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Jean-Sébastien T.
21 abonnés
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0,5
Publiée le 10 octobre 2016
Tati sait filmer et connait toutes sa grammaire cinématographique sur le bout des doigts, il n'y a au'une chose que Tati ne sache pas faire, c'est raconter une histoire ! Car ici d'histoire il y en a pas, Tati se contente de préparer des gags lourds comme des enclumes et qui tombent à l'eau. On s'ennuie a mourir, on regarde sa montre en se demandant quand va finir ce supplice. il n'y a rien qui puisse nous accrocher. Un bon travelling ne remplacera jamais un bon scénario !
Premier film réalisé par Jacques Tati. Le quatrième que je vois. Et le premier à me décevoir. En effet, ce "Jour de fête" m'a proprement rebuté. Tati est en rodage et son style n'est clairement pas défini. Pour moi, il n'y a rien à sauver. Et les gesticulations de Tati sont franchement lourdes à supporter. Heureusement et pour lui, et pour nous, le cinéaste fera largement mieux par la suite. Lorsqu'il mettra au monde Monsieur Hulot. Quant à ce "Jour de fête", la seule raison qui m'empêche de lui coller la bulle, c'est sa courte durée. un quart de plus et c'était fait.
1949... à l'heure où j'écris cette critique, ce film a plus de 60 ans!! Et 60 après, c'est un régal de voir Jacques Tati montrer toute l'étendue de son talent devant la caméra. Jour de fête fait indéniablement partie de ces films intemporels qui ne prennent pas une ride et qui feront toujours rire!! A l'image de sa durée (1h16), Jour de Fête est un film très léger où l'on se contente de suivre ce malheureux, maladroit et facétieux facteur campé par un Jacques Tati au meilleur de sa forme. Les gags s'enchaînent sans soucis et très naturellement... Meilleur (à mon sens) que Les Vacances de Monsieur Hulot, Jour de Fête est une ôde à la bonne humeur et à la fête. A souligner, le son est parfaitement bien utilisé et rend un environnement dans lequel on s'immerge volontiers. Chapeau bas Mr. Tati!!
Un des premiers films de Jacques Tati, ce Jour de fête raconte les aventures d'un facteur (Tati lui même) émerveillé par les techniques modernes des postiers américains, et qui s'essaie à faire la même chose. On trouve déjà la patte de ses futurs chefs d'oeuvre même si j'ai été moins agréablement surpris que les autres fois. Quelques belles trouvailles font néanmoins passer un bon moment.
Vu dans d'excellentes conditions, c'est-à-dire à l'occasion d'une séance en plein air dans mon quartier et avec les grosses bobines qui font un boucan incroyable derrière ! Plus sérieusement, restons-en simplement à ce film, intitulé "Jour de fête", réalisé par Jacques Tati et daté de 1949. Si l'entame très "vieille France, douce France" dirige le spectateur vers des à priori néfastes, le reste de ce long-métrage (qui est plutôt court d'ailleurs, une heure et quart !) est finalement d'assez bonne facture, notamment pour moi qui n'était pas franchement enthousiaste à l'idée de découvrir ce cinéaste. Alors, malgré comme je le disais une entame d'un autre temps, avec des images complètement démodées, des personnages atypiques que l'on ne croiserait plus aujourd'hui, des décors ruraux à l'extrême, une ambiance fainéante mise en relief par des couleurs de Mathusalem, on se laisse porter par la vague burlesque qui défile ensuite. Tati le facteur s'essaye au cognac avec toutes les conséquences que cela implique puis se met à faire une tournée "à l'américaine, comme les yankees" après avoir vu un reportage sur les super postman-ricains. De ses idées naissent essentiellement des gags visuels, marquants, dont on se souvient, un peu à la manière d'un Keaton (même si les puristes ne seront pas forcément d'accord avec moi) qui se prend des poteaux et exécute quelques cascades incroyables... Sans trop parler, l'acteur-réalisateur fait son petit effet même si il a la désagréable habitude de parsemer dans ses scènes une petite musique très rapide genre comédie Italienne à la Toto, ce qui a personnellement tendance à m'énerver. En oubliant quelques dérives lourdes (notamment au niveau du comique de répétition), on se prend assez facilement au jeu et l'on se pavane même deux ou trois fois. Ainsi, la platitude de la mise en scène ne se fait pas trop sentir et l'on passe dans l'ensemble un très agréable moment devant une comédie courte et enlevée assez charmante. Une jolie découverte.
