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    Duel au soleil
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Duel au soleil" et de son tournage !

    Une production homérique

    La production de Duel au soleil, catastrophique, est entrée dans la légende hollywoodienne. A l'origine, David O. Selznick envisageait la production de ce film juste après le triomphe d'Autant en emporte le vent et ses huit Oscars. Doté d'un budget pharaonique pour l'époque (4 millions de dollars), la production de ce dernier fut particulièrement mouvementée (incendie, succession de plusieurs réalisateurs...). Mais fort de ce succès, David O. Selznick ne souhaitait pas regarder à la dépense pour Duel au soleil. Particulièrement exigeant, le bouillonnant producteur renvoya pas moins de six réalisateurs (sept si on inclu l'intéressé) : Otto Brower, William Dieterle, Sidney Franklin, William Cameron Menzies, John Faure, Josef von Sternberg, et enfin King Vidor. Le montage fut aussi une vraie épreuve, avec pas moins de 26h de rush à éditer. Ceci fit littéralement exploser le budget initial du film, qui atteignit la somme astronomique de 6 millions de dollars. Le coup de grâce fut le budget marketing du film, estimé à environ 2 millions. Ces excès dans les grandes largeurs achevèrent la carrière de David O. Selznick, qui ne retrouva jamais l'aura dont il bénéficia dès les années 30.

    Madame tout le monde

    Le rôle de Pearl Chavez, tenu par Jennifer Jones, fut à l'origine écrit pour Teresa Wright, qui débuta sa carrière en 1941 avec un rôle dans La Vipère (bien que les spectateurs se souviennent davantage de son rôle de nièce terrorisée par son oncle tueur dans L'Ombre d'un doute). Le rôle principal de Duel au soleil devait l'aider à rompre avec son image populaire mais très lisse et "fille d'à côté" qu'elle avait jusque-là.

    Un habitué du genre

    Duel au soleil n'est pas le premier western que réalise King Vidor. Sa première incursion dans le genre remonte à 1930 avec Billy the kid. Six ans plus tard, il signe La Légion des damnés. Après Duel au soleil, il travaillera encore sur deux westerns : d'abord en écrivant le scénario de Streets of Laredo en 1949; puis en offrant le rôle-titre à Kirk Douglas dans L'Homme qui n'a pas d'étoile.

    Mari et femme

    Jennifer Jones, qui interprète le rôle-titre, n'est autre...que la femme du producteur du film, David O. Selznick, qu'elle épousa en seconde noce. Elle le resta jusqu'à la mort de son mari, en 1965. Pour la petite histoire, sa vie fut frappée par une tragédie : la fille unique qu'elle eût avec David O. Selznick, Mary Jennifer Selznick, née en 1954, se suicida en 1976.

    La censure veille...

    Une scène au cours de laquelle Jennifer Jones effectue une danse lascive dans le but de séduire Gregory Peck fut coupée au montage avant la sortie du film. Tel qu'il fut tourné, le film ne passait tout simplement pas les critères drastiques de la censure du code Hays. Ainsi, des scènes de viols furent changées en scènes d'amour, édulcorant fortement la nouvelle de Niven Busch.

    Un accueil mitigé

    Le film reçu un accueil presque glacial par la presse; ce qui ne l'empêcha pas d'être un succès au Box-Office, avec plus de 11 millions de dollars de recettes à sa sortie, sans compter les recettes rapportées lors de sa ressortie outre-Atlantique, en 1954. Un succès qui reste toutefois à relativiser, si l'on tient compte du budget global du film (près de 8 millions de dollars, publicité comprise).

    Cascadeur et acteur

    Bien que non crédité au générique de Duel au soleil, c'est un certain Richard Farnsworth qui assura les cascades du film de King Vidor. Longtemps cantonné aux rôles de cascadeurs (plus de 70 films, parmis lesquels Ouragan sur le Caine, Les Dix Commandements, Spartacus, Major Dundee...) et aux seconds couteaux, il reste assez peu connu du grand public. Mais les plus avertis se souviennent de lui dans l'émouvante histoire vraie (1999) de David Lynch. L'acteur y campait Alvin Straight, un septuagénaire à la santé défaillante, décidé à rejoindre son frère vivant à l'autre bout du pays, juché sur son tracteur. Richard Farnsworth fut cité à l'Oscar du Meilleur rôle, sa seconde après celle du Meilleur second rôle masculin pour son travail sur Le Souffle de la tempête (1978). Une histoire vraie est aussi son dernier film : se sachant condamné par un cancer généralisé, il mettra fin à ses jours l'année suivante.

    Version alternative

    Il existe une version alternative du film, plus courte d'une dizaine de minute. Les différences sont toutefois vraiment minimes : suppression du prélude musical, d'une ouverture avec un prologue narré par Reed Hadley, et de la musique de fin.

    Relations tendues

    Entre le compositeur du film, Dimitri Tiomkin, et David O. Selznick règnait la mésentente la plus totale. Le producteur se montra très insatisfait de la partition musicale lorsque le compositeur la lui fit écouter, et ne se priva pas de le lui faire savoir. Ulcéré, Dimitri Tiomkin menaça de quitter la production...Ce qu'il ne fit finalement pas; car c'est sa musique que l'on entend dans le film.

    L'ombre d'un géant

    Bien que non créditée, la voix du narrateur n'est autre que celle d'Orson Welles. Un grand habitué du genre puisque outre le fait de régulièrement prêter sa voix aux adaptations radio des films qui étaient à l'affiche (LUX RADIO), il fit celle du narrateur dès 1942 dans son propre film : La Splendeur des Amberson. Pour la petite histoire, il fait même la voix-off dans l'adaptation américaine du Petit monde de Don Camillo ! Une habitude qu'il n'a en tout cas jamais cessé, surtout dans la dernière partie de sa carrière où les rôles devenaient de plus en plus rares et alimentaires.

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