Avis : Bac Nord - Page 8

Un film de cowboys et d'indiens virils et sans cervelles qui aurait du sortir en 2012 pour une propagande de réélection de Sarkozy. Le buzz positif autour de ce mauvais film n'est pour moi que la résonnance d'un pet dans la pièce vide du cinéma français en sortie de covid.
Ces flics sont des tocards de la morale, incapables de faire leur mission d'état dans les règles et pétris de la rancœur de ne pas pouvoir faire les caïds là où la bureaucratie les arrête mais rêvent d'un idéal qui se construirait à coup de flashball. La banlieue résumée à la drogue aussi essentielle aux flics voyous qu'aux dealers. Je doute que G. Lellouche ait compris l'intention réelle du film avant de toucher son acompte.
Les jeunes de banlieue de Marseille sont exclusivement des délinquants, même pas un passage pour décrire la vie quotidienne en banlieue. La scène du couteau est abjecte dans la caricature d'une spirale de violence et d'opposition de bêtises.
Prendre des acteurs bankables et bons dans leurs partitions au passage ne rend pas le sujet acceptable. Côté artistique, rien de beau, peu de profond.
Dans une vision sociétale "Les misérables" casse le match : l'un vaut ses César et son Prix du Jury par son immersion puis son recul et sa description des relations sociales en banlieues, l'autre restera une pièce à conviction pour les Le Pen, Morano, Ciotti et leurs fans.

Un chef-d’œuvre du cinéma français ! La réalité glaçante et honteuse des quartiers nord de Marseille racontée sur fond de tensions, de faillites de l’Etat et de drames personnels . Bravo à toute l’équipe du film 👏

Encore et encore un film traitant des violences dans des quartiers sensibles. Tiré par les cheveux et sans réel intérêt les policiers se faisant passer pour des soit disant « héros » en font des caisses pour rien de vraiment intéressant. Décevant…

Le problème de Bac Nord ne réside pas dans la polémique qui a accompagné sa sortie. Après tout, le tableau qu'il dresse des quartiers Nord de Marseille n'est qu'une toile de fond, dont on se doute bien qu'elle est à la fois représentative d'une certaine réalité et probablement caricaturale.

Non, le problème de Bac Nord réside dans l'incurie de son scénario, le manque de caractérisation de ses personnages, la maladresse de sa construction et le mauvais goût intrinsèque qui semble présider à tout ce que l'on voit à l'écran : comment peut on oser choisir comme musique Le pénitencier (même dans sa version originale) pour une scène de sortie de prison ?

Gilles Lellouch n'est pas pour rien dans la faillite du film. Il joue comme une enclume le rôle d'un policier tellement bête qu'on n'arrive jamais à avoir de l'empathie pour lui et ses collègues. Les scènes d'action ne sont que correctes et ne parviennent pas à faire surnager le film : en matière de western urbain le film danois Shorta, sorti l'année dernière, est bien meilleur.

C'est donc raté de bout en bout.

Enfin une belle production française ! Je commençais à désespérer.
Le film est prenant, criant de réalisme, et les acteurs globalement bons.
A voir !

Bac nord. Un film qui tombe à point comme dans un calendrier. Pour faire vite, ce film semble en apparence une propagande pro zemmourière, la seule bonne réplique est lorsque Lelouche demande "C'est quoi le projet?" En effet c'est une bonne question et je vous invite à vous la poser. Quel est le projet quelques mois avant les élections de présenter un tableau caricatural des quartiers nord tout en posant l'absence de volonté des politiques le tout sur un fond mélo à souhait (sortez les mouchoirs). De même, quel était le projet lors dela mise en place de ces dîtes citées à l'époque, quel était le projet de faire monter le FN en 1983, je pense que tout cela est convergeant, le FN ayant constamment permis de faire élire le candidat du système.

C'est un peu le pendant des Misérables : du parti-pris, beaucoup d'action (trop), des personnages caricaturaux, un scenario plat et une mise en scène grandiloquente (et une bande-son trop décalée). Dommage car les acteurs sont excellents et il y avait matière à faire un La loi de Teheran marseillais. Il aurait fallu plus de créativité et de subtilité.

L'histoire d'une opération, d'une promesse et d'une trahison.

Après "La French", Cédric Jimenez se réinstalle à Marseille avec ce film policier qui, sans révolutionner le genre, a le mérite de proposer un récit efficace et sans temps mort centré sur le quotidien de cette brigade de terrain des quartiers Nord.

Ces atouts principaux : une réalisation immersive, entre fiction et documentaire, trouvant son apogée lors d'une opération coup-de-poing dans une cité, et accompagnée d'un trio d'acteurs très investis dans leurs rôles respectifs.

Violent, caricatural, désespéré, mais peu convaincant, peu émouvant, peu crédible. Trop c'est trop! Excès de cascades, de flingues, de coups de gueules et c'est indigeste comme les grillades: trop cuites, immangeables . Que de mouvements de caméras! Que de répliques inaudibles! L'échec de la société dans certains domaines est réel, les problèmes de drogue, d'insécurité, le manque de respect, de loyauté. Il suffit de regarder autour de soi, de lire le journal, de réfléchir, d'imaginer la vie à l'intérieur d'un centre pénitentiaire pour prendre conscience d'une violence irrépressible . Ce film veut mettre les problèmes liés à la délinquance en lumière. Il ne faudrait pas qu'il nous aveugle!

