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    Murina
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    68 critiques spectateurs

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    Pa Tou
    Pa Tou

    14 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2022
    Un film magnifique tourné dans un décor paradisiaque ou les conflits se succèdent et les démons du passé ressurgissent. des questions intéressantes sur la légitimité d'action et sur la manière de de comporter en famille en amour et en relation professionnelle qui font réfléchir et qui nous bercent tout au long de cette histoire marquante.
    Yves G.
    Yves G.

    1 319 abonnés 3 319 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mai 2022
    Julija a dix-sept ans. Elle vit quasiment à l’état sauvage sur une petite île de la côte dalmate, entre un père autoritaire, ancien capitaine au long cours, et une mère aimante, ancien prix de beauté, écrasée par l’autoritarisme de son mari. Tout changera peut-être avec l’arrivée de Javier, un millionaire auprès duquel le père de Julija travailla jadis et qu’il espère convaincre d’investir dans un ambitieux projet immobilier.

    J’avais cru en allant voir ce film que Murina était le prénom de son héroïne. Eussé-je réfléchi deux secondes, j’aurais compris qu’il s’agissait en fait de la murène, qu’on voit Julija et son père chasser dans les fonds sous-marins opalins de la Dalmatie. Cet animal n’a pas bonne presse. Il y a de quoi : cette disgracieuse anguille de mer est prête à s’amputer pour se libérer des pièges dans lesquels elle sera tombée.
    On aura vite compris la métaphore : pour se libérer de l’emprise de son père, Julija va devoir accepter un sacrifice. Le sujet ainsi posé, on redoute que "Murina" creuse un sillon déjà souvent exploré : la fin de l’adolescence d’une jeune fille qui se heurte au monde des adultes, à leur sexualité, à leurs mesquineries façon "Bonjour tristesse", "L’Effrontée" ou "L’Année des méduses".

    Tout se réalise en l’espace de deux jours à peine dans un huis clos au grand air, dans l’été croate, face à la Grande Bleue. Javier revient. Il a un charme fou. Il a été amoureux de Nela, la mère de Julija ; il l’est encore ; il ne le cache guère. Nela, qui végète depuis trop longtemps sur cette île minuscule, en est secrètement flattée. Le père de Julija ferme les yeux, qui est certes un patriarche possessif, mais dont la priorité est de convaincre Javier de mettre au pot de son projet immobilier. C’est là que Julija vient s’immiscer dans ce triangle amoureux, dont la sensualité incandescente électrise un trio qui l’était déjà plus que de raison.

    On se demande comment se dénouera cette intrigue minimaliste. On exagèrerait en disant que le suspense nous cloue à notre siège. Mais tout est crédible dans ce crescendo dramatique, dans les sentiments qu’il exacerbe, dans les caractères qu’il peint.
    Morgane
    Morgane

    3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2022
    Une caméra d'or à Cannes, bien méritée, la photo est magnifique. Les images sous-marines sont impressionnantes. Les thèmes abordées dans ce film, en subtilité sont essentiels (comment se libérer de la violence; d'un père qui abuse et d'une mère qui cautionne) et contrastent avec l'apparence paisible de ce décor croate. les métaphores marines (la murène, le harpon...) sont très belles, et le personnage de cette jeune femme présente une force impressionnante. Un film à voir!
    vidalger
    vidalger

    298 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 mai 2022
    Animal peu sociable, voire vicieux et féroce, la murène est étrangement associée dans ce film à une élégante naïade croate, championne d'apnée et de chasse sous-marine. Pour autant, Murina nous emmène dans une de ces îles paradisiaques de la côte dalmate au nom imprononçable et encore peuplées, si l'on en croit le scénario, d'affreux machos, tyrans domestiques et un peu escrocs sur les bords.
    L'histoire trop caricaturale, l'interprétation surjouée nous font un peu penser à ces telenovelas sud-américaines où les scènes romantiques avec violons et œillades mouillées alternent avec roulements de tambour et claquements de fouets. Reste la mer et les paysages, c'est déjà pas mal !
    tixou0
    tixou0

