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    Le Journal d'une femme de chambre
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 826 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2010
    Un Bunuel très maîtrisé techniquement, avec une Moreau très bonne comme à son habitude, film intéressant, mais ça ne m'a pas transcendé, la fin quelque peu enigmatique a de quoi maintenir un intérêt pour le film même après le visionnage.
    ocelot
    ocelot

    19 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2008
    Très bon film non-surréaliste de Luis Bunuel. Jeanne Moreau joue superbement bien. A voir par tous les cinéphiles !
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    92 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 janvier 2018
    septiemeartetdemi.com - Pour son premier film francophone, Buñuel signe une adaptation littéraire dans le ton du livre. Ses personnages sont hauts en couleurs comme le sont généralement les personnages de livres. Tous les liens qui sont formés sont du même ordre, de sorte qu'on a parfois envie de pouvoir tourner les pages à sa guise plutôt que d'être à la merci du défilement imagier. Les revendications aussi sont livresques, quoique le réalisateur ait ici profité de celles étant déjà présentes pour glisser les siennes, et c'est là que la cohérence en souffre ; les situations sont parfaites, les messages cachés comme il faut, mais on a trop tendance à chercher le sens derrière chacune des scènes sans profiter de leur seule beauté. Ce serait la faute du spectateur si la fin n'était pas portée disparue, confirmant une sorte d'opportunisme mal placé.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    139 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 février 2008
    C'est à petits pas et avec beaucoup de plaisir que je découvre actuellement Luis Bunuel, cinéaste qui ne m'avait jusqu'alors que peu tenté. "Le Journal d'une femme de chambre" qu'il réalisa en 1964 paraît peu attrayant sur le papier (l'intrigue tenant majoritairement dans le titre) et s'avère pourtant diablement intéressant, notamment de par la façon dont le réalisateur organise sa critique générale d'un mode de vie aristocratique élitiste limite monarchique et se plaît à détruire complètement et ce, de manière très fine un univers qui paradoxalement le passionne, le fascine. Un peu à la manière des écrivains du siècle des lumières, il parvient à travers un récit somme toute très linéaire à exposer très clairement ses opinions sans non plus nous les asséner au marteau-pilon : des problèmes sont posés (comme par exemple la légitimité du pouvoir pour faire très simple), des situations illustrent les questions tandis que des réponses sont apportées souvent de façon ironique, cynique, satirique non sans méchanceté. Bunuel prend énormément de recul sur ce monde qu'il considère parfois avec mépris mais duquel il ne s'éloigne jamais : il connaît et maîtrise très bien son sujet. L'interprétation plutôt bonne aide un peu plus le film à tenir debout, donnant du relief à quelques scènes trop théâtrales, presque académiques. Il y a cependant une chose qui me dérange dans la mise en scène de Bunuel : à trop vouloir prendre ce fameux recul, il finit par se détacher de temps à autres de ce qu'il filme, à savoir que son absence de gros plans laisse s'envoler toute émotion profonde. Ce cinémascope qu'il lèche, autour duquel il s'applique semble en général le déranger dans la mesure où il s'obstine à rester dans des plans d'ensemble très descriptifs et donc démonstratifs et lourds, carrés et peu propices à casser cette réalisation trop classique pour un sujet si anticonformiste que celui-ci. "Le Journal..." mérite clairement d'être vu malgré quelques aspects critiquables.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 juillet 2011
    LE classique à voir qui se passe de tout commentaire.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    932 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 janvier 2018
    Je ne peux m’empêcher de voir en ce film une origine en quelque sorte du style de Chabrol. La vision d’une société bourgeoise vue de l’intérieur, la façon dont JM tente de faire naître la vérité et la fin ironique.
    ffred
    ffred

    1 510 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2015
    Un roman, deux adaptations, deux films très différents que j'ai vus à la suite. Le film de Buñuel est très daté (sorti en 1964) mais il profite d'une belle distribution avec une Jeanne Moreau impériale à sa tête. Un classique à revoir avec toujours le même plaisir. La version de Benoit Jacquot de cette année est bien sûr très différente sur tous les plans. L’histoire est la même mais la fin est totalement changée. Certaines scènes ou dialogues sont identiques, mais il se laisse regarder, je m'attendais à pire. On préfèrera tout de même la version du maître espagnol.
    ferdinand75
    ferdinand75

