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Jake S.
68 abonnés
231 critiques
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3,5
Publiée le 28 octobre 2020
Un monde toujours plus virtuel, des relations à distance, des réseaux sociaux qui nous isolent plus qu'ils nous rassemblent... tant de faux-semblants qui développent une certaine aliénation de chacun des "moi", cette action de devenir autre que soi.
"Deux moi" de Cédric Klapisch nous rappelle à quel point il est difficile de s'y retrouver aujourd'hui avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Alors certes, il n'est pas le premier à le faire, mais son approche reste foncièrement bonne en choisissant deux jeunes trentenaires avec une situation somme toute banale qui se rapprochent petit à petit d'une dépression. Travail mais surtout amour, voilà les deux éléments qui façonnent notre mode de vie au quotidien. Rémy et Mélanie ont un travail, l'une est peut-être plus épanouie que l'autre mais il n'empêche que quelque chose leur manque : sans doute l'amour ou du moins, trouver cet autre "moi" qui les comprenne et avec qui ils pourraient tout partager ensemble. Alors oui, les rencontres qui suivent avec les psychothérapeutes sont bourrées de formules rabâchées maintes fois comme "aimez-vous un peu plus pour aimer les autres". Il n'en demeure pas moins qu'elles restent globalement véridiques.
L'idée du long-métrage est aussi de redonner de l'espoir aux gens qui n'y croient plus ou qui sont faussement désabusés de leur situation. On dramatise parfois bien vite. Le problème de notre société réside dans le fait que le "moi" est finalement trop présent. Se dire sans cesse que l'on a pas confiance en soi revient à dire qu'on ne voie pas plus loin que le bout de son nez, ou qu'on se regarde un peu trop le nombril, pour reprendre des expressions toutes faites. Tout cela est notamment imagé par les applications de rencontres qui paraissent nocives au plus haut point pour notre société tant elle reflètent notre incapacité à développer des relations sociales, amicales et amoureuses qui ne partent pas toujours que du physique. On tombe dans le faux, l'imposture et l'apparence, celle qui nous plait de prime abord alors qu'elle est trompeuse sur le long terme. Tandis qu'à l'inverse, une relation qui débute de façon neutre mais en rencontre physique peut déboucher sur quelque chose de beaucoup plus fort. Chacun possède son avis sur la question comme la psychothérapeute jouée par Camille Cottin. L'essentiel dira-t-on, c'est d'être "heureux et épanoui".
Loin d'être parfait, ce nouvel opus de Klapisch me plait car il peut parler à tout le monde. Il ne s'égare pas dans une philosophie trop profonde et ambiguë. Il cherche avant tout à "décoincer" le monde qui nous entoure et libérer les non-dits. Sans doute y a-t-il trop de banalité et un léger manque de rythme, mais le sujet reste terne il faut dire ; donc quitte à rester en phase avec ce dernier, autant le faire sur le fond et la forme.
spoiler: Et que dire de la fin ? Je dois dire que je le sentais arriver, sinon il y aurait eu un sentiment d'inachevé ! Le psychothérapeute parlait de scénario positif, de repenser sa vie et de déclencher des opportunités. On peut dire que nos deux personnages ont franchi de cap !
En 2019, Cédric Klapisch signe une comédie sur le mal être des trentenaires célibataires. On suit le destin de deux individus désemparés et solitaires (Ana Girardot et François Civil) qui vivent dans le même quartier à Paris. Même si le film se laisse regarder aisément, il ne dégage aucune passion en raison d’un rythme totalement plat. Bref, à l’image de l’un de ses films précédents (« Chacun cherche son chat »), le réalisateur a simplement produit une photographie sociologique contemporaine de notre société.
François Civil super comme tjs Belle mise en scène et BO très chouette Un joli film ou fait réfléchir sur la rencontre, l’amour, et qui illustre parfaitement que l’on arrive pas au bonheur par hasard
Tout en reprenant nombre de codes de la comédie romantique, Klapisch y insuffle son influence fantaisiste et s'attache surtout à évoquer la démarche personnelle nécessaire pour réussir, peut-être, à trouver l'amour. Au-delà du couple phare, nous est dépeinte la difficulté des trentenaires à assumer leur vie adulte tout en acceptant leurs douleurs d'enfance, sans ridicule ni manichéisme, mais avec un rythme dynamique et des acteurs sobres. Un joli récit, juste et humain.
Film subtil et délicat. Deux beaux et excellents acteurs dont les chassés croisés nous touchent et pourtant seulement à proximité de fenêtres parisiennes. Quand l'unique fait parti du tout et inversement. En quête de soi pour mieux découvrir les autres. En quête d'amour pour mieux trouver l'autre. Enquêtes ordinaires de la vie pour mieux vivre nos vies et les regarder par le prisme de ce très beau film que je recommande.
