Derniers Avis sur Ne coupez pas !

Je découvre Ne Coupez pas après avoir vu le remake d’Hazanavicus, et je dois bien avouer que ça a joué dans mon appréciation du film. Dans le sens où le remake français m’avait paru super intelligent et amusant dans sa deuxième partie lorsqu’on ressortait du court métrage initial, j’avais trouvé que ça reinventait complètement le film. Ici ça a un peu moins d’intérêt à mon sens, le discours méta sur le monde du cinéma est beaucoup moins fort même si en revanche, le côté fauché joue clairement en faveur de Ne Coupez Pas, où il est vraiment impressionnant de voir le travail achevé pour filmer ça. Bref, je vous conseille de regarder ce film avant le remake sinon vous risquez de manquer de surprises, mais Ne Coupez pas reste un bon moment pour moi. Je recommande !

Comédie horrifique, écrite, réalisée et montée par Shin'ichirō Ueda, Ne Coupez Pas ! est un projet à tout petit budget tourné en huit jours par des étudiants de l'école d'art dramatique Enbu Seminar de Tokyo, mais s'avère être un long-métrage n'ayant rien à envier aux grosses productions tant le résultat est qualitatif et déroutant. L'histoire nous fait suivre une équipe réalisant un film de zombies, qui vont se voir rattrapés par la réalité quand de vrais morts vivants vont faire leur apparition. Derrière ce scénario, d'un peu plus d'une heure et demie, se cache en réalité un film beaucoup plus tordu et malin qu'il n'en a l'air, mais en dire d'avantage gâcherait l'effet de surprise. En effet, cette intrigue se déroule en trois parties, avec une première demi-heure semblant limitée et peu emballante. Mais petit à petit le concept se dévoile lors de la deuxième partie avant de prendre tout son sens dans le troisième acte tout simplement jouissif, donnant un intérêt nouveau à l'intrigue et exploitant tout son potentiel. Il est donc absolument nécessaire d'être patient et d'aller au bout de ce récit fractionné. On passe dès lors soudainement d'une histoire ordinaire et peu emballante à un véritable coup de génie. Cette supercherie est emmenée par des personnages appréciables, interprétés par une distribution de qualité entre Takayuki Hamatsu, Mao, Harumi Shuhama, Yuzuki Akiyama, Kazuaki Nagaya, Manabu Hosoi, Hiroshi Ichihara, Shuntarō Yamazaki, Shin'ichirō Ōsawa et Yoshiko Takehara. Tous ces noms, peu connus, méritent d'être cités tant chacun de leur rôle trouvent leur place et ont une importance capitale. De plus, l'alchimie entre les membres de cette équipe fonctionne à merveille et nous offre des situations franchement marrantes lorsque l'on a compris le principe et qu'on voit les scènes sous un œil nouveau. Leurs échanges désordonnés sont soutenus par des dialogues plaisants et amusants. La forme est à l'image du fond, car si la réalisation de Shin'ichirō Ueda n'est pas très esthétique, sa mise en scène colle parfaitement avec le genre cinématographique. De surcroît, malgré un décors limité, celui-ci est bien exploité et le cinéaste ne se prive pas pour en jouer grandement. La b.o. quant à elle, n'est pas très marquante mais ses compositions jouent bien leur partition dans cette mascarade volontaire qui s'achève sur une fin franchement réussie. En conclusion, Ne Coupez Pas ! est un film méritant d'être découvert et même redécouvert, car c'est au second visionnage qu'on se rendra compte de toutes les subtilités de cette œuvre atypique.