Après le visionnage d'un documentaire projeté par des forains, un postier français, interprété par Tati, prend la décision de faire une tournée rapide comme celles des Américains. Malheureusement, l'intérêt qu'on pouvait avoir pour ce métrage s'évapore durant l'exaspérante et très longue attente pour voir le film enfin démarrer. S'agissant des gags, ils ne sont pas tous réussis, certains ne pouvant faire rire que les enfants. Ce premier long-métrage de Jacques Tati est donc avant tout un film d'apprentissage qui verra son humour atteindre son plein épanouissement dans "Les vacances de M. Hulot" (1953).
Un pur bijou du patrimoine cinématographique français. De l'humour, de la tendresse, de la poésie et un personnage inoubliable, celui de François le facteur. A redécouvrir à partir d'aujourd'hui en version restaurée. "Hélicoptère!!!!".
Le début du film est assez lassant mais la seconde partie est beaucoup plus captivante et drôle lorsque le personnage de Tati décide de travailler "à l'américaine".
Certains gags sont à mourrir de rire. Quant au personnage ; ces mimiques et sa gestuelle en font de lui un personnage hilarant et attachant. Malgré tout, le personnages nous rapelle trop Charlot.
Niveau son, les voix sont mal synchronisées. La fameuse petite musique lorsque Tati pédale est devenue culte.
Tourné aprés la 2ème guerre, ce film est radicalement opposé au style hollywoodien de l'époque. Ahh la vieille France de nos grand-péres !
Tati devait être nostalgique de l'époque du muet pour nous pondre un tel film.
C'est un trés bon film, trés touchant, trés drôle. Tati, quel génie !
Franchement, cela fait-il rire encore quelqu'un? Revoyons avec plaisir "Les 4 saisons d'Espigoule" pour avoir une chronique villageoise amusante et bonne enfant. Il n'y a pas dans "jour de Fête" de scénario à proprement parlé. Tout avance en fonction du prochain "gag" et le gag arrivant... il tombe à plat. ENNUYEUX.
Les forains arrivent dans un village de la France rurale. Dans leur besace de divertissement, une projection d’un film sur les post men américain et leur distribution de courrier relevant plus des cascades que d’autres choses. Et voilà, le facteur du village incarné par le grand dégingandé Jacques Tati parti pour effectuer sa tournée « à l’américaine »… ce qui en désarçonnera plus d’un. Dans ce film, Tati montre la France rurale d’après-guerre faite de charrues, de chemins de terre où les automobiles se font rares. Et le premier sentiment devant une France disparue est une profonde nostalgie et un constat amère de ce que la mondialisation et la globalisation nous a fait perdre. Et c’est visionnaire de la part de Tati, puisque près de 70 ans après c’est toujours ce sentiment qui prévaut devant son film. Tati éprouve une attirance pour le progrès mais aussi une répulsion et ce sera le cœur de toute son œuvre. Et plutôt que de porter une accusation sévère sur ce monde en pleine mutation, il opte pour un genre que l’on croyait perdu : le burlesque (presque) muet. Mais mieux qu’un hommage à Chaplin (l’optimiste) ou Keaton (le pessimiste), il invente sa propre voix en mettant son personnage au milieu d’un monde moderne dont il voudrait épouser les codes mais qui se refuse à lui… peut être même pour son bien. Là, il égratigne déjà la société américaine guidée par l’efficacité et la vitesse d’exécution qui font perdre au facteur toute sa dimension sociale… La déshumanisation des services publics actuelle est un bel écho à ce film désuet mais plus visionnaire que l’on ne le croit. Et ces deux sociétés (ceux qui sont dans le mouvement et les exclus) n’avançant pas au rythme caractérise aussi les fractures actuelles dans nos pays. Après personnellement, je suis désarçonné par un film au scénario si maigre et à l’absence réel d’histoire où seul l’enchainement des gags compte. Mais il pose une question toujours d’actualité : Comment s’adapter à un monde que l’on voit filer devant soit ? Comment rattraper le wagon de la modernité lorsqu’il a filé sans vous ? Peut-être se résoudre…