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    Kajillionaire
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Kajillionaire" et de son tournage !

    Genèse

    En 2016, Miranda July rédige deux premières moutures de deux scénarios très différents. Si elle n’est pas satisfaite du résultat, ses deux ébauches abordent déjà le rôle des parents et la réparation d’un lien parental malmené pendant l’enfance. En 2017, alors qu’elle est allongée dans son lit entourée de son mari et de son enfant, une idée lui vient : « Je me suis représenté mentalement ces trois personnages qui semblaient marcher dans ma direction : deux femmes aux longs cheveux et un homme. [...] Pendant les trois jours qui ont suivi, j’ai continué à dicter à mon téléphone cette histoire qui prenait forme progressivement ».

    Une famille sectaire

    Miranda July dresse un parallèle entre les Dyne et une secte, même si elle reconnaît que chaque famille en est une à sa manière. « Chaque famille a ses propres codes. Et je crois qu’à un moment donné, on constate tous, autant que nous sommes, que nous avons des modes de fonctionnement qui nous appartiennent, même s’ils ne sont pas les plus répandus au monde. C’est une prise de conscience qui permet d’avancer dans la vie ». Elle poursuit : « les enfants se retrouvent dans une position intenable. D’une certaine façon, ils sont les membres les plus soumis de la secte puisqu’ils grandissent en son sein et qu’ils n’ont jamais rien connu d’autre. Mais il leur appartient aussi de quitter le nid, ce que les membres d’une secte ne sont pas censés faire. Cette trahison inévitable fait partie intégrante de la structure familiale ».

    Ambivalence

    L’histoire d’amour entre Mélanie et Old Dolio se déroule de manière naturelle, sans que leur orientation sexuelle ne soit interrogée ou évoquée ouvertement. Privilégiant les non-dits, Miranda July développe : « La toute première image dans mon album Kajillionaire était celle d’une femme aux longs cheveux et d’allure coriace. À certains égards, Old Dolio est l’archétype d’une idole de cinéma – du genre taiseux et fort. Si son identité peut sembler ambivalente ou mystérieuse en un sens, une femme très belle et d’une indiscutable féminité tombe amoureuse d’elle et cette attirance réciproque est éloquente et, au fond, on n’a pas besoin d’en savoir plus ».

    Perfectionniste

    Si Miranda July jouait dans ses deux précédents films, elle n’a aucun rôle dans Kajillionaire. Le producteur Youree Henley explique : « Miranda est tellement exigeante à chaque stade de la mise en scène, des costumes aux décors et aux repérages, qu’elle a préféré ne pas jouer dans le film. Elle pouvait d’autant mieux se consacrer à la réalisation et à l’écriture ».

    Evan aux mains d’argent

    Admiratrice du travail de Miranda July depuis Moi, toi et tous les autresEvan Rachel Wood était plus qu’emballée à l’idée de jouer dans Kajillionaire qu’elle considère comme un projet singulier et unique. Pour la réalisatrice, l’actrice a immédiatement cerné son personnage : « Evan m’a dit qu’Old Dolio lui faisait penser à son personnage préféré de toute l’histoire du cinéma – celui dont elle se sent la plus proche. Et il s’agit d’Edward aux mains d’argent. Je me souviens d’avoir d’abord été surprise, puis de me dire que c’était une référence totalement pertinente. Evan avait senti que cette jeune femme était bouleversante. Le rapport du personnage à son corps et au toucher était tout à fait comparable à Edward ».

    Suivre sa voix

    Pour le personnage d’Old Dolio, Evan Rachel Wood a proposé à Miranda July d’utiliser une voix très basse, qu’elle est parvenue à obtenir grâce à un coach vocal qui l’a entraînée quand elle était plus jeune alors qu’elle avait des nodules sur les cordes vocales. La réalisatrice craignait que la comédienne force trop sur sa voix et ne tienne pas durant tout le tournage. « Mais il n’y a pas eu de problème et sa voix était parfaitement naturelle. Et j’ai découvert que dès l’instant où elle a adopté cette voix, elle s’est également glissée dans la peau du personnage. C’était un très beau cadeau ».

