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David O.
3 abonnés
52 critiques
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4,5
Publiée le 6 décembre 2021
Film très prenant. J'ai beaucoup aimé l'ambiguïté du personnage principal, tout en retenue. Ce film est aussi une refléxion sur la justice et la jeunesse d'aujourd'hui.
Intelligent, sobre, pédagogique et instructif dans sa manière de décrire la machine judiciaire. On est plein d'empathie pour les parents de Lise qui traversent des moments de doute qui interrogent le côté "amour inconditionnel" des parents. De surcroit je trouve le film bien interprété, une belle réussite dans le genre même s'il pourra décevoir les amateurs d'"action".
Un film intéressant sur un fait divers dérangeant. Belle composition détachée de la jeune actrice et Roschdy Zem, en père aimant et dépassé, est merveilleux comme toujours
Pas mal dans l'ensemble, le film est réalisé d'une façon intéressante, c'est ce qui fait son originalité. En effet les histoires judiciaires représente un thème réchauffé et banal au cinéma, mais l'environnement du film et la tension continue permet pour le spectateur de vivre une expérience psychologique assez inédite, car le stress ressentie par l'accusée et fortement communicatif. Nous vivons pleinement un procès avec Anaïs Desmoustier qui nous pousse dans nos retranchements. Tous les acteurs sont bons, vraiment, sans exceptions. Mais il ne s'agit pas d'un excellent film ou d'un chef d'oeuvre, ce film se limite à un thème point, aucuns vrai sujet n'est abordés et surtout il n'y a rien de magic ou de sensationnel. Mettre plus de trois étoiles est exagéré.
3 415 abonnés
18 103 critiques
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4,5
Publiée le 27 août 2021
Melissa Guers joue l'accusée Lise Bataille et Roschdy Zem est son père désemparé. Anais Demoustier joue l'avocate générale et sa sœur est la réalisatrice du film. La meilleure amie de Melissa Guers est poignardée 7 fois juste après avoir quitté sa maison. Le procès a lieu deux ans après le meurtre. Un petit ami de la jeune fille assassinée apparaît à la barre comme un suspect possible. Il ment en disant que Guers avait effrayé la fille assassinée. Le contexte implicite nous montre qu'il voulait sortir avec la fille assassinée et qu'il était probablement revenu à la maison et avait vu Guers et elle s'embrasser. Puis dans une crise de jalousie il l'a tuée après le départ de Guers. Ce contexte est présent mais n'est pas explicitement abordé. Le point principal est que le personnage stoïque de Guers la fait apparaître comme coupable. La déclaration finale du procureur au jury est principalement axée sur les silences et le manque d'émotion de Guers. L'excellente performance de Guers fera d'elle une grande star du cinéma Français dans un futur proche...
Après un début quelque peu déconcertant et aussi froid que l'héroïne, le film révèle ses attraits par son incursion au sein des débats judiciaires visant à déterminer la culpabilité d'une accusée oscillant entre manipulation retorse et lassitude insouciante. Dans une mise en scène très sobre les protagonistes évoluent, chacun dans un rôle faussement prédéterminé, grâce à la justesse des interprètes et à la pertinence des dialogues tandis que la neutralité de ton revendiquée nous permet d'interroger notre rapport à l'institution judiciaire et de nous immerger dans la peau d'un juré. En refusant de donner une vérité autre que celle de l'issue du procès, l'intrigue refuse tout didactisme et se rapproche d'un documentaire. Intéressant.
Adapté du film mexicain Accusada, un drame judiciaire réaliste et prenant, au scénario brillamment écrit, qui sait jouer habilement sur les zones d'ombre de l’accusée, et porté par une interprétation pleine de justesse, avec notamment une Anais Demoustier très convaincante.
Ce fut une bonne découverte pour moi. C’est un pur film de procès, extrêmement crédible qui joue tout le long sur le doute que le spectateur (qui devient clairement un membre du jury) va avoir sur cette jeune fille accusée du meurtre d’une de ses amis. Le film pose d’ailleurs littéralement la question à un moment: va t’elle être jugée pour ce qu’elle est, pour ce qu’elle laisse paraître ou réellement sur des faits qui peinent à être établis (même si les présomptions sont très fortes)? C’est un film réfléchi, qui fait vrai sans pour autant adopter un style documentaire, c’est solidement interprété, c’est une réussite.
La première scène, remarquable d'intelligence, donne le ton de ce film assez clinique et qui refuse de verser dans le sensationnalisme. Cela ne rend pas le récit moins tendu pour autant. La jeune actrice principale, entre mutisme et détachement, ne nous facilite pas la tâche pour savoir si oui ou non elle est coupable. D'ailleurs ce n'est pas le sujet du film : il était bien plus intéressant de s'intéresser à cette jeunesse qui, génération après génération, semble rester bien mystérieuse aux yeux de leurs parents. La scène au tribunal avec Chiara Mastroianni est très forte.
Nous suivons le procès de Lise 18 ans, accusée d’avoir tué sa meilleure amie deux ans auparavant. La tension est bien présente et les personnages sont intéressants, nous sommes dans l’analyse en permanence prenant part à cette recherche de vérité. Mais cette fin m’a laissée perplexe, me laissant un goût assez amer pour donner cette note. spoiler: Nous comprenons que l’objectif de ce film n’était pas de savoir si Lise est coupable. Le problème c’est que j’ai ressenti une réelle frustration face à cette fin, qui est peut être l’effet voulu par le réalisateur voulant se tourner principalement sur les relations et la personnalité de Lise. Malgré tout, je n’ai pas réussi à laisser la vérité de côté.
Film de procès qui ne juge pas, film de générations qui se découvrent dans le drame. Très subtile, anti-spectaculaire, intelligent. Bel hommage aussi au fonctionnement de la justice dans un Etat de droit, sans manichéisme.
J'ai été tenu en haleine par ce film mais comme dans 99% des films actuels, les ficelles du scénario bien que cohérentes (assez rare) sont grossières. On sait en effet très vite que spoiler: l'acharnement impuissant, limite hystérique de l'avocate générale n'aboutira pas à la condamnation de l'accusée . Et le mutisme de "la fille" est une tentative artificielle pour tenter d'instaurer un suspens. A noter le jeu discret mais très efficace de Chiara Mastroianni.
Le procès est bien mis en scène ce qui le rend très réaliste, mais l'intrigue est plutôt faiblard. Surtout, qu'au final, spoiler: on ne connait pas le meurtrier ! Il y avait de quoi faire un bon film, si le scénario et l'intrigue avaient été plus travaillés.
Seule la présence de bons comédiens comme Roschdy Zem distingue La fille au bracelet d'un téléfilm standard. Le film de procès est un genre à lui seul et celui-ci n'est pas à la hauteur des grands films de cette catégorie. Il fait appel à des ficelles usées, comme cette histoire de vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et le trouvaille miraculeuse de l'arme du crime au dernier moment. Cette réalisation ne suscite pas la moindre émotion. La mise en scène est plate, le scénario linéaire et répétitif. On notera aussi une bande son désagréable et mal adaptée.