Comédie qui a très fortement inspiré "Coupez" de Michel Hazanavicius si ce n'est qu'il s'agit même d'un copier-coller. On y retrouve donc les mêmes ingrédients avec une première demi-heure perturbante où tout est ridiculement joué et où on semble regarder une mauvaise série Z avant que le "vrai film" ne commence enfin et tout devient alors jubilatoire. L'effet de surprise n'est pas là malheureusement puisque j'ai vu le remake français avant mais cela n'a pas boudé mon plaisir face à l'original.
On note quelques légères différences entre les deux versions mais si minimes qu'elles ne se distinguent presque pas.
Une petite bouffée d'air avec une comédie qui n'est pas hilarante mais qui arrache quelques sourires et qui est bien construite.

un fantastique film imprévisible avec des crises de fou rire garanties
super drôle, déjanté et très bien joué

Génialissime !! Scénario original, aucune envie de voir la version française. Au début on a l'impression que ce film est un pure navet, et au final c'est du génie ! À voir absolument, best found footage ever!!

Le premier long-métrage du réalisateur japonais Shin'ichirô Ueda possède un scénario absolument génial. Doté d’un tout petit budget et tourné en seulement huit jours, ce film sorti en 2017 mélange horreur de série B et humour d’une manière déconcertante. Il est difficile de le résumer sans en dévoiler la substance, mais cette idée de champ puis de contrechamp est remarquable. Seule la mise en scène générale (et pas seulement dans la première partie qui se veut volontairement artisanale) possède un aspect amateur qui pique les yeux. Bref, une œuvre résolument atypique qui fera l’objet d’un remake par Michel Hazanavicius (« Coupez ! »).

Un film incroyable ! Une lettre d'amour au cinéma, aux gens qui travaillent dedans, un hymne à la débrouille et au collectif ! Il est bourré d'ingéniosité et d'originalité, tant dans sa mise en scène que dans son écriture !

Bon d'accord, l'idée est plutôt marrante, mais si on n'a pas été spoilé on n'a qu'une envie : stopper la vision du film avant la fin du premier plan séquence de plus de trente minutes tant c'est mauvais. Ce qui m'a fait tenir c'est que je connaissais l'histoire du remake français "Coupez !" - sans l'avoir vu -. Alors une fois passé la première partie, la deuxième donne un éclairage amusant sur ce qu'on a vu précédemment. On ne peut que saluer la qualité du résultat vu la faiblesse des moyens, mais je ne franchirai pas le cap d'en faire une comédie culte parce que je n'ai pas trouvé ça véritablement drôle.

Ne partez pas!
Ce film hommage aux artisans du 7e Art vaut vraiment qu'on s'y arrête, tant il s'avère malin et jouissif.
Composé de 3 parties, il débute par un long plan séquence sans aucune coupe (autre que celle de membres humains), grâce aux injonctions de son metteur en scène à ne surtout pas couper la caméra.
Cette première partie d'une trentaine de minutes nous montre le tournage d'un court métrage de zombies où rien ne se passe comme prévu.
C'est durant ce court que le spectateur non averti aura le plus envie de prendre ses jambes à son cou, tant le film paraît mauvais!
Il faudra s'armer (de patience) et rester calé sur son siège pour découvrir le pourquoi, puis le comment, de cet ambitieux projet...
Mais chut, ne spoilons pas!

une comédie exceptionnelle, je crois n'avoir jamais vu un concept pareil. Passer les 30 premières minutes sur observe une comédie hilarante. spoiler: Le principe du plan séquence va permettre de mieux comprendre le secret et la technique utilisée pour juste des effets spéciaux sans ordinateur.
La seule chose a reprocher est l'absence de vf régler grace à Coupez !. Un film à voir dans sa vie.

