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    Murina
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    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    82 abonnés 284 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 avril 2022
    Ai vu "Murina" premier film de la réalisatrice croate Antoneta Alamat Kusijanovic, Caméra d'Or (Prix du meilleur 1er Film) du Festival de Cannes 2021. C'est exactement ce type de film que j'adore. Un scénario travaillé mais pas trop explicite qui laisse beaucoup de place à l'imagination et à l'intelligence du spectateur, une mise en scène souple et discrète, des déplacements de caméra et des cadrages qui en racontent plus que les mots, peu de personnages (ici 4) mais tous très dessinés avec un vrai parcours psychologique, une photographie luxueuse mais pas tape à l'oeil. Bref, j'ai adoré "Murina". L'action se déroule pendant quelques jours d'été dans une île adriatique. Julija, 17 ans est avec ses parents, sa mère très belle et silencieuse et son père bourru, soupe au lait et dont le visage rappelle la face des murènes qu'il pêche au harpon avec sa fille. Pour Julija la pêche sous marine et les fonds marins sont un espace de liberté, de silence, de quiétude. Dès qu'elle sort des eaux c'est pour entendre son père en ébullition permanente crier et violenter son entourage. Quand le père reçoit pour quelques jours chez lui le millionaire Javier, Julija tombe sous le charme (comme nous) de cet homme tout en étant très intriguée par l'attitude de ses parents face à ce personnage qui resurgit du passé. Rien n'est jamais exprimé, expliqué. Le spectateur se retrouve dans la même position que la jeune fille, et essaye de comprendre ce qu'on lui cache, ce qui réunit ces trois adultes qui ont si peu de points communs. Un malaise s'installe petit à petit et le drame psychologique devient de plus en plus haletant. Un magnifique film sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte qui n'est pas sans faire penser à "A nos amours" de Maurice Pialat, où la même attirance et rejet total du père vampirique est une des nombreuses analogies. Gracia Filipovic dont c'est le premier film est une vraie révélation et la tension grandissante du film lui doit beaucoup. Son jeu très corporel et actif et sa façon d'être en même temps très spectatrice est formidable. Danica Curcic qui interprète la mère, au physique qui rappelle Penelope Cruz, a un charme et un magnétisme prégnants, c'est à travers son interprétation que le spectateur peut faire des hypothèses sur les secrets qui lui sont cachés. L'interprétation puissante du père de Leon Lucev fait qu'on adore détester ce père irascible et imprévisible et il suffise que le mystérieux Cliff Curtis dans le rôle de Javier apparaisse pour qu'on soit envouté tout comme les membres de cette famille. Un premier film à voir absolument, dont les scènes de plongées marines sont somptueuses et qui sont souvent des métaphores de ce qui est indicible. Un film aux airs d'été étouffants et palpitants. Une vraie surprise, une vraie pépite, une vraie Caméra d'Or.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    70 abonnés 483 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2022
    Sans doute un contraste voulu entre la paix du paysage splendide et ensoleillé et une atmosphère « malsaine » où le père à l’ancienne, aimerait cadenasser fille et épouse…
    Mère et fille s’avèrent rivales, en séductrices du riche commerçant à la recherche d’un terrain pour construire un hôtel, sur cette superbe côte croate…..

    Ce père qui peut nous paraître « primaire » est aussi le personnage, le moins antipathique…..Mère et fille, rêvent de s’échapper vers un autre monde « rêvé ».
    J’ai apprécié la tension « malsaine » qui nous maintient en attente d’événement « dramatique » mais l’image est si belle qu’on peut imaginer « le dépliant touristique »
    Pierre Phdb
    Pierre Phdb

    10 abonnés 177 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2022
    En Croatie, ou du moins dans cette famille l'homme régente la famille et principalement femme et fille.

    Sa femme est a "sa" place acceptant et justifiant son comportement, toute velléité indépendance éteinte. Sa fille est sa fierté nageuse émérite avec laquelle il partage des parties de pêche toute a lui. Le tout sur une ile un lieu et un monde clos. Un projet immobilier et un investisseur potentiel vont venir rompre cet équilibre. Ouverture sur un futur autre, un autre monde, des rêves qui vont faire que la fille va se détacher du père, remettre en cause le modèle patriarcale ce qui bien entendu inadmissible et générateur de conflit.

    Un film dur, âpre comme le sont les hommes de l'ile.

