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    La Femme des steppes, le flic et l'oeuf
    Note moyenne
    3,3
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    51 critiques spectateurs

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    Cinememories
    Cinememories

    439 abonnés 1 432 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 août 2020
    Révélé à la Berlinale, « Le Mariage de Tuya » a permis à son réalisateur de nous amener dans les steppes d’une Mongolie rurale et silencieuse, malgré les drames qui y prennent place. Aujourd’hui, Quanan Wang revient sur ces terres désertiques et nous promène de nouveau, cette fois-ci dans une démarche encore plus contemplative. Impossible de l’éviter, le visionnage résonne comme une méditation spirituelle sur le cycle de la vie et un rapport permanent qui oppose la terre et le ciel. L’environnement s’exprime de lui-même, mais sans être habité d’une énergie. On ressent tout simplement de la vie, là où l’extinction nous rapproche de notre destinée, scindant alors le corps et l’esprit.

    Ce ne sera pas à la portée de tous, ce ne sera pas au goût de chacun, car Wang s’est investi dans une fausse croisade policière et même humoristique. A tort ou à raison, la réponse est ailleurs. Il mise avant tout sur la composition de son cadre et de l’aspect sensoriel qui en découle, dès lors qu’il place des personnages qui batifolent sans que l’on ne sache vraiment pourquoi. Ceux-ci vivent l’instant et c’est justement à travers des banalités que la réflexion se met en marche, incitant ainsi le spectateur à prendre du recul sur les thématiques de la cohabitation et de l’instinct animal. Au plus proche de la nature, de la terre et des cieux qui ornent tous les horizons, le réalisateur chinois prend également le temps de brosser son personnage féminin, forte, indépendante et symbolique. Il y a donc besoin de cette bergère (Dulamjav Enkhtaivan), besoin qu’on lui associe l’amour comme une seconde arme et l’œuf pour la postérité.

    Le film épouse alors, avec une puissance envoutante, une poésie tantôt singulière, tantôt grossière et c’est ce qui rend l’étrange plus absurde. Et à force de confronter deux contraintes, des motifs apparaissent. Lorsque le ciel domine la terre dans les plans fixes, la parole est donnée à ce no man’s land qui hurle la solitude, mais qui la vie bien. Le cadavre qui ouvre l’intrigue serait alors la parfaite symbiose entre l’angoisse omniprésente et la beauté d’un corps nu, rendu à la nature, rendu à cette matriarche du désert qui voue quasiment un culte à la réincarnation, malgré elle et malgré les hommes qui l’entourent. Elle témoigne d’ailleurs de l’existence par le biais de la mort et de la naissance, deux étapes-clés qui se répondent et qui se rejettent naturellement.

    Et quand bien même l’exercice peu avoir ses limites, Wang pense à renouveler ses plans et donc sa mise en scène afin de mieux exprimer le mariage entre le sucré et le salé, car il ne s’agit ni d’un polar, ni d’une comédie, mais simplement d’une histoire d’amour qui traverse le Âges. « La Femme des steppes, le flic et l'œuf » (Öndög) nous rappelle que nous sommes les « dinosaures » de notre époque, des fossiles en devenir, mais également des figurants pour cette espace indéfiniment grand, oppressant et hostile. Chaque entité aura bien un rôle, mais le décalage entre le fond et la forme chamboule déjà un équilibre rompu, à l’image d’un cadavre qui trouve ironiquement sa place dans ces steppes sauvages et intemporelles.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    579 abonnés 2 749 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 février 2021
    La photographie somptueuse que signe Aymerick Pilarski suffit à justifier le visionnage d’Öndög qui, sous ses faux airs de western, dévie l’intrigue policière vers la romance sauvage entre une femme des steppes et un jeune policier encore vierge. Aussi le long métrage devient-il une lente initiation à la sexualité, entamée par la découverte macabre d’un corps dénudé que menacent les charognards alentours comme autant de prédateurs ; elle s’achèvera par un accouplement par deux fois répétée, d’abord à l’extérieur puis à l’intérieur, que le réalisateur filme avec insistance, complaisance, gratuité. Car un paradoxe sous-tend le long métrage : capter la pureté d’une nature âpre et intacte au sein de laquelle l’homme vit en harmonie avec la nature – quoiqu’il faille tuer les loups à la carabine quand ceux-ci viennent à approcher – en esthétisant à outrance l’image. L’utilisation du plan-séquence, brillante dans un premier temps en ce qu’elle incarne à l’écran l’immensité du décor et la difficile communication entre les personnages, tend à s’automatiser, de même que ce plan sur un motocycliste roulant au milieu des paysages mongoliens, dont Wang Quan’an use et abuse. Tout cela est trop clinquant, trop conscient, trop évident : la cruauté de certaines séquences – entendre cruauté au sens de « plaisir à faire couler le sang », animal essentiellement – semble là pour être cruelle, non parce qu’elle participe au quotidien du territoire. Néanmoins, nous saluerons l’entrelacs de la matière brute et de la matière spirituelle, donnant lieu à des méditations sur l’existence puissantes parce qu’elles sont simples et recouvrent cet essentiel qui manque tant à nos sociétés dites modernes. Le don d’un œuf préhistorique, en somme, qui confond les temporalités et les espèces au nom d’une même appartenance à la Terre.
    jeanmarcd
    jeanmarcd

