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    Bac Nord
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    126 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2021
    Inspiré d’une histoire vraie, « BAC NORD » s’inscrit dans le registre des films de banlieue qui se multiplient au fil des années, le plus marquant de notre époque étant « la Haine » de Mathieu Kassovitz et le plus récent étant « Les Misérables », excellent long-métrage de Ladj Ly ayant remporté 4 Césars.

    C'est un thriller, certes parfois inégal, mais qui se révèle particulièrement efficace et bien rythmé et qui repose sur une mise en scène brutale et réaliste, illustrant sans artifice la violence des quartiers nord de Marseille. Sans oublier un casting solide !

    La critique complète en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=J0_geYsVTHU
    On regarde quoi ce soir ?
    On regarde quoi ce soir ?

    24 abonnés 868 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2021
    L'histoire d'une hypocrisie : comment faire tomber un réseau de drogue sans indic ? Cela n'existe pas ! L'histoire également du délitement de la Police française et en arrière plan de l'Etat français : le pas de vagues, l'interdiction de prendre en chasse un deux roues, de rentrer dans les cités, la lâcheté de la hiérarchie, la politique du chiffre. Le carriérisme ambiant et l'obsession de l'opinion publique sclérosent désormais tout et laissent la part belle aux voyous.
    Une plongée immersive dans l'univers cru, sordide et ultra violent des Quartiers Nord de Marseille. Certaines scènes déroutent : est-ce vraiment en France ? Jimenez enchaîne les moments forts à coup de plans larges, de caméra à l'épaule et autres poursuites en steadicam permettant une prise de vue en travellings. Le rythme est soutenu et la mise en scène efficace : on meurt d'envie de faire partie de l'équipage. La scène de l'assaut dans la cité est d'une rare intensité, étouffante, terriblement anxiogène. Elle montre que les jeunes délinquants n'ont plus peur de venir au contact et insultent vertement la Police. La fin est très émouvante. Quel gâchis ! Les faits sont relatés sans esbrouffe ou parti pris. Les acteurs (Gilles Lellouche, Karim Leklou, François Civil) sont impressionnants, François Civil nous fait même profiter de son plus bel accent marseillais. La BO, en adéquation avec le film, est top.
    Une énième affaire qui a accouché d'une souris !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 150 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 décembre 2021
    Il existe deux façons d’appréhender « BAC Nord ».

    Deux.

    D’un côté on peut l’aborder comme le film censé occuper la soirée. Ce genre de film qu’on regarde sans « prise de tête » et avec pour seule ambition d’être « diverti. »
    Et dans ce cas de figure, oui c’est sûr qu’on peut éventuellement - selon ses goûts cinématographiques - trouver des qualités à ce film.
    Quand bien même l’œuvre peine formellement à dépasser les standards du téléfilm, cachant l’essentiel de ses carences de mise-en-scène derrière un bougisme sensationnaliste que je trouve personnellement plutôt grotesque, il n’en reste pas moins qu’on pourrait lui attribuer comme mérite de savoir au minimum assurer le show.
    Scènes de guérillas urbaines, tensions exacerbées, retournements de situation, injustices en pagaille, cruauté, émotion, Gilles Lellouche qui crie et François Civil qui pleure…
    Oui, on est dès lors en droit d’estimer qu’on en a eu pour son argent ; de considérer que c’était bien sympa comme spectacle, et ensuite d’aller rentrer tranquillement chez soi en se disant qu’on est quand même bien content de ne pas habiter dans les quartiers Nord de Marseille…
    On peut…

    Et puis d’un autre côté on peut aussi aborder ce film en s’interrogeant un petit peu plus sur la nature du spectacle qu’il nous offre.
    Parce qu’autant moi ça m’arrive d’aller voir un film bien bourrin et bien tendu sans trop me poser de questions – comme c’est le cas face à des films comme « Hard Boiled » ou « The Raid » pour ne citer qu’eux en guise d’exemple – autant mon esprit s’éveille sitôt sort-on des archétypes habituels du genre.
    Or, là, c’est peu dire si – de par son intrigue – « BAC Nord » sort des archétypes habituels du genre.

