Avis : Drôle de frimousse - Page 3

Très bonne comédie musicale par le réalisateur de "Chantons sous la pluie" (gage de qualité) qui vaut surtout par la qualité de ses acteurs et les moments musicaux... Musique de Gershwin, danse de Fred Astaire et frimousse de Audrey Hepburn... Que du charme du charme et encore du charme... Un mixte sympa entre "un américain à Paris" et "My fair lady"... Ca manque un peu d'espace, les lieux étant trop cloisonnés, des décors limités qui ne correspondent pas toujours à la légèreté du film.

Stanley Donen est sans doute avec Minnelli, Cukor et Sandrich, le cinéaste majeur de la comédie musicale du cinéma classique.

L'importance et le talent de Donen cinéaste furent parfois mis en question par la critique en raison de ses collaborations avec des artistes prestigieux ( Kelly " chantons sous la pluie" ou Abbott " pique nique en pyjama") qui auraient été les véritables artisans des succès de Donen.

La virtuosité que manifeste Donen avec ce "funny face" au casting de premier ordre ( Astaire et Audrey Hepburn - ici dans la première partie de sa carrière) et réalisé sous sa seule responsabilité, montre tout l'éclat et l'étendue de la palette de ce cinéaste formidable.

Certes on pourra regretter le scénario ( une libraire se voit proposer d'être le modèle vedette d'un magazine) qui ne se développe pas assez dans sa seconde partie. Les décors magnifiquement étudiés sont peut-être utilisés trop longuement en raison de scènes qui s'étirent un peu trop.

Cependant l'inventivité des plans, les jeux de couleurs, les décors flamboyants, les plans merveilleux de Paris, font tout le prix de ce film exceptionnel.

Les scènes de danse sont peu nombreuses, mais Hepburn montre des qualités indéniables de danseuse. Les chansons des frères Gershwin sont souvent de premier ordre.

Les dix premières minutes sont admirables d'inventivité dans une première partie plus réussie que la seconde manquant parfois de souffle.

On peut souligner que le film ne doit pas être confondu avec " Funny girl" de Wyler ( interprété par Sharif et Streisand) dont la proximité des titres pourrait induire une confusion dans l'esprit du spectateur.

Une comédie musicale pas trop mon truc ça, heureusement la partie musicale n'est pas trop envahissante et le film a bien vieilli. Le scénario est tout de même léger mais il y a du rythme, de la bonne humeur, beaucoup de style et des acteurs tout simplement excellents.

Malgré la présence de deux têtes d'affiche plutôt attirante, "Drôle de frimousse" nous marque davantage par son manque de d'attrait ainsi que par certains défauts de formes plutôt laids.
L'intrigue de départ était pourtant intéressante. En effet, tout commence avec un photographe célèbre, campé par Fred Astaire, qui décide de donner sa chance d'entrer dans le milieu de la mode à une jeune libraire en quête d'aventure interprété par Audrey Hepburn. Sur le fond il n'y a pas vraiment de problèmes à relever mais ces-derniers ne cesseront jamais de se manifester avec le temps qui passe.
Entre un humour peu convaincant et des mélodies fades, pour ne pas dire pitoyables, accompagnées de chorégraphies rarement plaisantes, "Drôle de frimousse" ne créer guère l'évènement, surtout lorsque l'on sait que Stanley Donen avait participer à la réalisation de "Chantons sous la pluie".
La complicité entre Astraire et Hepburn fonctionne moyennement en raison de la lourdeur du personnage joué par cette dernière.
On relèvera également la moisissure de la photographie qui nous donne le sentiment d'un film des années folles recoloré pour une sortie de l'après Guerre.
En résumé, "Drôle de frimousse" n'attire guère de sympathie lorsque l'on connait le talent de ses protagonistes et que l'on est habitué à bien mieux d'oeuvres telles que celles présentes dans la filmographie de Vincente Millenni.

(...) Avec une réalisation parfaite et des performances – danse et chant – incroyables, Funny Face est une comédie musicale très réussie. Avec un ton légèrement moqueur sur la société des années 50, le film fait rire, émerveille et fait un peu réfléchir. Un divertissement parfait pour oublier ses petits soucis !

