Avis : Boîte noire - Page 4

Absolument prodigieux, un très grand Pierre niney, une enquête dans le milieu de l'aviation, une grande claque.

Je suis encore abasourdie par ce film.
Pendant plus de deux heures, nous vivons immergés dans le peau du personnage principal partageant ses convictions, ses doutes , ses peines, mais aussi sa perverserance et son talent. Tantôt on arrête de respirer , tantôt le coeur s'accélère, je suis sortie de ce film complètement vidée des émotions qu'il m'a procurer, bouleversée et sans voix .
Jeux d'acteur parfait, scénario et mise en scène impeccable, une magie qui relie le tout. Bravo

Yann Gozlan réalise le meilleur film à suspens français de l'année par le biais de cette machiavélique enquête du BEA sur 300 morts plus quelques autres que vous aurez le plaisirs de découvrir. Pierre Niney (vraiment excellent) nous joue de ses acouphènes paranos et revient à la charge tel l'inspecteur Colombo pour dénouer les méandres impitoyables de l'industrie aéronautique. Toutes les bonnes ficelles du genre son parfaitement maitrisé et encore un grand Bravo pour la Bande Son qui est un élément primordiale et fait toute l'originalité du film...Alors ouvrez vos yeux et surtout vos oreilles Ce sont ces boîtes Noirs qui détiennent toute la vérité.

Les comédiens ne sont pas mauvais et c'est le principal point d’intérêt. Pour le reste , le suspens n'est pas très prenant , le rythme assez lent et surtout le sujet est trop pointu , pas assez vulgarisé et donc on décroche rapidement.

Quelle belle surprise! Un thriller tout bonnement merveilleux, haletant et prenant. Yann Gozlan nous montre tout l'étendu de son talent avec un grand nombre de scènes superbement bien réalisées.
La bande sonore est un travail d'exception nous permettant d'encore plus nous plonger dans l'univers du film et de ne plus jamais en ressortir.
Quant à, Pierre Niney, que dire... une performance 5 étoiles pour la nouvelle star montante du cinéma Français. En quelques semaines d'intervalles, nous avons pu le voir dans deux rôles diamétralement opposés mais avec un talent encore et toujours au rendez-vous. Mention spéciale à Lou de Laâge, très efficace dans le second rôle.
Je n'ai qu'un conseil à vous donner, c'est de foncer au cinéma le plus proche de chez vous pour aller voir la dernière petite merveille du 7ème art hexagonal.

Un pur nanar bourré d’invraisemblances et de naïveté , qui se paye le luxe de lorgner du côté de Blow Out et même Blow up, ou l’on s’ennuie à mourir devant les déambulations de Niney en mode mannequin Audika et Afflelou.

Après avoir laissé François Civil sur le bitume de « Burn Out », Yann Gozlan retrouve sa tête d’affiche d’un « Homme Idéal », où il sera question d’établir la vérité sur des faits troublants. De Hitchcock à Chabrol, on convoque astucieusement le doute autour d’une démarche, loin d’être originale, mais audacieuse dans son application. Penser au « Chant du Loup » rassure instinctivement, dans son atmosphère anxiogène et son thriller patriotique. Malheureusement, le film ne gagne pas assez de profondeur, comme son aîné et cherche donc à trainer un peu plus autour du cerveau de son héros plutôt que de ses oreilles, à ne pas confondre donc. La paranoïa guette ainsi toutes les failles d’hommes, soumis aux contraintes d’un système, où chaque maillon s’avère aussi remplaçable que défaillant.

Le réalisateur nous plonge alors dans l’univers du bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile, également BEA, où Mathieu (Pierre Niney) passe en revue toutes sortes de bandes sonores après les accidents. Son métier n’a donc qu’un seul objectif, isoler la vérité et étouffer le mensonge, chose qui lui entaillera quelques nerfs au passage. Ce sera donc au détour d’un crash majeur qu’il se projette dans le cockpit, par le biais de cette fameuse boîte noire que l’on étudie avec rigueur ou presque. Avec toute une mise en scène qui ajoute des dérivations à son mystérieux circuit, c’est parfois décevant de constater comment Gozlan hésite justement à déformer l’image. Il repose tout sur la performance du comédien, certes impliqué, mais peut-être trop détaché dans son obsession. Ce sera pourtant le développement majeur de l’intrigue, qui flirte méthodique avec le complot.

