Derniers Avis sur Un crime au paradis

Film que j'apprécie voir et revoir, avec en plus un humour à la fois satirique et bon enfant. J'ai vu également la version de 1951 "La poison". Pour comparer, je trouve que la prestation de Jacques Villeret est moins convaincante que celle de Michel Simon. À contrario, pour ce qui est de la mauvaise femme, je préfère la prestation de Josiane Balasko à celle de Germaine Rever, notamment pour le côté méchant du personnage.

Jean Becker aime les histoires de la campagne. Mais la campagne le lui rend bien mal. Adaptant (et la transposant en 1980) la mordante et fameuse comédie de Sacha Guitry, "La Poison", non dépourvue de cynisme parce que fondée sur la mysoginie et le ressentiment de l'auteur à l'endroit de l'institution judiciaire, Becker se détourne de la noirceur de l'original et réalise une comédie aseptisée, sans caractère, un insignifiant fait divers de village. Et c'est à peine si l'on devine encore l'esprit corrosif et le sens de la formule de Guitry.
Jacques Villeret et Josiane Balasko, spoiler: avant qu'elle ne disparaisse à mi-film,
composent un couple de paysans frustes, entre figures "à la Deschiens" et "gros degueulasses" (quand Villeret n'apparait pas tout simplement comme l'idiot du village). Leur existence conjugale est un enfer, rythmée par les insultes et les coups bas, et chacun des deux envisage d'éliminer l'autre.
Jojo, entre candeur et stupidité, et Lulu, méchante et ivrogne, sont deux personnages mal dégrossis et par conséquent parfois manifestement faux. La peinture rustique qui constitue un des arguments comiques -pseudo comiques- du film est à leur image, se nourrissant des clichés de la ruralité.
Le principal problème est que Becker n'a aucun point de vue. Sa mise en scène, sa direction d'acteurs sont d'une grande pauvreté. On ne s'etonnera donc pas que l'humour soit si pesant. Becker rate même la scène éminente du film, la plus incongrue, spoiler: celle où Jojo rencontre un avocat, avant même d'avoir trucider sa moitié, "pour se renseigner".
Dans cette scène,Villeret fait le benêt comme on l'a trop vu faire et en face de lui, Dussolier surjoue. Leur dialogue, caustique chez Guitry, est vulgaire ici.
spoiler: Les scènes de procès constituant le troisième acte sont du même niveau et ne forment qu'un vain rappel des faits dans la mesure où les débats n'ont aucune portée satirique. D'autant que la décision judiciaire concernant Jojo, qu'on sait devoir être clémente, n'est pas un enjeu et importe peu. La scène censément cocasse où l'accusé et le président du tribunal entament une digressive discussion sur la philatélie est tellement maladroite, tellement puérile, qu'on en est gêné...Becker réussit aussi l'exploit de rendre Daniel Prévost, dans le rôle du procureur, totalement transparent. C'est dire.

Le film flirte avec la comédie par le côté benêt du personnage. Et c'est franchement réussi.
Surtout la dernière partie avec le procès. Les échanges sont amusants et chacun y va de son bon mot.
Le meurtre au final va passer au second plan !!!
Pas mal du tout!!!!

Il y a de quoi hesiter ! Michel Simon dans La Poison , sublime ! Ou Villeret dans cette version tragi comique???? Les 2 sont extraordinaires… Tous les autres rôles sont également uniques.. Becker a l’art de mettre en scéne de délicieuses mamies comme Suzanne Flon ou Giselle Casadesus……. Je mets la note maximum pour ces moments de bonheur

Histoire gentillette, acteurs attachants, dialogue et atmosphère sympathique. Pas un chef d’œuvre mais ça se regarde.

