Les personnages sont jolis et singuliers et la mise en scène délicate mais il y a un vrai problème de scénario, il manque de construction, et de récit, il fait du sur place, rien n'est accrocheur, on s'ennuie.
Un très joli film estival, entre douce chronique d'amour adolescents et allégorie surnaturelle sur la nature, Koki Fukada navigue sur le creux de la vague et signe un film très délicat, charmant, dans lequel on aimerait passer un peu plus qu'un moment.
Les longs-métrages de Koji Fukada arrivent dans le désordre chronologique sur nos écrans mais au moins ils sortent. Parfois, ils changent même de titre comme son sixième film un temps nommé L'homme qui venait de la mer et devenu Le soupir des vagues. Ce qui est assez logique puisque pendant la projection il arrive que l'on soupire et que le scénario est assez vague. Plus sérieusement, c'est tout de même une désillusion que de voir ce film aussi inabouti surtout après des prémices intrigantes. Il y a donc cet homme surgi des ondes, quelque part sur la côte indonésienne et doté de pouvoirs magiques. Cela suffirait à notre bonheur que de découvrir qui il est et ce qu'il veut mais moitié sirène, moitié messie, il n'en est pas moins délaissé au profit d'autres personnages beaucoup moins captivants, en définitive. Le soupir des vagues évoque le tsunami de 2004, la guerre de libération menée dans les Indes néerlandaises et les relations entre le Japon et l'Indonésie, autant de pistes narratives à peine travaillées, qui croisent un début de romance sans grand éclat. Mais bon, les interprètes sont jolis à regarder, le temps est clément et la mer céruléenne, ce n'est pas négligeable. En vérité, l'on ne s'ennuie pas pendant Le soupir des vagues car il y a toujours cette attente d'un élément qui viendra donner, pourquoi pas, de la beauté et de la lumière à une intrigue qui entretient le mystère sur ses intentions. Hélas, la déception est au rendez-vous, à l'issue d'un dénouement qui coule toutes les espérances.
Pour être franc : en voyant l’affiche sur mon téléphone, je croyais qu’il s’agissait d’un des ces merveilleux films d’animation où les japonais excellent. Mais il n’en est rien. C’est bien un vrai film dont il s’agit ... Le cinéma japonais a cette caractéristique finalement assez commune à de nombreux autres : il peut aussi beaucoup décevoir. Et c’est le cas ici où malgré quelques passages intéressants, on s’ennuie ferme. .