Il ne s’agit donc presque plus de connaître le véritable contenu des enregistrements audio ou des informations liées à un programme piégé ou obsolète. Le récit à manie de superposer les interrogations, même s’il laisse passer de bons gros morceaux pour que l’enquête gagne en crédibilité. Il n’empêche que les enjeux se renouvellent assez rapidement, jusqu’au point de non-retour, où le héros est victime de son propre orgueil et de son impatience. De même, le spectateur n’attend plus que le dénouement pour enfin soupirer de satisfaction. Le jeu de piste est donc logique et la compagne de Mathieu, Noémie (Lou de Laâge), y participe avec un malin plaisir d’accroître ce parasite, qui enveloppe chaque personnage dans le déni. La communication verbale ne signifie donc plus rien afin de justifier tant de décès et tant d’efforts dans l’élaboration d’un protocole, qui perd en lisibilité. C’est un souci récurrent qui confrontera minutie et spontanéité, une contradiction qui pèche sur le manque de point de vue.

Le parti-pris de s’abriter dans le scaphandre d’un seul personnage invite inévitablement la confusion à se manifester. Mais les quelques envolées de « Boîte Noire » ne captent la pertinence uniquement lorsqu’il révèle les limites des interactions professionnelles et privées. L’analyse va donc au-delà d’un accident technique, car l’humain sera toujours le dernier rempart et la première des raisons à ses traumatismes. Les idées sont bien présentes, mais elles s’éparpillent, dans l’hommage aux drames passés et dans ce que quatre scénaristes souhaitent apporter au fuselage d’un projet, qui manque parfois de stabilité et de cohérence.

Premier constat, le film remplit parfaitement le cahier de charges de ce que doit être un bon polar : Fausses pistes, implication de proches, obstruction diverses, secrets enfouis, coup de théâtre et j'en passe. De ce point de vue, c'est une incontestable réussite, tout y est, on ne s'ennuie pas une seconde et cerise sur le gâteau on a droit à une direction d'acteurs irréprochable. Le film fonctionne comme sur des roulettes pendant les trois quarts de sa durée puis vient la dernière partie ou véritablement on se demande se qui se passe dans une succession de scènes plus incompréhensibles les unes que les autres. Attention, il n'y a rien d'intrinsèquement illogique dans ces dernières scènes, c'est le réalisateur qui nous égare faute d'explications suffisamment claires. Une dernière partie qui fait donc baisser la note. PS : j'ai bien aimé la BO. de Philippe Rombi, le musicien préféré de François Ozon

Franchement pas mal. Enfin un sujet pas trop traité et un peu tabou. Pierre Niney au top comme d'habite dans un thriller sans pause qui mérite le détour. J'ai bien aimé la forme aussi avec de bons effets visuels. Dans l'enseignement, c'est assez cohérent même si je trouve le tout un peu trop long. J'en ai également appris plus sur le domaine aérien en général et c'est un plus pour un curieux comme moi. Après, il y a quelques imperfections mais bon personne n'est parfait. Une bonne surprise française. 12/20.

Un thriller paranoïaque plutôt réussi, malgré un scénario somme toute bien balisé par le genre. Pas révolutionnaire mais sympathique.

Très bon suspens avec des acteurs qui assurent, un bon thriller qui tient en haleine jusqu'au générique.

Que s’est-il passé à bord du vol Dubaï-Paris avant son crash dans le massif alpin ? Technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile, Mathieu Vasseur est propulsé enquêteur en chef sur une catastrophe aérienne sans précédent.

C’est une réalisation de Yann Gozlan qui avait déjà collaboré avec Pierre Niney sur Un homme idéal (2015). Il a écrit le scénario avec Simon Moutaïrou (Burn Out), Nicolas Bouvet, et Jérémie Guez (Sons of Philadelphia). Le film a reçu deux pris avec le Valois du Public au Festival du Film Francophone d'Angoulême et le Prix du Public au Reims Polar (Festival international du Film Policier).

J’avoue être un grand angoissé de l’avion et voir ce thriller autour de ça ne m’a pas toujours mis à l’aise dans mes sensations, mais ce n’est pas une raison pour ne pas le trouvé vraiment très bien.

Il est vrai que pour ceux qui ont une peur très grande de ce transport aérien, commencer dès l’introduction par un crash, cela pose les bases. Celui-ci va donc être au cœur de toutes les attentions de ce film. J’ai tout de suite vu le potentiel à travers cette simple scène car on nous montre assez pour nous faire réagir, mais la réalisation fait qu’une grande part de mystère subsiste. Cela laisse donc tout l’intérêt à l’enquête qui va suivre.

Cette première partie dans le style investigation est tout simplement géniale. On va se pencher sur Mathieu qui a la particularité d’avoir une audition fantastique. C’est donc lui qui va devoir analyser la fameuse “boite noire”. À partir de ce moment-là, on se prend au jeu avec lui d’essayer de distinguer les différents sons, et comprendre ce qui s’est passé. C’est construit de manière très immersive pour qu’on se sente réellement à sa place. J’adore tout ce qui est recherché et théorie puis contre analyse. Cela donne un côté très prenant au récit.