    Des vacances annulées

    Alors qu'il sortait de la tournée promotionnelle de La Forme de l'eauRichard Jenkins souhaitait prendre quelques vacances et ne plus faire de films pour les mois à venir. C'était sans compter le scénario de Kajillionaire qui l'a immédiatement séduit : « Je voulais juste ne rien faire. Et puis, j’ai lu le script et je me suis dit qu’il fallait absolument que je participe à ce projet. On ne reçoit pas de scénarios comme celui-ci très souvent. Il était à la fois mélancolique, drôle, humain et étrange ».

    Un emploi du temps chargé

    À chaque fois que Miranda July évoquait le scénario de Kajillionaire avec ses amis, le nom de Gina Rodriguez revenait dans la discussion s’agissant du personnage de Mélanie. Après avoir découvert son travail, la réalisatrice a été convaincue d'avoir trouvé en elle l'interprète idéale. Mais Rodriguez n'était pas disponible pour les répétitions car elle était occupée par un autre tournage. Elle a toutefois pu rencontrer July à plusieurs reprises et elles ont construit le rôle ensemble.

    Le souci du détail

    Miranda July n'a cessé durant le tournage de prendre des notes dans un de ses nombreux carnets. Le producteur Youree Henley explique : « Miranda est très organisée. Je n’avais jamais vu ça, mais elle prend des notes tout au long des scènes et après avoir visionné une prise, elle s’isole pour réfléchir, puis nous explique ce qu’elle recherchait. Ce n’était pas seulement destiné aux acteurs. Il lui arrivait aussi de demander qu’on enlève un objet en arrière-plan ou qu’on modifie le maquillage d’un figurant ou qu’on lui change sa veste »Evan Rachel Wood compare sa direction d'acteurs à une chorégraphie. Gina Rodriguez renchérit : « Chaque décision est pesée et même sa conception du temps est particulière. Quand on l’entend dire ‘faites une pause’, c’est pour une durée spécifique qu’on ne découvrira que par la suite parce que Miranda, à ce moment-là, ne sait pas encore quelle durée doit faire la pause – le temps d’une grande respiration, d’une longue respiration ou un quart de seconde. Si on n’est pas patient ou qu’on est mal à l’aise, c’est étrange au départ. Mais si on sait lâcher prise ou s’abandonner, on est alors à même de jouer en s’appropriant les codes de l’autre et, au fond, c’est ce à quoi aspirent les acteurs ».

    La fabrique à bulles

    Les Dyne vivent dans un entrepôt désaffecté, jouxtant une entreprise du nom de Bubbles Inc. En raison d’un défaut de fabrication, une fuite se produit à intervalles réguliers qui projette des bulles roses ruisselant le long d’un mur. Miranda July s'est inspirée des endroits où elle a vécu quand elle avait peu de moyens et a inventé ces bulles qui rappellent « le mythe de Sisyphe dans le sens où ce problème ne peut jamais être réglé et doit constamment être réparé ». Elle précise : « Je savais aussi qu’il n’y avait pas beaucoup d’occasions de montrer quelque chose de joli dans ce film. Je me suis dit que ce serait bien si ce défaut pouvait répondre à tous mes critères, tout en restant enquiquinant et en apportant une touche de beauté ». Il a fallu deux mois au coordinateur des effets spéciaux Dave Peterson pour mettre au point la teinte et la texture désirées des bulles : « Les bulles devaient être suffisamment lourdes pour tomber, mais suffisamment légères pour glisser lentement. On voulait jouer avec les bulles visuellement et donc, en théorie, faire en sorte qu’elles soient de plus en plus grosses. Mais plus elles sont grosses, et plus leur couleur s’estompe. Car la surface d’une bulle n’est faite que de savon et donc sans coloration ».

    Chanson finale

    Lors de la séquence finale réunissant Old Dolio et Mélanie, on peut entendre Mr Lonely de Bobby Vinton. Miranda July a mis du temps à trouver le morceau qui conclurait son film et a passé en revue des chansons de pop américaine année après année : « Je savais que cette chanson devait satisfaire plusieurs critères et c’était quasi impossible de la trouver. Il fallait que son rythme soit assez doux, mais qu’elle incite à la danse. Les paroles devaient arriver tardivement, la version instrumentale devait se suffire à elle-même... et les paroles devaient exprimer l’âme du film. Rien que ça ! »

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