Ce film, réalisé par Shin'ichirō Ueda et sorti en 2017, n'est pas mal du tout ! Bon, je précise malgré tout que j'ai découvert avant le remake français sorti tout récemment, réalisé par Michel Hazanavicius et j'avoue avoir une légère préférence pour ce dernier. Sûrement car je l'ai découvert en premier et que l'effet de surprise a mieux fonctionné ou tout simplement car j'ai plus adhéré à la "french touch". Néanmoins, il faut tout de même reconnaitre que ce film surpasse objectivement son remake. Et oui, tout d'abord, c'est un projet très original ! Il fallait avoir l'idée de faire un tel film et le mélange comédie et horreur fonctionne très bien, ce qui n'est pas le cas de toutes les comédies horrifiques ; c'est même un art plutôt difficile. Là, tout est très bien dosé et le court métrage en guise d'introduction filmé en plan séquence est très efficace ! De même que le reste du film d'ailleurs et puis, par rapport au remake français, on ne retrouve pas ici le côté mièvre de la relation père/fille, beaucoup trop appuyé dans le remake, côté mièvre, familial propre aux films français. L'humour n'est pas non plus tout à fait le même, bien que le remake français ait repris le film à la lettre, nous avons un humour ici beaucoup plus loufoque avec plus de chutes notamment. J'ai également plus apprécié le court-métrage d'introduction ici. Si, lors de mon visionnage du remake français, je me demandais où tout cela allait mené, j'ai ici apprécié le revoir étant donné que je savais ce qu'il se passait en coulisses. Et c'est une expérience très drôle puisque tous les gags prennent sens, forcément, et ils fonctionnent beaucoup mieux que lors d'un premier visionnage. Malgré tout, j'ai retrouvé les mêmes défauts que dans le remake, à savoir quelques longueurs, notamment la lecture du scénario que je trouve un peu longue et laborieuse. "Ne coupez pas !" est donc un film très original et très bien réalisé !

CONTIENT DES SPOILS ESSENTIELS
Enfin j'ai pu voir cette pépite japonaise tant plébiscitée, juste avant de voir son remake par Hazanavucius. Et comme vous le voyez à ma note, j'ai été absolument conquis.
Ne coupez pas c'est un film qui commence de façon très particulière, un plan séquence de 36-37 minutes, mal filmé, a la couleur dégueux, "mettant en scène" des acteurs en surjeu, perdus, gênés, recitant des dialogues pour le moins surprenants, nous offrant donc des moments assez drôles parfois. Mais il y a quelque chose de très accrocheur qui s'en dégage, un certain charme de ce côté fauché complètement assumé, empruntant les codes du found footage bien que ce n'en soit pas un, et jouant très bien sûr le hors champ.
Tout cela au service d'une pure série Z de zombie, montrant le tournage d'un film de zombie qui tourne mal, car de vrais morts vivant apparaissent. Et le pire c'est que l'illusion fonctionne parfaitement.
J'évoque l'illusion oui, car après un générique de fin au bout de 36 minutes, on se demande bien ou va aller le film, surtout que malgré qu'il soit agréable, on reste sur notre faim au vu de son accueil critique.
Et puis d'un coup changement radical, pas dans le ton car on va rester dans quelque chose de comique, ici bien plus accentué, par contre niveau réa ca se stabilise, l'image est enfin claire. Pendant les premières secondes on ne sait pas ce qui se passe, mais très vite on comprend qu'on a été piégé, la surprise est totale, tout ce qu'on a regardé depuis le début n'était pas ce qu'on pensait. Le film s'offre un second souffle complet, revenant 1 mois auparavant, avant même le tournage du film qu'on a regardé pendant 35 minutes. Un film de zombie en un seul plan séquence donc, retransmis en live à la télé, un certain One Cut of the Dead.
On va en fait y voir l'envers du décor, toute la préparation du projet, de la création de son équipe où l'on s'intéresse aux personnalités loufoques de chacun, les gags et blagues s'enchainant, toujours très drole. Mais ce n'est qu'une mise en place et en bouche avant un chapitre final instantanément culte, le tournage, montré sous forme de making off méta.
Tout à été pensé pour arriver à ca, et c'est ultra intelligent. Surtout quand ce final est absolument incroyable. C'est hilarant et ultra rythmé, c'est une explosion de séquences lunaires, et c'est tellement bien maîtrisé que ça en devient littéralement jouissif. Je me suis passé 3 fois d'affilée cette légendaire séquence.
Dans ce tournage virant à la catastrophe, chacun tente de rattraper le coup à tout prix, le fascinant réalisateur Higurashi en tête. Et c'est la qu'on perçoit le message porté par le véritable réalisateur de ce Ne Coupez Pas, Shin'ichiro Ueda, une véritable déclaration d'amour pour ce cinéma de la débrouille, à tout petit budget, au scénario pas très bien huilé, aux équipes techniques pas toujours très talentueuses mais démenés. Ce cinéma plein de galères, mais les surmontant toujours farce sens de l'improvisation et une inventivité incroyable.
Enfin bref, Ne Coupez pas c'est un bijou absolu, qui se doit d'être vu à tout prix, c'est important.