Ah, le duo de rêve que voilà... L'inégalable Audrey Hepburn, le charmeur Fred Astaire... Le tapis rouge est déroulé peu à peu dans le film pour une romance des plus mémorables. Seulement, elle se fait bien désirer, pour ne pas dire attendre. Les séquences de danses n'ont pas la grâce minellienne, mais restent des invitations à toutes sortes de danses qui sont intéressantes. Des chorégraphies au style "moderne" attirent même notre attention et notre curiosité. La fin est (presque) sans surprise, mais le cadre est très bien choisi et beau. La musique quant à elle manque parfois à l'appel, on aurait préféré qu'elle se fasse moins discrète pour accompagner le superbe duo en tête d'affiche. Les costumes sont à applaudir, les décors faits en studio ne sont pas mal du tout pour l'époque (pas de quadruple ombre de chaque acteur à chaque plan), et l'humour bon enfant d'Astair fait souvent mouche. La séquence chantée et dansée du balcon, sans être transcendante, est peut-être la plus sympathique du film à suivre en rêvant... Pas toujours étincelant, mais très plaisant grâce à ses sublimes stars...

Une très belle comédie musciale de Stanley Donen avec Audrey Hepbrun et Fred Astaire sur la mode à Paris à la fin des années 1950.

Une comédie musicale plaisante et divertissante. Le problème est peut être qu'il n y a pas beaucoup de surprise là dedans, c'est très convenu au niveau du schéma narratif. Heureusement les chansons sont globalement sympa ainsi que l'aspect visuel du film. Le film est assez distrayant, positif pour que le tout se regarde sans déplaisir. Les personnages sont attachants et sympathiques.
Bref, si ce n'est pas le meilleur de Stanley Donen, Drôle de frimousse est une comédie musicale plaisante et agréable à regarder.

Une comédie Musicale avec une romance en plus, cela donne "Funny Face" ! Un Super film accompagné par le talent des acteurs/actrices. Audrey Hepburn est fantastique dans ce film ! Film qui mérite plus de visibilités !

Clairement pas la meilleur comédie musicale de l'âge d'or hollywoodien et pas le meilleur film d'Audrey Hepburn mais Funny Face reste un film à voir. L'entrain et le charme des interprètes emporte largement l'adhésion.

septiemeartetdemi.com - Ah, qu'ils étaient contents de leurs couleurs ! Tant et si bien que la figuration chromatique passe par tous les prétextes : portes peintes, mode du rose qui comme par hasard survient au tout début de l'histoire sans qu'on sache trop pourquoi, pièces remplies d'objets sans importance du moment qu'ils sont flashy... Une introduction qui empiète d'ailleurs tellement sur l'histoire qu'elle s'arrête assez vite après un dernier soubresaut sous la forme de plans arrêtés sur un instantané filtré... en couleurs. La seule réminiscence de ce thème sera la longue scène de la chambre noire - qui, comme on sait, est en fait rouge.

L'histoire tournerait pauvrement autour d'une simple bonne gestion de la personnalité candide d'Audrey Hepburn si on n'avait pas l'impression d'une sorte d'entrelacement entre des parties distinctement emboîtées au creux du script ; on sent clairement des ruptures dans l'humeur, à laquelle ces comédies n'accordent normalement pas d'importance. C'est un peu l'avènement de comédiens plus réalistes, où les larmes peuvent venir d'elles-mêmes dans les yeux ; un avènement que Fred Astaire, 58 ans et inchangé physiquement, honore de quelques pas moins gaillards que jadis.

Ces nouveautés tombent bien car il y a des choses à compenser. L'œuvre se veut une vision de Paris adressée aux Américains. Non contente d'avoir essuyé le climat tendu et pluvieux de la capitale, elle trouve pertinent de se moquer sans profondeur (et par les clichés) des us et des voitures français. D'ordinaire, les automobiles sont un sujet qui m'exaspère, mais la VELAM Isetta est iconique et il est déplorable de l'avoir bruitée comme ils l'ont fait. C'était peut-être marrant pour le public transatlantique, mais mauvais tout de même.