    A voir
    Jmartine
    Jmartine

    152 abonnés 654 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2022
    L’affiche du film retient l’attention…une svelte jeune fille , adolescente sauvage et lumineuse vêtue d’un maillot de bain d’un blanc immaculé, comme d’une deuxième peau… et dès les premières images du film nous sommes plongés dans l’obscurité des profondeurs sous-marines, et c’est à peine si l’on perçoit le miroitement de la lumière à la surface….on devine deux plongeurs, nageant de concert, qui chassent la murène au harpon…c’est un père, Ante et sa fille Julija qui vivent sur une ile écrasée de soleil, sans la moindre végétation, quelque part sur la côte dalmate entre Split et Dubrovnik ….mais ce cadre idyllique peut aussi être une prison pour la jeune Julija…son père la rudoie, la tyrannise comme il tyrannise tout autant sa mère, Nela ancienne reine de beauté…Ce film , premier long métrage de la réalisatrice croate Antoneta Alamat Kusijanovic a reçu la Caméra d’Or à Cannes…Les « Poings desserrés » de la russe Kira Kovalenko avait reçu le « Prix Un certain Regard » sur une thématique identique, le poids du patriarcat et ces pères despotes…mais « Murina » ruisselle d’azur et de lumière, tout le contraire des « Poings Desserrés » ….Julila passe sa journée en maillot de bain, regardant au loin les grappes de jeunes gens qui s’amusent à bord des bateaux amarrés dans la crique…Arrive Javier, un ami d’enfance de Ante, qui fut autrefois amoureux de Nela, richissime homme d’affaires qui pourrait investir sur l’ile…Cette arrivée va faire éclater l’orage familial, ravive les rancœurs, les émotions, la tension se fait de plus en plus palpable à mesure que le film avance, le malaise contamine la carte postale. et fait naitre chez Julila, qui en vient à reprocher sa passivité à sa mère, la volonté de se libérer du joug paternel…non sans être troublé par le visiteur….Gracija Filipovic, qui joue formidablement Julila, en sauvageonne butée, donne au film la noblesse d’une tragédie antique…celle de la femme-murène….chez elle tout passe par le regard, elle se faufile discrètement et épie son monde, écoute sans être vue, prête à mordre….c’est aussi cela va sans dire une performance physique époustouflante…et Antoneta Alamat Kusijanovic a su mettre en scène une fiction sensuelle et émouvante où elle sonde les attirances, les tensions et les peurs qui étreignent ses protagonistes. Cela valait bien la Caméra d’Or…
    Min S
    Min S

    51 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2022
    Un superbe océan, effectivement la photographie est magnifique, j'ai bien aimé le scénario, bon rhytme.
    clamarch
    clamarch

    9 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2022
    Ambiance tendue dans un décor de rêve. L'adolescente qui cherche à se libérer du joug du tyran domestique qu'est son père est convaincante.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    67 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2022

             Vive le cinéma croate! Et merci, Martin Scorcese, d'avoir produit le film d'Antoneta Alamat Kusijanovic, un film si différent, mystérieux, poétique, avec des personnages d'autant plus attachants qu'ils gardent toujours leur part d'opacité. Si cependant vous vous êtes endormis au Grand Bleu, passez votre chemin, car il y a beaucoup de grands bleus....
             Ante (Leon Lucev) vit sur une petite ile de la côte croate, sèche, désertique: le reg. Mais, partout, la mer, sublime. Il vit de quoi, à part pécher des murènes avec sa fille de dix-sept ans, Juliya, (Gracija Filipovic)? On ne sait pas. 
          Mais il a un grand projet: vendre une partie de l'ile à son "meilleur ami", un richissime américain, Javier (Cliff Curtis), pour y construire un hôtel de luxe. Avec l'argent, la famille pourra enfin s'acheter un appartement à Zagreb, vivre normalement. Qui y croit? Nela (Danica Curcic), sa très jolie femme, une ancienne miss... Mais sans doute Ante ne quittera t-il jamais son royaume maritime, royaume dérisoire où il ne règne que sur deux sujettes...
          Justement, Javier débarque sur un yacht avec une bande de jet-setters. Pour eux on organise une fête, à laquelle les femmes doivent se montrer, mais en suivant les diktats du maitre. Robes décentes, surtout pour Juliya à peine sortie de l'adolescence, qui passe sa vie en maillot de bain, inconsciente de la provoquante femellité de son corps (athlétique sans être sèche ou musculeuse, cette actrice est magnifique)
           Qui est Javier? Que vient il faire chez cet homme qui a été son employé, et qu'il méprise (tout autant qu'Ante, en fait, le déteste)? Revient il, en plein divorce, pour revoir Nela? Qui est Ante, ce tyran qui brutalise et enferme une fille dont, par ailleurs, il est très fier? A quoi pense t-il lorsqu'il regarde Javier flirter avec Nela, alors qu'ils ont été amoureux dans leur jeunesse? Qui est Nela confrontée au retour de cet homme qui, lui, a réussi? Pourquoi choisit -elle toujours de soutenir Ante,  de prendre toujours le parti de cette brute contre Juliya, par peur de lui, ou par le reste de quelque fort attachement? Et surtout, que deviendra Juliya, cette petite boule de révolte qui se faufile dans l'eau, souple comme une murène, abominable poisson à corps de serpent, mais qui dans la vie ressemble plutôt à un pauvre poisson rouge enfermé dans un aquarium, qui ne cesse de se cogner à ses parois, qui presse sa mère de partir avec son ancien amoureux, de fuir cette ile-prison...
         C'est beau, c'est intelligent, c'est original, c'est différent. 