Pom !

Depuis un bon moment, ce film était posé là, dans ma pile de trucs à voir. C’est l’actu cannoise de 2022 qui l’a repositionné au sommet de ladite pile. Ce sera au moins une des vertus du remake improbable de Hazanavicius (que je n’ai pas vu).

Pour le pitch, moins on en sait, mieux on se porte alors on va faire court. Une équipe de bras cassés tourne un film de zombies fauché. Rien ne va et en plus viennent se greffer quelques vrais zombies histoire de pimenter le truc.

Le film est très très bien. Voilà. Si vous tenez absolument à en savoir plus, vous pouvez continuer la lecture. Pour les autres, arrêtez-vous là et trouvez-moi le moyen de regarder ce bijou ! Je parie un billet qu’il est bien meilleur que son remake !

Vous êtes encore là ? OK, on passe à la suite.

En voila un exercice de style réjouissant ! Il faut dire que ça n’y va pas avec le dos de la cuillère. Fidèle à mes habitudes, je m’étais contenté des quelques infos qui étaient arrivées malgré moi jusqu’à mes yeux. Et donc, je suis rentré dans ce film de zombie comme prévu par le projet, en me disant « sympa ce très long plan-séquence mais bon, c’est un peu too much et déjà vu ». Et quand le générique de fin arrive après 30 minutes, c’est l’étonnement. Car maintenant, un autre film commence, celui qui consiste à raconter la genèse et le tournage du court métrage que l’on vient de voir. Et c’est vraiment là que les réjouissances commencent. Si la partie de transition entre le film dans le film et le tournage de celui-ci n’est pas forcément la plus dynamique, elle est tout à fait nécessaire pour comprendre et pimenter la suite. Car le tournage en lui-même est dantesque … et à mourir de rire. Et sacrément malin et virtuose. On revoit le film dans le film tourné sous un autre angle avec en apport supplémentaire, les péripéties « behind the scenes ». Que tout colle tient du tour de force. Et surtout, cette joie communicative est celle d’une déclaration d’amour au cinéma, art de la triche et de l’illusion. Le film nous rappelle que tout se joue hors du champ et que celui-ci n’est que le chapeau de l’illusionniste, pas le magicien lui-même. On applaudira également, outre l’idée originale, la prestation des acteurs, volontairement faux.

Au final, ce film d’étudiants (véridique) est une véritable réussite et on pourra s’étonner que le remake français vienne d’Hazanavicius tant le nom de Gondry paraissait tout indiqué. Bref, une véritable comédie réjouissante, ludique, libre et amoureuse. Un instant de fraîcheur devenu rare.

J'ai eu la chance de le voir au cinéma mk2 bibliothèque à la suite de la sortie du remake français.
Je l'ai vu après avoir vu la version française
Et au final je me demande à quoi sert la version française qui est une totale copie.
Cela mise à part c'est fou de se dire ce qui a été fait avec un budget de 25000 dollars (qui en a rapporté 1000x +) l'intrigue est fun le plan séquence d'ouverture est génial !
Un film innovant décapant sans prétention
Je valide !

Merci à Michel Hazanavicius d'avoir fait un remake de ce film puisque ce dernier est juste une perle d'humour !!! On se demande où le réalisateur va nous emmener en voyant les 30 premières minutes... ;-)
Bonus : Il rend un grand hommage aux personnes présentes sur un plateau de tournage, derrière la lumière, et c'est plutôt rare pour le signaler.