    459 abonnés 3 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 juin 2020
    Un beau film de Buñuel, tout en sobriété ; image très belle en Noir et Blanc, qui baigne dans l’austérité de ce film en milieu rural, où vit une bourgeoisie très traditionnelle. Mais on peut être déçu quand on est un amateur fervent du livre de Mirbeau, de la restriction apportée par Buñuel, qui ne traite que l’épisode de la dernière position de Célestine , où elle exerce sa fonction dans une famille de petite bourgeoisie de province ; tous les flash backs du roman dans des familles parisiennes de tous styles et de toutes classes ne sont pas reprisent dans le film. C’est pourtant ce passé qui expliquait la personnalité ambiguë et trouble de Célestine. Le roman était une vaste fresque sociale, acerbe et critique de la société des années 1890. Toutes les classes en prenaient pour leur grade. Il y avait un côté très rebelle, très nihiliste. Mirbeau était annonciateur du Céline du siècle suivant par la noirceur et l’anticonformisme de ses propos ; même son style était plus classique, et parfois un peu lourd. Buñuel transpose le film dans le début des années 30. Le bourgeois ne lit plus la « Libre Parole » de Drumont, mais l’ Action Française de Maurras. Il soutient les ligues fascistes de 34, et fait référence dans le plan final à Chiappe , préfet de Paris à l’origine des journées de février 34, qui aussi le préfet qui censurera l’ « Age d ‘OR » film surréaliste de Buñuel et Dali . Le scénario est adapté par J.C. Carrière et porte sa griffe, il garde le côté anticlérical et anti bourgeois de l’œuvre originale, mais réduit l’intrigue à un presque huis clos étouffant. Carrière joue d’ailleurs le rôle d’un prêtre corrompu et égrillard avec une réplique culte « il y a caresses , et caresses » . Célestine, devient le centre d ‘intérêt d’un carré de petits bourgeois, elle est libre et sauvage et tire tous les hommes par le bout du nez. Jeanne Moreau est excellente avec son air mystérieuse et réservée. Piccoli toujours impeccable annonce déjà le grand acteur qu’il sera par la suite .Si on fait abstraction du livre, le film de Buñuel, est solide et très bien réalisé , sans être du niveau de ses chefs d’ œuvre qui suivront , i ;e , « Belle de Jour ».
    Hotinhere
    Hotinhere

    427 abonnés 4 756 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2013
    Une satire acerbe de la bourgeoisie provinciale sur fond de montée de l’extrême-droite dans la France de l’entre-deux guerre. La mise en scène est parfaite et Jeanne Moreau est magistrale en femme de ménage témoin de ce tableau cynique.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    47 abonnés 738 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 août 2017
    La disparition de Jeanne Moreau nous donne l’occasion de revoir du Bunuel, de bonne facture qui plus est. La plongée dans une bourgeoisie de province des années trente, dont les individus sont tous obsédés ou tyranniques, ne fait pas dans la demi-mesure, Célestine, la femme de chambre aura bien du mal à trouver un soutien, même parmi le personnel de service. De plus, le fascisme ambiant fleurit alentour et cherche à bouffer du « métèque ». Souvenirs, souvenirs… Femme délurée, Jeanne Moreau affiche le même cynisme que le monde qui l’entoure et rien n’est interdit pour assouvir sa vindicte, ou se sortir de sa condition de femme de ménage, exploitable dans tous les sens du terme. Brillants interprètes, dont Piccoli, et une courte apparition du scénariste, JC Carrière en…curé ! Il y a dans ce film un petit côté rétro, un peu ringard, pas vraiment de lumière au bout du tunnel, seulement un portrait social grinçant d’une période noire de l’entre-deux guerres. Une période que Renoir avait su capter avec une autre ampleur dans la Règle du Jeu avec des personnages plus complexes et moins caricaturaux. TV aout 17.
    cylon86
    cylon86

    2 270 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2015
    Luis Bunuel et Jean-Claude Carrière adaptent le roman d'Octave Mirbeau et transposent l'action dans les années 30 alors que le fascisme monte en puissance. A travers l'histoire de Célestine, femme de chambre arrivant de Paris pour servir une famille de bourgeois provinciaux, Bunuel dénonce une fois de plus les travers et la décadence d'une bourgeoisie qui se meurt et qui est pourrie de l'intérieur. Entre le père de la famille qui fait porter à Célestine des bottines, la femme puritaine et hautaine et le mari qui ne cesse de la harceler sexuellement, le portrait des êtres humains fait ici est peu reluisant et ce n'est pas Célestine, qui finira par se marier et asservir son mari qui viendra changer la donne. C'est donc un portrait de mœurs féroce que voilà et dont le propos n'a encore rien perdu de sa force aujourd'hui.
    maxime ...
    maxime ...