Inspiré de l'opérette d'Ida et George Gershwin, Funny Face bénéficie de toutes les grâces. Richard Avedon en est le conseiller technique, Fred Astaire et Eugene Loring sont les chorégraphes et l'habituelle équipe d'arrangeurs et orchestrateurs des comédies musicales de la MGM rejoignent la Paramount pour ce film, Roger Edens en tête (producteur du film). Le résultat est digne de la MGM (la critique américaine dira d'ailleurs que c'est un film MGM réalisé à la Paramount). En effet les séquences virtuoses (Think Pink, Bonjour Paris, Let's Kiss and Make up, etc...) ne manquent pas et Audrey Hepburn par sa fragilité répond parfaitement à l'énergie de Fred Astaire rappelant la dualité de Tous en scène (Cyd Charisse était initialement prévue pour le rôle, qu'elle refusa). Ironique à la fois sur le monde de la mode (Astaire) et sur celui des existentialistes (Hepburn), Donen, par sa finesse habituelle offre un spectacle à la fois dense, drôle et élégant. A noter que pour les spectateurs français le film se teinte d'une nostalgie supplémentaire.

Pour ma 300ème critique : Drôle de frimousse, hasard ou coïncidence je ne sais pas mais Audrey Hepburn est une de mes actrices préférées. Et forcément elle place la barre très haute avec ses films, c'est pour ça que je suis un poil déçu par ce film, qui reste une très bonne comédie musicale, un classique du genre qui est à voir absolument. Malgré le scénario peu intéressant et lent, les performances d'Audrey Hepburn et Fred Astaire sont épatantes. Les danses sont très convaincants, bien qu'on voit qu'Audrey Hepburn ne sait pas danser et qu'elle a sûrement suivi des cours de son compagnon de film. Elle s'en sort quand même plutôt bien pour la majorité des scènes. Quant à Fred Astaire, il est complètement bluffant. Une excellente comédie musicale mais un très bon Audrey Hepburn.

Une mise en scène et chorégraphies brillantes, des décors colorés. Un couple magique Hepburn/Astaire font de ce film une référence du genre. Mais le scénario fleur bleue manque d'originalité (enfin à mon avis).

Dans Chantons sous la pluie, Stanley Donen s'amusait à montrer l'artificialité du cinéma hollywoodien grâce à des numéros musicaux rondement menés. Je vois Drôle de frimousse comme le prolongement logique de ce film, puisqu'il s'attache à remettre en cause ce qu'est une image à travers le monde de la photographie et de la mode. Le message est très clair : chaque image est fabriquée. Le réalisateur place cette idée au cœur de l'histoire à travers le personnage de Fred Astaire, un photographe de mode subjugué par le physique si particulier d'une jeune libraire, interprétée par Audrey Hepburn. Ainsi, l'homme va donc mettre sa muse en scène pour capter tout son charme sur une pellicule, et Donen nous donne à voir l’entièreté de ces séances photo. Leur résultat est illustré par de magnifiques arrêts sur image, qui s'autorisent quelques fantaisies en changeant plusieurs fois de couleur. D'ailleurs, la couleur est elle aussi un argument phare du propos. Outre les coloris visant appuyer le caractère factice de la mode, le réalisateur propose ironiquement quelques scènes "conte de fées" en poussant le côté parfait et lisse des images dans ses derniers retranchements. Ainsi, les scènes dégoulinantes de niaiserie comme celle de la robe de mariée prennent toute leur saveur si l'on emploie un second niveau de lecture. Par ailleurs, les tons généralement vifs et gais des décors rendent le cadre particulièrement animé et permettent à Audrey Hepburn d'être encore plus lumineuse que d'habitude, ce qui est finalement paradoxal quand on voit que son personnage s'habille avec de vêtements simples et ternes. Cette opposition est bien évidemment là pour marquer le fossé qui sépare le monde de la libraire et celui du photographe. Le film porte un regard amusé sur ces deux milieux mais ne prend pas parti. L'hystérie des rédactrices du Quality Magazine est tout aussi moquée que l'anticonformisme des intellectuels parisiens, ce qui permet à l'ensemble de rester très léger. Stanley Donen reprend donc quelques codes du conte pour faire de cette comédie musicale un joyau coloré. La prestation d'Audrey Hepburn véhicule une énergie folle qui m'a personnellement scotché sur mon siège. Une chose est sûre, je me souviendrai longtemps de cette drôle de frimousse !