être sa maîtresse.
    Et puis la caméra fixe le père sur son banc… Les deux enfants le garçon Ilie et la fille Maria reviennent régulièrement près de leur père, le premier va jouer au foot, la seconde retrouve une copine, va acheter une glace avec la mère de celle-ci. Tudor est toujours au téléphone puis il va prendre un café mais il surveille quand même attentivement ses enfants… Une dispute s’engage non loin de là entre deux vieilles dames et un homme qui promène son chien. Et puis, soudain, presque d’une seconde à l’autre, le père ne voit plus sa fille Maria, il la cherche, panique, l’appelle, demande qui l’a vue aux enfants et aux autres parents, court près du plan d’eau et des toilettes, revient. La panique est tangible, elle gagne tout le monde, le père appelle la police. Fin du plan-séquence de quinze minutes. Tout s’est passé à la fois très lentement et très vite, comme dans les pires cauchemars de tout parent.
    spoiler: La suite sera un lent délitement de la cellule familiale, chagrin et remords, incompréhension, jusqu’à ce que, l’espoir s’amenuisant, la mère de famile ne supporte plus son mari et elle emmène leur fils chez ses parents à elle. Le père reste seul, il voie régulièrement le commissaire de police, il scrute les photos prises ce jour-là sur des téléphones portables d'autres personnes, il se laissant aller physiquement, maigrit, perd les pédales, s'affaiblit mais cherche sans relâche un signe, un indice, une preuve, bref un coupable.

    C’est l’histoire d’une disparition. Inexplicable, insupportable, qui impacte tout, fait remonter des soupçons, des inquiétudes, des fissures sous le vernis du bonheur familial.
    On est sans cesse avec ce père de famille (acteur primé à San Sebastian) dans sa panique et sa douleur, puis dans son obsession autodestructrice. Le film dure 2 h 30 et se fait aussi réflexion sur le temps, qui s’étire ou se contracte, qui fait des bonds ou vous englue. Le temps du film nous atteint comme l’épreuve traversée par Tudor, fait de nous des témoins impuissants, des enquêteurs de pacotille, des accompagnateurs empathiques. Thriller haletant, polar de l’âme, Pororoca est un immense film bouleversant, signé par Constantin Popescu qui nous prouve ici qu’il fait bel et bien partie de la « Nouvelle Vague roumaine », aux côtés des plus grands : Mungiu, Porumboiu, Pui. Et qu’il faudra désormais compter avec lui.
    dominique P.
    dominique P.

    785 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juin 2018
    Je sais que ce film est peu distribué mais quand même, à l'heure où j'écris cette critique, je constate qu'il n'y a seulement que deux critiques.
    C'est franchement dommage, il faudrait que les gens aillent le voir car il est excellent.
    D'accord c'est un film qui parle d'un drame et qui est très long (2 h 35) mais tout de même.
    Donc c'est un film roumain vraiment formidable au niveau dramatique et au niveau de la réalisation et de l'interprétation.
    Alors oui le film est dur, éprouvant, l'ambiance est pesante.
    Mais le suspense est haletant, on se met bien à la place de ce papa dont la petite fille a disparu.
    Une enquête policière débute, les jours passent et aucune nouvelle.
    Pendant ce temps la mère s'en va en reprochant au père cette perte et donc ce père se retrouve tout seul, est dans l'angoisse et l'attente permanentes, perd pied etc...
    Voilà un film dur mais vraiment à voir.
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 juin 2018
    Ah cette fameuse nouvelle vague du cinéma roumain que les critiques adorent encenser! Un cinéma qui se veut en proie avec le réel, naturaliste à l’extrême et qui sonde l’âme humaine sous tous ses états. Souvent on se trouve face à des films prometteurs par leur sujet mais, comme quasiment à chaque fois, l’œuvre s’avère surévaluée, atone et terriblement ennuyante. Qu’on aime voir des séquences de la vie de tous les jours qui n’en finissent pas mettant en scène des quidams en proie à des tourments intérieurs (« Illégitime », ou « Sierranevada »), en lutte contre l’archaïsme de la société (« 4 mois, 3 semaines et 2 jours ») ou face à un drame quel qu’il soit (« Baccalauréat »), ok. Mais un peu plus de cinéma et de vigueur en même temps que moins de manières serait tout de même appréciable. Car si certaines de ses œuvres intéressent par intermittences et frappent juste, la plupart sont répulsives. Et, encore une fois, avec ce « Prororoca, plus rien ne passe » (quel titre étrange…), on est face à tout ce qu’il y a de plus détestable sur grand écran. On y traite du kidnapping d’une enfant dans un parc. Ce qui aurait pu donner lieu à un thriller haletant et malin, mais, ô désespoir, on nous assène le pire supplice possible durant plus de deux heures et demie. On est loin, très loin, de récents exemples dans le genre tel que « Everybody knows » ou surtout l’indétrônable « Prisoners ». Rien de tout ça ici mais plutôt l’exact opposé. Le film se veut dramatique, il est sec, rêche et répétitif, donc sans émotions. Quant au suspense, oubliez, on assiste à tout ce qu’il y a de plus anti-spectaculaire au cinéma. Nous faire ressentir le mal être de ce père qui se sent coupable est méritoire mais en répétant inlassablement les mêmes séquences sans intérêt, le procédé est à côté de la plaque. Et que le temps semble long!