Bac nord n’est pas un film qui explique et qui comprend la banlieue c’est une histoire qui la met en scène comme partie prenante d’affrontements spectaculaires contre la police. Aucun visage n’est mis sur ses habitants quasi toujours cagoulés et dont on ne questionne jamais la condition. L’autre ennemi c’est la hiérarchie. Gangrénée par des objectifs de rentabilité et d’optimisation elle contraint les policiers à mener certaines actions plutôt que d’autres frustrant ainsi certains agents déterminés à enrayer la délinquance. Finalement de par cette déshumanisation et ces critiques le spectateur sort du film rempli d’empathie et même de pitié pour la police. Le problème réside dans le fait que cette conduite n’est jamais remise en cause ni questionnée par le réalisateur. Celui-ci prend le parti de banaliser cette violence au profit de scènes d’arrestations particulièrement violentes et je pense notamment à l’arrestation des vendeurs de tortues. Cédric Jimenez met aussi un point d’honneur à présenter de manière larmoyante la libération des policiers après leur incarcération. Qu’en est-il des dealers de leurs peines et de leur famille le spectateur n’en saura malheureusement jamais rien...

Comment peut on émettre une critique favorable sur ce film caricatural, sans aucune trame de scenario probante où ça crie sans arrêt avec une histoire où chaque séquence est téléphonee j'ai tenu un quart d'heure devant ce navet. Heureusement je voulais acheter le DVD merci à FR2 pour cette économie. L'ordre public est représenté par de tels individus dans ce film ? Effectivement la racaille a encore du bon temps devant elle pour continuer à commettre tous ses trafics. Film détestable

Moi qui ne vais jamais voir un film français car globalement ils sont tous subventionnés et mauvais parfois à un point ou j'ai honte pour eux, je viens de voir Bac Nord, film excellent. Les acteurs sont au top, flics ou voyous, c'est un régal, le scénario est génial, la bande son un régal, bref à voir film extrêmement prenant aux tripes. Si c'est la réalité du terrain, nous ne sommes pas morts, mais il va falloir coller à la réalité du terrain. Fini les lamentations et le vivre ensemble qui n'a jamais existé il va falloir tirer dans le tas. Les règles d'engagement sont celles du Poutine plus de nos dirigeants sans couille pour paraphraser l’un des acteurs. Film hyper puissant. Respect. Gilles Lellouche que je n'aime pas est immense c'est dire l'impact de ce film sur moi.

Excellent film d'action, mais pas que. C'est aussi un témoignage unique sur à la fois ce qu'il se passe réélement sur le terrain mais aussi sur comment les policiers sont peu considérer par leur hiérarchie.

Il y' avait longtemps que je n'avais pas vue un film français comme ça aussi bon! Intense ! Dés acteur investis , Cédric Jimenez nous emmène dans un univers sec et brutal sans tomber dans les clichés , le cinéma français n'est pas mort loin de la !!

Ce film est scandaleux à tout point de vue : film raciste, viriliste, sexiste, les faits réels dont il s'inspire sont la condamnation de 18 policiers en première instance (11 en appel), pour racket, trafic de drogues, violences en réunion ... Ici, ils sont vu comme des héros, à plaindre. Et le film développe uniquement la thèse qui est leur ligne de défense (ils n'ont fait que fournir un indic en drogue, pas de trafic), ce qui est factuellement faux (d'où la confirmation de condamnation en appel).
Les femmes y sont des cruches, les jeunes de cité une masse informe, sauvage, ultra-violente. On nage dans un tract d'Alliance police. Le film est acclamé par les forces de l'ordre (dont la fascisation est en accelération forcée depuis quelques années) et par Marine Le Pen, qui le décrit comme étant la réalité (c'est vrai qu'elle connaît bien la vie des jeunes de banlieue, celle qui a vécu toute sa vie à Saint-Cloud dans le chateau de Montretout).

Donc Bac Nord développe la ligne de défense de flics ripux, les fait passer pour des pauvres bougres, fait croire que l'IGPN fonctionnerait vraiment et enverrait en prison les policiers (alors que c'est extrêmement rare et que Médiapart, le défenseur des droits, la Cour Européenne des droits de l'Homme ou la Commissaire aux droits de l'homme de l'Union Européenne ... montrent tous au contraire à quel point l'IGPN est dysfonctionnelle, capable de falsifier ou omettre des preuves pour protéger des collègues, clémente envers les pires ...).

Un tel film à quelques mois des élections est largement problématique, il ne peut que renforcer l'électorat le plus à droite dans ses convictions, stigmatiser un peu plus une population qui l'est déjà suffisamment.

Ce film n'apporte rien. On conseillera plutôt "Les Misérables" de Ladj Ly (2019), "Chouf" (2015), "Banlieusards" (2019) de Kery James, les films de spike lee, les documentaires "un pays qui se tient sage" (2020) de David Dufresne, "A nos corps défendants" (2020) dispo sur youtube, "le fond de l'air est bleu" (2017) ...