    Alors certes, on retrouve bien la structure de base avec le principe du flic qui veut être un peu trop flic par rapport à ce qu'on lui demande et qui se retrouve à devoir faire face à des brigands qui, eux-aussi, s’avèrent être être un brin trop forts et dangereux pour des brigands…
    En cela le film respecte ses classiques et mène d’ailleurs sa barque assez conventionnellement. Rien d’étonnant en conséquence à ce qu’un large public puisse se laisser prendre.
    C’est vrai que, pour peu qu’on n'y réfléchisse pas trop, on pourrait presque croire que l’objectif du film est essentiellement sensationnaliste et cela dans le seul et unique but de satisfaire son public…
    …On pourrait.

    Sauf que, le problème, c’est que ce n’est pas le cas.
    Si l’intrigue se passe à Marseille ce n’est pas seulement pour surfer sur une iconographie faite de mer, de soleil et de béton.
    Si on suit les BACueux ce n’est pas seulement parce que ce sont les services de police les plus exposés à l’adrénaline et à l’action.
    Si on représente des quartiers où les voitures de Police sont arrêtées par des gangs qui leur font barrage et démontrent qu’ils ont la mainmise sur le territoire ce n’est pas seulement pour accroître la tension dramaturgique au service des scènes d’action à venir.
    …Et si bien évidemment toute intervention de saisie menée par la Police au sein des quartiers Nord ressemble davantage à une scène de « Black Hawk Down » qu’à une véritable saisie de drogue, ce n’est pas seulement pour servir la théâtralisation de la scène d’action en train de se dérouler…
    Clairement : non.
    Alors après je ne dis pas que ces choix sont toujours inopérants dans la logique d’un thriller policier, par contre je dis que ces choix ne sont pas seulement dictés par cette logique là.

    Parce qu’à un moment donné, on ne peut pas non plus ignorer ce que nous raconte ce film et sur quels ressorts il entend faire reposer toute sa tension.
    « BAC Nord » c’est l’histoire de trois super mecs qui font leur travail de policier avec le sens du devoir chevillé au corps.
    D’accord ils sont parfois un peu tendus, un peu maladroits et un peu balourds, mais ça reste vraiment des chics types qui luttent contre le crime au péril quotidien de leur vie.
    Ils donnent tout, même pour un scooter volé ou contre un gang de vendeurs de tortues… Et s’ils le font c’est vraiment parce qu’au fond d’eux ils veulent défendre la veuve et l’orphelin…

    Seulement voilà, le souci c’est qu’on ne leur donne pas les moyens de vraiment nettoyer les cités à ces BACueux.
    Assez régulièrement ils sont bien contraints d’accepter des toutpetitpetitpetits bakchichs pour se mettre des indics dans la poche, voire parfois de dealer un peu avec eux…
    …Mais bon, c’est jamais pour s’en mettre dans les poches hein ! Parfois on se tape bien une clope ou un joint sur les prises mais jamais – au grand jamais ! – ils n’oseraient passer de l’autre côté !
    Et c’est à partir de cette base-là que l’intrigue s’emballe…

    spoiler: Le souci c’est que la hiérarchie de nos trois braves hommes leur réclame de faire un grand coup mais toujours sans leur offrir les moyens nécessaires. Du coup on les autorise – mais vraiment exceptionnellement hein ! – à racketter des dealers pour mieux soudoyer leurs indics et obtenir d’encore meilleures informations. Ils acceptent. Ils réussissent leur mission. Et grâce à ça les forces de la coalition parviennent à reprendre provisoirement Mossoul aux méchants trafiquants. Mais – patatra – voilà que l’IGPN – la police des polices – leur tombe dessus ! Ils auraient entendu dire que nos trois héros s’étaient permis de racketter des dealers. Du coup, ces flics de l’IGPN – ces pauvres types qui ne connaissent rien à la réalité du terrain mais qui veulent faire tomber d’autres flics pour gonfler leurs statistiques – décident de s’en prendre injustement à nos héros. La hiérarchie les lâche. Les collègues aussi (car visiblement l’IGPN c’est l’inquisition qui brûle d'abord et enquête ensuite voyez-vous). Ainsi l'omertha s'installe et les justes partent moisir en prison. Abandonnés, nos trois flics vertueux voient dès lors leur équilibre mental être broyés dans dans les geôles de Guantanamo. Au final, livrés à eux-mêmes, nos héros n'ont plus le choix. L'un d'eux est contraint de balancer une de ses adorables sources dans le seul et unique but de se sauver lui ainsi que ses copains. Ainsi nos trois BACueux sortent-ils détruits, dégoutés, défroqués. Et on ne manque pas de finir le film là-dessus. La France a des super flics qui sont nos derniers remparts contre la barbarie mais dans ce pays on passe son temps à les broyer. That’s All Folks. FIN.