« Un crime au paradis » de Jean Becker (2001) est un petit bijou avec Jacques Villeret dans le rôle de "Jojo", doux et timide éleveur de chèvres, et Josiane Balasko dans le rôle de son épouse « Lulu » ivrogne et méchante mais propriétaire du Paradis, une petite ferme reculée du Rhône. Tout le monde se souvient des vilenies imposées par Lulu à Jojo et de la fameuse scène où elle brule la collection de timbres de Jojo, son seul plaisir. Et notre Jojo d’aller prendre l’avis d’un ténor du barreau, roi des acquittements, Me Jacquard (André Dussolier)… en anticipant la scène du meurtre. De superbes moments avec la déposition de la pharmacien (Dominique Lavanant) qui a vendu un taupicide à Lulu, et la discussion en plein procès de Jojo avec le président du tribunal à propos du timbre n° 157 de Wallis & Futuna sans oublier les rôles de Gérard Hernandez, le garagiste du village, de Valérie Mairesse, l’épouse du patron du café, Roland Magdane, et de Daniel Prévost dans le rôle de l'avocat général.
Enfin Suzanne Flon, actrice fétiche de Becker, interprète Madame Blondeau, dite « Maîtresse », l'ancienne maîtresse d'école de Jojo qui remettra les points sur les « i » lorsque Jojo rentrera au village victorieux après quelques mois en prison… la maîtresse ne fera pas partie du comité d’accueil mais sera à la ferme du Paradis… ayant préparé une soupe aux potirons !
Un film qui ne vieillit pas du tout. Une comédie cynique parfaitement menée et interprétée qu’on a toujours plaisir à revoir même si on en connait tous les détails.

Le dialogue du début entre Villeret et Flon annonce la couleur : il n'y a aucune direction d'acteur, voir Flon débiter son texte de façon aussi scolaire fait pitié. Alors comme dans tous les films ou la direction d'acteurs est défaillante, chacun joue à sa façon et on a droit à toute la palette d'attitude possible, cela va du cabotinage insupportable (Prevost) au cabotinage élégant (Dussollier) ou tout simplement de la grande classe (Dominique Lavanant). Villeret pour sa part est bon, quant à Balasko, elle n'a pas le rôle facile… Pour le reste, c'est une comédie où l'on ne ri jamais, le sketch (parce que ce n'est pas autre chose) entre Villeret et Dussollier) est amusant, et la scène du procès trop longue avec des passages ridicules (la discussion philatélique). Bref pas de quoi fouetter un chat !

Difficile à dire sur ce remake surpasse l'original, d'autant plus que le scénario a été légèrement modifié. Les acteurs sont excellents.
Becker a décidément beaucoup de talent pour raconter des histoires à la française. Bravo.

J'ai beaucoup aimé ce film, entre drame et humour, entre tendresse et vicieux. J'ai trouvé le réalisateur Jean Becker très juste et parfait. Les rôles sont tenu à merveille par d'excellent acteurs Villeret -Balasko-Dussellier-Flon vraiment un beau casting. J'ai mis une excellente note 4 sur 5 car je l'ai déjà vu plusieurs fois et toujours aussi touchant

Jacques Villeret etait un acteur comme on en fait plus, un francais a l'ancienne, a la bonne franquette.. Parfait pour ce genre de role. Une comedie dramatique simple, amusante et emouvante.

Pour ce remake de "la poison" avec à l'origine Michel Simon dans une mise en scène de Sacha Guitry, le côté comédie sympathique est presque intégralement mis en avant. Dans la version originale le volet dramatique était plus appuyé (et fortement incarné par Michel Simon). Cette nouvelle version foisonne de seconds rôles que je retrouve toujours avec plaisir : Suzanne Flon, Valérie Mairesse ou encore Daniel Prevost. La rencontre entre Villeret et Dussolier est un grand moment. Bonne soirée de détente. 3.5 / 5

Un bon film dramatique, montrant la méchanceté, la tristesse dans un couple. Jacques Villeret est tendre et on eprouve de l'empathie pour son personnage amoureux de ses chèvres, un gentil.
Josiane Balasko joue à la perfection le rôle de l'alcoolique, infecte personne, écrasant et méprisant tout le monde. tout l'opposé du personnage de Villeret.
Les séquences avec Dussolier sont irrésistibles.
Pour le reste un bon casting, Roland Magdane, Gérard Hernandez, Daniel Prevost....
Un film à voir.

Un des films dramatiques les plus drôles de l'histoire cinématographique française. Un des films comiques les plus poignants de l'histoire cinématographique française. Injustement méconnu. A découvrir. Inoubliable.

Un film qui me fait a plusieurs film qui été pas encore sorti avant celui mais bien construit un bon moment de passé

Petit film français sympa à visionner. Il s'agit d'un bon et libre remake de l'intelligent "La Poison" signé Sacha Guitry, grand dramaturge de son temps. Le casting est super, tous les acteurs sont investis et crédibles dans leurs rôles.