    Car oui, le cinéma roumain aime généralement prendre son temps. Non content de traiter ses sujets de manière bavarde ou de se gargariser de longueurs, il aime à étirer les scènes - et par conséquent les films dans leur ensemble - jusqu’à la nausée et les rendre complètement interminables voire insupportables. C’est encore une fois le cas ici. Si ce n’est l’acteur principal très concerné et un long plan-séquence techniquement adroit, on s’ennuie. D’un ennui sans fin qui vous donne envie de quitter la salle au bout d’une heure alors qu’il y en a encore une et demie à passer si l’on veut respecter l’œuvre et tenir jusqu’au bout. Un parcours du combattant psychologique pour le spectateur car quasiment aucune scène ne vient stimuler quelque peu notre attention. C’est lent, filmé de manière anodine, sans aucun rebondissement et ça se paye le luxe de finir de manière abrupte sur un excès de violence prévisible destiné à choquer les festivals (« Old boy » et « Irréversible » coucou !). Pitoyable, vain et prétentieux, encore un avatar de cette vague surestimée venue de Roumanie qui commence vraiment à taper sur le système. Du cinéma d’auteur intello chiant et caricatural qui essaye de faire du réalisme social à la Haneke, le talent en moins. A éviter à moins de vouloir faire une bonne sieste.

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    ARGOL
    ARGOL

    25 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juin 2018
    J'aurais aimé aimer. Car le premier film de Constantin Popescu, « Portretul luptatorului la tinerete », présenté hélas de manière discrète dans le cadre du Forum de la Berlinale (enterrement de première classe), était un film époustouflant, légèrement en rupture avec l'esthétique de la « nouvelle vague » roumaine, à la fois brillamment mis en scène et passionnant quant à l'histoire de la Roumanie d'après-guerre. Cette fois, pour son troisième long métrage, le réalisateur a fait le choix de l'âpreté, se disant peut-être que le cinéma mondial avait besoin de radicalité alors que les studios hollywoodiens se gavent (et nous gavent) avec une production sans originalité et sans grand talent non plus. Mais la disparition d'un enfant, peu de temps après « Faute d'amour », cela suppose de faire fort. L'acteur a été primé à San Sebastian à juste titre. Il est excellent. Mais le film n'est pas convaincant. Ce qu'il raconte n'est pas nouveau, et le traitement a un air de déjà vu. Quant aux cadres, étouffés dans un scope qui m'a semblé inadapté, ils sont souvent pénibles à regarder. Dommage. Le talent est là.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juin 2018
    Film au long cours (2h30), drame psychologique profond, Pororoca, pas un jour ne passe est émaillé de deux longs plans-séquences radicalement différents. Ils sont autant de marqueurs d’une mise en scène réfléchie, intelligente et brillante. Ce film, réceptacle d’une excellente gestion des durées et des espaces dans un format Scope, positionne son auteur, Constantin Popescu, en bonne place dans la sphère du cinéma roumain actuel. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
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