    HomoLibris
    HomoLibris

    23 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 avril 2022
    Un TV film un peu longuet. Une histoire vue et revue (un père autoritaire, une mère ayant l'impression d'avoir gâchée sa vie, une fille rebelle, un objet de tentation). Un scénario sans aspérité. Des personnages très manichéens. Jeu d'acteurs quelconque. Des incohérences flagrantes dans les prises de vue. Perso, j'ai trouvé que la côte dalmate n'était pas vraiment mise en valeur par la photographie, plutôt banale.
    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    18 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2022
    La caméra est éblouissante. La pesanteur de l'atmosphère et la sensualité sont palpables. Tout est malsain. Le thème du film n'est pas selon moi l'émancipation d'une jeune fille du joug familial, mais la perversité.de chaque personnage vis-à-vis de chaque autre personnage. Le père, cette brute, est le le plus lisible, donc le moins pervers. La réalisatrice laisse les ressorts du passé énigmatiques, pour ne s'attacher qu'à cette perversité.. Un film qui m'a laissée mal à l'aise. Si c'était l'objectif, comme je le crois, c'est une réussite.
    Jean-Jacques Altman
    Jean-Jacques Altman

    1 abonné 46 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2022
    Murina
    C'est la murène en serbo-croate, langue de ce film local. L'animal à l'air comestible. Il symbolise une jeune fille de 17 ans en conflit avec son père autoritaire et dont les relations ne sont guère meilleures avec sa mère, la plus belle femme de la petite ile méditerranéenne que convoite peut-être, la mère et l'ile, le promoteur beau et riche et ancien amoureux de la femme. Oui, compliqué et assez tendu. C'est très lent, ponctué de crises psychologiques intenses. Le début est catastrophique avec un plan d'une minute sur la surface de la mer suivi d'un plan presque aussi long sur les côtes rocheuses de l'île mais cela s'améliore beaucoup. Pas mal de points communs avec Le Grand Bleu, y compris le plan final. Aurait mérité plus de succès.


    .
    Hélène D.
    Hélène D.

    27 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 avril 2022
    Faudra m’expliquer ce qu’il y a de bien dans ce film. Une jeune fille de 17 ans qui chasse la murène vit sous l’autorité d’un père austère. Elle rencontre un ami de ses parents sympathique et ouvert qu’elle veut rejoindre pour une vie plus heureuse. Le gars ne veut pas l’emmener. Fin de l’histoire!
    Olivier Laad
    Olivier Laad

    7 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 avril 2022
    Je ne reviendrais pas sur le scénario et ma description générale des personages car cela est bien décrit dans d'autres critiques.

    Je suis par contre surpris qu'aucune critique ne mentionne le caractère monolithique des personnages et le manque de subtilité de leur personnalité.
    Je pensais que le film allait nous révéler fautes facettes de ces caractères et de leur relation. Mais non, le père reste bourru, autoritaire sans qu'aucun voile ne soit levé sur ce qu'il a pu être avant, ce qui la conduit à devenir ainsi et l'évolution de la relation avec sa femme et sa fille.
    Les personnages ne se révèlent guère et l'actrice principale nous montre un visage fermée, sans quasi aucune expression que sa moue renfrognée.

    Du coup ce film se cantonne à une dimension psychologique un peu simpliste qui m'a déçu.
    Malgré les belles images et une bonne entrée en matière je suis resté sur la faim, d'un film finalement pas très original d'une ado qui essaye de s'émanciper d'un père despotique.
    Zebrakelo
    Zebrakelo

    3 abonnés 232 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2022
    Superbe film, tant au niveau de l'image, à dominante bleue, qu'au niveau de la mise en scène et du jeu des acteurs.
    C'est une histoire déjà vue, mais cette fois-ci perçue de manière plus poétique (par son environnement) et humaine, voire philosophique (la métaphore de la murène entre autre).
    Excellent jeu.
    Chatcaliban
    Chatcaliban

    27 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2022
    Un film au final oppressant tant la condition de femme est difficile en Croatie. Très bien joué, on l'imagine autobiographique. Pas sûr que les îles adriatiques croates soient ce paradis décrit. Plutôt une prison ici tenue par un tyran domestique ancien militaire d'une armée brutale comme on sait l'être dans les Balkans.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    229 abonnés 1 599 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 avril 2022
    Un bon premier long-métrage, sensuel et oppressant, qui se déploie comme un roman d’apprentissage, celui d’une ado qui cherche à « tuer le père » (méchamment despotique) pour devenir adulte, femme. Et libre. Rien de très original dans cette trame, mais une vraie maîtrise dramatique. La façon de mettre en place un petit jeu dangereux de séduction et de rébellion, jeu à quatre bandes, est habile et sans esbroufe. La caractérisation des personnages et le choix des symboles donne au film des allures de conte moderne. Quant à la mise en scène, elle est aussi fluide que l’élément qui imprègne toute l’histoire. La réalisatrice a une jolie manière, notamment, de regarder et de suivre le personnage central, qui cherche sans cesse à se faufiler, comme la murène du titre, pour esquiver son père ou s’ouvrir de nouvelles voies.
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