    199 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2017
    Hommage à la très grande Jeanne Moreau ce soir sur Arte, après Simone Veil une autre perte déchirante dont on ne peu que souligner leur importance dans notre histoire et continuer les combats qui ont été les leurs tout au long de leurs vies et des nôtres par la même occasion ! Sa filmographie parle pour elle, son nom et ses talents d'actrices encore plus, Jeanne Moreau pour la postérité. Le deuxième film de Luis Buñuel pour moi après Belle de Jour qui m'avais excessivement déstabilisé pour un souvenir troublant et envoûtant. Une qualité répété dans ce Journal d'une femme de chambre, pour mon plus grand plaisir. Quelques coups de forces, une grande maîtrise pour une histoire saisissante et intense !
    Grouchy
    Grouchy

    109 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2014
    Première collaboration entre Bunuel et Carrère au scénario qui donnera un film encore soft comparé aux suivants qui seront les oeuvres emblématiques du style du cinéaste ; ils transforment une intrigue à suspens en histoire remplie de symbolisme sexuels et d'irrespect envers les conventions d'une enquête policière et se détourner rapidement de son point de départ. Il s'agit de se moquer ouvertement d'une famille bourgeoise très stricte au demeurant : la femme frigide domine ce monde glacial, le mari essaie tant bien que mal par la chasse ( métaphore de la masturbation ? ) d'oublier les privations sexuelles et drague toutes les bonnes, belles ou laides qu'il trouve, et le vieux père, respectable en apparence, fantasme sur les bottines. Vient ensuite une histoire de meurtre qui ne sera jamais résolue, le spectateur tout comme Célestine ne saura jamais qui est vraiment l'auteur du crime. Le film se finit brusquement, sur une manifestation de nationalistes disparaissante au loin : est-ce le mal qui s'est échappé ? Bunuel ne manque pas d'ajouter des références au surréalisme ( fourmis du Chien Andalou, escargots ... ) tout en symbolisant subtilement la sexualité ( raccord étrange entre entrejambes de Joseph et sur Célestine au lit, ainsi que les allusions chaperon rouge/loup ), et faisant évoluer en crescendo la dérivation du scénario, si bien qu'à la fin, la bonne a détrôné ses maîtres. Film intérieurement spécial, Le Journal d'une Femme de Chambre est caractéristique du cinéma de Bunuel et sera le début d'un style absurde à part entière.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    54 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juillet 2013
    Un film parfaitement rythmé et délicieusement malsain. Bunuel est un orfèvre pour décortiquer les travers de l'humain et dépeint encore une fois parfaitement les perversions de la bourgeoisie et la nature profondément tordue des femmes et hommes, quel que soit leur milieu. Il égratigne magnifiquement la sagesse feinte des bigots et les faux-semblants en n'hésitant jamais à mettre en scène la domination et le fétichisme, en y associant cette fois une critique acerbe de la montée du nationalisme en France. La mise en scène est bourrée d'idées et d'une grande finesse. Malgré la crudité des propos, jamais le réalisateur n'est vulgaire : il suggère, mais jamais ne montre. Le rythme est divin, tout coule parfaitement et le suspense monte au fil du film avec une maîtrise absolue. Jeanne Moreau est pétillante et Piccoli délicieusement grivois et pervers. Un délice de film.
    Jipis
    Jipis

    33 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juin 2012
    Le site est rude, froid, éloigné de tout. Un tel isolement entretient la querelle de voisins, la haine du Juif et du Bolchevik. Le Papillon est tiré au fusil, la parole est brève, chaque composant de l’échelle hiérarchique en impose ou se soumet.

    Les propositions indécentes fusent des la troisième phrase dans un dialogue rudimentaire se consumant rapidement faute d’intellect. L’Aristocrate compte ses balles pendant que le domestique s’entretient de théories simplistes et sommaires.

    Le maître de maison refoulé sexuel traque la femme de chambre, le vieux pervers se fait faire la lecture en brûlant ses dernières cartouches dans le fantasme de la bottine. La maîtresse de maison enrobée d’une frigidité approuvée par un curé tapeur arrose au centime près un mari frustré, halluciné par le manque, culbutant n’importe quoi dans la grange afin d’entretenir une libido devenue presque porcine.

    Célestine / Marie issue d’un Paris perçu dans un tel vide rural comme débauché se joue de ces intérêts amoureux mêlés de dominations en offrant une fausse soumission calculée excitant encore davantage les besoins sommaires de nationalistes embusqués ou de vieux cochons cloîtrés.

    Finalement c’est la femme de chambre qui mène le jeu en offrant espérances éternelles ou étreintes consentantes à des prétendants bavant de possessions charnelles ou de minables projets.

    « Le journal d’une femme de chambre » délocalise la perversité en gîte rural. Une campagne triste, livrée à elle-même, dominée par le désir bestial et la dérive politicienne convoite individuellement une soubrette distribuant habilement ses attraits à des rustres compartimentés en fonction de ses désirs.

    Célestine / Marie allume, choisit l’heureux élu puis se couche sans rien ressentir.

    L’horizon du trottoir cherbourgeois presque perceptible ne semble même pas émouvoir cet esprit tant l’impact de la débauche est latent en prenant l’habit d’un besoin étrangement en harmonie avec cette contrée démunie de lumière intellectuelle.

    Tout en étant du Mirbeau c’est presque du Zola devenu Bunuelien
    Les meilleurs films de tous les temps
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    • Meilleurs films selon la presse
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