Un film tout bonnement raté, certainement fait à la va-vite. Matt Angel et Suzanne Coote ont co-écrit et co-réalisé ce navet, comme quoi deux cerveaux ne mènent parfois à rien. [SPOILER]Dès la scène de présentation nous voyons le père moins d'une minute avant qu'il disparaisse tragiquement, donc nous n'avons pas le temps de comprendre le rapprochement familial que le père disparaît ; si on ne comprend pas l'intensité du lien familial, leur rapprochement, on ne peut pas comprendre l'intensité de la perte de cet être et donc l'intensité de la tristesse familiale ; un départ bâclé ne peut être sauvé. Le choix scénaristique de la soeur qui leur cède la maison et que nous ne voyons plus du tout du film est assez curieux ; pourtant elle joue un rôle important puisqu'elle sauve la mère et le gosse en leur donnant un abri à l'abri des dettes, jeu de mots. Le lien entre surnaturel et le tueur à la fin est aussi mal géré, il n'y a pas de cohérence à ce que l'homme qui est dans la maison puisse aussi bien se cacher, et surtout vite après avoir coupé le chauffe-eau, pourtant le plan du début dans la cave avec Dylan Minette nous indique qu'il n'y a pas 20,000 cachettes au sous-sol, surtout que le mec est assez imposant tout de même. Ce Matt et cette Suzanne ne doivent pas non plus connaître Monsieur Orson Welles qui aura souligné l'importance du rythme dans un film ; ces réalisateurs, très peu, voire pas du tout aidés par le monteur Brad McLaughlin (sauf pour quelques brillants jeux de montage, 2 ou 3 dans le film, mais bon un film ne dure pas 3 minutes...), n'ont fait qu'assimiler des contradictions rythmiques. Nous pouvons aussi parler du drame familial post-décès, maladroitement construit dont cette scène ou une distance cruelle se créée dans la chambre de Dylan Minette, scène qui sort de nulle part et qui n'est nullement justifiée, tant par la rapidité d'apparition de son climax (1 minute) que par la naïveté du personnage de Piercey Dalton. Bref, ne vous ennuyez pas, on a affaire, ici, à la brillance de 70% du contenu délivré par le désormais puissant Netflix.