Derniers Avis : L'Adieu (The Farewell) - Page 5

Film américain ? Film chinois ? Peu importe ! Ce qui m'importe, c'est que, contrairement à la plupart des critiques qui les avaient encensés, j'avais été très déçu par les 2 derniers films chinois sortis chez nous, "Le lac aux oies sauvages" et "Séjour dans les monts Fuchun", avec, comme grief principal, le manque d'émotion. Rien de tel dans "L'adieu", sans que, pour autant, cela dégouline, ce qui aurait été un autre écueil. Par ailleurs, le film présente un grand intérêt quant aux différences de comportements par rapport à des évènements comme la maladie ou la mort entre la société chinoise et une société occidentale, en l'occurrence, ici, les Etats-Unis. Le film étudie aussi le changement qui s'opère dans la mentalité des émigrés chinois, qu'ils soient allés vers les Etats-Unis ou le Japon, les faisant embrasser assez vite, à l'échelle d'une ou deux générations, les valeurs et les comportements des pays qui les ont accueillis. Cerise sur le gâteau, le film est plutôt bien "troussé", avec une bonne utilisation de plans séquence, pas très longs, mais bien rythmés. En fait, le seul gros grief que je j'ai envers ce film, c'est le jeu de Awkwafina, la comédienne qui interprète le rôle de Billi, la petite fille qui adore sa grand-mère : un jeu sans nuance, sans évolution du début jusqu'à la fin. Malheureusement, il s'agit du rôle le plus important dans le film !

C'est sympa avec une bonne utilisation de chaque personnage certaines scènes de vie familiale sont assez touchante. C'est un peu la confrontation Occident et Orient. Sur certains plans, la composition est magnifique et remplie de sens. Bref un film très bon mais malheureusement pas une claque comme la communication l'avais annoncé.

Un film plutôt pas mal. Je l'ai trouvé assez élégant, au scénario original, avec de jolies musiques et chansons en fond. D'un point de vue culturel, il est intéressant. J'ai cependant déploré des longueurs, des jeux d'acteurs parfois approximatifs et un manque d'émotions qu'un tel sujet devrait cependant générer chez le spectateur...

Pfff, bon, c'est pas nul, il y a quelques scènes, principalement musicales, qui fonctionnent plus ou moins... Mais globalement qu'est-ce-que c'est gentillet et convenu. Disons que c'est le genre de film que j'aurais oublié bien vite bien qu'il ne me fut pas totalement antipathique.

En fait c'est inconséquent, ça propose des choses déjà vues ailleurs en mieux, deux ou trois blagues qui fonctionnent plus ou moins et c'est tout. Parce que des films sur des adieux à des personnages malades il y en a plein, vraiment plein... et des adieux tout court encore plus. Et celui là ne propose pas grand chose de plus si ce n'est la vision de la Chine par une américaine, qui a une culture américaine, malgré ses origines chinoises.

Et là encore, la perte de repères, les valeurs chinoises qui se perdent, il y a déjà des films dessus qui sont bien plus intéressants, notamment Au-delà des Montagnes... Et donc finalement que reste-t-il au film ? de belles images ? pas vraiment, le film n'est pas particulièrement soigné esthétiquement, la mise en scène est d'une banalité affligeante...

On a donc un petit produit narcissique, inspiré de la vie de son auteur, mais qui ne transcende pas grand chose, si ce n'est le petit film sage, d'une petite fille sage.

A moitié conquis. Pour le coup dans le même thème mais radicalement différent j'ai préféré le film récemment sortis "le meilleur reste à venir", plus léger, moins "lourd" à voir et surtout beaucoup plus émouvant. Pour le coup pour revenir sur ce film là, l'adieu, est une découverte sur une partie de la culture chinoise, et pour cela il reste intéressant. Quoi qu'il en soit j'ai été moyennement ému, moyennement conquis, l'actrice principale est quand même surprenante. Dommage qu'il se passe pas grand chose, pour moi ce film est plus un récit d'une vie loupé, celle d'une jeune femme qui a pas fait les bons choix. Dommage de ne pas être allez jusqu'au bout de l'idée...