    J’ai beau prendre la question dans tous les sens, difficile de ne pas voir un parti-pris assez manifeste dans ce film, et un parti-pris qui n'a vraiment rien d'anodin et d'innocent d'un point de vue politique.

    Forcément, je me doute bien qu'en affirmant cela, on pourrait me rétorquer en retour (et non sans impertinence) que je ne fais que m’indigner de ce parti-pris-ci uniquement parce qu'il ne me convient pas et qu'on m'avait beaucoup moins entendu face au parti-pris adopté par le récent « Les Misérables » de Ladj Ly.
    Sauf que le souci, dans le cas présent, c'est qu'on a affaire à une vision de la réalité qui occulte bien plus d'éléments, ce qui est tout de même très délicat quand on sait que le film s'inspire ouvertement de faits réels.

    Parce que oui, pour celles et ceux qui l’ignoreraient, « BAC Nord » s’inspire bien d'une affaire judiciaire qui s'est réellement déroulée en 2012.
    Dans cette affaire, il n’était pas seulement question de trois agents mais de dix-huit. C’était d'ailleurs tout un système qui était visé : des pratiques de rackets, de bakchichs et de connivences qui s’étaient mises à gangréner tout un service et face auxquelles le pouvoir de l’époque avait laissé faire.
    Pendant des années, entre BACueux et politiques on se donnait le change : les premiers sortaient des affaires régulièrement pendant que de l’autre les responsables locaux regardaient ailleurs sur les trafics au sein de la BAC.
    Un coup de filet mal préparé a lieu en 2012.
    Et si l’affaire est toujours en cours d’instruction et que depuis des agents ont été blanchis, d’autres ont bien été radiés pour faute avérée.
    …Donc bon, entre la réalité de la BAC Nord et la fiction, il y a quand même un monde. Et nous réduire tout ça à une histoire de trois flics chic-types que la hiérarchie a lâché alors qu’ils se contentaient juste de faire leur boulot avec les moyens du bord, je trouve que c’est quand même pas mal réécrire l’histoire.
    (…Et oui, c’est un euphémisme.)

    « BAC Nord » n’a donc rien d’un film à grand spectacle innocent.
    « BAC Nord » est bien un film qui prend position sur un fait d'actualité ; et une position qui repose donc clairement sur une logique d'altération des faits.
    Or ce genre de procédé n'est pas nouveau. Quiconque a déjà perdu son temps sur TMC, CNews ou C8 qu'il connait déjà la musique par cœur.
    Le bon vieux refrain de la barbarie à nos portes que seule la vertueuse police parvient à contenir malgré ces odieux freins que sont le droit et la justice.
    L'habituel recours à l'effroi et la surenchère qui en vient à exaspérer même des types comme moi qui, pourtant, ne sont pas des adeptes de la politique de l'autruche.
    La même insulte à l'intelligence, mais ce coup-ci filmée avec davantage de moyens et des acteurs plus convaincants.
    Du C8 de luxe en fin de compte, au service du même message et des mêmes intérêts.
    En d’autres termes, de la banale propagande en somme.
    …Et en plus de ça de la propagande assez crasse.
    …Or chez moi, la propagande crasse j'avoue que ce n'est pas le genre qui m'exalte le plus. C'est même tout le contraire.

    Parce que sitôt prend-on conscience du procédé qu'il est tout de même difficile de se plonger dans l'intrigue et d'accepter la grossièreté formelle.
    Tout ce qui est mis en place dans ce film ne l'est qu'au service univoque de cette unique idée : il y a d'un côté les héros et de l'autre côté les barbares.
    Ainsi quand on apprend que Yass attend un enfant, on se doute que ce n'est mis là que pour qu'on soit pris d'un sentiment d'empathie et d'injustice à son égard quand des soucis s'abattront sur lui.
    Même chose quand on sent une amourette naître entre Antoine et son indic. Et encore même chose quand on voit Greg prendre son affaire tant à cœur...
    La démarche est tellement flagrante qu'il devient des lors compliqué d'y voir autre chose qu'un enchainement grossier d'artifices au service d'un discours martelant son idée bas-du-front.
    ...En d'autres mots, difficile de ne pas vivre ce film comme un vaste enfumage intellectuel.
    ...Difficile de ne pas se sentir pris pour un con pendant 107 minutes.
    ...Ne manquerait presque que la voix de Carole Rousseau.