    643 abonnés 1 974 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 mai 2022
    Le" Premier film" (que le jury ad hoc distingue dans la sélection de son choix - ici, il concourait au titre de la "Quinzaine") primé à Cannes en 2021 coche les "bonnes" cases, notamment parce que portrait d'une jeune fille s'essayant à la lutte contre le patriarcat et le machisme, et réalisé par une trentenaire, la Croate Antoneta Alamat Kusijanović. Les qualités techniques sont bien au rendez-vous, mais, pour ma part, y ai vu un exercice de style laborieux, se réduisant sur le plan scénaristique à une interminable mise en place des prérequis dramatiques spoiler: (le père, tyranneau domestique, la mère, effacée et soumise, la fille, cherchant à prendre son envol - et, en deus ex machina restant au milieu du gué, un ami perdu de vue, qui a fait fortune en Amérique et à qui le père tente de placer un terrain, faussement de cocagne).
    Du coup, c'est le spectateur qui souffre de cette anémie stylistique que le boboland confond si aisément avec l'inspiration... Autant que la murène ("Murina") pourchassée. Et le casting, au moins ? L'ingénue est ici sportive, d'où de belles séquences dans l'Adriatique. Le père surligne dans le bourru, virant à l'empêcheur de grandir en rond, et même au grand méchant, pas très clair... La mère a la nostalgie tristounette de sa jeunesse - du temps où ses maigres appas l'avaient faite "reine de beauté" locale. Quant à l'ami prodigue, "Javi", on s'étonne un peu de le voir incarné par le Maori Cliff Curtis : pas très "couleur locale"... On imagine que le co-producteur, un certain Martin Scorsese, qui l'avait distribué pour sa part en dealer aux origines ethniques imprécises dans "A Tombeau ouvert", l'aura proposé sans vergogne...
    Le tout fait un grand "bof, bof", quant aux qualités d'écriture et de mise en scène de la lauréate. Mais rien de choquant à Cannes, où le sujet à la mode suffit à faire les récompenses dans le vent (marin) de la Croisette !
    Boby 53
    Boby 53

    10 abonnés 177 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2022
    Même si le scénario est finalement convenu (opposition père -fille) la mise en scène, sobre, sans fioritures, et le jeu des comédiens, surtout la jeune Julia, apportent un vent de fraîcheur à l'ensemble.
    Gudule
    Gudule

    2 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2022
    Je suis resté sur un nuage bien longtemps après être sorti de la salle.
    C'est magnifique, tout simplement. Pour une première réalisation, c'est un coup de génie.

    C'est une intrigue très simple. Cette simplicité est juste un prétexte pour dénoncer le patriarcat et montrer ses engagements, de manière subtile, métaphorique.
    Le sujet est simple : Une jeune fille veut s'émanciper de l'autorité de son père et elle trouve en un riche ami un moyen de le faire.
    Les scènes s'étendent, laissant la place à la spiritualité, laissant la place au spectateur, comme pour lui dire de venir dans le film.
    Les scènes deviennent de plus en plus fortes, de plus en plus percutantes, pour faire passer le film de drame à thriller psychologique.
    Cela pourrait devenir vite ennuyeux et sans intérêt si il n'y avait pas cette jeune actrice crote : Gracija Filipović. Elle est magistrale, elle est magnifique. Peu de mots peuvent décrire ce que j'ai ressenti en la voyant jouer. La beauté de son visage, de son corps, de son jeu, m'ont laissé béat d'admiration. Cette sorte de tension érotique permanente qu'elle arrive à nous faire ressentir est absolument fantastique. Je pense que, sans elle, j'aurais vite trouver ça chiant, mais avec elle, le film devient extrêmement intéressant et atteint une intelligence et une subtilité rares dans le cinéma actuel.
    Reste quelques scènes un peu longues mais cela est largement balayé par la réalisation et la magnificence de l'actrice principale.