Très loin d'être le "meilleur film de l'année" comme le film s'est vendu, The Farewell n'est ni un vraiment drame ni vraiment une comédie, et oscille si vite et souvent entre ces deux thèmes que je peine à avoir la même sensation plus de 5 minutes durant le film.
Cela n'en fait pas un mauvais film pour autant, au contraire. Mais je suis déçu de ce scénario qui m'avait tant attiré sur le papier.
J'aime beaucoup néanmoins le jeu de Awkwafina ainsi que la BO "grandma on the roof" que l'on retrouve plusieurs fois dans le film.

En Chine, il est de tradition de cacher la vérité aux aînés qui sont atteints d’une maladie incurable. C’est tout le propos du long-métrage de Lulu Wang qui s’est inspirée de sa propre vie pour raconter l’histoire d’une famille qui se retrouve chez la grand-mère tant aimée pour partager tous ensemble ses derniers instants de bonheur. Le prétexte, le mariage de l’un des petits-fils. Pour la petite-fille Billi, née en Chine mais élevée aux Etats-Unis, le mensonge est plus dur à respecter, mais c’est aussi l’occasion de redécouvrir l’intensité des liens qui l’unissent à sa grand-mère. La réalisatrice présente une famille chinoise avec ses caricatures mais n’en fait jamais trop pour rendre ces maladresses touchantes. La comédienne principale est quant à elle incroyable de justesse, jusqu’à sa voix qui nous empoigne le coeur avec émotion. A la fois moderne et authentique, “L’Adieu” est une comédie dramatique qui traite du deuil avec finesse et audace.
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« L'adieu » est un film très touchant et traitant des attaches familiales à travers une vieille tradition chinoise. Nai Nai a un cancer mais ses proches le lui cachent. Sur prétexte d'un mariage, ils vont donc tous se réunir en Chine afin de partager des derniers bons moments avec elle. Certains ne l'ont pas vu depuis plusieurs années. En plus de la question de la moralité sur cette tradition (chacun se forgera sa propre opinion), il est aussi question du temps qui passe et de l'importance de savourer ces bons moments. La famille est très attachante, autant la grand-mère que la petite fille ou l'oncle... C'est triste, drôle, joyeux, émouvant. De plus, c'est très intéressant d'en apprendre plus sur les coutumes, comme la scène au cimetière par exemple. Un beau film à découvrir.

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Lorsqu'on diagnostique à Nai Nai un cancer du poumon en phase terminale, la conspiration du silence fait interdiction aux membres de sa famille de révéler à la patriarche la vérité. Bili, sa petite fille, qui vit aux États-Unis avec ses parents est effondrée par cette nouvelle et révoltée par ce mensonge. L'organisation opportune du mariage d'un cousin va lui permettre de revenir une dernière fois auprès de sa grand-mère adorée.

"L'Adieu" est sorti aux États-Unis l'été dernier. Tourné avec un budget de trois millions de dollars, il en a raflé vingt au box-office. Son actrice principale, la rappeuse Awkwafina a remporté le Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie, le premier décerné à une actrice asiatique.

Le succès public et critique de "L'Adieu" tient à la combinaison de deux facteurs. Le premier est son sujet, lacrymal à souhait : la maladie d'une grand-mère entourée de l'affection de sa famille. La seconde est son public-cible : la communauté sino-américaine tiraillée entre sa fidélité à ses origines et son expatriation loin de l'Empire du milieu. Après le succès de "Crazy Rich Asians" et de la série "Fresh Off the Boat" - qui raconte la vie d'une famille taïwanaise en Floride - "L'Adieu" exploite un filon prometteur. On pariera sans grand risque que les années à venir verront se multiplier ce genre de films et d'histoires, à cheval sur les deux rives du Pacifique.

Nous, Européens, risquons de nous sentir très loins des personnages de "L'Adieu". Un cinéphile sur Twitter évoquait "l'impression désagréable de regarder une fête de famille à laquelle on n'a pas été invité". Ce serait en vérité faire à "L'Adieu" un mauvais procès. la douleur ressenti à l'annonce de la maladie fatale d'un être aimé, l'hésitation à lui en révéler l'ampleur ou à lui laisser le bénéfice de l'ignorance, le besoin de lui consacrer le plus de temps et d'amour avant l'issue fatale sont des sentiments universels propres à émouvoir sous toutes les latitudes.