    Mais bon, rien d’étonnant au fond venant d’un film produit par StudioCanal.
    Depuis que le Groupe Canal a été racheté par le milliardaire Vincent Bolloré, ce dernier ne cache nullement ses intentions en termes d’utilisation des médias à des fins de manipulation des masses.
    De C8 à CNews, pas besoin de s’attarder bien longtemps pour comprendre quelle est la ligne éditoriale proposée.
    Et d’ailleurs, pour moi qui suis tombé par hasard il y a deux semaines sur l’émission « Enquête sous haute tension », j’avoue avoir vu sans peine les liens de filiation qui pouvaient unir d’un côté ces reportages sensationnalistes à la réalisation racoleuse et de l’autre le bougisme peu inspiré du piètre Jimenez.

    Dès lors une question s’impose.
    Certes il existe deux manières d’aborder ce film et les deux sont légitimes, mais est-ce qu'il est vraiment possible / souhaitable / envisageable de chercher à tirer profit et plaisir d'un film qui travaille en permanence à nous manipuler à travers une opération de falsification du réel aussi outrancière ?

    En tout cas, me concernant, mon approche à l’égard de ce film a été vite tranchée.
    Non seulement « BAC Nord » est formellement assez balourd mais en plus son imposture intellectuelle manifeste - à condition de la voir bien sûr - ne peut qu'éventer tous ses effets.
    Alors du coup, non : difficile dans de telles conditions d'aller reconnaitre une quelconque qualité à ce long-métrage, surtout quand ces dernières sont aussi relatives.

    Parce que oui, je pense sincèrement qu'on pourra relativiser un casting qu'on dit pourtant de premier choix quand la moitié des acteurs parlent un accent marseillais qui est soit incompréhensible (Kenza Fortas) soit surjoué au possible (Cyril Lecomte) et quand l'autre moitié passe son temps à jouer les caricatures de gros bras qui hurlent pour un rien (Gilles Lellouche : César du meilleur dobermann 2021...)

    ...De la même manière qu'on pourra tout autant relativiser le tension générée par l'action.
    Certes la grosse scène centrale présente le mérite de débarquer après un bon travail d'amorce, mais dans son déroulement intrinsèque elle se contente simplement d'entretenir la tension avec beaucoup de bougisme et de cris.
    Et si je comprends qu'on peut s'en satisfaire pour peu qu'on accepte de se laisser prendre par l'élan régressif de ce film, pour des gens comme moi qui avaient besoin d'un petit peu d'épaisseur formelle pour se laisser séduire, ça fait quand-même assez chiche, pour ne pas dire franchement putassier.

    ...Et puis - enfin et surtout - cette émotion qu'est censée susciter les mésaventures de nos trois héros, elle aussi on pourra clairement la relativiser.
    Parce qu'un François Civil qui pleure et un Gilles Lellouche qui tape sur les murs, ça a tout de même quelque-chose d'assez ridicule sitôt considère-t-on la grossièreté finale avec laquelle le film essaye sur sa conclusion - à grands coups de Manuel Valls s'il vous plait - de nous marteler sa morale politique au pilon.

    Me concernant donc, face à « BAC Nord », impossible de me départir de cette vision là...
    …Et quelque-soit le bout par lequel j'ai pris ce film, j'ai toujours fini par retomber sur cette même conclusion.
    …Impossible pour moi de l'appréhender autrement que comme une supercherie ; un piège à cons ; un énième épisode à peine mieux réalisé qu’une « Enquête sous haute tension » diffusée sur Télé-Bolloré.

    Mais bon, après, c’est à chacun son approche.
    Car je le rappelle : il existe deux façons d’appréhender « BAC Nord ».

    Deux.

    Alors maintenant à vous de voir…
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    126 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 septembre 2021
    cela ne me dérange pas que l'on glorifie des voyous ... ce qui me dérange c'est que l'on occulte certains éléments et que l'on fasse passer des voyous pour des saints... les flics de la bac nord avaient très certainement un taux de testostérone plus élevé que la moyenne ( d'ailleurs tout le monde n'est pas capable de voler des dealers) mais ils aimaient beaucoup beaucoup remplir leur compte en banque à des fins personnelles et cela le film le dissimule totalement...
    Jean N.
    Jean N.