Il faut dire que Pierre Niney est tout simplement excellent dans ce rôle. Cet acteur m’impressionne à chacune de ses sorties, la dernière en date étant Sauver ou périr (2018) [Oui je veux oublier OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire]. Il a une capacité impressionnante à vivre son personnage, et devient un élément-clé de l’immersion. Toutes les interactions autour de son audition développée sont géniales. Pour notre plus grand bonheur, il est accompagné par un casting de luxe avec Lou de Laâge, Sébastien Pouderoux et surtout André Dussollier.

C’est d’ailleurs dans la seconde partie que ces acteurs secondaires vont avoir le plus d’importance. Alors que la première de l’enquête était un peu un numéro solo, la seconde va être beaucoup plus thriller et donc plus d’interaction. Même si au départ je n’étais pas emballé à 100% par la tournure des événements, je dois constater que ça permet à Boite Noire de retrouver un second souffle. Encore une fois, la réalisation est brillante car durant une grande partie du film, on ne sera pas si Mathieu est fou en s’enfermant dans son propre délire, ou si ses théories sont bien réelles. J’ai trouvé d’ailleurs cette partie un peu “conspirationniste” parfois trop poussé. Il y a quelques surenchères un peu inutiles. Cela n’empêche pas le tout de se tenir parfaitement avec une cohérence impeccable.

spoiler: Je vais faire un rapprochement avec la réalité mais attention cela pourrait vous spoil donc je préfère vous prévenir. Tout ce film n’est pas sans rappeler la problématique du Boeing 737 MAX. En mars 2019, après deux crashs ayant fait au total 346 morts, cet avion a été interdit de circulation. Il s’avéra que Boeing était responsable à cause d’un problème avec le MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System) que la compagnie aérienne avait dissimulé. À la suite d’une enquête, il a été mis au grand jour qu’il y avait un certain nombre de conflits d'intérêts entre Boeing et la FAA (Federal Aviation Administration) l’agence gouvernementale chargée des réglementations et des contrôles concernant l'aviation civile aux États-Unis.

Voilà un film que je suis allé voir, incité par les bonnes appréciations que j'avais lues sur le site. Très franchement, après l'avoir vu je suis un peu déçu. Certes, "la boite noire" comporte quelques qualités, mais globalement , il est insatisfaisant. Si le scénario est intéressant, le casting n'est pas à la hauteur, c'est même le point noir du film. Je pense notamment aux rôles principaux. Aucun charisme de la part des acteurs principaux qui sont tous lisses comme la peau d'une otarie. La mise en scène n'a non plus rien d'exceptionnel et se contente d'être illustratrice. Ceci dit, il s'agit d'un film grand public qui a du rythme et permet de passer un bon moment. C'est déjà pas mal, voire essentiel pour certains, même si le côté thriller n'est pas très accentué ni le plus réussi. On notera que dans le dernier quart d'heure, les détails de la progression de l'enquête sont conduits de façon brouillonne et peu explicite. C'est quand même dommage. En résumé, un avion de grande ligne s'écrase avec ses passagers à bord. Les spécialistes analysent la boite noire afin de comprendre les causes de l'accident. Les conclusions s'orientent vers un cause terroriste. Mais un enquêteur soupçonne que la boite noire analysée n'est pas celle de l'avion en cause. Se trompe t il ? Par soucis d'honnêteté envers un futur spectateur, le film s'adresse surtout à un public qui vient uniquement se divertir au cinéma, car ce n'est pas le genre de spectacle qui ouvre après la projection la porte à un débat profond. C'est en tout cas, le genre de film qu'on n'espère pas trouver disponible dans la liste des longs métrages qu'on peut visionner lors d'un voyage aérien.

Une intrigue peut-être un brin étirée pour ce qu'il y a à dire, néanmoins ce thriller s'avère fort prenant pour que l'on s'y attarde.

Boîte noire peut réconcilier avec le cinéma français d’action. Pour une fois on sort du format téléfilm, pour une fois le scénario est soigné, pour une fois les scènes de couple ne sont pas envahissantes (même si un peu trop convenues, on nous a quand même épargné les enfants !), pour une fois le suspense est solide. On suit avec beaucoup d’intérêt cette histoire de crash d’avion mystérieux et l’enquête minutieuse d’un spécialiste du son qui analyse la fameuse boîte noire (on pense bien sûr au Blow out de De Palma).L’ensemble ne tombe pas dans l’invraisemblance (le risque était réel !) ; on peut donc parler d’une réussite qui n’était pas gagnée d’avance.