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Marc L.
41 abonnés
1 514 critiques
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3,0
Publiée le 13 juin 2022
‘Délicieux’ relate l’invention du concept de “restaurant” en France, à la fin du 18ème siècle, c'est-à-dire l’idée d’un endroit qui associe nourriture et plaisir et où tout le monde peut venir se sustenter et découvrir des plats laissés à la seule imagination du Chef. Jusqu'alors, à moins d’être un aristocrate fortuné qui avait les moyens de posséder son propre Chef, la nourriture était affaire de nécessité et, en extérieur, on ne pouvait compter que sur le brouet consistant servi dans les auberges et les relais de poste. ‘Delicieux’ est donc l’histoire d’un cuisinier ombrageux, chassé par son maître pour avoir refusé de suivre ses consignes et qui, plutôt que d’accepter l’humiliation, décide d’innover. Mis en scène avec soin, sur base d’indications d’historiens de la gastronomie et dans une lumière qui imite certaines peintures de l’époque, ‘Délicieux’ étend le champ de ses observations au-delà des fourneaux et voit dans ce bouleversement des arts de la table le signe avant-coureur d’une autre révolution à venir. L’idée a ses mérites mais je me demande si je n’aurais pas tout simplement préféré qu’il mette l’accent totalement sur la boustifaille, quitte à ressembler à une version en perruque poudrée de ‘Top chef’...
Un film assez ennuyeux car totalement prévisible et convenu. On sent toutes les situations venir, c’est sans surprise. Les acteurs, très bons, sont dans leur registre habituels, les enjeux sont faibles et au final on ne voit plus que la reconstitution. Une douce somnolence vous envahit ..,,
Une belle recette simple et agréable. Un soupçon de légèreté, une pincée d'humour, une bonne dose d'irrévérence et vous obtenez un film plaisant à déguster
Trés bon film, une belle surprise sur l histoire de la création du 1er restaurant en France Film d époque avec une belle distribution A voir pour ce détendre
Certains sont durs avec film. Ce film est une belle surprise, magistralement interprété. Décors à vous coupez le souffle. Non vraiment j'ai passé un agréable moment, on ne s'ennuie absolument pas malgré ce que j'ai pu lire, je vous encourage à aller voir ce film. Les interprètes sont remarquables.
Un film (un peu long ) avec des images superbes, une lumière étonnante. Histoires de vengeance difficile à croire, mais film qui tient debout. Isabelle Carré très en beauté.
Dans le « prendre ou à laisser », Eric Besnard est un orfèvre. Hélas, c’est surtout le « à laisser « qui domine dans sa filmographie, même si, en 2017, il nous avait enchantés avec Le goût des merveilles. Cette fois ces 113 minutes font pencher la balance du bon côté. A l’aube de la Révolution Française, Pierre Manceron, cuisinier audacieux mais orgueilleux, est limogé par son maître le duc de Chamfort. La rencontre d’une femme étonnante, qui souhaite apprendre l’art culinaire à ses côtés, lui redonne confiance en lui et le pousse à s’émanciper de sa condition de domestique pour entreprendre sa propre révolution. Ensemble, ils vont inventer un lieu de plaisir et de partage ouvert à tous : le premier restaurant. Une idée qui leur vaudra clients… et ennemis. On passe un excellent moment avec cette aventure culinaire à la fois roborative et raffinée. Applaudissements pour le chef ! En réalité, la naissance de l'établissement du film s’étale sur une quinzaine d’années et le premier restaurant date de 1782. C’est vous dire si le scénario prend des libertés avec la réalité historique. En déplaçant l’intrigue en province profonde, le réalisateur s’est simplifié le travail : un lieu de tournage quasiment unique, seulement 7 semaines de tournage… tout le reste n’est qu’artifices. Formule qui a permis de boucler cette petite perle pour moins de 5 millions d’euros. Et c’est pourtant sacrément réussi. Le meilleur se trouve incontestablement dans l’image et les lumières – rappelant la peinture de genre du 18ème siècle -, les costumes, la musique de Christophe Julien et l’interprétation qui touche à la perfection. Côté scénario, on sent quelques imprécisions et un manque de rythme patent qui diminue parfois l’intérêt. Mais l’ensemble est tellement beau, que ce film figure parmi les vrais bons moments qu’on peut passer actuellement au cinéma. Pour gourmet ! La distribution est fantastique. Alors, au menu, nous avons que du succulent : le savoureux Grégory Gadebois, la pétillante Isabelle Carré, le truculent Guillaume de Tonquédec, le délectable Benjamin Lavernhe, et une nouveauté à se mettre sous la dent avec le jeune Lorenzo Lefebvre. Bref, un film 3*. A mettre à la carte de vos sorties ciné et à déguster sans attendre !
Aie passé une excellente soirée en compagnie de ce film. Si vous aimez les bons comédiens, la peinture française, manger, l'Histoire, Le festin de Babette ou Ridicule, les ours... n'hésitez pas une seconde !
C’est du bon cinema.. il y a une intention de montrer la société d’avant la révolution française mais vue depuis la fenêtre d’un cuistot.. les comédiens sous jouent pour une fois, pas d’effets violemment assénés. Il ne me semble pas qu’Isabelle Carré signe une grande performance d’acteur mais bon..on aurait aimé la truculence de Catherine Frot par exemple. Gadebois c’est un Depardieu à 10% de jeu, intéressant mais un peu frustrant. Un film à voir même s’il manque un grain de folie et si la fin est un tantinet improbable.
quelle réussite ce film. les acteurs sont parfaits. les décors : des tableaux de maîtres. les plats : de vraies natures mortes. tout est sublime. enfin un très bon film français. bravo
Le cuisinier d'un duc est remercié et est amené à retourner chez son père dans le massif central où il déprime avant de trouver l'idée d'ouvrir le premier restaurant. L'histoire est passionnante et on suit avec bonheur les déconvenues, les espoirs douchés, les efforts pour se relever et le succès de notre héros. C'est bien entendu une ode à la cuisine, un portrait de société sympathique et un film agréable à regarder dans un paysage cinématographique français décevant et tellement politisé. Le portrait d'un ancien régime finissant est assez réussi avec une première scène renvoyant à l'excellent film "Ridicule". Toutefois, la reconstitution historique est sans doute à prendre avec des pincettes (la référence constante à Paris au lieu de Versailles, les ducs avaient déserté la province, l'esprit des lumières qui était tellement partout même dans la haute aristocratie - cf le film "Beaumarchais, l'insolent"-, etc.). Fan d'Isabelle Carré depuis toujours, je pense néanmoins qu'une actrice plus jeune aurait été plus crédible dans ce rôle de comtesse déchue se lançant comme apprentie. Reste que le film est beau, les décors et costumes sont soignés, les acteurs sont incontestablement dans ce que le paysage français offre de mieux au cinéma, les rebondissements maintiennent un rythme agréable qui ne m'a pas fait regretter de le regarder (l'alternative était certes un drame social avec Vincent Lindon).