    Je conseille ce film à partir de 14 ans (En dessous de cette âge, le niveau demandé pour atteindre la pleine compréhension du texte et des images risque de ne pas être atteint)
    17/20
    domit64
    domit64

    33 abonnés 230 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mai 2022
    Dans ce film âpre, inégal mais qui monte en puissance, on écoute le silence expressif de l’adolescente, on est subjugué par le charisme et le magnétisme de la mère et agacé par la despotisme pourtant assez convenu du père.
    Les photos sont belles même si la beauté de la Croatie et de la Méditerranée n’est mise en valeur… c’est dommage.
    Le jeu de mots est donc facile mais on est en apnée sous et hors de l’eau malgré une mauvaise temporalité du scénario trop cousu de fil blanc.
    sentenza
    sentenza

    17 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mai 2022
    Malgré un cadre paradisiaque (la Croatie, pays que je n'avais jamais vu sur grand écran), le film s'embourbe très rapidement dans le déjà vu, les poncifs (partir étudier à Harvard en tête), la faible caractérisation de ses personnages qui font manquer à ce récit une subtilité et une originalité qui auraient pu être bienvenues.
    Muriel F.
    Muriel F.

    48 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2022
    J'ai adoré ce film de Antoneta Alamat Kusijanovic. La quête de la liberté de Julia, jeune fille qui fait face à un père autoritaire et une mère par trop soumise. L'arrivée d'un ancien ami du couple qui attise les soifs de départ, voire de rebelions quand ce n'est pas l'appat du gain puisque l'homme est très riche. Les plans sont magnifiques, filmés au plus près pour mieux ressentir les émotions. Le paysage et surtout la mer sont parties prenantes des tensions autant que de l'indépendance recherchée. A voir !
    Lilicot
    Lilicot

    3 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2022
    La mer, bleue et profonde est en quelque sorte le centre de cette histoire de révolte sourde d'une adolescente et sa mère contre le joug patriarcal. Murina se bat pour s'échapper de cette île faussement paradisiaque et se forger un avenir pendant que sa mère semble avoir capitulé... Comme souvent, dans ce genre de film, on regrette certaines longueurs et redondances.
    Les acteurs incarnent leur personnage avec justesse.
    Jipéhel
    Jipéhel

    34 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2022
    La tête sous l’eau

    Vous me connaissez, un film croate, qui plus est Caméra d’or à Cannes, et votre Jipéhel fonce voir le drame réalisé par Antoneta Alamat Kusijanovic. 96 minutes après, il en ressort loin d’être déçu, même si ce huis clos très aquatique s’avère plus qu’oppressant. Sur l’île croate où elle vit, Julija souffre de l’autorité excessive de son père. Le réconfort, elle le trouve au contact de sa mère – et de la mer, un refuge dont elle explore les richesses. L’arrivée d’un riche ami de son père exacerbe les tensions au sein de la famille. Julija réussira-t-elle à gagner sa liberté ? 1er film et un coup de maître. Voilà une jeune réalisatrice à suivre de près… Ce n’est sans doute pas un hasard si le grand Scorcese a coproduit ce film.
    Ce n’est pas par hasard non plus, si l’héroïne de ce drame est une championne d’apnée. Car, le moins qu’on puisse dire, c’est que l’atmosphère dans laquelle baigne – comme une évidence -, les 4 personnages est étouffante. Même si le père me paraît plutôt caricatural et outré, - trop c’est trop -, le scénario se tient fort bien et les réactions du quatuor se comprennent aisément et on partage donc leurs doutes, leurs peines et même leur violence. Au centre de l’intrigue, deux générations de femmes piégées dans un monde où le machisme et la violence sont rois. - ce que, nous révèle la cinéaste, on appelle volontiers la mentalité croate. Les décors sont austères, secs, pierreux, quasi dans végétation. Tout comme la maison très spartiate. L'eau reste le seul endroit où se cacher. C'est un lieu humide et sombre, qui représente presque un refuge pour Julija. Tout est donc ici calculé au détail près. Un beau film mais, claustrophobes et aquaphobes, s’abstenir !
    La jeune Gracija Filipovic, sans être une beauté parfaite, possède un charisme et une force tout à fait étonnants. De chaque plan, elle illumine ce drame de sa présence. Danica Curcic, Léon Lucev, Cliff Curtis, l’entourent avec énormément de talent dans des rôles plus que complexes. Durant une heure et demie, la mer, avant de devenir promesse de liberté, est montrée comme la prison dont l’héroïne voudrait tant s’échapper. Evitant tout effet carte postale, la réalisatrice nous enferme avec ses personnages dans cette prison entre ciel et mer où l’on assiste à un récit de passage à l’âge adulte d’une force dévastatrice. Tragique et bouleversant.
    miouze
    miouze

