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    Les Femmes de la rivière qui pleure
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 décembre 2019
    Dans les montagnes de Mindanao, une île au sud des Philippines, une jeune veuve, est prise dans une escalade de la violence, dans une guerre de sang qui s'étend depuis des générations. Les femmes de la rivière qui pleure réalisé par Sheron Dayoc examine ces querelles sanglantes dans les zones rurales en Philippines. Qui est coupable ? Qui est victime ? On ne serait le dire. On ne sait pas trop quand cette vendetta a commencé ? Ce qui est troublant est que les autorités semblent laisser ces villageois s'entretuer dans l’impunité la plus totale, comme si c'était une pratique locale. Comme si c'était un système ancestral trop fort pour qu'il puisse être éradiquer. Le sang répond à la vengeance dans un cercle infernal. Et quel est le rôle de la religion dans ces représailles familiales qui n'en finissent pas ? On voit dans le film, la prolifération des armes à feu, et par opposition, la difficulté d'avoir accès à un simple livre de coloriage. Est-ce donc un problème d'éducation ? Le personnage le plus éduqué du film semble dépassé par la situation. Elle a tenté d'être une médiatrice, mais elle ne peut pas lutter contre ces règles de sang de ce pouvoir clanique. Cet héritage familial primitif persiste on ne sait pourquoi. Le pouvoir politique et la religion doivent y trouver leur compte sans doute, mais à quel prix ! Le prix est élevé. C'est celui du sang avec cette violence présente partout. Et les villageois ne s'en aperçoivent pas. Ils sont pris dans cette spirale infernale comme si cela faisait partie de la banalité, du quotidien. Toujours se battre, toujours tuer. Et si ce n'est pas entre eux, c'est contre les autres qu'ils exercent cette violence endémique, en s'attaquant aux soldats du gouvernement. Ainsi dans la scène finale du film, on voit plusieurs soldats morts abattus certainement par ces villageois vindicatifs. Tuer est une redoutable normalité. Aucun ne veut voir au delà de cette violence perpétuelle. Il y aura toujours une bonne raison pour se tuer les uns les autres. Les femmes de la rivière qui pleure est un film courageux qui montre des personnages dépassés par la situation. Ils ne remettent rien en cause, et s'inscrivent dans ces règles absurdes, immuables et archaïques.
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