    223 abonnés 531 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 août 2021
    Très bon film , je conseille aux amateurs du genre !! Un style "les Misérables", "Braquo" que moi, j'aime bien.
    C'est nerveux rapide bien joué et super réaliste ! Les poursuites et les raids sont remarquables! On vit ça de l'intérieur de l'action , les acteurs sont vraiment bons .
    Un seul reproche: la réalité des quartiers Nord et de leurs habitants , c'est pas exactement ça ; j'ai travaillé 10 ans à la Timone et je peux vous dire que les quartiers c'est pas comme pas ça .......... c'est 100 fois pire !!!!!!!!!!!!!!!!
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 198 abonnés 7 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 août 2021
    En 2012, les quartiers Nord de Marseille détiennent un triste record, celui du taux de criminalité le plus élevé de France. Poussée par sa hiérarchie, la BAC Nord doit sans cesse faire du chiffre et améliorer Ses résultats, quitte à parfois, franchir la ligne jaune…

    Remettons-nous dans le contexte, à l’automne 2012, 18 policiers d’une même unité d’une brigade anti-criminalité (la BAC nord) exerçant sur les hauteurs de Marseille, se retrouvent en garde à vue. Certains se sont même retrouvés en détention provisoire pour corruption, racket & trafic de drogue. L’affaire fut à l’époque très instrumentalisée et trop médiatisée, avec Manuel Valls alors Ministre de l’intérieur qui prendra la décision de dissoudre la BAC nord. Beaucoup de bruits pour rien ? Le procès qui s’est tenu en avril 2021 le confirme, avec quelques condamnations et des peines avec sursis ou relaxes.

    Cédric Jimenez est de retour à Marseille, après s’être attaqué à la mafia avec La French (2014). Avec BAC Nord (2021), on en a pour notre argent en nous proposant un polar survitaminé. L’immersion y est prenante, au cœur de ces HLM gangrénés par des trafics de drogue avec ses caïds qui tiennent le mur et font la loi, face à l’impuissance policière, la faillite du système judiciaire et la République qui a depuis trop longtemps abandonnées les banlieues et ses résidents.

    N’est pas Bertrand Tavernier qui veut, avec son magistral L.627 (1992), Cédric Jimenez dresse ici un polar qui nous tiens aux tripes et nous entraîne dans les limbes d’un système brinquebalant où les forces de l’ordre se retrouvent littéralement lâchés par leur hiérarchie. Une mise en scène maîtrisée de bout en bout et haletante jusqu’à cet assaut en temps réel où la BAC évolue d’appartement en appartement, véritable souricière au cœur d’une cité gangrénée.

    Bien plus convaincant et réaliste que ne l’était le ridicule & viriliste Bronx (2020) d'Olivier Marchal. Alors certes, on pourra toujours reprocher au film de ne montrer que les côtés sombres de la banlieue ou de n’avoir adopté que le point de vue des policiers mis en cause (les vrais membres de la BAC Nord ont été consultés afin de peaufiner l’écriture du scénario). Toujours est-il que le résultat est ce qu’il est, un film policier rentre-dedans et passionnant, avec des protagonistes très bien écrits et admirablement interprétés. Gilles Lellouche, Karim Leklou, François Civil ou encore Adèle Exarchopoulos & Kenza Fortas qui apportent une touche de féminité nécessaire pour faire redescendre la tension.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    traversay1
    traversay1