    48 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 janvier 2023
    Ce film très aquatique est un patchwork d'ambiguïtés !
    La mère qui veut (ou pas ?) aller avec ce gars, qui est (ou pas ?) le père de sa fille, elle-même troublée (amour ou lien familial ?)
    Le tout baigne dans une semi-loyauté / soumission et lassitude envers le père (et mari) à l'autorité carrément moyenâgeuse.
    La beauté de la mer côtoie l'ennui des 2 femmes, partagées entre le doute et l'envie, le courage et la résignation.
    Photographie splendide.
    Une fin en queue de poisson (sans jeu de mots) dont je ne sais pas trop quoi penser...
    Cliff Curtis, séduisant à souhait, nous régale de son charisme envoûtant
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 mai 2022
    A rebours de beaucoup de productions actuelles, la réalisatrice croate Antoneta Alamat Kusijanovic nous raconte une histoire, histoire par moments métaphorique avec cette murène qui peut mordre et tuer, mais aussi guider vers l’air libre la pauvresse enfermée. La famille (père, mère et jeune fille) au centre de l'histoire a été, il y a plusieurs années, employée d’un personnage qui va revenir sur l’île, dans le but espéré par la famille propriétaire de ces cailloux d’en racheter au moins une partie. On croît deviner que le père de famille aurait coulé un bateau appartenant au riche visiteur, ce qui aurait sans doute motivé son licenciement. Les relations entre les deux hommes semblent apaisées, au moins superficiellement, et le film ne s’étend de toute façon guère sur le passé.

    Le propos est bien davantage de nous faire partager les relations intra-familiales difficiles entre le père, autoritaire et frustre, et la jeune fille, timide, réservée et qui rêve de grands espaces. Le mystérieux visiteur a jadis été amoureux de la mère de famille, et cet amour est loin d’être éteint. Le drame va se nouer entre tous ces personnages. On se sent un peu frustré que le réalisateur choisisse de ne pas nous donner toutes les clés de l’histoire (qu’a donc bien pu faire dans la passé, la mère de famille pour protéger sa fille, argument qu’elle avance à un moment clé de l’histoire et qui, à la croire, justifierait son attitude actuelle qui nous semble pourtant bien peu courageuse). On ne le saura pas, le réalisateur laissant au spectateur le soin d’imaginer ce qu’il veut. Ce parti pris ne retire rien à la qualité du film. L’image est splendide, par moment vraiment poétique, les caractères bien dessinés, la psychologie des personnages plus fine qu’il ne pourrait a priori y paraître et les acteurs sont très bons (Danica Curcic, la mère de famille, a beaucoup de charme et un petit côté Penelope Cruz). Un vrai bon film.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    151 abonnés 1 036 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 avril 2022
    Murina c'est une histoire d'émancipation féminine sous le soleil de Croatie. La réalisatrice semble amoureuse de sa jeune et jolie héroïne qui passe l'entièreté du film en maillot de bain, s'en dégage une tension sexuelle permanente. Mais cela ne suffit pas à retenir l'attention du spectateur pour ce film dont l'originalité et l'intérêt sont très relatifs. Je ne comprends pas vraiment son prix cannois malgré la présence de maître Scorsese à la production.
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