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Un visiteur
5,0
Publiée le 18 août 2010
Le film d'Ozon que je préfère. On y retrouve toutes ses obsessions: portrait de femme (Charlotte Rampling est bouleversante), sensualité (discours intéressant sur le désir des femmes mûres), mystère, couple (Bruno Crémer est très attachant)... Tout s'assemble parfaitement dans un film brillamment mis en scène qui distille un souffle mystérieux très réussi.
Le couple bat de l'aile. Lui et elle sont allés à la mer. Puis, il disparaît. Elle le cherche sur la plage en vain. Il a disparu, noyé sans doute. Sa vie continue dans le déni de son mari disparu. Elle mène une vie normale en apparence, elle donne aussi dans la mondanité. Elle a même un amant qui n'est que le substitut de celui qui est parti sur la plage, sous le sable.
La scène la plus torride, c'est le jour où elle va voir sa belle-mère dans sa maison de retraite. Cette vieille femme encore bien vaillante et meurtrière, lui assène le pire coup en lui disant : "Mais vous n'avez jamais pensé qu'il s'ennuyait avec vous". Elle a sans doute dit vrai.
Ce premier long métrage de François Ozon reste un chef-d'oeuvre, vingt-et-un an plus tard.
Un grand film, bravo à François Ozon. Bravo pour avoir écrit une histoire si belle, si riche et pourtant si simple. Bravo pour avoir convaincu Charlotte Rampling d'accepter ce film, elle qui est toujours si magnifique, sincère, vraie et envoûtante. Bravo au reste du casting. Bravo à la musique, parfaitement adaptée. Bravo et surtout MERCI !!!
Sorte de Sixième sens à la Française en beaucoup moins flippant mais non moins fascinant. Bannissant tout artifice facile et tout sentiment de démonstration, Ozon réalise un drame psychologique fort, avec une Charlotte Rampling touchante de bout en bout. Un film puissant, tendu et maîtrisé. La mer a beau être loin, on ressent un vent glacé dans notre dos.
Merveilleuse Charlotte, lumineuse, sensible, qui s'accroche à la vie, qui refuse le drame de la perte. Sur un sujet difficile, j'ai plongé avec l'héroïne et j'ai aimé.
ce film porte sur l'absence de l être cher et le dénis ou le refus d'accepter la triste vérité. L'actrice principale vit donc entre fantasmes et réalité et le metteur en scène nous fait vivre cette situation. Le tout manque malgré tout un peu de ressort et peut presque concurrencer un téléfilm de semaine sur F3.
J’ai aimé le parallèle avec Les vagues de Virginia Woolf et le suicide de l’autrice avec des pierres dans les poches. J’ai moins aimé les musiques qui s’arrêtent de façon abrupte, comme l’historie d’amour entre Marie et Jean. J’ai trouvé étrange que l’autre homme, Vincent, soit pratiquement toujours filmé de profile, comme si il n’était pas vraiment là dans la vie de Marie. J’ai aimé que Marie et son amie parle anglais : Marie aussi a son jardin secret. Un film sur le travail de deuil parfois impossible.
Je ne suis pas un grand fan de François Ozon mais il a réalisé un film qui à lui seul est une prouesse cinématographique : Sous le Sable. Tout dans ce film est d'une grande justesse : l'histoire racontée, sa pertinence, la musique qui colle parfaitement à la forme, et que dire du jeu de Charlotte Rampling, dont la sensibilité se voit dans chaque plan ? Un vrai coup de coeur pour un film qui m'a beaucoup marqué il y a 21 ans et que j'adore revoir et revoir sans me lasser. Plusieurs scènes marquent l'esprit : celle à la plage évidemment, où l'angoisse monte petit à petit, celle de la visite de l'appartement, celle de la visite à la belle-mère, et la scène de la morgue bien entendu. Et que dire de la scène finale ? Un film sublime !
Marie et Jean partent en vacances dans leur maison des Landes. Sur la plage, Marie s'endort et à son réveil, Jean a disparu. Une enquête est ouverte mais, de retour à Paris, elle continue à vivre comme s'il était vivant et s'engouffre dans le déni. Jean nous apparaît, au fil de ses fantasmes à elle. Ils se parlent du quotidien, elle lui achète des cadeaux, lui confie sa rencontre avec son nouvel amant, Vincent . Je l'avais déjà vu, donc la surprise est moindre. J'aime beaucoup la scène du début où Jean sort chercher des morceaux de bois, en soulève un et là une colonie de fourmis grouille. Très belle image. « Sous le sable » est un drame puissant, Cremer a ce quelque chose de magique, de très protecteur et elle est bouleversante. La scène sur le lit avec les multiples mains m'a semblé cette fois un peu kitch. Elle brise l'ambiguïté en nous servant comme un mauvais clip de cul de l'érotisme partagé (son mari et son amant). Mais à part cela, et la présence de Nolot qui me répugne, il n'y a, pour moi, pour rien à reprocher d'autre à ce « Sous le sable » qui aborde le deuil sous un angle à la fois quasi policier (on veut y croire aussi) et dans un tragique profond qui explose avec la scène finale sur la plage, une des bouleversantes que j'ai vue. Les chants de Barbara et la lecture de Virginia Woolf encadrent à merveille la douleur.
"Sous le sable" est pour moi le meilleur film de François Ozon. C'est un film dramatique d'une puissance extraordinaire. Et cette force inouïe dont possède "Sous le sable" pourrait faire pleurer n'importe qui ou rallier à sa cause tout à chacun. L'histoire d'une femme dont le mari disparaît soudainement et mystérieusement du jour au lendemain, mari, qui sans doute s'est séparé volontairement de sa femme pour des raisons qui n'appartiennent qu'à lui, mais sûrement parce qu'il n'avait pas eu d'enfants de sa part, montre au spectateur une réalité qui parfois se réalise dans la vie de tous les jours. Ici, il ne s'agit pas de la mort d'un être cher, mais donc plutôt de la disparition inexpliquée d'un être cher. Et c'est ce jeu de la nuance qui rend "Sous le sable" un film magnifique, car en effet, certaines scènes du film poussent le spectateur à croire plus à une mort de l'être tant aimée, mais dont le corps n'a pas été retrouvé. Et d'autres scènes du film conduisent plus le spectateur à croire à une disparition volontaire de l'être-aimé, une sorte de séparation voulue et soudaine par le mari. Et c'est cette deuxième option qui est sans nul doute possible, la vérité de toute cette histoire dramatique et inexpliquée. Mais malgré tout, la femme délaissée, jouée magistralement par Charlotte Rampling, persiste à croire à une disparition mortelle, et non tout simplement physique, car parfois la vérité est difficile à entendre. D'ailleurs, la scène de la querelle entre elle et la mère de son mari, en dit long sur la vérité que Charlotte Rampling ne veut croire. Cette scène est la plus belle de ce film. Un film à voir donc absolument.
Dans "Sous le sable", Marie, incarnée par la toujours très appliquée Charlotte Rampling, part en vacances avec son mari Jean, joué par Bruno Cremer. Ce dernier part se baigner, mais ne réapparait jamais. Que s'est-il passé ? Jean s'est-il noyé, s'est-il suicidé ? Est-il vivant ou mort ? Durant tout le film, nous suivons Marie, qui ne veut pas se résoudre à la disparition de celui qu'elle aime depuis plus de vingt ans. Le thème de la disparition, souvent traité au cinéma, est ici joliment traité et interprété.
un chef d'œuvre d'une splendeur élégante et bouleversante , riche et intense, je suis d'accord avec deux comédiens exceptionnels et touchants . … Quel émotion de revoir ce film !!