Le problème est plutôt la pauvreté de ce seul ressort, sur lequel le film repose tout entier. C'était d'ailleurs un peu aussi le défaut rédhibitoire de "Crazy Rich Asians" : être construit tout entier autour d'une seule idée, sans nuances ni bifurcations. "Crazy Rich Asians" mettait en scène des "Chinois pétés de thune" ; "L'Adieu" a pour héroïne une petite-fille dévastée par l'annonce de la mort prochaine de sa grand-mère. Point. C'est touchant. Mais c'est peu. Le jury des Oscars ne s'y est pas trompé qui n'a nommé "L'Adieu" dans aucune de ses catégories.

" the farewell" qui a obtenu deux nominations dont un prix au golden globes est une tragi-comédie sympathique. En effet même si ce n'est pas le film du siècle, celui-ci oscille habillement entre humour et émotion me faisant découvrir la culture chinoise et ses liens familiaux, Le film doit beaucoup à son tandem actrices qui a valu à Awkwafina le golden globes de la meilleure actrice dans la section "comédie".

Excellent film., tout en finesse et en émotions. À voir absolument ! Vous passerez un très bon moment

Approche assez fine et intelligente de nombreux thèmes variés comme la fin de vie, l'individu et le groupe, la famille éclatée, l'identité culturelle, l'émigration, les traditions, la construction de soi par l'héritage et le souvenir, etc.
L'interprétation est très juste, la réalisation excellente et l'émotion est au rendez-vous même si le film aurait gagné en profondeur à creuser un peu plus avant quelques uns des thèmes évoqués précédemment. Certains seront rebutés par la bande originale, mais on y retrouve ce côté assez propre à l'Asie que nous pourrions qualifier de "kitsch" en occident mais qui ajoute au réalisme de l'oeuvre. Du bon cinéma.

Comédie intergenerationnelle tres touchante qui permet une jolie immersion dans la culture chinoise !

C'est un film totalement taoïste au sens où l'harmonie émane de la juxtaposition des contraires. Lulu Wang a profité d'une histoire personnelle pour montrer la transformation de la Chine, cette fusion improbable du passé avec le présent, des superstitions avec la rationalité, du communautarisme avec l'individualisme. Par delà l'histoire familiale, c'est le véritable sujet et, pour le traiter avec intelligence, la réalisatrice joue sur les contrastes entre image et musique, tristesse et humour, espoir et nostalgie, sans donner de réponse à l'instar du dernier plan. Magistral.

Le propos du film était vraiment alléchant et plutôt original, avec la force de pouvoir nous faire découvrir un peu plus la culture chinoise notamment en ce qui concerne leur tradition au moment du décès d'un membre de la famille. Et c'est cet amour familial qui fait la beauté du film que je trouve très réussi. D'autant plus qu'ils intègrent beaucoup de dérision et rient de leur propre culture, ce qui permet d'avoir quelques scènes assez drôles et cocasses. spoiler: (je pense notamment à la scène de l'enterrement, le rituel et les prières.)

L'actrice jouant la grand mère Nai Nai est vraiment géniale et parvient, grâce à des scènes et répliques très bien écrites, à parfaitement créer cette attache avec le spectateur pour parvenir à l'émotion voulue en fin de film. Le reste du casting assure le travail même si tous ne sont pas au même niveau de jeu. La très prometteuse Awkwafina est également convaincante dans le rôle de la petite fille éploré, mais j'ai quand même une certaine réserve sur le fait que ça valait à ce point un Golden Globes par rapport aux concurrentes qu'elle avait en face d'elle... Je pense que le jury a dû une nouvelle fois privilégier la préparation du rôle, sachant que Awkwafina a dû apprendre le chinois pour l'occasion, ce qui est quand même très louable quand on sait la difficulté de la langue.
Durant près de 2h on passe vraiment un agréable moment au sein de cette famille. Je pense cependant qu'il y avait matière à beaucoup plus de scènes et situations comiques, notamment de quiproquo ou de double sens entre la grand-mère et le reste de la famille. Mais la conclusion parvient tout de même à nous émouvoir, même si j'aime à penser qu'il aurait fallu mettre en place à la fin une certaine ambiguïté sur le fait que la grand-mère avait pu deviner d'elle-même que sa famille lui mentait et qu'elle-même conservait le secret afin de pouvoir vivre pleinement cette réunion familiale, et ne pas briser cet amour familial fort et très présent dans la culture asiatique en général.