    3 108 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2021
    Évidemment, il est assez étonnant de voir BAC Nord s'emparer d'une affaire qui n'a pas encore été jugée et d'en offrir une version sinon complaisante pour ses protagonistes, tout du moins compréhensive vis à vis des agissements d'un trio de flics peu enclin à respecter la légalité. Le film se place résolument du côté de ces "justiciers", c'est sa vision des choses, mais plutôt que de polémiquer, il vaut mieux se forger sa propre opinion et juger sur des critères purement cinématographiques. De ce côté là, l'efficacité à l'américaine prime, avec en point d'orgue des scènes d'assaut fortes en adrénaline. BAC Nord montre des flics qui usent d'armes de voyous pour combattre les trafiquants de drogue, ce n'est pas en soi une nouveauté au cinéma, et Cédric Jimenez réussit assez bien le portrait humain de ce groupe de policiers, accordant la place adéquate à leur vie privée (pour mieux les comprendre ?) puis à leur déchéance dans une dernière partie du récit qui fait à peine retomber la tension même si elle est sans doute moins empreinte de réalisme et moins incarnée par ses trois principaux interprètes, par ailleurs assez remarquables. Est-ce que c'est un film qui donne un image tronquée de certaines banlieues, vues comme des zones de non-droit lesquelles, selon leur définition sont " des espace au sein desquels des groupes plus ou moins organisés s'opposent par des actes délictueux à l'application de la loi, notamment pour développer une économie parallèle fondée sur des trafics." ? Encore une fois, le film suit l'action au quotidien de ces policiers et leur propre ressenti des situations, qui s'apparentent à une guerre sans merci. C'est le choix du réalisateur, qui n'offre pas de contrechamp. Ériger le film en réflexion sociologique n'est sans doute pas le but premier de Cédric Jimenez mais, avec la polémique qui s'en est suivie, il a sans doute gagné des spectateurs supplémentaires. Lesquels se feront leur propre avis en âme en conscience, en cinéphiles autant qu'en citoyens. Le fait est que si BAC Nord était mal fichu, on en parlerait sans doute moins, que cela soit pour l'encenser ou le fusiller.
    Narnet
    Narnet

    20 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2020
    Vu en avant-première le 16 octobre. Bon film sur le quotidien d'une brigade de flics spoiler: . La scène de l'assaut dans l'immeuble est impressionnante
    . J'ai trouvé la dernière partie "too much" ( spoiler: je ne sais pas à quel point le final est inspiré de faits réels ; mais c'est "inquiétant si çà peut se passer comme ça ...)
    Sandrine A
    Sandrine A

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 septembre 2021
    Ce film c’est LA claque du moment.
    Au delà de la fiction, la consternante réalité d’un pays qui laisse les délinquants et les criminels imposer leur loi et qui fout les flics en prison…. À méditer d’urgence.
    Ufuk K
    Ufuk K

    466 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 août 2021
    " BAC Nord" inspirée de faits réels est un polar dramatique choc. En effet le réalisateur Cédric Jimenez dynamite le polar français en proposant une immersion explosive dans la bac nord de Marseille et les cités transformées en zone de non droit dans des séquences violentes, ahurissante qui prend le spectateur à la gorge avec un trio acteurs épatant (Gilles Lellouche,Karim Leklou et François Civil).
    NotThatYouThink
    NotThatYouThink

    31 abonnés 251 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2021
    Une plongée au cœur des quartiers et zone de non-droits de Marseille, dans une tension exacerbée par les conflits incessants entre policiers et trafiquants. Beaucoup d'actions, peu de temps pour la réflexion, un long-métrage qui heurte, qui démontre une réalité qu'on ne peut nier. Un film pour comprendre la différence de réalité entre ceux qui sont sur le terrain au quotidien, la réalité des policiers qui se battent aussi bien pour faire respecter la loi que pour sauver leurs peaux. Un film dur, authentique qui mérite d'être remarqué.
    Veronique K
    Veronique K

    6 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 août 2021
    un film extraordinaire qui reflète la réalité des cités Marseillaises et le travail ingrat de la police.
    Un film qui vous tient en haleine
    bravo aux acteurs
    éric b.
    éric b.

    12 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 août 2021
    Polar nerveux qui tient en haleine, rythme soutenu, acteurs criant de vérité, les quartiers nord de Marseille tenus par les gangs, qui rappellent les quartiers de Beyrouth tenus par les milices religieuses, une image très écornée de la police et des politiques quand au travail de la Bac nord.sous pression. Un excellent film.de Jiménez.
    Vador Mir
    Vador Mir

    225 abonnés 710 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 août 2021
    "La haine", "ma 6T va crack-er" "raï", "les misérables"... Tous les films de propagandes peuvent aller se rhabiller. Ils nous ont montré une monde fantasmé vu du coté des racailles et des voyous. La réalité elle est là, dans "Bac Nord" et elle n'est pas de leur coté.
    Mention spéciale pour la performance de Gilles Lelouche absolument énorme.
    Le vent commence à tourner, et c'est très bien. Ce cinéma est bien plus sain.
    Alexandre B
    Alexandre B

    8 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 août 2021
    Très bon film. Une histoire qui mérite de devenir un film. Si la vérité est retranscrit dans le film, c'est triste pour notre France et surtout pour ces policiers qui se donnent corps et âme pour lutter contre cette violence et ce banditisme incessant. Mention spéciale à Gilles Lellouche qui est au sommet dans ce rôle.
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