    9 abonnés 174 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2020
    Très beau film, avec un scénario prétexte à des portraits de personnes (la bergère est une vraie bergère).
    On ne s'ennuie jamais, malgré la durée d'1h40.
    On aimerait le voir sur un écran de grande taille et en 4K...
    Grain2Sable
    Grain2Sable

    5 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2020
    Il est difficile de noter ce genre de films, tant ils sont éloignés de nos codes et nos références filmiques. Noter c'est obligatoirement intégrer dans une hiérarchie induite, un comparatif. Mais cela fait du bien de vivre des moments à part.
    Comme souvent dans le cinéma asiatique, le rapport au temps, le rythme et le montage nous plongent dans une autre dimension qui peut déstabiliser mais qui finit par nous bercer et nous absorber.
    Des images et une lumière magnifiques sans jamais tomber dans l'hyperbole ou l'épique, comme le décors de leur vie vraie à eux qui finalement ressemble tant à la nôtre. Les personnages ou plutôt les rôles, la bergère, son ex-mari, le jeune policier, etc, partagent avec nous cette tranche de vie à la fois dure et dérisoire avec une forme de légèreté qui contraste avec la dureté de leur quotidien. Une bande son qui alterne entre des silences qui ne font que renforcer la grandeur des prises de vue, des musiques occidentales qui sonneraient presque anachronique pour finir dans l'envoûtement des chants diphoniques mongol.
    Un joli et inclassable moment de cinéma qui peut perturber, nous dépayser sans jamais tomber dans l'exotisme.
    Gen D.
    Gen D.

    2 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 août 2020
    Rythme très lent mais photo magnifique. Presque un documentaire. Même si le départ est un meurtre, je ne le mettrai pas dans la case des "policiers"
    Philippe A.
    Philippe A.

    11 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 décembre 2020
    J'aime généralement ce genre d'ambiance mais là c'est lent a n'en plus finir. Même les transitions - écrans noirs - sont interminables. Rien à voir avec "le chien jaune de Mongolie". Bref, de beaux paysages mais pas vraiment d'histoire, de scénarios, ni de jeux d'acteurs.
    Willie Cicci
    Willie Cicci

    23 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 août 2020
    Un ovni chinois qu'on s'étonne à découvrir de séquences en séquences. Un très beau film sur le passage d'un temps qui semble suspendu où la question du destin des hommes se dévoile par bribes poétiques.
    Nipep N
    Nipep N

    8 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 septembre 2020
    Bien filmé, atypique et....... Looonnnnnggg. Le réalisateur parvient un peu trop bien à nous faire ressentir la lenteur de vivre qui règne dans ces steppes mongoles désertiques.
    Carole P.
    Carole P.

    6 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2020
    A voir absolument en salle, la photo est exceptionnelle. Le scénario aborde avec délicatesse de nombreux sujets, sans être démonstratif. C'est juste un peu long, mais parmi les films de la rentrée, c'est celui qui m'a le plus marquée.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 août 2020
    Des hitsoires simple. C'est très bien filmé, je me suis tout de suite senti en Mongolie. Les lumières sont superbes. Les sous-titres sont très bien traduit. Dommage que le casting fasse une part aussi belle au mongol de mongolie intérieur. Avoir pour les lumière, le dépaysement proche de la réalité.
    Nyork67
    Nyork67

    2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 septembre 2020
    La présentation était alléchante, les 45 1ères minutes assez captivantes, originales avec de belles images mais rapidement l'impatience s installe et demeure jusqu'à la fin puisque il ne se passe plus rien. Dommage
    nicolas t.
    nicolas t.

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2020
    Un film magistral dans une économie de moyens qui rehausse encore la densité des présences et la beauté des visages, comme des paysages.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 août 2020
    Un poème au cadre sublime ! Tous les plans sont superbes. Une véritable mise en valeur des steppes mongoles.
    CLAUDIEBOISCOLOMBES
    CLAUDIEBOISCOLOMBES

    22 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 août 2020
    Je n'aime pas dire très mauvais, certains ont aimé sans doute. Mais quel ennui, des plans trop longs, scénario très léger....Je suis restée parce que je pensais que ça démarrerai éventuellement.....
    Patatarte
    Patatarte

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 août 2020
    Fable époustouflante de pureté et de sens à travers la steppe et sa métaphysique quasi inhérente dans le regard sur la vie de nos congeneres
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