Klapisch sur Once Upon a Time in Hollywood: "Un vide cinématographique", il connaît bien la question... Pas adoré le film de Tarantino mais j'avais réussi à le finir, lui. Succession de banalités chez le psy, le pharmacien ou l'épicier, quel est l'intérêt de la scène avec Niney?
Quelle bouse, un ennui intersidéral, une attente éternelle du moindre événement notable. Vous avez forcément mieux à faire de vos deux prochaines heures.
Très belle Ode de la trentaine en 2020 ultra (dé-)connectée et de la solitude des êtres. Les acteurs sont bons et les personnages tous attachants. Spéciale dédicace à Eye pour la scène du "moteur" aussi marrante que trop bien représentative de l'absurdité de l'époque et des sentiments contrariés.
Le plaisir est là tout près de vous, vous l’avez surement croisé dans le métro dans le supermarché sans jamais vous en rendre compte. Cette personne a la même histoire que vous et vous ne vous en rendez pas compte. Le dernier film de Cédric Klapisch aborde ce thème. La vie dans une grande ville où on se sent parfois bien seul et on essaye difficilement de trouver de la joie. Des personnes qui se sentent pas bien dans leur peau dans leur vie familiale et qui se perdent dans ces grands immeubles parisiens de la périphérie.
« Le contraire de l’amour, ce n’est pas la haine, c’est la peur », les jeunes filles – Henry de Montherlant. Cette phrase représente bien un des problèmes des deux personnages, Rémy a peur d’avouer sa dépression ne se sent pas bien dans sa fille et vit un mal-être dans sa famille un poids qui, sans s’en rendre compte, lui pèse énormément. Mélanie aussi vit une mauvaise relation avec sa mère qui l'empêche de vivre. La femme est poussée par ses sœurs à trouver et vite son prince charmant. Mélanie s’enferme dans un musée où les hommes défilent sans rien dire juste avec leur qualité physique.
Ces deux personnages qui sont complémentaire von se rendre chez le psy pur parler et échanger. Cet endroit sera le tremplin pour ces deux personnages pour enfin parler vraiment deux et pour être compris par des gens compréhensifs. Ces psychanalystes qui, chaque jour, entende le malheur de dizaines de personnes, des personnes parfois tristes qui écoutent des milliers de mots pour aider les personnes à surmonter leurs problèmes quotidiens ou des fois encrés.
Ce film est beau et ressemble à Klapisch, les plans parisiens sont magnifiques (surtout le générique du début), il y a grâce au plan un certain contraste qu’on peut voir avec la décoration des cabinets de psy qui sont comme l’histoire des deux protagonistes : complémentaire. Le décor froid et bleu du cabinet du psy de Rémy alors que Mélanie va dans un cabinet très fleuri.
Un excellent Klapish. Civil et Girardot sont jouent bien, naturel. Ils sont attachants et très beaux. On aime. On les suit volontiers dans ce quotidien qui les entremêle sans jamais les rencontrer. Ca ajoute au suspense. Le fil rouge, c'est l'épisode dépressif dans une ville bercée par les trains. Le seul lien social est l'épicier immigré. Un film humain sur l'amour, seul bouée de sauvetage d'un monde triste à mourir.
Ils vivent a quelques mètres l’un de l’autre ne se connaissent pas et vivent pourtant la même chose au même moment à savoir la dépression même si c’est pour des raisons différentes. Avec deux moi Klapisch raconte l’avant d’une histoire d’amour. C’est un film sur la solitude des grandes villes encore accentuée au cours de la dernière décennie par les réseaux sociaux. Alors qu’en apparence il n’a jamais été aussi simple de rencontrer quelqu’un le film montre qu’il faut avant tout cela se rencontrer soi même, s’aimer avant de pouvoir aimer. Ana Girardot et François Civil que Klapisch avait déjà très bien utilisé dans « ce qui nous lie » sont très bons. J’ai trouvé cependant que la direction artistique était assez fade, même si bien sûr on allait pas avoir quelque chose d’enlevé pour parler du spleen ce dernier passe pour être finalement assez léger. Ça n’est pas désagréable à regarder mais son auteur a déjà fait bien mieux et semble ici moins réussir ses portraits que dans ses films les plus réussis.
Klapisch met en valeur les seconds rôles : les 2 psy, le patron de l'épicerie, le petit chat blanc. ça me rappelle "Amélie Poulain" et l'importance de tous les détails Et puis un suspense à la française haletant : vont-ils se rencontrer?
Ravi d'avoir pu voir un nouveau film de Cédric Klapisch, alors paradoxalement le film est lent, il met du temps à décoller mais nous captive d'une manière incroyable ! On y trouve des thèmes communs comme les rencontres sur les réseaux sociaux, la vie d'ouvrier et ses malheurs, la dépression et évidemment l'amour. Ce film à l'apparence d'un long court-métrage, très bien réalisé, laissez vous séduire ! Et que dire des performances d'Ana Girardot et de François Civil, bluffantes. Croyez en l'amour !